Chapitre 5 : Magie fraternelle
Royaume de Cenred, Ealdor
« Vous êtes prêts ? », demanda Arthur aux paysans rangés contre une maison.
« Oui. »
« Pour Ealdor. », conclut le blond.
Il échangea une poignée de main avec un villageois puis avec Guenièvre et Rory.
« Vous devez avoir peur... »
« Pas le moins du monde. », répondit Guenièvre.
« J'ai rêvé de ça toute ma vie ! », s'excita Aurore. « Combattre en tant qu'épéiste admise et reconnue ! »
Il hocha la tête, puis Guenièvre alla à son poste. Aurore surveillait les alentours du village derrière une clôture contre la maison, grandement aidée par le vent. Celui-ci lui porta un cri de guerre et des bruits de chevaux au galop, annonçant l'arrivée prochaine des bandits. Elle fit alors un signe de tête à son frère puis remua les lèvres silencieusement, laissant le vent porter ses paroles murmurées à son frère.
« Ils arrivent. », fit Merlin.
« Personne ne bouge avant mon signal. », réagit Arthur.
Les bandits investirent le village, en apparence désert, amenant Kanen et ses hommes à s'arrêter. Le chef des bandits observa l'endroit.
« Allez, montrez-vous, où que vous soyez... », appela Kanen.
Guenièvre donna dans un murmure le signal à des villageois, et ils tirèrent tous sur une corde. Une palissade qui était camouflée par de la paille émergea alors près des cavaliers et leur coupa la route, les amenant à aller aussitôt dans la direction opposée. Plus loin, Morgane tentait d'allumer un feu, en vain.
Arthur pressa Morgane, et Merlin décida de quitter les rangs.
« Merlin ! », l'interpella le blond, sans grand succès.
Le magicien courut à découvert derrière les maisons, épée abaissée. Kanen le remarqua et ordonna aussitôt qu'on le tue, amenant des carreaux d'arbalète à filer vers lui. Merlin évita de justesse les premiers, et ce fut l'épée de sa sœur qui arrêta les suivants.
« File ! »
Merlin lui adressa un sourire et s'empressa de rejoindre Morgane. Aurore retint un peu les bandits puis le suivit et fit tomber des choses sur son passage, afin de rendre ardu le passage pour leurs ennemis et ainsi faire gagner du temps à son aîné.
« Donnez-moi les silex ! », fit Merlin.
Morgane s'exécuta et Merlin les frappa ensemble, pendant qu'elle montait la garde, rejointe par Aurore. Sachant que sa cadette faisait en sorte que la pupille du Roi ne le regarde pas, il tendit la main.
« Baerne ! »
Une flamme apparut et embrasa les tranchées creusées, créant un mur de flammes qui bloqua le chemin des cavaliers. Kanen ordonna qu'ils passent de l'autre côté, les amenant à passer près d'Arthur et des paysans cachés en embuscade.
« Maintenant ! », clama Arthur.
Tous les villageois sortirent de leurs cachettes en hurlant et les combats éclatèrent. Certains étaient armés d'épées, d'autres de fourches et de pelle, mais cela suffit pour désarçonner les bandits. Merlin transperça son adversaire, mais trois autres cavaliers arrivèrent, un derrière, un autre devant et le dernier sur le côté, brandissant leurs armes. Heureusement, William sauta d'un toit, plaquant puis assommant le bandit qui venait de derrière, et les deux autres s'écroulèrent au sol en un clin d'oeil, en quelques coups d'épée d'Aurore.
« Je ne pensais pas que tu viendrais William ! », sourit Merlin alors qu'il dégainait son épée.
« Moi non plus ! Mais heureusement qu'Aurore et moi sommes venus à temps ! »
Ensemble, ils combattent tous les trois dos à dos. Lorsqu'ils n'eurent plus d'ennemis, ils observèrent les combats.
« La défaite des villageois est imminente ! », s'inquiéta Aurore.
« Ils sont trop nombreux ! », renchérit William.
Aurore s'empressa d'aller aider un maximum, mais Merlin la retint.
