Chapitre 32 : Projet d'évasion

Royaume de Camelot, cité, château, chambre de Morgane, le lendemain

« Je commence à voir les défis que je dois relever. Être Reine est tellement difficile. », fit Morgane alors que Guenièvre faisait le lit.

« Vous l'êtes avec talent Majesté. », mentit le plus sincèrement possible Gwen.

« Tu trouves ? Les chevaliers ne sont pas de cet avis. »

« Ils ne vous connaissent pas. », rétorqua Guenièvre.

« Je dois obtenir leur allégeance. », soupira Morgane en se tournant vers elle. « Sans cela, le peuple ne se rendra jamais. »

« Ma mère était servante dans la famille de Messire Léon. Nous avons grandi ensemble. Je peux lui parler, tenter de lui faire entendre raison. », proposa la servante, ayant une idée en tête.

« Tu ferais cela pour moi ? »

« Uther a tué mon père, et il a banni Ella alors qu'elle avait sauvé Arthur et le royaume. »

« Oui. Je... j'oubliais que toi aussi tu as souffert. J'imagine que le fait d'accueillir Aurore pour le tournoi t'a fait te rapprocher d'elle, et que tu trouves d'autant plus injuste son sort... »

« En effet... », murmura Guenièvre. « Permettez-moi d'aller voir Messire Léon. »

« Je vais arranger cela. », promit la nouvelle Reine.

« Merci Votre Majesté. »

Royaume de Camelot, forêt, grotte

« Il faut agir avant que Morgane ne devienne encore plus forte. », marmonna Merlin, assis sur la pierre avec Gaius.

« As-tu déjà prévenu Lancelot ? »

« J'ai envoyé un courrier à Haldor il y a des jours. »

« Ne t'en fais pas Lirou, il est en route. »

Merlin se retourna et sourit à sa cadette. Sitôt qu'elle fut assise à côté de lui, il vint l'enlacer de toutes ses forces.

« Tu m'as fait peur, espèce de folle... j'ai vraiment eu peur que tu sois passé du côté obscur... »

« Moi ? Jamais ! Je peux te le garantir ! Je te serai toujours loyale, tu le sais bien. La magie noire n'apporte que le Chaos, et entre le Chaos et la Liberté, il n'y a qu'un pas. Alors j'ai décidé de rester fidèle à Arthur. Il n'y a que lui qui a le cœur assez bon et généreux pour faire d'Albion une nation libre. »

« Je ne rigole pas Rory... »

« Moi non plus. Tu savais que je doutais, comment as-tu pu croire que je ne te préviendrai même pas si jamais nous étions devenus ennemis ? »

Merlin resta silencieux un moment, mais le regard inquiet de sa sœur le convainquit de tout lui raconter.

« D'après Kilgharrah, dans quelques années, tu feras alliance avec Morgane... à cause de moi. »

« Grand frère, ça ne sert à rien que tu t'inquiètes. », lui dit tendrement Aurore. « Kilgharrah n'a cessé de me dire que mon avenir est trop incertain, du fait de ma divinité. Cela n'arrivera jamais, alors pourquoi te miner le moral à cause de ça ? »

En réponse, Merlin sourit simplement et se blottit contre sa sœur.

« Tu m'as manqué petite sœur... je t'aime. »

« Tu devrais réserver ces mots pour ton cher Prince, mais je prends quand même ! », le taquina-t-elle.

Merlin rougit, encore gêné du baiser qu'il avait échangé avec Arthur la veille.

« J'imagine qu'il ne reste plus qu'à patienter. », fit Gaius, revenant au sujet initial.

« Mais nous n'avons plus le temps. Il faut agir ! », marmonna Merlin, avant que sa sœur ne l'étreigne de toutes ses forces. « Ah ! Tu m'étouffes Rory ! »

Avec un léger rire, celle-ci desserra son emprise, tandis que Gaius demandait à Merlin ce qu'il allait faire.

« La première armée immortelle, comment a-t-elle été vaincue ? », interrogea le magicien, se souvenant que le médecin avait fait mention d'une précédente armée immortelle au début de cette aventure cauchemardesque.

