Chapitre 56 : Un jeune Roi prometteur

Royaume de Camelot, falaise, campement d'Arthur, tente d'Arthur, le lendemain

« Arrête de serrer Merlin, ne cherche pas à me tuer avant les hostilités. », fit Arthur, alors que Merlin l'aidait à mettre son armure.

« Désolé. », sourit le magicien.

Arthur ôta le gant de sa main gauche et retira l'anneau qui se trouvait à son index.

« Si ce jour s'avère être mon dernier, donne cet anneau à Guenièvre. », demanda le blond en confiant le bijou à son valet. « Dis-lui de me pardonner. Et... je veux que tu prennes ceci. »

Arthur retira la chaîne qui était autour de son cou. Merlin avait toujours voulu savoir pourquoi il la portait tout le temps, mais le blond ne lui avait jamais répondu.

Le Roi mit autour du cou de son valet la chaîne, laissant pendre le pendentif près du cœur du magicien. Perplexe, Merlin le récupéra pour l'amener à hauteur de ses yeux. C'était deux triquetras en or collées ensemble, donnant alors au pendentif un vague air d'une chouette volant vers soi. Il était attaché à la chaîne par ce qui pourrait être l'une des ailes de la chouette.

« Que... »

« Il appartenait à ma mère, mon oncle me l'a offert quand j'étais enfant. Je veux que tu l'ais, pour que tu n'oublies pas à quel point je tiens à toi, si jamais je ne reviens pas. »

« ... dans l'Ancienne Religion, il symbolise l'union de deux âmes, l'amour éternel partagé par un couple, qui sera à jamais uni dans l'esprit, le corps et l'âme... Arthur... je ne peux pas accepter, vous n'avez pas encore... »

« C'est une preuve de mon amour pour toi, Merl. S'il te plaît... »

Merlin le regarda un moment, puis hocha la tête.

« Croyez-vous vraiment que vous devez prendre un tel risque ? Vous êtes Roi aujourd'hui. Camelot a besoin de vous. Vivant ! ... j'ai besoin de vous vivant. »

« J'ignore ce qui va se passer... mais depuis que je suis Roi, c'est la première fois que j'ai la certitude d'avoir pris la bonne décision. Tu penses que ta sœur serait d'accord ? »

« Oh que oui. Arthur... quoi qu'il se passe, je tiens à vous dire... »

« Tu ne vas pas te mettre à sangloter comme une fillette Merlin. »

Merlin tritura ses doigts avant de prendre son courage à deux mains et de déposer un doux baiser sur les lèvres d'Arthur.

« Bonne chance. », souffla-t-il contre ses lèvres.

Arthur sourit avec tendresse et l'embrassa longuement en réponse.

« Merci, mon doux Merl. »

Le vent siffla à l'oreille du magicien, qui s'écarta alors à une distance respectable. Arthur eut un air perplexe, avant qu'Agravain n'entre.

« Il est temps Majesté. »

« Très bien. »

« Tout est prêt, j'espère. »

« Merlin ? », fit Arthur au magicien, qui rangeait le pendentif sous son haut.

« Fin prêt. », affirma-t-il.

Arthur prit son épée, et ce fut ainsi qu'ils quittèrent la tente, sous le regard inquiet de Merlin.

Royaume de Camelot, contrebas de la falaise, campement d'Annis, tente d'Annis

« Êtes-vous prête, Aurore ? », demanda Annis.

Aurore referma le sac contenant son armure et hocha la tête, ajustant sa tunique turquoise.

