Chapitre 33 : De nouveaux alliés
Royaume de Camelot, cité, château, chambre de Morgane, plus tard
« As-tu parlé à Messire Léon ? », voulut savoir Morgane en entrant.
« Oh, oui. », répondit Gwen.
« Va-t-il faire ce que tu lui as demandé ?
« Cela pourrait prendre du temps, mais il devrait s'y résoudre. », mentit la servante.
Morgane rassembla un sourire joyeux, avant de se diriger vers le fond de la pièce pour servir deux verres de vin.
« Cela mérite d'être dûment fêté. », affirma la Reine, en versant dans un des verres une potion qu'elle cachait dans le creux de sa main. « A l'amitié et à la loyauté ! »
Gwen récupéra le verre et le leva en réponse aux paroles de la sorcière.
« A l'amitié et à la loyauté. »
A la nuit tombée, Guenièvre entra de nouveau dans la pièce.
« Ma Dame ? Morgause ? »
Voyant que la pièce était vide, elle se dirigea vers le tiroir de Morgane et fit un double d'une clé dans un morceau d'argile marron. Elle sortit ensuite pour aller dans la forge de son père et fabriquer la clé, sans voir Morgause cachée derrière un rideau.
Royaume de Camelot, forêt, grotte
« Gericlechmel... Fourtoumailmes... », murmura Merlin, tentant plusieurs formules pour comprendre le sens de l'eau contenue dans le petit sablier.
Il essaya un nombre important de formules, en vain, et finit par s'endormir en tenant toujours le sablier.
Il ne se réveilla que lorsque Gauvain fit du bruit en se levant. Il sursauta et laissa échapper le sablier de verre, qui se brisa.
« Oh, désolé. Un besoin naturel. », s'excusa Gauvain.
« Oh non... », murmura Merlin.
Sentant la détresse du magicien, le vent réveilla Aurore, qui s'approcha de son aîné.
« Tout va bien ? »
Il ne répondit pas, mais elle aperçut malgré l'obscurité des bouts de verre au sol.
« Le sablier ? »
« Le sablier. »
Désolée, elle vint se blottir contre lui pour le réconforter du mieux possible. Ils virent l'eau s'écouler le long de la pierre, jusqu'à former une petite flaque entre les aspérités de la pierre. A leur grande surprise, l'eau se brouilla et le visage d'une jeune fille apparut.
« Freya ? », s'étonna Merlin.
« C'est donc la fameuse Freya... enchantée, tu peux m'appeler Aurore. »
« Ravie de faire ta connaissance Aurore, Merlin m'a beaucoup parlé de toi. », dit Freya d'une voix douce. « Merlin, tu m'as manqué. »
« C'est vraiment toi ? »
Aurore regarda son frère, remarquant qu'il était relativement calme, quoique surpris. Elle ne put s'empêcher de constater qu'il aurait bien plus ébranlé si son amour pour Freya était voué à durer.
« J'ai juré qu'un jour, je saurais te payer en retour. Et c'est le bon moment. »
« Je ne comprends pas. »
« En dehors de la magie divine, que ta sœur à la chance de posséder, il n'y a qu'une seule arme capable de tuer irrévocablement tous ceux qui ont perdu la vie. »
« Une lame forgée dans le souffle d'un dragon. », murmurèrent le frère et la sœur de concert.
« Cette arme repose au fond du lac d'Avalon. Là où Merlin l'a cachée. Tous ceux qui joue avec la Coupe de la Vie le paient très cher, il doit se rendre au plus vite au Lac. »
« Et tu me donneras l'épée ? »
« Dans tes mains, elle a le pouvoir de sauver Albion. »
« Je pense que ce serait plutôt dans les mains de Rory. »
« La décision quant à la personne qui la maniera te revient Merlin, mais tu te dois de la récupérer. »
« Nous te savons gré de cela. », sourit Aurore.