« La Coupe de la Vie a dû être vidée du sang qu'elle contenait. Lorsque ceci fut accompli, l'enchantement fut rompu. Voilà tout. »

« C'est ainsi que nous devons agir. »

« Et c'est ce que nous ferons ! », affirma Aurore.

« Aurore, Merlin, ils sont immortels. Nul ne peut vaincre un soldat alors encore moins une armée. »

« Nahida a une armée d'aranaras à sa disposition, et moi j'ai les Quatre Vents. », protesta Aurore. « Et nous sommes des déesses elle et moi. »

« Mais personne d'autre ne l'est ici. », contra Gaius.

« Je peux discuter avec Nahida pour savoir s'il n'y a pas un moyen de contourner ce problème, si vous voulez. »

« Il vaut mieux prévenir que guérir, mon enfant. »

Royaume de Camelot, cité, château, cellule de Léon, quelques heures plus tard

Guenièvre entra dans la cellule avec une assiette de nourriture, amenant Sir Léon à se lever.

« Guenièvre ! »

« C'est tout ce que j'ai trouvé. », s'excusa-t-elle.

Léon prit l'assiette et commença à manger.

« Je ne comprends pas. Qu'es-tu venu faire ici ? »

« Morgane m'envoie. Je suis venu pour vous voir, pour vous faire entendre raison. »

A ces mots, Léon recracha la nourriture qu'il venait d'avaler et rendit l'assiette à la servante, appelant un garde.

« Ecoutez-moi. Vous allez vous échapper, je vais vous aider. », murmura Gwen, avant qu'un garde n'approche. « Tout va bien. Apportez-moi de l'eau. »

Voyant que le garde ne réagissait pas, Guenièvre décida de se faire plus impérieuse.

« La Reine m'a donné l'ordre d'apporter au prisonnier des vivres et de l'eau ! »

Le garde s'éloigna enfin et le chevalier rappela à la servante le risque qu'elle encourait si elle se faisait prendre.

« Nous devons retrouver Arthur ! »

« J'ai une idée précise de l'endroit où il peut se cacher. », réfléchit Sire Léon.

« Alors nous devons le rejoindre. Ella sera sûrement avec lui, c'est la déesse de la Liberté après tout. »

« On dirait que tu lui fais vraiment confiance. »

« Oui, elle nous l'a prouvé après tout. Et Arthur a confiance en elle. »

Léon soupira avant de hocher la tête, lui demandant comment elle comptait faire.

« On ne me soupçonne pas de trahison. Tout le monde a confiance en moi à la cour. »

Morgane, qui espionnait sa servante depuis un escalier qui donnait une bonne vue sur la cellule, serra la mâchoire.

« C'est ce que nous pensions. Elle a manqué à sa parole. Je la ferai donc exécuter à l'aube. », décida la Reine.

« Non ! Attends, c'est idéal. Laissons-la courir vers son prince adoré. Elle nous conduira à lui sans détour. », l'arrêta Morgause.

« Quand bien même, Aurore est sûrement avec lui. Elle nous empêchera de le trouver. »

« Cette enfant se prétend déesse, mais elle n'est rien de plus qu'une enfant. Elle est plus puissante que nous, mais moins expérimentée. Elle n'utilise que très peu ses pouvoirs. Elle ne nous arrêtera pas. »

Morgane eut un sourire de démone, ravie du plan de sa sœur.

« Personne ne s'en rendra compte. », affirma Gwen, sans se douter qu'ils étaient espionnés.

