Chapitre 47 : L'autorité d'une Reine

Salut les louloudjis !

Oulah mais ça fait plus d'un mois que j'ai pas posté ! Je suis désolée. Entre les partiels et le projet sur lequel je travaille en ce moment, ça m'est un peu sortie de la tête. Je vais essayer de reprendre un rythme de publication normal, deux chapitres par semaine. Je vous laisse quand même avec un résumé du dernier chapitre.

Biz, 
Angel 

Previously :

Libéré par Morgane, le Dorocha, un ensemble d'âmes de morts qui habitent le monde des esprits, se déchaîne sur Camelot. Tandis qu'Artur, accompagné de Merlin et des Chevaliers de la Table Ronde, part pour refermer le voile qui sépare le monde des esprits et le monde des humains, afin d'arrêter le Dorocha, Aurore reste à Camelot pour défendre la cité avec ses pouvoirs d'Archon et ses esprits. En cherchant à protéger Arthur, Merlin se fait attaquer par le Dorocha et se fait ramener de force à Camelot par Lancelot, afin qu'il se remette. La nuit suivante, Stella, l'Archon Hydro, intervient pour soigner le magicien et les protéger, le chevalier et lui, pendant la nuit, afin qu'ils puissent ensuite retourner aider Arthur et l'empêcher de se sacrifier pour restaurer le voile. 

*

Royaume de Camelot, cité, château, toit, la même nuit

« Ella, désolée de te déranger... »

Aurore ouvrit les yeux, sortant légèrement de la transe dans laquelle elle s'était plongée afin de rester concentrée sur la défense de la ville contre le Dorocha, ce qui permettait aux trois esprits qu'elle avait déployé d'agir plus efficacement. Elle était transformée en déesse et jouant des notes avec sa lyre sous la forme Lyre Anémo. Elle jeta un regard à Guenièvre, sur le balcon de toit quelques mètres plus bas, puis se posa au sol sans un mot et sans interrompre la mélodie de son instrument, qui permettait d'augmenter la puissance de sa magie. Elle rejoignit Gwen, qui paraissait très préoccupée.

« Les gardes ont reçu l'ordre d'interdire l'accès de la ville au crépuscule ! », l'informa Guenièvre.

Aurore s'efforça de rester concentrée pour garder Andrius, Vennessa et Fishl dans le monde mortel, mais elle haussa tout de même un sourcil que Gwen n'eut aucun mal à interpréter.

« Sire Agravain. »

« Evidemment. », lâcha Aurore, les sourcils froncés. « Je ne peux pas quitter mon poste avant l'aube. Transmets cet ordre : ouvrez les portes. »

Guenièvre hocha la tête et la laissa retourner à son poste. Elle se précipita pour prévenir Gaius, plus que ravie de transmettre l'ordre de la chevalière. Après tout, Arthur avait bien dit que les ordres d'Aurore prévalaient sur ceux de n'importe qui, au moins jusqu'à la fin de la crise. Agravain ne pourra pas la contredire.

Royaume de Camelot, cité, château, salle du conseil

Gaius et Guenièvre entrèrent dans la salle, interrompant le conseil en pleine session présidée par Agravain. Ils avaient convenu que le médecin tenterait d'abord de faire changer d'avis l'oncle d'Arthur, avant que Gwen n'abatte la carte Aurore.

« Gaius. », le salua Agravain. « Vous joignez-vous à nous ? »

« Les portes de la ville sont-elles fermées sur votre ordre ? »

« Nos ressources sont limités vous le savez, Gaius. Les portes sont fermées car nous ne pouvons pas nourrir et désaltérer tout le royaume. », répondit Agravain.

« Il s'avère que le peuple a le droit d'être protégé ! », rétorqua le médecin.

« Je mettrais alors Camelot en danger. La famine, les maladies s'installeront et vous êtes bien placé pour comprendre cela, je crois, Gaius. », rétorqua Agravain, comme s'il expliquait à un enfant que deux et deux faisaient quatre. « Les portes de la ville resteront fermées jusqu'à ce que nous soyons libérés de cette malédiction. »

Gaius soupira, battant en retraite.

« Et maintenant messieurs, où en étions-nous ? », fit l'oncle d'Arthur, d'avis de reprendre la réunion. « Si vous voulez bien me- »

« Mes Seigneurs ! », les coupa Gwen, faisant se retourner toutes les têtes. « Dame Aurore a ordonné qu'on rouvre les portes. »

« La parole d'une sorcière ne vaut rien. », renifla un des conseillers.