« Non, cela m'a donné la chance de le revoir aujourd'hui, et de rencontrer sa tendre petite sœur. Aurore, prends bien soin de lui. »
Aurore hocha la tête, avant que la voix de Gauvain ne s'élève, les amenant à se tourner vers lui et donc à couper la connexion avec Freya. Lorsqu'il s'en rendit compte, Merlin n'eut qu'un sourire nostalgique, confirmant les pensées de sa sœur et les dires de Kilgharrah comme quoi Arthur était l'amour véritable du magicien.
« Comment tu vas faire ? », souffla Aurore. « C'est à vingt lieues d'ici, et en territoire hostile. Je suis sûre que Moonlight acceptera que tu la montes, mais il te faudra plusieurs heures, même si j'augmente ses capacités physiques. »
« C'est gentil, mais je vais demander à Kilgharrah. Je compte sur toi pour me couvrir. »
« Fidèle au poste ! », sourit Aurore. « Passe le bonjour à Kilgharrah et... dis-lui que je m'excuse, pour l'autre fois... et que je le remercie d'avoir quand même répondu à mon appel. »
« Ne préfères-tu pas lui dire en personne ? »
« Si, mais quand tout sera fini. Allez, file ! »
Royaume de Camelot, forêt, grotte, le lendemain
Au lever du jour, Aurore vit son aîné rentrer dans la grotte, avec un long paquet dans les mains. Il lui adressa un signe de tête entendu, auquel elle répondit, puis alla le cacher avec ses affaires.
Laissant Merlin à ses occupations, à savoir dévorer Arthur du regard pendant qu'il ne le regardait pas, la jeune déesse se mit en position du lotus pour méditer et augmenter son endurance. Elle avait l'intuition que cela ne pouvait que lui faire du bien...
Ce fut plusieurs heures plus tard que le vent lui rapporta une information capitale, l'obligeant à cesser sa méditation. Elle fronça les sourcils et récupéra sa lyre pour jouer un ensemble de notes que les aranaras sauraient interpréter. Merlin la regarda, inquiet, en l'entendant jouer une mélodie qui sonnait à ses oreilles comme un avertissement.
Une fois que le vent lui eut rapporté d'autres notes, la réponse des aranaras, Aurore se leva et s'approcha de Merlin et Arthur.
« Préparez-vous à lever le camp, on va avoir de la visite. »
« Une attaque ? », l'interrogea Arthur.
« Gwenny et Sire Léon viennent nous rejoindre. », répondit Aurore, faisant soupirer de soulagement Merlin et Arthur. « ... mais il y a un problème : Gwenny est ensorcelée. »
« Ensorcelée ?! », s'inquiéta le Prince.
« Pas dans le sens où vous l'entendez, rassurez-vous. Cependant, Morgause et son armée les suivent grâce à un sort. », expliqua la barde, avant que le vent ne lui siffle à l'oreille « Oui, pardon, grâce à une potion. Elle permet de révéler une traînée d'or en prononçant simplement une incantation. »
« Donc nos ennemis sont à nos trousses, pour faire simple. », marmonna Arthur. « Préparons-nous. Dès que Guenièvre et Léon seront ici, nous irons ailleurs. Aurore, fais de ton mieux pour empêcher Morgause de venir jusqu'ici, quitte à utiliser ta magie. »
Aurore hocha la tête et se dépêcha de sortir de la grotte.
Il se passa une heure avant que les hommes dans la grotte n'entendent des hurlements à l'extérieur. Tous sortirent et attendirent, se dissimulant derrière une hauteur de falaise.
« C'est Gwen et Sire Léon. », prévint Merlin dans un murmure.
« Comment peux-tu savoir ça ? »
« Arthur, je suis un descendant de Barbatos et le frère de l'actuelle déesse du vent. Je suis capable de reconnaître quand les gens que je connais approchent, même si ça me demande de la concentration. »
« Ce dont tu n'es pas capable. »
« J'en suis capable en situation de crise. »
« Mm... tu es désespérant dans bien des domaines, presque tous en fait, mais exceptionnellement, sans le vouloir, tu dis parfois quelque chose d'important. Hier, par exemple, émergeant de tes sottises habituelles, tu as tenu des propos, qui, si je ne te connaissais pas, auraient pu m'induire à penser à tort que tu étais... »
« Quoi ? », redouta Merlin, ne pouvant s'empêcher de se rappeler du baiser et de rougir.