Royaume de Camelot, forêt, grotte

« ... c'est une question intéressante. », convint Nahida, appuyée contre la roche à l'entrée de la grotte. « Mais malgré son grand cœur, Arthur reste plutôt fermé à la magie. Je doute qu'il soit prêt à faire appel à elle, même pour reprendre Camelot. »

« Il n'est pas si fermé que ça, à chaque fois que j'utilise mes pouvoirs, il s'en fiche. »

« C'est lié à ses sentiments pour Merlin. Je ne comprends pas grand-chose aux émotions humaines, mais son amour pour lui est plutôt évident. Tu bénéficies d'une grande compréhension de sa part parce que tu es la sœur de Merlin, et qu'il a bien senti la force de ton dévouement envers lui, il sait que tu es une alliée de confiance tant que ton frère l'est. »

« Je ne crois pas que cela ait vraiment à voir... »

« Eilin, n'oublie pas qui tu es. Tu es la déesse de la Liberté. De part ton lien avec Merlin et ta sagesse acquise au cours de tes voyages, tu as permis à Arthur de se confronter en toute sécurité à la thématique de la magie, tu lui permets de se forger sa propre idée. Il sera un grand Roi, le Roi qui fut et qui sera. Avec Emrys et toi à ses côtés, il réalisera de grandes choses. Cependant, je pense que Merlin devrait commencer à envisager de dire à Arthur qu'il est Emrys. Sinon, j'ai bien peur qu'Arthur se sente trahi, car viendra forcément un jour où il le découvrira. Les Hommes qui se sentent trahis sont capables de choses horribles. »

« Après ça, tu oses me dire que tu ne comprends rien aux sentiments humains ? »

« Le récit de tes voyages me permet d'accumuler des connaissances et de mieux comprendre les humains. Et puis, je suis la déesse de la Sagesse, et la Sagesse ne peut être apportée qu'en prenant en compte les émois du cœur et les tourments de la raison. La Sagesse est la pièce, la raison et le cœur, ses faces. »

Aurore médita quelques minutes sur les paroles de son homologue de la Sagesse, puis hocha doucement la tête.

« Tu as raison... tu mérites bien ton titre, Buer. »

« Je m'y efforce, en tout cas. »

« Tu le fais à merveille. Et ne t'en fais pas, je vais débroussailler le terrain en ce qui concerne Arthur, et convaincre mon frère. Enfin... quand tout sera revenu à la normale. »

« Bien entendu. Demande quand même à Arthur s'il souhaite qu'on utilise la magie sur eux pour contrer Morgane et Morgause, pendant ce temps, je vais réfléchir à ce que la magie divine peut faire pour qu'Arthur, Elyan et Gauvain puissent vaincre des humains rendus immortels par la Coupe de la Vie. »

D'un air entendu, les deux déesses hochèrent la tête de concert, puis Nahida retourna dans la forêt. Aurore regarda à l'intérieur et, voyant que son frère cherchait quelque chose, elle s'approcha.

« Lirou, tu cherches quoi ?

« Ceci. », sourit-il, triomphal, en sortant du sac un sablier de verre contenant de l'eau. « Tu te souviens de la quête d'Arthur dans les Terres des Périls ? »

« Bien sûr. Si je n'étais pas intervenue, Morgane aurait fini par avoir la tête d'Arthur au bout d'un pic... »

« Eh bien, le Roi Pêcheur m'a donné cet objet, en affirmant qu'il m'indiquerait le chemin lorsque tout semblerait à jamais perdu à Camelot et que tu aurais commencer à choisir ta voie. »

« Et... tu sais comment faire ? »

« Non, mais je vais le découvrir. »

« Si je peux t'aider... »

Merlin sourit et enlaça sa sœur.

« Merci Rory. Savoir que tu me soutiens tout le temps m'aide beaucoup, tu sais. »

La barde se laissa câliner par son aîné, qui déposa un baiser sur son front.

« Et la pureté de ton amour pour moi est comme un phare dans la tempête. Tu es comme mon Gnosis Lirou, tu es mon ancre en ce monde. »

« Au moins le temps que tu trouves véritablement ta voie. »

« Au moins le temps que je trouve véritablement ma voie. »