« Ils ne le sont pas pour moi, pas du tout. Rory, reste ici. Tes yeux sont dorés. »
William regarda l'adolescente et hocha la tête pour lui confirmer les paroles de Merlin. Celui-ci regarda où en était Arthur et mit sa main au-dessus du sol.
« Rory, aide-moi. Dans tous les cas, ta magie va s'activer, alors autant que ce soit dans un sort commun. C'est le seul moyen pour que tu l'utilises sans en perdre le contrôle. »
« M-Mais... »
« Fais-moi confiance. », la rassura Merlin.
Aurore inspira profondément pour contenir sa magie qui la démangeait de plus en plus, et hocha la tête. Elle rengaine son arme, prit la main tenant l'épée de son frère et tendit sa main libre.
« A trois : Cume thoden. Un... deux... trois ! »
« Cume thoden ! », firent en chœur le frère et la sœur.
Un vent se leva, tourbillonnant au sol tout en prenant de plus en plus d'ampleur. Il finit par devenir une mini-tornade, et Arthur tenta de distinguer le trio devant le phénomène mais fut obligé de lever son bouclier pour se protéger. Tous les combattants étaient tombés au sol sous la puissance de Merlin et Aurore, mais les pillards tentèrent malgré tout de monter sur leurs chevaux pour s'enfuir.
Lorsque la tornade cessa, les villageois poursuivirent les bandits jusqu'à l'extérieur du village. Kanen, à pied, les regarda, furieux. Tous se réjouirent et Morgane et Guenièvre se prirent dans les bras. William sourit et Merlin soutint sa sœur, l'usage de sa magie la fatiguant toujours.
« Pendragon !! », hurla Kanen.
Le chef des bandits retira sa cape et son casque, et Arthur se mit en garde. Kanen attaqua mais fut aisément désarmé par le Prince. Toutefois, Arthur se prit un coup de pied, l'obligeant à reculer et permettant au bandit de retirer une épée d'un cadavre.
Le duel reprit, jusqu'à ce qu'Arthur donne le coup final en transperçant Kanen, qui tomba au sol, agonisant. Aurore prit alors sur elle et se redressa, donnant l'image que tout allait bien, car le vent l'avait prévenu que le blond allait venir vers eux. Et cela ne manqua pas : en colère, Arthur s'approcha de Merlin, Aurore et William.
« Qui a fait ça ?! »
« Quoi ? », fit Merlin.
« Une tempête comme celle-là n'avait rien de naturel ! Je reconnais la magie quand je la vois. L'un de vous a provoqué cette tempête. »
Arthur les dévisage, et Aurore jette un regard en coin à son frère. S'il avouait, elle ferait de même. Pas question de le laisser seul dans la galère.
« Arthur... », commença Merlin, s'apprêtant à tout avouer.
Il n'eut pas le temps de continuer car William poussa Arthur en criant « Attention ! ». Il reçut de plein fouet un carreau d'arbalète décoché par Kanen, qui rendit alors son dernier souffle.
« William !! », hurlèrent Merlin et Aurore.
Celui-ci pousse des exclamations de douleur, alors que le magicien et le blond le soutiennent.
« Tu viens de me sauver la vie... », réalisa Arthur, abasourdi.
« Ouais ! Je sais pas à quoi je pensais ! »
« Portez-le à l'intérieur, vite ! », exigea Aurore. « Je vais voir ce que je peux faire ! »
Royaume de Cenred, maison d'Hunith
Hunith libéra la table avec empressement et William y fut déposé, tremblant et souffrant. Aurore farfouillait dans la pièce, cherchant la bourse de soins qu'elle emmenait avec elle quand elle partait en voyage. Ne restèrent dans la pièce que Morgane, Guenièvre, Arthur, Hunith et ses enfants.
« Ça fait deux fois que je vous sauve ! », gémit William à Arthur.
« Deux fois ? »
« C'était moi. C'est moi qui ai employé la magie. »
« Ne dis pas ça ! », protesta Merlin, s'attirant le regard d'Arthur.