« Doux et tendre. », songea Arthur, les joues roses. « Très sage. On aurait presque dit ta sœur. »
« Nous avons tous les deux grandi avec la sagesse de Barbatos. Je ne suis pas aussi idiot que vous le pensez, elle me racontait ses voyages bien avant que je vous connaisse. »
Arthur ne put répondre car, confirmant les dires de Merlin, Guenièvre surgit, avec Sire Léon. Soulagés, le Prince et la servante s'étreignirent un instant, avant qu'Elyan ne surgisse.
« On doit partir. Nahida et Aurore nous font gagner autant de temps que possible, mais on doit se dépêcher. »
« Ce sont deux déesses, elles peuvent s'en sortir. », fit Arthur.
« La magie de Nahida n'est pas offensive, et Rory n'a que peu d'expérience en combat impliquant la magie. Il vaut mieux s'en aller ! »
« Va chercher Gaius. »
Merlin hocha la tête à l'ordre et se dépêcha d'aller chercher son tuteur. Tous récupérèrent leurs affaires, qu'ils avaient rassemblé, et le magicien récupéra l'épée forgée dans le souffle de Kilgharrah, avant de partir en courant.
Royaume de Camelot, forêt
Merlin fut poursuivi par un soldat, qu'il battit rapidement en le transperçant avec l'épée magique. L'immortel explosa et le magicien regarda l'arme, ébahi, avant de se dépêcher de rejoindre les autres. Aurore, Nahida et les aranaras les rejoignirent rapidement, semant sur leur passage des obstacles pour leurs opposants.
« Désolée, ma magie a perdu en force offensive... », soupira Nahida.
« Tu es la divinité de la Sagesse, pas de la Guerre. », rétorqua Aurore.
Elle cracha du sang, sous le regard inquiet de Merlin, Arthur et Gwen.
« Rory... »
« Je vais bien ! »
Elle s'essuya les lèvres et se redressa, le visage fermé.
« Barrière de vent ! Dépêchons-nous ! Cela ne tiendra pas longtemps ! »
« N'es-tu pas censée être plus puissante qu'eux ? », demanda Arthur.
« En théorie. Les dieux tirent la majorité de leur force de la foi de leurs croyants. Trop peu de personnes savent que je suis la déesse du vent et croient en moi. J'ai une grande puissance, mais je ne peux l'utiliser que durant un temps limité. Autant vous dire que c'est pas fameux pour Nahida, vu qu'elle a été chassée de son pays. »
« Moi, je crois en vous ! », affirma Merlin sans hésiter, avec véhémence.
« Moi aussi ! », renchérit Gwen. « Vous devez croire en vous également ! »
Le silence plana avant qu'Aurore ne détecte l'approche de leurs poursuivants.
« Filons ! »
Les aranaras plongèrent dans la terre et le groupe reprit sa course. Aurore s'effondra un instant lorsque Morgause réussit à faire exploser sa barrière de vent, mais Merlin se dépêcha d'aller l'aider à se relever et de la traîner derrière lui.