Sous le regard attendri d'Arthur, qui les observait, leurs fronts se touchèrent avec tendresse, comme pour mieux s'imprégner de la présence et de l'amour de l'autre. Le Prince aurait aimé avoir une telle relation avec Morgane, peut-être n'aurait-elle pas choisi de les trahir s'il avait été aussi proche d'elle que l'étaient Merlin et Aurore... mais force était de constater qu'on lui avait enseigné dès tout petit à ne pas montrer ses émotions. Montrer ses émotions, c'était paraître faible, et un futur Roi ne pouvait avoir l'air d'une fillette. C'était en partie pour cela qu'il n'arrivait pas à reconnaître la place que son valet avait dans sa vie, l'importance que ses paroles revêtaient à ses yeux, à quel point le voir continuellement inquiet pour sa sécurité le réconfortait. Il avait eu nombre de serviteurs, et aucun n'avait tenu plus de deux semaines. Mais Merlin était toujours là, le suivant comme son ombre, malgré qu'il n'était pas tendre avec lui. Il était plus qu'un valet à ses yeux, il était son ami et son confident. Il se demandait vraiment ce qui poussait le fils d'Hunith à continuer de le servir, mais il en était vraiment ravi, et c'était peu de le dire.

« Encore en train de penser aux beaux yeux de mon frère ? »

Arthur sursauta violemment avant de lever la tête. Il avait dû songer un certain temps, car Aurore était assise en face de lui, ses doigts jouant distraitement de sa lyre, signalant qu'elle était là depuis un moment.

« Comment ça « encore » ? »

« Ah ! Donc, vous pensiez à lui ! », sourit mesquinement la barde.

Contre toute attente, le Prince rougit violemment, le souvenir du baiser encore frais dans sa mémoire, et détourna le regard.

« Vous savez, vous ne pouvez rien me cacher. A mon niveau de maîtrise de ma magie, je suis capable d'entendre les pensées des gens. Ceci dit, je ne le fais. J'en ai déjà assez d'entendre constamment tout ce qui se passe autour de moi. S'il y a bien une chose de positif dans tous ce que Morgane a fait au cours de la dernière année, ça reste le sort de sommeil que Morgause a jeté sur la chaîne de mon Gnosis à sa demande... », soupira Aurore. « Bref. Vous savez, je ferai tout pour mon frère, alors n'ayez pas peur de vous confier à moi. Que ce soit à son sujet ou sur n'importe quoi d'autre. »

« C'est Merlin mon confident. »

« Je sais. », rétorqua Aurore. « Je voulais juste dire que ma sagesse est à votre disposition si vous en ressentez le besoin. Rien ne vaut celle de Nahida, mais elle ne cesse de dire que mon expérience l'aide à gagner en Sagesse... je vous ai vu, Arthur. Et Gauvain aussi. »

Le Prince lui adressa un regard noir, mais elle n'eut qu'un sourire rassurant.

« Je ne dirai rien, je sais que c'est déjà compliqué avec vos sentiments pour Gwenny. Mais vous n'allez quand même pas me dire que vous n'aviez pas compris pourquoi Gauvain flirte continuellement avec Lirou quand vous êtes là... même Barbatos le sait... enfin, façon de parler. »

« ... Aurore, cela ne te regarde pas, hm ? »

« Non, effectivement. J'aime juste mon frère, et je souhaite le meilleur pour lui. », affirma Aurore. « Et je sais qu'il n'a jamais été plus heureux que depuis qu'il vous sert. J'espère qu'il trouvera le courage de vous dire ce qu'il a sur le cœur, un jour. »

Elle avait tenté de garder une intonation neutre, mais Arthur avait bien senti sa voix s'imprégner de tristesse et, il en était certain, de peur.

« Insinues-tu que Merlin me cache des choses ? Il est nul pour mentir, tu l'as dit toi-même. »

« Je sais ce que j'ai dit. Mais je sais aussi qu'il est passé maître dans l'art de mentir quand cela implique certains sujets en particulier. Comme ma magie. »

« Donc il a encore des secrets... », murmura Arthur, bien plus triste qu'il n'aurait dû l'être.

