Chapitre 49 : Festin dangereux

Royaume de Camelot, cité, château, appartements d'Aurore, plusieurs mois plus tard

« C'est carrément hors de question. »

« Aurore, c'est l'anniversaire d'Arthur. », fit remarquer Sire Léon.

« Et alors ? Au cas où vous l'auriez oublié Sire Léon, je suis à Camelot depuis presque un an et demi maintenant. Je n'ai rien à raconter. »

« Tu ne vas quand même pas me dire qu'Arthur connaît toutes tes histoires ? Il n'y a que Merlin qui les connaît toutes, et encore, je suis pas sûr. »

« Oh, tais-toi ! », ronchonna Aurore à Venti.

« Qu'est-ce-que tu as dit ? »

« Rien. »

Elle fit un regard noir à son ancêtre, qui tira malicieusement la langue, puis se dirigea vers la fenêtre pour regarder la troupe de saltimbanques, de jongleurs et d'acrobates qui arrivaient dans la cour afin de divertir les invités lors du festin.

« Qu'est-ce-qui a fait que tu as arrêté de jouer à la barde ? Tu aimes ça, non ? »

« Je ne peux pas être une invitée du festin et une animatrice en même temps. »

« Je suis certain qu'Arthur comprendra. En plus, c'est lui qui te le demande. »

« Sire Léon, êtes-vous vraiment en train de me demander d'abandonner mes fonctions pour un simple loisir, alors que vous êtes le premier à dire qu'un chevalier de Camelot est toujours en service ? »

« Aux dernières nouvelles, tu n'es tenue que d'assister aux entraînements et de défendre Camelot contre les grandes menaces. Tu n'as pas à être constamment en service, comme nous. », justifia Léon.

« Qui vous dit que je ne dois pas l'être ? »

Le chevalier fronça les sourcils.

« Qu'est-ce-que tu ne nous as pas dit ? »

« ... vous devriez renforcer les patrouilles ainsi que la sécurité. Un assassin envoyé par Odin se cache parmi cette troupe de... hmpf ! », renifla Aurore avec mépris.

« Un assassin ? Impossible. On a fouillé tout le monde, on l'aurait remarqué. Mais qu'as-tu contre cette troupe ? »

« Contre eux, rien de particulier. Mais les gens de leur espèce sont une insulte aux arts nobles des bardes et troubadours. D'un point de vue beaucoup moins personnel, ce genre de personnes sont aussi fréquentables que le Roi l'est pour un mage. Ils trempent toujours dans des trucs pas nets, croyez-en mon expérience. La présence d'un assassin parmi eux ne fait que le confirmer. »

« Tu sembles certaine de toi. Je sais que tes informations sont fiables, mais je peux difficilement faire quoi que ce soit sans preuve. Et tu n'en as pas, sinon tu aurais déjà donné l'alerte. »

« Pourquoi croyez-vous que je me dois d'endosser mes fonctions de chevalière ce soir ? »

« Tu sais comment l'assassin va agir ? »

Aurore se détourna de la fenêtre et attrapa une pomme située dans une corbeille, sur un meuble à proximité. Léon la regarda faire, perplexe, alors qu'elle observait minutieusement le fruit, comme s'il contenait tous les secrets de l'univers.

« Les assassins sont vicieux et prudents, ils n'agissent pas à découvert, encore moins quand ils doivent tuer dans un château qui grouille de servants, de gardes et de chevaliers. Ils agissent en traître, ou ils s'assurent d'affaiblir leur cible avant de faire quoi que ce soit. Vous savez, Sire Léon, un poison ou un sédatif peut facilement se cacher dans une pomme, aussi belle soit-elle. »

Son regard brilla un instant, avant qu'elle ne lance la pomme au chevalier. Celui-ci l'attrapa au vol, toujours perplexe. Ce fut lorsqu'il regarda le fruit en détail qu'il déglutit.

Sur la pomme, le symbole d'avertissement était creusé à la surface du fruit.

