Chapitre 58 : Représailles

Forêt, cabane de Morgane, le lendemain

« Merci ma belle, tu peux y aller. », dit gentiment Aurore.

Moonlight inclina la tête puis s'en alla, alors que la chevalière tentait de garder son calme. Dans sa grande Sagesse, Nahida l'avait convaincu de se calmer avant de faire face à Morgane, si elle voulait pouvoir garder le contrôle de la situation et éviter de faire quelque chose qu'elle regretterait par la suite. Cela expliquait pourquoi elle n'arrivait que maintenant à la cabane de Morgane, et aussi le fait qu'elle avait complètement recouvré ses forces.

Ayant récupéré son Gnosis dans les appartements d'Arthur, Aurore prit sa forme divine, prenant soin de ne pas faire apparaître ses ailes et de conserver son épée. Elle entra ensuite dans la cabane, faisant exploser la porte en bois. Morgane sursauta et se tourna vers son invitée, un poignard à la main qu'elle lâcha aussitôt en voyant qui c'était.

« Aurore ! Que me vaut ta visite cette fois-ci ? »

La déesse ne répondit pas mais entama le mouvement pour planter son épée dans le cœur de Morgane. Celle-ci se figea de frayeur, alors que la lame s'arrêtait à quelques millimètres de son corps.

« Je croyais avoir été claire Morgane Pendragon ! », tonna Aurore d'une voix profonde qui terrifia la sorcière. « Si jamais vous faisiez du mal à mon frère... »

« J-Je lui ai pas fait de mal ! Je l'ai juste ensorcelé ! »

« Avec une bestiole qui consume tout ce qu'il est pour le forcer à tuer l'homme pour qui il se damnerait ! »

« J-Je pensais pas que ça compterait ! », s'écria Morgane. « S'il te plaît Aurore... la dernière chose que je veux, c'est te contrarier et t'avoir comme ennemie. »

Aurore la sonda quelques instants, et son visage se durcit un peu plus. Morgane déglutit de terreur.

« Je passe pour cette fois Morgane Pendragon, mais si, à l'avenir, vous touchez ne serait-ce qu'à un seul cheveu de mon frère, je ferai de votre vie un enfer sur Terre ! Si vous lui faîtes quoi que ce soit, croyez-moi que vous serez mon ennemie numéro une. Est-ce clair ?!! »

La sorcière hocha rapidement la tête, puis Aurore fit un léger mouvement vers le haut avec son épée.

« Détruisez le serpent-mère. Tout de suite ! »

« O-OK ! »

Sans se faire prier, Morgane récupéra le serpent-mère situé dans un bocal et le balança aussitôt dans le feu qui brûlait dans l'âtre de sa maison, pendant que le vent rapportait à la déesse l'attache florale de Merlin, qui avait dû tomber pendant sa captivité.

« Ontend disne wyrm paet he licge unastyred a butan ende ! »

Le Fomorroh couina lorsqu'il fut désintégré par les flammes, et Aurore baissa son épée, avant de tourner les talons. Sur le pas de la porte désormais inexistante, elle s'arrêta un instant.

« Morgane, cet affront ne restera pas impuni, croyez-moi. Vous feriez bien d'agir prudemment à l'avenir, car je ne serai pas aussi clémente la prochaine fois. »

Royaume de Camelot, cité, château, appartements de Gaius, plus tard

« Rory !! »

Merlin l'accueillit en l'enlaçant, étreinte qui lui fut tendrement rendu.

« Tout est rentré dans l'ordre ? », demanda-t-elle en se détachant.

« Oui, Gaius a retiré le serpent mort. Je n'ai plus le désir de tuer Arthur. Et heureusement... ceci dit, comment est-il mort ? Apparemment, il fallait tuer le serpent-mère mais je n'ai même pas eu le temps de m'y rendre que j'ai ressenti une douleur dans ma nuque... »

« Je lui ai rendu une petite visite, et je crois qu'elle a fait dans ses bas ! », rigola Aurore.

En imaginant Morgane complètement terrifiée face à sa petite sœur en colère, Merlin ne put s'empêcher de rire, sachant à quelle point sa cadette était effrayante quand elle était furieuse.