« Si si. C'est pas grave, Merlin, je ne vivrais plus assez longtemps pour subir un châtiment. », dit William avant de s'adresser à Arthur. « C'est exact. C'est moi qui l'ai fait. J'ai vu que la situation était désespéré. Je devais faire quelque chose ! »
« Tu es donc sorcier ? »
« Ouais ! », rigola difficilement William.
« Ah ! Trouvé ! », se murmura Aurore, s'empressant de préparer quelque chose pour soigner le paysan pendant que Merlin et Hunith échangeaient un regard larmoyant.
« Qu'est-ce-que vous allez faire ? Me tuer ?! »
« Non, bien sûr que non. Merlin, Aurore, faites ce que vous pouvez pour lui. »
Arthur mit sa main sur l'épaule de William puis quitta la pièce avec Morgane et Guenièvre. Hunith lança un dernier regard à ses enfants puis les imita.
« J'avais raison à propos de ce Prince ! Je t'avais dit qu'il me ferait tuer, Merlin ! », sourit le souffrant.
Merlin se pencha sur lui et lui caressa les cheveux, pendant qu'Aurore lui appliquait un baume pour apaiser sa souffrance, le vent lui ayant signalé qu'elle ne pouvait rien faire de plus.
« Tu ne vas pas mourir. », rétorqua Merlin.
« Seulement rejoindre un monde meilleur. », affirma Aurore avec douceur.
« Vous êtes des personnes biens ! Des personnes remarquables ! Merlin, un jour, tu seras le valet d'un grand Roi ! Aurore, un jour, tu trouveras ton destin ! C'est une chose qui est encore possible. »
« Grâce à toi... », murmura le magicien.
« On s'ennuyait sans vous dans le village. Content de vous avoir revu !
« Nous aussi. », sourirent le frère et la sœur.
« J'ai peur ! », clama William.
« T'inquiète pas. », le rassura Merlin en lui caressant les cheveux.
« Ça va aller ! », renchérit Aurore d'un ton encourageant.
« Merlin... Aurore... »
Ce fut ses derniers mots, avant qu'il ne rende son dernier souffle. Merlin pleura, et sa sœur versa quelques larmes.
« Que Barbatos te bénisse, et que le vent de la Liberté emmène ton âme vers un monde meilleur. », soufflèrent-ils.
Royaume de Cenred, Ealdor, plus tard
Aurore regarda le bûcher funéraire brûler. Tous les villageois étaient rassemblés.
« Je suis désolé. Je sais que c'était un grand ami. », dit Arthur à Merlin.
« Il l'est toujours. », murmura le magicien, remerciant intérieurement le défunt pour les avoir couvert.
« Tu savais qu'il était sorcier, n'est-ce-pas ? C'était ça que tu allais me dire ? »
« ... oui, c'était ça. », mentit Merlin, le regard fixe.
« Tu sais combien la magie est dangereuse. Tu n'aurais jamais dû me le dissimuler. »
Sur ces mots, Arthur s'éloigna. Toutefois, Aurore le suivit discrètement.
« Arthur ? », l'interpella-t-elle une fois qu'ils étaient loin des oreilles indiscrètes.
« Aurore ? Tu le savais ? », l'interrogea aussitôt Arthur.
Aurore resta silencieuse, cherchant soigneusement ses mots.
« Arthur, j'espère que vous comprendrez... »
Le blond haussa un sourcil, alors que l'adolescente inspirait profondément.