« Si j'étais vous, je veillerai à ce qu'Arthur soit toujours avec des chevaliers. »

Sur ces mots, Aurore quitta ses appartements pour rejoindre ceux de Gaius, passant la majorité de son temps libre à apprendre la médecine.

Royaume de Camelot, cité, château, appartements de Gaius

« Bonjour Gaius, désolée du retard. »

« Ce n'est rien. », sourit le médecin. « J'imagine qu'un chevalier t'a accosté après l'entraînement pour te convaincre de divertir les invités avec tes talents de barde. »

« Tout juste, Sire Léon pour être précise. Je sais qu'Arthur apprécie mes histoires et tout ça, mais je ne peux pas me permettre de quitter mes fonctions ce soir. »

« Pourquoi ? », réagit Merlin, qui venait d'entrer.

« Premièrement, l'art du barde n'est pas fait pour la noblesse, c'est un art populaire. Deuxièmement, il n'est pas fait pour amuser la galerie, mais pour faire réfléchir, à l'inverse de la troupe de bas étage qu'il y aura ce soir. Et troisièmement, quelqu'un de cette même troupe est un assassin envoyé par le Roi Odin. Désolée, mais y'a vraiment aucune chance pour que j'enfile mon costume de barde ce soir. »

« Tu sais comment il va procéder ? », l'interrogea aussitôt son frère, les sourcils froncés. « Et qui c'est ? »

« Evidemment que je le sais. Personne ne peut entrer dans la ville sans que je sache qui il est, s'il possède de la magie et ce qu'il vient faire. »

« Et tu ne vas pas me le dire, j'imagine. »

« Je ne peux pas. Encore une fois, l'assassin n'agit sous aucune contrainte. »

« Pour la déesse de la Liberté, tu es vachement contrainte. », marmonna Merlin.

« Je suis une déesse, et mon rôle est de maintenir l'équilibre dans le monde mortel, au même titre que les six autres Archons. Je n'ai pas le droit de me mêler d'affaires aussi futiles que les vengeances entre royaumes, pas en tant que déesse en tout cas. Or, les informations que je détiens ont été acquises grâce à ma magie divine. Les divulguer à des humains signifierait m'en mêler en tant que divinité. Je ne peux que vous mettre en garde et vous inciter à la prudence »

« Mais Arthur est le Roi qui fut et qui sera ! Il risque de mourir ! »

« J'en doute. Stella ne m'aurait pas dit de laisser couler dans ce cas. Elle est capable de lire l'avenir grâce à sa magie. Elle n'a pas le droit d'en révéler beaucoup, même à moi, mais elle m'a assuré que ton destin continuerait. Et si le tien continue, celui d'Arthur aussi. »

« Dans quel cas tu peux t'en mêler, alors ? »

« Eh bien, si tu es possédé par exemple, j'ai le droit d'intervenir. Plus que ça, je dois intervenir. Pas parce que tu es mon frère ou un descendant de Barbatos, mais parce que tu es... eh bien... qui tu sais. Si tu disparaissais avant que ton destin ne soit accompli, il y aurait un déséquilibre trop important dans l'univers. Je me dois d'agir contre tout changement d'envergure et non naturel, comme avec le Dorocha par exemple. C'est le rôle des Sept Archons, d'après Stella. Le monde mortel a encore besoin d'Arthur, c'est pourquoi Stella me l'aurait dit si sa vie était réellement menacée. Je peux prendre des libertés avec certaines règles, si jamais Morgane rompt notre accord tacite par exemple, mais les dieux doivent éviter de trop s'en mêler. Les mortels doivent garder leur libre-arbitre, aussi restreint soit-il par les prophéties concernant certains d'entre eux. »

Merlin resta silencieux un moment, avant de soupirer.