« Aurore, pas de pitié, pas de quartier. N'hésite pas une seule seconde. Combats comme si tu voulais tuer Arthur. Arthur Pendragon doit mourir ! »

« Je ne crois pas que son destin soit de mourir de ma main. Le marché n'inclue en aucun cas la mort d'un des deux champions, alors nous verrons bien. », dit simplement Aurore. « Mais dans tous les cas, je vais lui faire comprendre qu'il devient mon ennemi en se comportant comme Uther. »

« Tu dois le tuer ! Le trône me revient ! »

« Aurore, ne perdez pas. C'est tout ce que je vous demande. », trancha Annis. « Le tuer ou non, c'est votre choix, mais j'exige réparation pour la mort de mon Roi. »

« Et vous l'aurez. »

Royaume de Camelot, champ de bataille

L'armée de Camelot se trouvait en haut de la falaise, alors que celle de la Reine Annis était en contrebas. Arthur descendit de la falaise pour rejoindre le champ de bataille au centre des deux camps, sous le regard de Merlin. Cependant, l'air déterminé peint sur ses traits vacilla légèrement lorsqu'Aurore sortit des rangs de la Reine, dans sa tunique aux armoiries de Barbatos.

« Aurore, que diable... »

« Je vous l'ai dit, je ne sers pas un sosie d'Uther. Je vous ai fait confiance, mais vous l'avez bafoué. Il est juste que vous ayez à payer pour cela. Nul ne bafoue ma confiance sans conséquence. »

« Aurore... je... »

« Il n'y a rien à dire. J'ai cru en vous, mais vous êtes un Roi pitoyable, qui a trop peur pour prendre ses propres décisions et qui préfère sacrifier des vies en imitant Uther. »

Arthur encaissa le coup, plus que conscient qu'elle avait raison. Aurore se mit en garde, visiblement déterminé à couper court à la conversation. Le blond l'imita à contrecœur, n'ayant aucune envie de se battre contre celle qu'il considérait désormais comme une sœur. Morgane regardait les combattants, et Agravain souriait. Merlin, lui, serrait dans sa main le pendentif qu'Arthur lui avait donné.

« Un bon Roi doit pouvoir s'opposer à sa famille pour ce en quoi il croît, et il doit pouvoir assumer les conséquences de ses actes... mais c'est quand même un peu extrême Rory... »

Le combat commença et, très vite, les épées tintèrent sans que personne ne prenne le dessus. Les entraînements avec les chevaliers de Camelot avaient fait d'Aurore une combattante hors pair, avec une technique sans faiblesse qui rendait son style plus dévastateur que jamais. Elle tournoyait et sautait tellement qu'elle donnait l'impression de danser.

Cependant, Arthur tint bon et réussit à parer chacune des offensives d'Aurore, sans pour autant réussir à l'atteindre contrairement à elle.

« C'est tout ce que vous arrivez à faire ? », se moqua la déesse. « Et je n'utilise même pas la magie. J'en attendais mieux de votre part Arthur. »

« Je ne veux pas me battre contre toi. »

« Parce que vous êtes trop arrogant pour admettre que vous avez fait une erreur et que vous m'avez perdu à cause de ça ! »

Aurore chargea violemment son épée sur Arthur, mais il bloqua l'attaque avec son épée.

« Non ! J'ai bien compris que je m'étais trompé ! »

« Oh, dans ce cas, c'est parce que vous me considérez comme une sœur, peut-être. Donc j'en déduis que vous ne vous seriez pas opposé à Uther s'il avait voulu exécuter Gwenny ou Lirou, ou moi ! »

Ces mots énervèrent Arthur, qui repoussa l'épée d'Aurore avant d'abattre de toutes ses forces son épée sur elle.

« Bien sûr que je me serai opposé à lui ! On n'exécute pas les gens sans raison, et c'est ce qu'il faisait ! »

La déesse sauta en arrière pour esquiver, et un sourire mesquin se dessina sur ses lèvres.

« Prouvez-le. », le défia-t-elle.

Sans répondre, Arthur s'élança vers elle, mais elle avait toujours plusieurs coups d'avance sur lui, grâce à sa connexion au vent. En réalité, en un contre un, la déesse était imbattable avec une épée. Le seul moyen de la mettre en difficulté était de l'attaquer en grand nombre et encore, son entraînement-punition avait grandement diminué cette faiblesse. Il n'avait aucune chance, mais il se devait d'essayer quand même.