« Deux seulement, pour autant que je sache. Et pour l'un deux, vous devriez pouvoir deviner en observant la façon dont il interagit avec vous. »

« Et pour l'autre ? Puis-je le deviner ? »

« Impossible. », dit catégoriquement Aurore. « Il faudra attendre qu'il vous le dise, mais cela peut prendre du temps... j'imagine qu'il doit avoir peur... »

« Peur de quoi ? De moi ? Je sais que je ne suis pas tendre avec lui, mais quand même... il sait qu'il peut tout me dire. »

« Vous n'êtes pas encore prêt pour ces révélations, Arthur. Il n'y a que lorsque vous serez prêt que je pourrai être en mesure de le convaincre de tout vous dire. En attendant, ce n'était même pas pour parler de mon frère que je suis venue vous parler. »

« A quel sujet, dans ce cas ? »

« Avez-vous un plan pour reprendre Camelot ? Je me doute que la situation vous laisse sous le choc, mais... »

« Non. », la coupa Arthur. « Non, ça va mieux maintenant. Et non, je n'ai pas de plan. »

Aurore hocha la tête et réfléchit soigneusement à la meilleure façon de lui parler de cette possibilité. Arthur sembla le remarquer, car il l'enjoignit à parler librement.

« Comme vous voudrez... », soupira Aurore en posant sa lyre. « Nahida et moi... on se demandait si vous étiez prêt à employer la magie pour récupérer Camelot, si on pourrait utiliser nos pouvoirs ou si Nahida devrait rester en retrait parce qu'elle ne sait pas manier les armes... »

« A mon avis, ce n'est pas ce que tu veux véritablement savoir. », émit le Prince en la regardant titiller son épée.

Elle leva un regard surpris sur lui.

« Comment vous pouvez savoir ça ? »

« Je commence à te connaître maintenant. Quand tu es stressée ou indécise, tu as tendance à porter la main à ton épée, comme si sa présence te rassurait. Tu l'as fait face à Morgane, l'autre jour. »

« ... mon épée fait partie de moi... », avoua Aurore, les joues rouges de gêne. « Depuis toujours, elle représente quelque chose que je peux contrôler, même si je n'ai eu ma propre épée qu'un peu avant la bataille d'Ealdor, par Lancelot. »

« C'est vrai que tu semblais le connaître. Merlin m'a dit qu'il avait été ton maître d'armes pendant quelques temps, avant que Lancelot ne vienne à Camelot. »

« En effet. », confirma-t-elle. « Sans ses enseignements, jamais je n'aurais pu vous battre, ni battre votre père. »

Elle inspira profondément et sa prise sur son épée se renforça.

« Nahida et moi nous demandions si vous vouliez qu'on utilise la magie divine pour vous permettre, à Gauvain, Elyan et vous, de vaincre une armée d'immortels. »

« C'est possible ? », s'étonna Arthur.

« Nahida a dit qu'elle allait y réfléchir, mais ça l'est, au moins en théorie. Après tout, nos pouvoirs et ceux des esprits liés à nous en sont capables. Contrairement aux Quatre Vents, les aranaras sont vivants, mais le fait qu'ils soient liés à la déesse de la forêt leur confère le pouvoir de pouvoir tuer même les morts. Avec un peu de chance, on devrait pouvoir concevoir un enchantement, ou n'importe quoi de magique qui puisse au moins vous permettre d'affaiblir l'armée de Morgause. »

Arthur hocha doucement la tête, s'imprégnant de l'explication de la jeune fille.

« Je vais y réfléchir. Tu connais la position de Camelot à propos de la magie et, même si je la tolère venant de toi, c'est uniquement parce que je sais que ton attachement à Merlin est trop important pour que tu puisses te retourner contre moi, et aussi parce que tu sembles voir en moi un grand Roi. »

« C'est déjà un début. », sourit Aurore. « Mais de ce monde entier, je ne suis certainement pas celle qui croit le plus en vous. »

Sur ces mots, elle se leva et récupéra sa lyre, avant d'ébouriffer affectueusement les cheveux d'Arthur, de la même manière qu'elle le faisait avec Merlin. Le blond ne put s'empêcher de sourire, même lorsqu'elle s'éloigna pour aller chercher de l'eau.

Décidément, il comprenait de plus en plus pourquoi Merlin était attaché à elle...

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