« Tu es toujours sûre que ça va ? »
« J'ai atteint mes limites. D'après Nahida, nos pouvoirs se rechargent quand on est en contact avec notre élément. Il n'y avait pas de vent dans la grotte... »
« ... ils ne se sont pas rechargés depuis que tu t'es opposée à Morgane. », comprit Merlin. « On verra ce qu'on peut faire, mais il faut fuir pour le moment ! Siffle Moonlight, elle te portera. »
Aurore lui obéit et sa jument débarqua quelques secondes après. Merlin aida sa sœur à s'y hisser, et fit la courte échelle à Nahida pour qu'elle puisse se reposer elle aussi. Ils entrèrent ainsi dans un ravin, l'armée immortelle toujours plus proche, et la voix de Lancelot s'éleva, leur disant de faire attention. Un éboulement les sépara des soldats et Nahida fixa les rochers. Ses yeux et ses mèches s'illuminèrent et un mur de mousse s'éleva de la roche tombée afin de bloquer la vue de leurs opposants. Lancelot et un autre jeune homme ayant l'air très fort s'avancèrent sur la falaise afin d'être visibles.
« Lancelot ?! », s'écria Gwen.
« Je sais pas qui tu es, mais je t'aime déjà. », sourit Gauvain.
« Il faut faire vite ! », leur fit Lancelot.
Ils se rejoignirent tous plus loin, à l'abri de toute menace. Lancelot lança un regard inquiet à Aurore, la trouvant épuisée, mais celle-ci força un sourire pour le rassurer.
« Gwenny, approche. Si on veut éviter qu'ils continuent à nous poursuivre, il faut briser l'effet de la potion. »
« La potion ? »
« Morgane t'en a fait avalé une afin de pouvoir te traquer. », dit Nahida. « Aurore, tu as atteins tes limites, tu ne peux rien faire tant que tes pouvoirs ne se sont pas rechargées. »
« Mais moi je le peux ! », affirma Venti en apparaissant.
« Barbatos ! », sourit Merlin.
« A qui tu parles ? », demanda Gauvain.
« Vous ne le voyez pas ? », s'étonna le magicien.
« En dehors des dieux, seuls les descendants d'un dieu peuvent voir son esprit. », leur apprit Nahida.
« Héhé, tu me fais penser à la Molrani Rukkhadevata quand elle avait cinq cent ans ! »
« C'est le nom par lequel les gens de mon pays appellent ma mère. Ils n'ont pas supporté de la perdre et qu'elle soit remplacée par une enfant... », soupira Nahida. « C'est pour ça qu'ils m'ont chassé... »
« Rani Kusanali, laisse-moi te dire qu'elle est très fière de toi. », sourit Venti, avant de se tourner vers sa descendante. « Aurore, puis-je t'emprunter tes pouvoirs pour libérer Guenièvre ? Cela n'aura aucun impact sur toi. »
Aurore hocha la tête et Venti ferma les yeux. A travers les vêtements de la barde, le Gnosis brilla d'une forte lumière, servant de pont entre Aurore et Venti. L'ancien dieu s'approcha de Guenièvre et effleura son front du bout des doigts. La servante frissonna, ayant senti du froid à cet endroit, alors que tous pouvaient voir une aura dorée apparaître autour d'elle. L'aura était forte, mais elle s'atténua de plus en plus avant de disparaître.
« C'est bon ? », demanda Arthur.
Merlin regarda son ancêtre, qui hocha la tête.
« Oui, soyez sans crainte. Merci Barbatos. »
« Ah, appelle-moi Venti ! On est de la même famille après tout ! »
« D'accord ! Merci Venti ! »
L'ancien dieu lui sourit puis salua la fratrie et Nahida avant de retourner dans son monde.
« C'était bizarre. », commenta Guenièvre.
Elle s'approcha d'Aurore et lui prit la main.
« Je me demandais quand tu allais agir... »
« Je l'aurais fait plus tôt, mais Lirou pensait qu'ils avaient le droit de participer à la reprise de Camelot. »
« Ce n'est pas de ta faute, tu sais. »
Aurore sourit doucement lorsque la brune lui serra la main avec affection.
« Quelque part, ça l'est, mais merci de ton soutien Gwenny. »
« Toujours, Ella. », sourit Guenièvre, avant de remarquer le bandeau sur son front. « Tu l'as gardé ? »
« Évidemment, j'y tiens beaucoup. »
Guenièvre rosit, alors qu'Arthur s'approchait des nouveaux arrivants.