Ce fut pourquoi il revint à la charge, cherchant par tous les moyens à toucher Aurore ne serait-ce qu'une fois. Il finit par réussir à le faire lorsqu'elle réitéra pour la énième fois la figure de la brise bondissante, une figure qu'elle utilisait très souvent dans son style de combat. Il avait inconsciemment appris à la reconnaître et à anticiper ses mouvements au cours de celle-ci, c'est pourquoi, dès qu'il vit Aurore sauter dans les airs de sorte à pouvoir tourner sur elle-même, il se dépêcha de se déplacer pour pouvoir être derrière elle lorsqu'elle retomberait au sol.

Aurore écarquilla les yeux à la manœuvre et ne put éviter l'épée qui fonçait vers elle que grâce au vent qui la poussa violemment en arrière. L'élan la fit trébucher sur ses pieds puis tomber à la renverse. Sa tête frappa le sol et, sous l'impact, sa main lâcha son épée. Avant qu'elle ne puisse se redresser, l'épée d'Arthur se pointa sur sa gorge. Il se passa quelques secondes avant qu'il ne plante finalement l'épée juste à côté de la tête d'Aurore. Celle-ci soupira de soulagement, bien que sachant pertinemment qu'elle n'aurait pas pu mourir, alors que l'armée de Camelot applaudissait. Tout de même, il lui aurait fallu énormément de temps pour se remettre d'une lame enfoncée dans sa gorge, et elle aurait probablement eu des séquelles pendant un bon moment.

« Longue vie au Roi ! », cria Perceval.

Agravain, surpris qu'Arthur ait réussi à vaincre Aurore, fut obligé de se joindre aux applaudissements. L'armée de Camelot faisait écho à Perceval, alors que Morgane rageait. Elle savait qu'elle aurait dû lancer le sort afin qu'Arthur soulève mille ans d'histoire à chaque fois qu'il soulèverait son épée, mais Aurore n'avait jamais été assez en difficulté pour qu'elle le fasse.

« J'aurais dû l'activer dès le début ! »

La sorcière s'en alla, et la Reine Annis partit rejoindre les champions. Arthur aidait justement Aurore à se relever.

« Vous êtes victorieux Arthur Pendragon et vous pouvez être assuré que je respecterai scrupuleusement les termes de notre pacte. Mon armée sera partie avant la tombée du jour. »

« Merci votre Altesse. », répondit Arthur.

Les deux souverains se firent une poignée de main, alors qu'Aurore se frottait la tête pour faire passer la douleur de sa chute au sol.

« Juste une chose. Vous avez épargné ma championne. Pourquoi ? »

« Parce que ce n'est pas la victoire que je cherche, c'est la paix. Et j'espère que ce jour marquera un nouveau départ pour nos royaumes. De plus, Aurore m'a longtemps conseillé et c'est parce que je n'ai pas suivi ce qu'elle m'a enseigné, que je n'ai pas écouté ceux qui me connaissent le mieux, que j'en suis venu à m'écarter du Roi que je voulais devenir. Et puis, elle ne peut pas mourir par des armes traditionnelles. »

« Vous m'auriez sacrément amoché quand même, j'en aurais eu pour des jours de convalescence et peut-être des séquelles à vie, je n'en suis pas sûre. Mais depuis quand vous savez anticiper ma brise bondissante ? Encore au dernier entraînement, je vous avais eu avec. »

« Elle fait partie de ton arsenal d'escrime, tu l'utilises très souvent. Cela fait un peu de temps que je sais l'anticiper, mais je n'avais pas encore trouvé quel était le bon timing pour agir afin de te prendre par surprise. Il faudra qu'on travaille sur ça, afin de diversifier ton arsenal d'attaque. Enfin, si tu acceptes de revenir, bien sûr. Je suis conscient que j'ai fait beaucoup d'erreurs, et j'en ferai encore beaucoup, mais... »