« Tu devrais aller voir Arthur maintenant, pour le rassurer. Il était inquiet de ton comportement étrange, surtout celui que tu as eu envers moi. »

« O-Ouais, désolé... », fit Merlin, penaud. « Gwen m'a raconté. Je suis désolé... t-tu sais que j'aurais accepté, hein ? Tu sais, de passer du temps avec toi... à ramasser des pommes... hein Rory ? Tu le sais ? »

Avec un tendre sourire, Aurore hocha la tête en ébouriffant affectueusement les cheveux de son aîné.

« Oui je le sais. Et ma magie le sait, c'est pour ça qu'elle t'a attaquée... j'ai eu peur qu'elle se soit détraquée à cause de mon passage dans le monde des esprits, mais quand le vent m'a dit que tu essayais de tuer Arthur, j'ai compris qu'elle t'avait attaqué parce que tu n'étais pas toi-même. C'est là que j'ai fini par demander au vent ce que Morgane t'avait fait. J'avais cru jusqu'alors qu'elle n'était pas assez stupide pour s'en prendre à toi, mais j'imagine qu'elle avait besoin d'une piqûre de rappel... »

« Cela risque d'arriver encore, vu ma proximité avec Arthur. Et encore, elle ne sait pas qu'il aime Gwen mais moi également... »

« Et mieux vaut qu'elle n'en sache rien. Du moment qu'Agravain ne le sait pas, elle n'en saura rien. Allez, va retrouver ton adonis. Moi, je dois aller voir Nahida pour une affaire urgente. Je n'en aurai pas pour longtemps. Tu pourras dire qu'il faudra que je m'entretienne avec lui, à mon retour ? »

Merlin hocha la tête et offrit une dernière étreinte à sa sœur. Il épingla ensuite l'attache florale dans ses cheveux, qu'Aurore lui avait ramené de la cabane de Morgane, puis salua Gaius avant d'aller rejoindre son Roi.

Royaume de Camelot, cité, château, appartements d'Arthur

Doucement, un peu effrayé et incertain de la réaction d'Arthur, Merlin poussa la porte, passant discrètement sa tête dans l'entrebâillement pour prendre la température et pouvoir anticiper un minimum sur la conversation très probablement accablante qui s'ensuivrait. Heureusement, Arthur ne semblait pas en colère, mais bien inquiet, comme indiqué par sa sœur, ce qui l'amena à soupirer de soulagement et à s'annoncer.

« Sire ? »

Arthur, qui regardait pensivement par la fenêtre, sursauta et se tourna aussitôt vers son serviteur. Il s'approcha d'un pas rapide vers ce dernier et prit son visage en coupe afin qu'il ne puisse esquiver son regard.

« A-Arthur ? », rougit Merlin.

« Tu te sens mieux ? »

« O-Oui ! Désolé... je ne me souviens pas des détails de ce que j'ai fait, mais Gaius et Rory m'ont briefé sur les grandes lignes... il paraît que j'ai essayé de... hum... vous tuer... », bafouilla Merlin, sa voix devenant de plus en plus un murmure. « Je suis vraiment désolé... je n'étais pas moi-même et... »

« Chut... je sais que tu n'étais pas toi. Jamais tu n'aurais parlé de cette façon à Aurore, même en colère, j'en suis certain. Et je suis aussi certain que, si jamais tu étais jaloux, tu ne serais pas du genre à faire d'esclandre mais plutôt à marquer ton territoire en toute discrétion. Je me trompe ? »

Complètement gêné, Merlin secoua la tête, plus que conscient qu'il était devenu au moins aussi possessif avec Arthur qu'avec Aurore. La différence, c'était qu'il ne comptait pas retenir Arthur s'il n'était pas heureux avec lui, alors qu'il savait que sa sœur était heureuse avec lui, c'est pourquoi il la retenait bien volontiers. Il avait appris à prendre sur lui, et il le faisait constamment désormais, mais cela ne changeait rien à ce qu'il ressentait. S'il le pouvait, il passerait chaque seconde de sa vie avec uniquement Aurore et Arthur, sans qu'ils ne soient dérangés par de quelconques responsabilités de Roi de Camelot ou de déesse de la Liberté.