« Je... en fait, ce n'est pas William qui a usé de magie. Ce... c'était moi. Mais ce n'est pas ce que vous croyez ! Laissez-moi m'expliquer, s'il vous plaît... »
« Dis toujours. »
« Merci. Euh... alors... je... je suis née avec des pouvoirs. Contrairement aux autres mages que vous devez connaître, ma magie est strictement liée au vent. Mais, plus important, elle est incontrôlable. Je ne sais pas l'utiliser, et elle me fait peur. Vraiment. J'ai peur de ma magie. Quand je suis née, elle a déclenché une tempête qui a ravagé Ealdor. J'ai essayé d'apprendre à la maîtriser, mais en vain. C'est pour ça que je voyage autant : pour trouver un moyen de m'en débarrasser. Je ne veux pas de cette magie. »
« Pourquoi l'avoir utilisé alors ? »
« On sait très peu de choses sur ma magie, mais on sait que son activation dépend de Lirou. Si lui ou des personnes auxquelles il tient sont en très grand danger, elle s'active pour le ou les sauver. Lirou tient à ce village, alors j'imagine que ma magie s'est activée pour protéger les villageois... »
Arthur la dévisagea un moment, ne sachant sur quel pied danser. Il était partagé entre ce qu'on lui avait appris depuis toujours sur la magie, qu'elle était dangereuse, et ce qu'il savait d'Aurore, que seule la sécurité de Merlin lui importait.
« Pourquoi me révèles-tu ça ? »
« Parce que William m'a couverte, mais que je trouve que ce n'est pas juste de vous mentir. Vous êtes attaché à mon frère, j'ai pensé qu'il était préférable de vous dire la vérité. Je sais que vous êtes le fils du Roi Uther, mais je sais aussi que vous avez bon cœur, alors j'ose espérer que vous comprendrez ma situation. »
« ... si tu savais contrôler ta magie, l'utiliserais-tu ? »
« Non. Je veux apprendre à la contrôler, afin de ne plus en faire usage. Je vous l'ai dit, j'ai peur de ma magie, je cherche même à m'en débarrasser. Pourquoi voudrais-je l'utiliser ? »
« Merlin est au courant ? »
« C'est même pour ça qu'il est parti à Camelot, à l'origine. Il pensait y trouver un moyen pour que je la contrôle, mais il ne sait pas que je cherche à m'en débarrasser. »
« Pourquoi a-t-il laissé William te couvrir ? »
« Merlin vous fait confiance, mais il avait peur que vous me fassiez exécuter si vous saviez. Personnellement, j'estime que vous êtes assez compatissant pour différencier ma situation de celle des sorciers, qui utilisent la magie pour nuire. »
« ... je comprends sa démarche, mais j'aurais aimé qu'il m'en parle. Je ne suis pas comme mon père, je sais que la magie est dangereuse, mais je pense qu'il faut pouvoir distinguer la magie de ceux qui la pratiquent. Je ne dirai rien, tu as ma parole. Toutefois, si jamais tu viens à Camelot, tâche de me prévenir à l'avance si tu as toujours le même problème avec tes pouvoirs. Si jamais tu finis par apprendre à les maîtriser, ce que je te souhaite, je t'interdis de les utiliser à Camelot. Nous sommes d'accord ? »
« Nous sommes d'accord ! Merci pour votre compréhension, Sire. »
Arthur hocha la tête, avant de se remémorer leur duel.
« Tu n'étais pas avantagée par la magie, lors de notre duel, n'est-ce-pas ? »
« Oui et non, c'est compliqué. », admit Aurore. « Je ne contrôle pas ma magie, mais le vent communique avec moi, c'est comme un sixième sens. En ce sens, on peut dire que j'ai été aidée par le lien avec le vent que m'octroie ma magie, mais je n'ai pas usé de magie à proprement parler. En aucun cas je n'ai fait usage de magie pour mieux manier mon épée ou pour entraver l'usage de la vôtre. »
« Bien, tu m'as l'air sincère donc disons que je te crois sur parole. Je peux comprendre l'action de Merlin, j'aurais sans doute fait la même chose pour un membre de ma famille. Ceci dit, mon père n'est pas aussi compréhensif que moi, alors tâche d'être prudente. J'essaierai de faire des recherches pour voir comment te retirer tes pouvoirs. »
« Oh, ne vous en faîtes pas pour ça, je me débrouillerai. Seulement... ne dîtes pas à mon frère que je cherche à m'en débarrasser. Il pense que si j'apprends à l'utiliser, je pourrais aider beaucoup de gens. »
« C'est normal qu'il pense cela, c'est ton frère. »
« Vous ne le pensez pas, n'est-ce-pas ? »
« Non, mais je m'efforce tout de même de ne pas me laisser aveuglé comme mon père, et tu m'as donné la preuve que j'avais raison de le faire. Quand je serai Roi, je serai plus tolérant et compréhensif que mon père à ce sujet, enfin j'espère. »
« Avec vous comme Roi, je suis certaine que les mages seront jugés en fonction de leurs actions et de l'usage qu'ils ont fait de leur magie. C'est ce que je vous souhaite, et je sais que mon frère en pense autant, si ce n'est plus. »
« Bien. Je te souhaite bonne continuation Aurore. Du moment que tu me préviens à l'avance de tes visites et que tu n'uses pas volontairement de magie dans notre royaume, tu seras toujours la bienvenue à Camelot. »
De leur côté, Hunith et Merlin se disaient au revoir.
