Epilogue : Longue vie aux Princes et à la Princesse
Royaume de Boréalis, cité, château, salle du trône, un an plus tard
Avec chacune un bébé âgé de seulement trois mois qui s'agitaient dans les bras, les Reines de Boréalis souriaient à la foule, pendant que Merlin l'Enchanteur tentait désespérément de calmer sa propre petit fille, née deux mois auparavant et qui avait manifestement hérité de ses pouvoirs et surtout de sa célèbre perte de contrôle de ceux-ci en cas de fortes émotions.
Prenant finalement son aîné en pitié, Aurore remua les doigts pour activer les lyres magiques qu'elle avait installé un peu partout dans le palais pour ses deux garçons, dont l'un d'eux avait hérité des mêmes problèmes que la petite Pendragon. Une douce mélodie s'éleva dans les airs, venant particulièrement s'enrouler autour des enfants qui se calmèrent presque aussitôt. Merlin soupira de soulagement et sourit de reconnaissance à sa sœur. Vraiment, il vénérait désormais leur mère et Aurore pour l'avoir supporté avec ses crises magiques pendant des années.
Décidant de prendre le relais pour permettre à son époux de prendre quelques instants de répit, Arthur s'avança, faisant aussitôt se taire la foule qui était jusqu'alors particulièrement bruyante.
« Bienvenus à tous, et merci à ceux qui ont pu faire le déplacement depuis les autres contrées d'Albion. », commença le Roi. « Nous remercions également Leurs Majestés les Reines Aurore et Guenièvre pour nous accueillir dans leur royaume en ce jour béni. Il y a un an, nos royaumes devenaient amis, après des siècles de rancœur et de méfiance l'un envers l'autre. Aujourd'hui, notre amitié est plus forte qu'elle ne l'a jamais été, et Albion également. Et en ce grand jour, nous vous présentons nos héritiers, qui perpétreront cette héritage avec autant de vigueur que nous avons eu à œuvre à l'unification de chaque terre. »
« La Princesse Eva Pendragon. », continua Merlin en approchant avec leur enfant, une adorable petite fille dotée de cheveux d'or et d'yeux bleu ciel.
« Et les jumeaux, les Princes Galaad et Ventus Ambrosius. », fit Guenièvre en les rejoignant avec sa femme.
Aurore regarda avec amour l'enfant qu'elle avait dans ses bras, Ventus, baptisé en l'honneur de son ancêtre. Comme son frère Galaad, il avait des boucles d'un brun si sombre qu'il tirait sur le noir, mais ils étaient malgré tout parfaitement différenciables en un point : Ventus (qu'Aurore appelait déjà affectueusement Ven) arborait les yeux d'un curieux turquoise de Venti. Il n'était pas un futur dieu, il aurait aussi des mèches naturellement turquoises sinon, mais cela n'en restait pas moins étrange, surtout que son frère avait hérité des yeux bleu ciel de l'actuelle Archon de la Liberté.
D'après Venti, cela signifiait une chose : si les jumeaux manifestaient tous deux des pouvoirs, Ventus était le seul à avoir hérité du potentiel magique de sa mère et aurait un grand avenir, même si ce serait Galaad qui serait le prochain Roi d'Albion, conformément au traité signé avec Arthur et conformément au fait qu'il était le premier né des deux jumeaux.
« De toute façon, les enfants d'Emrys, Eilin et le Roi qui fut et qui sera ne peuvent qu'avoir un grand avenir. Cela n'implique pas nécessairement un destin aussi dangereux et éprouvant que ce que vous avez vécu, simplement un destin qui façonnera la face du monde de manière durable. », leur avait dit Venti.
Malgré tout, Aurore aimait ses fils plus que tout. Probablement qu'elle développerait une affection particulière pour Ventus à l'avenir, mais ils avaient fait tellement pour elle bien avant leur naissance qu'elle ne pouvait qu'éprouver un amour immense pour ses enfants. Leurs enfants, à Guenièvre et elle.
« Longue vie aux Princes et à la Princesse ! », fit Léon, immédiatement imité par les chevaliers d'Albion venus de Camelot.
Les chevaliers de Boréalis, force armée qui répondait directement à Aurore, les imitèrent à leur tour avec les chevaliers d'Albion stationnés à Boréalis, qui répondaient quant à eux à Gauvain. Celui-ci avait été nommé capitaine de la faction de Boréalis par Léon, qui était lui-même sous les ordres d'Arthur, mais les chevaliers d'Albion de Boréalis étaient placés sous l'autorité des deux Reines au quotidien. L'autorité d'Arthur marquait sa supériorité que lorsqu'il avait besoin de soutien militaire, comme une faction de renforts prête à tout moment, mais de toute façon, les rares fois où le Roi d'Albion avait eu besoin de recourir aux armes et avait rappelé la faction de Boréalis, Aurore avait envoyé également une dizaine de chevaliers de Boréalis pour le soutenir. De ce fait, la distinction entre les deux régiments ne se faisait que par la couleur et les armoiries de leurs capes.
« Tout ira bien, hein Ven ? », murmura Aurore en faisant jouer affectueusement son doigt pour amuser son fils, alors que toute la foule reprenait le cri de Léon.
Le petit Prince rit joyeusement avant d'attraper son doigt de ses minuscules doigts potelés avant de le mettre dans sa bouche. Arthur, Merlin et Guenièvre sourirent, mi-attendris mi-amusés.
« Nous tous contre le monde, hein Rory ? », fit Merlin en venant l'embrasser sur la tempe.
Aurore sourit et se blottit un instant contre son frère, puis contre Arthur et sa propre femme.
« Tout ira bien tant que nous serons tous ensemble. »
Arthur récupéra délicatement la petite Eva des bras de Merlin, déposant un baiser sur les lèvres de son mari. Il sourit avec beaucoup de tendresse à sa fille.
« Nos efforts n'auront pas été vains, nos enfants vont grandir dans la paix et la magie. », murmura l'Enchanteur.
Aurore se retourna solennellement vers la tapisserie sur le mur, derrière leurs trônes, qui représentaient les Sept Archons. Les trois autres Souverains l'imitèrent, et chaque personne dans la salle sembla alors prier pendant quelques instants.
« Que les Sept Archons protègent Albion, pour l'éternité. »
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