« Bien, alors il n'y a pas de problème. Mais comment tu te sens ? As-tu besoin de te reposer un jour ou deux ? Mine de rien, tu as traversé deux épreuves : tu as été enlevé par Morgane puis ensorcelé et forcé à essayer de me tuer... vraiment, dis-moi la vérité. »

« Je vais bien, je vous assure. », sourit Merlin. « Rien qu'une bonne nuit de sommeil ne peut résoudre. »

« Souhaites-tu que je te donne la matinée de demain, pour que tu puisses dormir ? Ou la soirée d'aujourd'hui, pour te coucher plus tôt. C'est comme tu veux. Si tu en as besoin... »

« Vous êtes sûr ? Je croyais que vous n'aimiez pas Georges... »

« Oh, je ne l'aime pas. », assura Arthur. « Mais je le supporterai volontiers si tu as besoin d'un peu de repos. »

Merlin le regarda quelques instants, sincèrement surpris de tant de générosité. Mais il devait vraiment avoir inquiété Arthur ces deux derniers jours, car le blond était on ne peut plus sérieux.

« Je vais vraiment bien Arthur, ne vous en faîtes pas. Il en faut plus pour me mettre à genoux, vous le savez. Mais peut-être cela vous rassurerait-il que je prenne ma matinée de demain ? »

Ce fut au tour d'Arthur d'être gêné. Il lâcha Merlin et regarda la ô combien magnifique cruche en métal qui se situait sur un meuble dans la diagonale de son champ de vision. Le magicien rit doucement, alors qu'il prenait visiblement ce silence pour une réponse affirmative.

« Faisons comme ça alors. », accepta Merlin. « Je reprendrai mes fonctions pour votre déjeuner, et je demanderai à Gwen de s'occuper de Rory. »

Visiblement rassuré, Arthur hocha légèrement la tête et ne put s'empêcher de sourire timidement en captant celui amusé de son Merlin.

Un silence apaisant plana quelques secondes, avant que quelques coups ne retentissent contre la porte fermée.

« Qui est-ce ? »

« Aurore. Lirou ne vous a pas dit que je devais passer ? »

« Non, mais vas-y, entre. »

La jeune fille s'exécuta, alors que son aîné se justifiait en disant qu'elle était partie très peu de temps et qu'il n'avait pas eu l'occasion de prévenir le Roi. Arthur rit légèrement et le fit taire en déposant un léger baiser sur ses lèvres, ce qui eut évidemment l'effet escompté pendant quelques secondes.

« Tricheur. »

Arthur lui répondit par un sourire en coin, avant de reporter son attention sur la chevalière.

« Que puis-je faire pour toi ? »

« Oh, rien ! », sourit Aurore. « J'avais juste un petit cadeau pour vous. »

Elle sortit de derrière son dos une cloche de verre contenant une plante. En y regardant de plus près, on pouvait voir un petit pot à la base de la cloche. La plante était en réalité une magnifique fleur dorée qui s'épanouissait, aussi belle et lumineuse que le soleil.

« Une fleur ? », fit Arthur, perplexe.

« Une fleur de l'humeur, pour être tout à fait exacte. Ce n'est pas une fleur magique, bien que seuls des mages maîtrisant les magies de la terre puissent en faire pousser. »

« Que fait-elle ? », demanda Merlin, curieux.

« Tout dépend du type de fleur. On appelle celle-ci l'âme-lumière. C'est une fleur qui fait la lumière sur l'âme des gens. J'ai utilisé un soupçon de magie pour la lier à vous, Arthur. Ainsi, lorsque vous serez en présence de gens qui vous sont loyaux, elle continuera de s'épanouir et de resplendir. Par contre, lorsque vous serez en présence de traîtres, elle se refermera et deviendra grise et terne. »

« Un vrai détecteur de mensonges ! », rit Merlin.

« Pas exactement, mais c'est un peu l'idée. », convint Aurore. « Et vous n'aurez même pas besoin de vous occupez d'elle, la cloche de verre s'en occupe. »

« Tu dis qu'elle n'est pas magique, mais ce n'est pas ce que j'entends dans tes explications. », sourit Arthur.