« Il faut te mettre en route mon fils. »
« Je n'ai pas à partir. »
« Si tu dois rentrer. »
« Mais si, par malheur il t'arrivait quelque chose ?! Je sais que Rory va repartir en voyage sitôt que je serai parti. »
« Je sais où te trouver, et je sais que nous pouvons compter sur Aurore si jamais notre situation est précaire. Mais tu dois partir, Merlin. Ta place est aux côtés d'Arthur. J'ai vu combien il a besoin de toi, et combien tu as besoin de lui. Vous êtes comme les deux faces de la même pièce. »
« Quelqu'un a déjà dit ça à notre sujet. », fit Merlin avec un sourire en coin. « Tu vas me manquer ! »
Il enlaça Hunith, qui lui rendit son étreinte.
« Tu vas me manquer aussi ! Dire que, quand tu es parti, tu n'étais qu'un enfant. Maintenant, regarde-toi. Comme je suis fière de toi mon grand. », murmura Hunith en l'embrassant sur le front. « Ne t'en fais pas pour ta sœur, je continuerai à t'envoyer de ses nouvelles dès qu'elle rentre. »
Après un moment, ils se séparèrent et Merlin alla parler à sa cadette. Ils s'enlacèrent tendrement.
« Arthur est au courant pour moi Lirou, je ne voulais pas que tu continues à lui cacher ça alors que tu l'aimes. Mais tout va bien, il a été compréhensif et ne dira rien. »
« Rory, tu n'aurais pas dû... il risque de se poser des questions sur moi... »
« Mais non, je lui ai dit que, si tu étais parti à Camelot, c'était pour m'aider à trouver un moyen de contrôler mes pouvoirs. C'est une des raisons, non ? »
« Si. »
« Eh bien voilà. Ne t'inquiète pas pour moi, tout ira bien. »
Merlin lui caressa les cheveux, à la fois énervé que sa sœur ait dit une partie de la vérité à Arthur mais aussi soulagé que son Prince l'ait bien pris et ait été aussi compréhensif.
« Merci Rory. »
« Tu aurais fait la même chose. J'espère que tu trouveras le courage de lui dire pour toi, un jour. »
« J'espère aussi. Peut-être qu'il sera aussi compréhensif qu'il l'a été pour toi. »
« Je prierai Barbatos pour ça, grand frère. Allez, file. Ton adonis t'attend. »
Merlin se détacha et sa sœur put voir ses joues rouges.
« Je t'aime grand frère. »
« Je t'aime aussi petite sœur. Prends soin de toi, et n'hésites pas à me contacter si tu as besoin de quoi que ce soit. »
« Toi aussi. »
Ils hochèrent tous deux la tête puis Aurore laissa son frère rejoindre Arthur, Morgane et Guenièvre. Elle rejoignit sa mère et elles les regardèrent s'éloigner à cheval.
« Quand l'heure sera venue, la vérité sera dévoilée. Jusque-là, vous devez garder vos talents cachés, surtout lui. C'est mieux pour tout le monde. », murmura Hunith.
Sceptique, Aurore ne répondit cependant pas. Elle verrait bien avec le temps si son aveu auprès d'Arthur était pour le mieux ou pour le pire...
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