« J'imagine que je n'ai qu'à me montrer prudent et à garder un œil sur Arthur... »

« Ce que je ferai aussi. », assura Aurore. « J'aimerais sincèrement pouvoir t'en dire plus... »

« T'inquiète. On a chacun nos obligations, je comprends. Enfin bref. Au départ, j'étais venu pour informer Gaius qu'Uther a décidé de participer au festin de ce soir. »

« C'est l'anniversaire de son fils, c'est normal. », rétorqua Aurore. « Après ce que Morgane lui a fait, c'est logique qu'un tel jour revêt une importance d'ordre prioritaire à ses yeux. »

« Ça veut surtout dire qu'on va devoir être deux fois plus vigilants, si un assassin se cache dans cette troupe... », soupira Merlin. « Moi qui pensais qu'on allait bien s'amuser pour une fois... »

« Rien ne t'en empêche. », sourit Aurore. « J'ai décidé d'être de service ce soir, tu peux te détendre si tu veux. Enfin, autant que ton travail te le permet. »

« Arthur m'a donné ma soirée, mais il m'a demandé de venir à la fête. »

« Tu lui as dit quoi ? »

« Que j'y réfléchirai. Je suis épuisé en ce moment, je pensais me coucher tôt pour être en forme demain. Mais maintenant, je sais que j'en serai bien incapable. Pourquoi a-t-il fallu que je tombe amoureux de ce crétin royal ? »

« A toi de me le dire, mon garçon. », dit Gaius d'une voix amusée.

« J'imagine que je vais devoir aller à cette fête, il ne peut pas rester en vie plus de quelques heures sans moi... »

« Grand frère, est-ce-que tu as envie d'aller à l'anniversaire d'Arthur ? »

Merlin rougit mais hocha doucement la tête.

« Alors vas-y pour t'amuser. Je te concocterai un concentré dont j'ai le secret, ça te donnera de l'énergie pour demain. Maintenant, va dire à Arthur que tu viens et trouve-toi des vêtements potables. »

« Je ne peux pas juste mettre ma tenue de barde ? »

« Il est temps que tu mettes en avant ta beauté grand frère. Si tu veux mettre ta tenue de barde, très bien, mais que la cape soit rouge Pendragon plutôt que brune. Le rouge nous va bien, à nous qui avons la peau pâle et les yeux bleus ! », affirma Aurore.

« Je doute vraiment d'être beau... »

« Lirou, tu es mon frère. Tu m'as toujours trouvé belle, non ? Donc tu ne peux qu'être beau. Je suis certaine que si tu demandes à Arthur, il le confirmera d'une manière ou d'une autre. Fais en sorte qu'il ne puisse regarder personne d'autre que toi. »

Merlin frissonna au sourire légèrement vicieux de sa sœur.

« Tu veux que je fasse ça pour écarter Arthur en tant que prétendant pour Gwen, ou bien... »

« Qu'est-ce-que Gwenny a à voir avec ça ?! Non, je veux que tu fasse ça pour prendre confiance en toi et pour que tu comprennes que tu es aussi digne d'être aimé par Arthur que n'importe qui, parce que je sais que tu te penses indigne de son amour. Maman dit toujours qu'avant de vouloir être aimé par quelqu'un, il faut s'aimer soi-même. Tes meilleurs atouts sont ta gentillesse, ta dévotion et ta patience. Montre à Arthur que tu peux faire chavirer son cœur si tu le veux vraiment, ça mettra d'autant plus en avant le fait que tu lui laisses tout le temps dont il a besoin pour faire son choix. »

« Les enfants, si vous voulez discuter d'autres choses que de la médecine, je vous suggère vivement d'aller dans vos appartements, plutôt que de rester au milieu des miens... »

« Et comment je fais ça ? », voulut savoir Merlin, ne prêtant pas attention aux paroles de Gaius.

« Commence par te faire beau lorsqu'Arthur t'invite, comme ce soir. Nous verrons ensuite, mais je doute qu'il lui en faille beaucoup pour le torturer. »

« Le torturer ? »

« Oui, enfin le faire chavirer quoi. Allez, file, maintenant ! », ordonna Aurore.

« O-OK ! », sursauta Merlin.