« C'est un peu compliqué en fait. Ce n'est pas une plante qui a un véritable pouvoir magique, comme ce que j'ai pu voir au cours de mes voyages, mais elle pousse grâce à la magie de la terre, qui agit comme fertilisant en quelque sorte. C'est ce qui lui donne sa capacité de détection, mais elle ne peut rien faire d'autre. »

« Ce n'était pas un reproche, rassure-toi. Je travaille à abroger la loi sur la magie, ou tout du moins à la modifier. C'est un travail long et fastidieux ceci dit, c'est pour ça que j'attendais que ça se concrétise pour vous en parler à tous les deux. Cependant, je ne peux pas te laisser croire que chaque chose ayant l'air magique me rebute. », la rassura Arthur. « Et puis, tu le fais pour m'aider aussi, j'imagine. On devrait pouvoir trouver le traître facilement grâce à ça. Merci. »

« Avec plaisir ! D'ailleurs, j'ai entendu dire que vous aviez officiellement déclaré qu'il y avait un traître dans les murs de Camelot ? »

« Oui, et tout semble pointer vers mon oncle. Cependant, je n'ai pas encore assez de preuves, donc je ne peux pas faire grand-chose pour le moment... »

« Comment êtes-vous parvenu à cette conclusion ? », s'intéressa Aurore.

« J'ai commencé à me poser la question après ton retour à Camelot, après mon différent avec la Reine Annis. Tu as tenu ta promesse de me remettre sur le droit chemin si je me fourvoyais à cause du traître. Or, c'est justement Agravain qui m'a conseillé d'imposer ce traité à Carleon, ce qui a amené à une presque guerre sur Camelot, ce dont Morgane a tenté de profiter en s'alliant à la Reine Annis. En plus, il a essayé de saboter ma relation avec Guenièvre en me convaincant que c'était mieux pour le royaume de ne pas m'afficher aussi intimement avec une servante. Enfin, si on peut vraiment appeler ça une relation... »

« Morgane sait tirer profit de chaque situation. Elle avait ensorcelé votre épée, mais elle ne devait l'activer que si j'étais trop en mauvaise posture, ce que je n'ai jamais vraiment été, sauf dans les dernières secondes. Et ensuite ? »

« Mes soupçons se sont renforcés au cours des deux derniers jours, quand je me suis entretenu avec lui à propos du traître. Il était le seul du conseil à savoir notre itinéraire, en dehors de Gaius. Et bien entendu, il l'a souligné après avoir cherché à s'innocenter en disant que j'étais tout ce qui lui restait de ma mère, et qu'il la trahirait en me trahissant. J'aurais pu y croire, mais il a aussi une excellente raison d'en vouloir à mon père et de placer sur lui ce collier qui l'a condamné. Et comme tu m'as dit que Gaius était quelqu'un de confiance, je ne peux que t'écouter. Non pas que je n'étais pas sincèrement convaincu de sa loyauté, de toute façon, mais une garantie rassure toujours. Bref. Je lui ai fait croire que je commençais à douter de Gaius, donc nous verrons bien ce qu'il se passe ensuite. Officiellement, il n'y a pas de suspect vraiment sérieux, c'est pourquoi je compte sur vous deux pour continuer à jouer le jeu. »

« Cela n'a pas l'air de vous chagriner plus que ça. », remarqua Merlin.

« Je crois qu'on a déjà statué que j'ai une famille de sang qui laisse franchement à désirer. Pour ma mère, je ne peux pas juger parce que je ne l'ai pas connu, mais compte tenu ce qu'il s'est passé avec mon père, Morgane, mon défunt oncle Tristan de Bois et ce qu'il se passe probablement avec Agravain... disons que ça ne m'étonne pas vraiment. Et puis, Aurore s'est toujours méfiée de lui, elle ne me l'a jamais dit explicitement mais je l'ai vite compris »

« Et ma sœur ne se méfie jamais des gens sans raison ! »

« Tout à fait. », confirma Arthur. « Ceci dit, ça ne semble pas t'étonner non plus. »

« Rory m'avait déjà mise en garde contre lui, et j'ai plus confiance en ses informations qu'en celles de n'importe qui d'autre, même si elles sont toujours vagues. »

« Oui, moi aussi. Aurore, merci pour cette fleur, j'en ferai bon usage. »

Aurore sourit alors qu'Arthur la posait sur la table, bien au centre.