« L'éboulement des rochers n'était pas accidentel, n'est-ce pas ? »
« Voici Perceval. Et c'est grâce à sa force qu'ils sont tombés. », présenta Lancelot.
« Votre Altesse. », s'inclina Perceval.
« Arthur. »
« Arthur, alors. »
« Qu'est-ce-que vous faisiez là ? », interrogea le Prince.
« C'est à cause de moi. Je l'ai fait appelé. », fit Merlin.
« Vous en avez mis du temps... ah, j'ai mal à la tête... »
Merlin s'approcha pour donner de l'eau à sa sœur et en profita pour murmurer un sort qui fit se lever le vent. Cela ne fut pas suffisant pour régénérer les forces d'Aurore, mais ce fut plus qu'assez pour calmer les effets secondaires de la surutilisation de ses pouvoirs.
« Merci... »
Son aîné lui sourit en retour et, à défaut de pouvoir lui faire un bisou, lui caressa la joue avec tendresse.
« Tu ne sais jamais quand t'arrêter, hein ? »
« Toi non plus, je te ferai dire. »
Merlin lui tira la langue, alors qu'Arthur remerciait Lancelot et Perceval pour leur aide. L'ancien maître d'armes d'Aurore échangea un regard avec Guenièvre, mais celle-ci se détourna vite lorsqu'elle remarqua que la tête de la jeune déesse tanguait dangereusement.
« Tu devrais dormir Ella... »
« N-Non... ça ira... »
Avant que Merlin et Gwen ne puissent rétorquer, Arthur s'approcha.
« Aurore, dors un peu. Nous avons du chemin avant d'arriver à notre destination. »
« Je vous assure que je vais bien. J'ai connu pire. », mentit Aurore.
« Ce n'était pas une demande, c'est un ordre. »
La barde ouvrit la bouche pour rétorquer mais elle s'endormit subitement, s'affalant contre l'encolure de sa jument. Gwen, Arthur et Merlin dardèrent leurs regards sur Nahida, qui était en train de refermer une bourse.
« Quoi ?! Elle n'allait jamais dormir ! », se défendit Nahida. « Je la connais. »
« Je suis obligé de lui donner raison. »
« Tu es pareil, je te signale ! Nahida, tu as utilisé de la magie ? », fit Arthur, méfiant.
« Non, elle avait déjà dans son sac ce dont j'avais besoin : du pollen de pavot. Cela endort tous ceux qui en respirent. Je ne me permettrai pas d'utiliser ma magie en votre présence, pas tant que vous n'aurez pas décidé si vous acceptez qu'on en use pour reprendre Camelot. »
« Pourquoi nous aides-tu ? », voulut savoir le Prince. « Aurore, je peux comprendre, mais toi... »
« Je suis la divinité de la Sagesse, je suis censée guider les humains vers une vie réfléchie et sage. Je n'ai jamais été en contact avec les humains, donc, avant de rencontrer Aurore, je n'avais jamais été en mesure de remplir ce rôle. Même si je ne le fais qu'auprès d'elle, cela me rend heureuse car j'ai l'impression que ma vie sert à quelque chose. La moindre des choses que je puisse faire en retour, c'est de l'aider à protéger ce qui compte pour elle. »
« Cela ne fait pas trop de monde pour toi, d'un coup ? », s'enquit Merlin.
Nahida se mordit la lèvre inférieure et Arthur remarqua que, depuis le début, elle tentait de cacher ses mains qui tremblaient.
« Tant qu'Aurore et toi êtes là, je sais que ça ira. », finit-elle par répondre en se redressant. « Seule Aurore est née déesse, mais tu portes en toi le sang de Barbatos, tu fais un peu partie de mon monde, quelque part. »
« Tu es courageuse Nahida. », sourit Merlin. « Je suis certain que ta mère serait fière de toi. »
Nahida rougit et essuya les quelques larmes que les mots du magicien avaient déclenché.
« Je l'espère... »
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