Il se dirigea rapidement vers la porte, mais sa sœur l'arrêta un instant.

« Lirou ? »

« Hm ? »

« Je sais que c'est ton fruit préféré, mais méfie-toi des pommes jusqu'à demain. »

« Euh... OK ? »

Royaume de Camelot, cité, château, salle de banquet, le soir venu

« J'arrive pas à croire que vous m'ayez forcé à mettre cette robe... », grinça Aurore à Arthur, assis deux places plus loin.

Le blond se contenta de lui sourire, amusé, avant que les portes ne s'ouvrent légèrement. Il leva instinctivement la tête, alors que les autres invités babillaient joyeusement sans remarquer l'ouverture des portes. Un Merlin en tenue de barde se glissa dans la salle, et Aurore regarda d'un narquois les joues du Prince devenir rouge, le même rouge Pendragon qui habillait la cape du magicien.

« Pfiou ! Je suis pas trop en retard ? », s'inquiéta Merlin en s'asseyant entre Arthur et sa sœur.

« Oh, tu es en retard, mais pour un Merlin, tu es à l'heure. », pouffa sa sœur.

« C'est pas drôle. », bougonna Merlin avant de se tourner vers le blond. « Arthur, tout va bien ? »

Le Prince resta muet, la bouche s'ouvrant et se refermant comme un poisson, les joues rouges. La fratrie eut un sourire en coin, bien que celui de Merlin était plein de tendresse.

« Arthur ? »

L'interpellé tressaillit légèrement et revint à lui, devenant encore plus rouge. Il toussota pour masquer sa gêne, mais fut incapable de regarder les pupilles bleues de Merlin, qui brillaient de bonheur de pouvoir ébranler à ce point le Prince pour qu'il en perde ses mots et sa façade royale.

« T-Tout va bien ! Hum... »

Il prit une gorgée de vin pour se remettre d'aplomb, puis offrit un sourire apparemment assuré au magicien, qui remarqua sans peine la timidité qu'il essayait de cacher.

« Le... hum... le rouge te va bien, Merl... », marmonna Arthur sans le regarder.

Merlin ne put retenir l'immense sourire qui incurva ses lèvres, un sourire débordant de joie presque enfantine et si éblouissant qu'il donnait envie de sourire en retour.

« M-Merci Arthur ! », répondit Merlin, ravi, les joues roses.

Aurore les regarda, attendrie, avant de laisser errer son esprit. Elle avait beau être à Camelot depuis plus d'un an désormais, elle n'était pas vraiment proche d'autres personnes qu'Arthur, Gaius et Guenièvre, en dehors de son frère. Même au sein des chevaliers, elle n'avait été proche que de Lancelot. Tous la tutoyaient, probablement en raison d'habitudes prises, en ce qui concernait Léon et Gauvain, et en raison de son jeune âge pour les autres. Elle ne les côtoyait pas en dehors des entraînements et, quelque part, elle en était triste. Les chevaliers de Camelot étaient censés être une famille, aux yeux d'Arthur en tout cas. Une famille qu'elle avait intégré, mais dont elle était toujours mise à l'écart à cause du fait qu'elle n'était que chevalière honoraire.

Elle baissa les yeux sur son assiette, pinçant les lèvres pour retenir un soupir. Aussi vagabonde qu'elle l'ait été, elle n'en restait pas moins solitaire, contrairement à son frère qui arrivait à se faire des amis partout où il allait. Tout le monde le connaissait à Camelot, que ce soit les gens du château ou ceux de la ville. Il était apprécié de tous, des grands comme des petits. Sa situation était très différente, elle n'avait jamais vraiment eu d'ami avant de s'installer à Camelot. Elle se faisait facilement des ennemis, mais les amis se comptaient réellement sur les doigts d'une main. Et celui qui était comme un frère pour elle était mort.

Bon, elle pouvait toujours le voir, évidemment. Mais ce n'était pas pareil. Il n'était pas là pour la mettre à l'aise dans ce genre d'événements mondains où elle ne se sentait aucunement à sa place.