« Le Prince Arthur m'a toujours dit que chaque citoyen de Camelot est important. Il n'aurait jamais supporté de les voir souffrir, il leur serait venu en aide quoi qu'il en coûte et nous devons faire comme lui. Et avant que vous ne me parliez de l'épuisement des vivres qui s'en suivra si nous continuons à accueillir les gens, laissez-moi vous rappeler que les gens que vous avez laissés dehors ont des terres, ils sont fermiers ! Voilà des jours qu'ils troquent leur marchandise avec des habitants de la ville contre la sécurité des leurs. Ils apportent plus qu'ils prennent et vous le savez. Il y a trois jours que le prince Arthur est parti avec l'espoir de nous délivrer de ces créatures. Au pire nous avons encore trois jours de plus à tenir avant qu'il réussisse... ou êtes-vous sûr qu'il échouera ? »

« Bien sûr que non. », mentit Agravain.

« De plus, je tiens à rappeler à la Cour que sous ordre direct du Prince Arthur, la parole de Dame Aurore prévaut sur celle de n'importe qui, y compris celle de Sire Agravain, tant que la situation n'est pas réglée. », rappela Guenièvre, affichant l'autorité d'une Reine. « En cela, vous n'avez pas d'autre choix que d'obtempérer lorsqu'elle ordonne de rouvrir les portes. A moins, bien entendu, que vous souhaitiez que Dame Aurore fasse parvenir au Prince Arthur dès l'aube votre désobéissance. »

« Bien. », grinça Agravain, un sourire pincé sur les lèvres. « Ouvrons les portes alors. »

Forêt, cabane de Morgane, le lendemain matin

« Dame Morgane ? »

La sorcière, assise près d'un feu, leva la tête, sortant de ses pensées.

« Quelles nouvelles de la puissante Camelot ? »

« Tout se passe comme nous l'avions prévu. », répondit Agravain en retirant ses gants. « La ville reste sécurisée, mais elle est en train de courir à sa ruine. Dans quelques jours, les vivres seront épuisées, et même la puissance d'Aurore ne pourra rien faire. »

« Lors de la dernière famine qui a frappé Camelot, elle a confié à Merlin, Gaius et le chef cuisinier une recette de barres spéciales, composées de fruits et de fleurs pressés. Une barre peut servir de seule nourriture pour une journée, si elle est consommée par petits bouts tout le long. Ne la sous-estimez pas, elle se damnerait pour Camelot, à l'heure actuelle. Et qu'en est-il d'Arthur ? »

Le traître se figea un instant, avant de se rapprocher du feu pour réchauffer ses mains.

« Aux dernières nouvelles, il a réussi à passer Delbet. »

« Nous ne serons jamais débarrassés de lui. », marmonna Morgane.

« Patience, Morgane. Car même s'il arrive sur l'Île Fortunée, l'issue demeure inchangée. », rappela Agravain.

« Qu'est-ce-que vous faîtes là aussi tôt, dans ce cas ? Un problème peut-être ? »

« Une petite source d'irritation. », admit Agravain. « Deux, en fait. Guenièvre et Aurore. »

« Aurore vous a toujours irrité depuis que vous avez infiltré Camelot... », fit remarquer Morgane.

« Mais pas Guenièvre. Elle a pris sur elle pour s'élever contre moi et faire respecter l'ordre d'Aurore. Elle aurait pu simplement rappeler l'ordre d'Arthur sur la prédominance des paroles d'Aurore pendant cette crise, mais elle a fait bien plus que cela. Elle m'a tourné en dérision face au conseil. »

« Elle est dangereuse. »

« Ce n'est qu'une servante ! Elle parle avec éloquence, mais c'est une servante tout de même. »

« Non vous faites erreur ! », ragea Morgane. « J'ai vu l'avenir en rêve et cette servante était assise sur mon trône ! Je préférerais me noyer dans mon propre sang que de voir ce jour. »

« Alors assurons-nous qu'il ne puisse arriver. »

« Je ne peux que vous approuver. Elle ne doit pas voir un autre jour se lever. », sourit Morgane.

Royaume de Camelot, cité, château, appartements d'Aurore, plus tard

« Ella ? », dit Gwen, entrant après avoir toqué.

Elle sourit doucement en voyant son amie endormie dans son lit, les fenêtre grandes ouvertes pour laisser entrer le vent. Elle déposa le plateau de déjeuner sur la table et vint s'asseoir sur le matelas, près d'Aurore. Celle-ci ouvrit alors des yeux fatigués.

« Je t'ai réveillé ? »

« Nyon... », marmonna Aurore, la voix ensommeillée. « J'essayais de dormir, mais j'ai trop faim. »

Gwen esquissa un sourire et alla chercher le plateau, l'amenant directement au lit de son amie. Elle l'aida à se relever puis à s'alimenter, car la jeune déesse ressemblait presque à une poupée désarticulée tant l'énergie lui faisait défaut.

« Tu es arrivée plus tard que les jours précédents... un problème ? »

« Sire Agravain m'a retenu, désolée... il voulait s'excuser de son comportement et me remercier d'avoir pris la parole pour le remettre sur le bon chemin et pour faire respecter ton ordre. Il souhaite aussi me demander conseil. Il dit que ça l'aiderait car je comprends le peuple et que je suis honnête. Je dois le rejoindre ce soir dans ses appartements pour qu'on puisse discuter. »

Elle souffla sur la cuillère pleine de soupe, afin de la refroidir un peu, puis la guida vers la bouche d'Aurore. Cependant, celle-ci arrêta son geste en attrapant doucement son poignet.