« Avec plaisir ! Morgane doit comprendre qu'elle ne peut pas s'en prendre à mon frère sans conséquence. Et le traître reste son meilleur atout actuellement, alors quoi de mieux que de mettre son identité en danger ? »

« Quand tu pars en chasse, rien ne t'arrête, hein ? », fit Arthur, incertain de devoir craindre ou être rassuré par ce fait.

« Pour protéger mon frère, non. J'aimerais que ce soit pareil pour vous, mais autant mon frère n'a aucune valeur pour Morgane, autant vous, vous en avez bien trop. Il n'y a rien que je puisse faire pour la convaincre de continuer ses magouilles sans s'en prendre à vous, puisque vous êtes le seul obstacle entre elle et le trône... »

« En fait, tu l'es toi aussi. Je ne te l'ai pas dit, mais j'ai fait de toi l'héritière du trône si jamais il m'arrivait quelque chose et que je n'avais alors pas d'enfant. », lui apprit Arthur.

« M-Moi ?! M-Mais... je suis pas du tout une Souveraine ! »

« Tu as tout ce qu'il faut pour l'être en tout cas, je sais que tu ferais une bonne Reine. », sourit le Roi. « Et c'est pour ça que je t'ai désigné comme héritière. »

« Ça aurait été sympa de m'en parler avant, mais j'apprécie votre confiance Arthur. Je ne sais pas si je suis vraiment digne de cet honneur, mais je m'efforcerai de l'être si vous êtes sûr de vous. »

« C'est une décision que j'ai mûrement réfléchi, donc oui, je suis sûr de moi. »

Aurore sourit timidement, touchée.

« Merci Arthur. »

« Avec plaisir, même si tu deviens un obstacle pour Morgane maintenant... elle doit sûrement le savoir. »

« Pas tant un obstacle que ça, elle sait qu'elle peut toujours discuter et parlementer avec moi, du moment que je ne la considère pas comme une ennemie. En tant que chevalière de Camelot, c'est mon ennemie, mais elle n'est qu'une personne lorsque je quitte les armoiries des Pendragon. Elle n'est ni une alliée ni une ennemie, et elle sait qu'il est toujours possible de négocier avec moi tant que c'est le cas. C'est dans son intérêt de prendre au sérieux mes menaces d'aujourd'hui et de faire plus attention à l'avenir. »

« Ah ! J'imagine que ce n'est pas pour rien que tu es une déesse ! », rétorqua Arthur en secouant la tête, amusé. « Tu complotes toujours des plans qui te permettent de garder l'avantage, peu importe ce qui se passera à l'avenir. »

« Il le faut bien, les mortels vont vraiment n'importe quoi... bon, je vais vous laisser ! J'ai promis à Gwenny de l'aider dans ses tâches aujourd'hui, pour me faire pardonner de l'avoir effrayée. Il paraît que je suis terrifiante quand je suis furieuse... »

« Oh que oui ! », approuva avec véhémence Merlin, surprenant Arthur. « Vraiment ! Je suis sûr que même la Triple Déesse se ferait pipi dessus en te voyant furax ! C'est tellement rare et effrayant que j'en fais des cauchemars pendant des jours quand ça arrive... »

« En même temps, il te faut pas grand-chose Merl... »

« Non mais là, j'exagère rien. Elle fait vraiment peur. Bien plus qu'Uther. Vraiment, ne la mettez jamais réellement en colère, vous le regretteriez... »

« Oups ? », rit Aurore, penaude.

« J'en prends bonne note. Vas-y Aurore, et encore merci ! »

En réponse, elle sourit avant de quitter. Arthur se tourna ensuite vers Merlin, prenant quelques secondes pour le regarder alors qu'il chassait visiblement de son esprit des souvenirs terrifiants de sa sœur en colère.

« J'ai une cérémonie d'adoubement dans une heure, tu m'aides à me préparer Merl ? »

Ravi, Merlin sourit.

« Bien sûr ! » 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top