« Hé, tout va bien ? », lui souffla Gwen, en s'approchant avec une cruche de vin.

Aurore sortit de ses pensées et la regarda verser un peu d'alcool dans son verre, qui en contenait encore. Visiblement, la brune avait prétexté devoir la servir de nouveau pour s'enquérir de son état.

« O-Oui. Juste... j'étouffe un peu. »

Gwen lui sourit doucement, avant de regarder autour d'eux. Constatant que personne ne les regardait, elle fit à son amie un clin d'œil complice avant de lui prendre la main et de l'entraîner discrètement hors de la salle. Les invités, Uther et Merlin étaient trop distraits par une grande cible ronde et mobile, sur laquelle un homme de la troupe avait attaché Arthur, qui avait accepté de montrer sa bravoure légendaire face à un lanceur de couteaux.

C'est pourquoi Aurore ne remarqua pas la pomme qui avait été mise dans la bouche du Prince.

Cependant, Merlin la remarqua bien et fronça les sourcils, inquiet. Il avait bien essayé de dissuader le blond d'y aller, car c'était dangereux, mais Arthur était Arthur, et il n'a pas pu s'empêcher de relever le défi lancé par l'homme.

Lorsque le troisième couteau de l'homme se planta dans la pomme tenue par Arthur, tous les convives applaudirent en poussant des cris de joies et d'admiration. Quelqu'un défit Arthur, qui revient à sa place en souriant.

« Tu vois Merl, pas de quoi avoir peur. Tu t'inquiète trop. »

Se disant, il coupa la pomme en deux et donna une moitié à Merlin. Le Prince eut un petit sourire, croyant faire plaisir à son valet, et ce dernier le devina sans peine. Il rassembla un sourire sincère et prit le morceau de pomme. Dans sa tête, l'avertissement de sa sœur sonna la cloche d'alarme.

« Méfie-toi des pommes jusqu'à demain. »

Quand elle le lui avait dit, il n'avait pas compris pourquoi elle le mettait en garde. Cependant, maintenant qu'il se retrouvait avec une moitié de pomme donnée par un homme de la troupe dans laquelle se cachait un assassin, il ne pouvait que comprendre sa mise en garde.

« Il doit y avoir quelque chose dans la pomme ! »

Ce fut trop tard qu'il le réalisa, ainsi que Léon, car Arthur avait déjà croqué un morceau de pomme, mais cela lui permit de ne pas se faire avoir. Il utilisa discrètement la magie, gardant les yeux fermés pour ne pas montrer ses pupilles dorées, et fit habilement disparaître sa moitié de pomme en la téléportant dans ses appartements tout en donnant l'illusion qu'il l'avait mangé. Il devrait demander à Gaius de l'analyser plus tard.

« D'ici quelques heures, le sédatif dans la pomme commencera à faire son effet. Le prince sera facile à atteindre. C'est alors qu'il faudra frapper. »

Merlin fronça légèrement les sourcils aux paroles que le vent lui rapporta. Elles avaient été prononcées par le lanceur de couteaux à un autre membre de la troupe.

Instinctivement, il se tourna vers sa sœur et remarqua alors son absence. En regardant plus précisément, il manquait aussi Gwen parmi les serviteurs, alors il supposa qu'elles étaient parties ensemble en toute discrétion.

Merlin roula doucement des yeux. D'un côté, il était heureux que sa sœur s'amuse mais, d'un autre côté, elle savait ce qui allait se passer et lui avait assuré qu'elle serait sur ses gardes pour empêcher Arthur de mourir, et elle n'était pas là.

« Préviens-la de la situation. », articula-t-il silencieusement.

Le vent obéit et le magicien regarda Arthur du coin de l'œil, inquiet, alors que le Prince trinquait joyeusement avec son père, qui était à des années-lumières de l'état légumineux dans lequel il avait été depuis la trahison de Morgane.

Merlin avait un très mauvais pressentiment.

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