« Sois prudente... j'accorde à Agravain la même confiance qu'Uther accorde à la magie... »

Surprise, Guenièvre hocha cependant la tête, connaissant suffisamment son amie pour savoir qu'elle ne développerait pas, encore moins dans son état.

« Je ferai attention, promis. »

Aurore hocha doucement la tête et accepta la cuillère de soupe.

« Comment va Merlin ? »

« Guéris. Par la déesse de l'eau. », répondit Aurore.

« Tu la connais ? »

« Non... mais il faudra que je la remercie... en attendant... Dvalin est toujours avec lui... »

Gwen hocha la tête à son tour et, une fois le repas terminé, elle lui intima de se recoucher. Elle déposa un baiser sur son front et Aurore se rendormit, les joues rouges. La servante regarda un instant le Gnosis sur sa chaîne, qui brillait d'une vive lumière turquoise, signe qu'il travaillait avec force à rétablir celles de la déesse.

« J'espère que tout se terminera rapidement... Ella ne pourra pas maintenir un tel rythme éternellement... »

Royaume de Camelot, cité, rues, nuit

Guenièvre marchait dans la ville, escortée par deux gardes portant chacun une torche, mais elle se sentait épiée. Un faucon noir choisit ce moment pour passer au-dessus d'elle, et elle sourit en voyant l'aura violette qui entourait l'animal, rassurée. C'était Fishl, sous sa forme de rapace.

Distraite par l'esprit, elle ne vit pas que Morgane venait d'arriver en haut d'un rempart, face à la rue.

« Hleap on bæc ! »

Les gardes et Gwen furent projetés en arrière et tombèrent au sol, inconscients. Morgane sourit, mais elle déchanta bien vite lorsque Fishl pousse un grand cri d'avertissement. A peine quelques secondes plus tard, le rapace fonça sur elle et reprit sa forme humaine dotée d'ailes noires juste avant d'atterrir au sol.

« Aurore me fait vous dire de déguerpir immédiatement, auquel cas je me verrai contrainte de vous exterminer ! », dit Fishl avec théâtralité.

« Inutile, j'allais m'en aller. »

La sorcière s'en alla, laissant Fishl qui se dépêcha de rejoindre les gardes et Guenièvre, afin de chasser le Dorocha qui allaient s'en prendre à eux. Elle ouvrit la main et fit s'abattre de petits éclairs violets sur eux, afin de les réveiller. Ceux-ci le firent en sursaut.

« Tout va bien. », les rassura Fishl, avant de se tourner vers les gardes. « Dépêchez-vous de l'amener au médecin de la cour. Elle n'a rien de grave, mais je préfère qu'un expert l'examine. »

Les gardes hochèrent la tête, contraints de suivre les ordres de l'esprit puisqu'elle était sous ceux d'Aurore. Les soldats récupérèrent les torches, que Fishl ralluma avec quelques éclairs supplémentaires. Lorsque les hommes s'éloignèrent avec Guenièvre en direction du château, l'esprit se transforma puis s'envola pour continuer sa patrouille nocturne.

Forêt, cabane de chasseur

« Vous n'êtes pas obligé de continuer ce voyage avec moi, Lancelot. », fit Merlin en tendant les mains vers le feu qu'il avait allumé.

Le chevalier rigola, versant un peu d'alcool dans un gobelet pour oublier le fait qu'ils squattaient la cabane d'un chasseur tué par le Dorocha.

« Essaie donc de m'arrêter. »

« Pourquoi ? Parce que vous êtes chevalier et que c'est une question d'honneur ? »

« Tu n'y comprendrais rien. », répondit Lancelot, avant de soupirer. « Je n'y comprends rien non plus, d'ailleurs. »

« Guenièvre ? », comprit Merlin.

« Je lui ai fait le serment que je protégerais la vie d'Arthur. »

« Soyez sans crainte, je le protégerai. »

« J'ai fait le serment à Guenièvre, Merlin. Et un chevalier respecte toujours ses serments, tout comme ta sœur a toujours respecté le serment qu'elle a fait de te protéger. »

« Elle est une bonne chevalière, si seulement Arthur pouvait l'adouber complètement... »

« Le conseil est bien trop contre elle pour le moment. Je doute qu'elle devienne une chevalière complète tant qu'Arthur reste Prince. »

« ... vous êtes toujours amoureux de Guenièvre ? »

« Je ne cesserai jamais de l'aimer, mais non, je ne suis plus amoureux. Arthur est... un homme meilleur que moi. »

« Je suis désolé... »

« Pourquoi ? », sourit Lancelot. « Il lui a donné une partie de son cœur, et Aurore semble prête à lui offrir le sien sans condition... je sais que, même si Arthur finit par te choisir, elle a trouvé le bonheur. »

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