« Parce que vous pensiez que je ne reviendrai pas ? Arthur, je suis partie seulement pour vous faire réaliser l'ampleur de ce que vous avez fait. Je suis partie pour tenir ma promesse, à savoir vous remettre dans le droit chemin si jamais vous vous en écartiez à cause du traître. »

Les derniers mots avaient été portées aux oreilles d'Arthur sans qu'Aurore n'ouvre la bouche, une précaution dont le blond lui était reconnaissant. Il ne voulait pas que le fait qu'il y avait un traître à Camelot ne s'ébruite hors de son cercle de totale confiance, à savoir Gwen, Gaius, Merlin et Aurore.

« J'admets que c'était un peu extrême, mais vu la facilité avec laquelle vous glissiez vers le genre de Roi qu'a été Uther, j'ai pensé que ce serait plus impactant pour vous que l'on croise le fer en tant qu'ennemis. »

« Et ça l'a été. », confirma Arthur. « Merci pour ton dévouement, je sais que je ne le mérite pas. »

« Vous êtes un homme bon Arthur, et tout le monde fait des erreurs. La mienne a coûté la vie de dizaines de gens du peuple de Camelot, et vous m'avez pardonné sans hésitation. Sérieusement, prenez confiance en vous en tant que Roi, parce que vous êtes excellent. Ne laissez pas les autres influencer votre jugement. C'est important d'écouter les autres, mais c'est aussi important de toujours croire en l'idéal qu'on veut atteindre, et de ne pas faire quelque chose alors que vous ne le voulez pas juste parce que c'est « ce qui doit être fait ». Si vous suiviez cette logique, vous m'auriez exécuté depuis très longtemps, mais vous ne l'avez pas fait. Vous êtes un grand Roi, Arthur Pendragon, et beaucoup croient en vous. Alors croyez en vous également, car vous êtes le seul Roi que je suis prête à servir. »

« Elle a raison, Arthur Pendragon. », déclara la Reine Annis. « Il y a quelque chose en vous, quelque chose qui me donne de l'espoir pour tous. »

Royaume de Camelot, cité, château, cour, quelques heures plus tard

« Vous êtes un héros. », dit Merlin à Arthur, alors que les cris d'acclamation du peuple étaient encore audibles.

« Merci Merl. », sourit légèrement Arthur.

« Pas à mes yeux, mais à ceux du peuple. »

« Oui. Tu as une autre opinion ? »

« Je sais peut être quelque chose qu'il ignore ! »

« Quelle chose ? »

« Vous le savez ! Que vous êtes prétentieux ! »

« Peut être. J'aurai dû t'écouter Merlin. Pour une fois, tu avais raison. Même si tu es le pire serviteur des Cinq Royaumes ! »

La rudesse du commentaire fut grandement adoucie par la tendresse avec laquelle Arthur le regardait, c'est pourquoi Merlin sourit avec autant d'amour.

« Merl ? »

« Oui ? »

« Serait-ce trop cruel de... de te demander de continuer à m'attendre ? »

« Vous avez changé d'avis ? Vous trouvez finalement que Gwen et moi sommes convenables ? »

« Je me fiche de ce que pense la cour et le peuple, vous l'êtes à mes yeux. Et je suis certain que mon peuple sera ravi s'il me voit heureux. »

Heureux, le sourire de Merlin s'élargit.

« Vous avez bien raison ! Et je vous attendrai toujours Arthur. J'ai compris depuis longtemps que je n'aime et n'aimerai que vous. »

Arthur rougit doucement, avant de hocher la tête.

« Merci. Et... garde le collier. Je ne veux pas que tu oublies que, même si je n'ai pas encore fait de choix et que je ne te montre pas publiquement mes sentiments, eh bien... j'éprouve de très forts sentiments pour toi. »

Ce fut au tour de Merlin de rougir, gêné. Arthur rit légèrement, le trouvant adorable, puis descendit de cheval pour rentrer dans le château.

Royaume de Camelot, cité, château, appartements d'Arthur, quelques heures plus tard

« Entrez. », dit machinalement Arthur, allongé sur son lit en étant pensif, lorsqu'on tapa à la porte.

Guenièvre entra, un pichet dans la main. En remarquant que c'était elle, Arthur sortit de ses pensées et récupéra les fleurs qu'il avait caché sous son oreiller, avant de sortir de son lit.

« Ces fleurs... sont pour toi. », fit-il en les tendant à Gwen. « Ce n'est pas grand-chose, mais je les ai cueillies en chemin. »

« Je vous remercie mais j'ignore ce qui me vaut cet honneur. », répondit-elle simplement en les récupérant.

« Je te les offre pour m'excuser. »

« Il est inutile de vous excuser, les choses sont ce qu'elles sont et j'en comprends la raison. »

« Mmm... Un bon Roi a le devoir de respecter les traditions du passé, comme mon père l'a fait. »

« Oui, je sais. », émit sombrement Gwen.

« ... mais un bon Roi a aussi le devoir d'être fidèle à ce qu'il est, de faire ce que bon lui semble et d'aimer qui il veut, même si cette personne ne semble pas convenable. »

« J'imagine que vous n'avez pas encore fait votre choix... », soupira-t-elle, bien que rassurée que Merlin ou elle puisse finalement finir avec Arthur. « Vous ne pourrez pas jouer sur deux tableaux éternellement Arthur. »

« Je... je sais. Je n'ai pas eu trop le temps d'y réfléchir clairement depuis que je suis devenue Roi. »

« Si vous voulez un conseil, vous devriez arrêter de penser et juste... juste ressentir. Et pour être tout à fait honnête... je suppose que je devrais suivre mon propre conseil. »

« Ah bon ? Pourquoi ? », s'étonna Arthur.

« Eh bien... ces derniers temps, je ne sais plus trop quels sont mes sentiments pour vous. Ne vous méprenez pas, je tiens énormément à vous Arthur. Mais disons que... qu'une autre personne à tendance à occuper mes pensées au moins autant que vous... »

« Oh... c'est Aurore j'imagine. Vous êtes très proches depuis qu'elle vit à Camelot. »

Les joues rouges, Gwen hocha doucement la tête.

« Oui... j'avoue que je suis perdue en ce moment, mais probablement moins que vous. Au fond de vous, vous savez qui vous aimez vraiment, vous avez juste peur de vous l'avouer. »

« ... alors, que fait-on ? »

« Nous pouvons continuer comme ça, au moins jusqu'à ce que l'un de nous sache vraiment ce qu'il veut. Ensuite, on avisera. »

Les deux hochèrent la tête d'un signe entendu, et Gwen jura que son aveu avait quelque peu allégé les épaules d'Arthur.

« Merci Gwen. »

« Avec plaisir. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'ai à faire. »

« Bien sûr, vas-y ! », sourit légèrement Arthur. « Et euh... demande aux couturières de confectionner une autre cape de chevalier. »

« Pourquoi ? »

« J'ai demandé à Merlin de brûler celle d'Aurore lorsqu'elle est partie. »

« Je sais, mais il ne l'a jamais fait. Il l'a simplement envoyé à nettoyer, et Ella la porte de nouveau. »

« Il ne fera jamais ce qu'on lui dit... enfin, c'est ce que j'apprécie chez lui, quelque part. Je ne vais pas te retenir plus longtemps. Juste... merci d'être aussi compréhensive Gwen. »

« C'est normal ! », sourit Guenièvre. « Si cela ne marche pas entre nous, je serai quand même ravie qu'on reste amis. »

Arthur sourit, bien plus en paix qu'il ne l'avait jamais été jusqu'alors.

« Tu sais quoi ? Moi aussi. »

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