Chapitre 22 : Le dernier Seigneur des dragons

Royaume de Cenred, forêt, campement, le lendemain

« Bonjour marmotte ! »

Aurore ouvrit les yeux, pour voir le sourire moqueur de son aîné.

« Tu n'as jamais autant dormi que ces derniers jours ! »

En réponse, elle lui tira la langue avant de voir un bout de bois taillé en forme de lyre, à ses côtés. Elle le prit, avant que Merlin ne lui montre le sien, en forme de dragon. Comprenant que c'était un cadeau de leur père, elle sourit et serra contre son cœur la sculpture. Merlin sourit avec tendresse et déposa un baiser sur son front.

Toutefois, ils ne purent en profiter davantage car les soldats de Cenred les attaquèrent pas surprise. Tous se levèrent et, pendant qu'Arthur et Aurore dégainaient leurs épées, Merlin en lançait une à leur père.

Une lutte s'engagea mais, malgré les grandes aptitudes du Prince et de la barde, leurs ennemis étaient bien trop nombreux. Merlin perdit très vite son épée et faillit se faire tuer. Il ne dût son salut qu'à Balinor, qui s'était interposé et qui s'était fait transpercer à sa place. Furieux, Merlin propulsa le soldat avec sa magie, avant de venir au chevet du Seigneur des dragons.

« RORY !! »

Celle-ci ne l'avait pas attendu pour balayer définitivement leurs ennemis avec sa magie rendue plus puissante grâce au Gnosis. Elle rejoignit rapidement son frère et son père.

« Je vois que tu as toi aussi le don de la magie, Merlin... », murmura Balinor, agonisant.

« Je vous en prie ! Restez avec nous !! Rory... »

« Je ne peux pas le sauver... le seul moyen que je connais, je ne sais pas encore comment faire. Barbatos ne m'a pas appris... », pleura Aurore. « Pardon... je suis nulle comme déesse de la Liberté ! »

« Merlin, écoute-moi. Quand tu affronteras le dragon, souviens-toi : sois fort. Le cœur du dragon est sur son côté droit, pas son côté gauche. »

« Je n'y arriverai pas sans vous... », sanglota Merlin.

« Ecoutez-moi vous deux. Vous êtes mes enfants, et j'en ai vu assez pour savoir que vous me rendrez fier de vous. »

En pleurant, Aurore sortit sa lyre.

« Lyre Anémo ! Ouvre-toi, porte des esprits ! Viens à moi, Barbatos ! », incanta Aurore, faisant apparaître son ancêtre. « Venti, accompagne-le... qu'il trouve la paix qu'il mérite... »

Sans répondre, Venti hocha la tête puis se tourna vers le mourant.

« Je suis fier de toi Balinor, tu es quelqu'un de bien. »

Balinor s'éteignit avec un sourire, heureux d'avoir pu voir le dieu au moins une fois, d'avoir pu rencontrer ses enfants et de les avoir aimés, même si cela avait été court.

« Non ! Non ! », cria Merlin, en larmes.

Les yeux brouillés par les larmes, Aurore vit l'âme de Balinor s'extirper de son corps puis reprendre la forme de celui-ci, donnant l'esprit de leur père.

« Je vais l'accompagner à bon port. Bonne chance Aurore. »

Aurore hocha la tête et essuya en vain ses larmes. Les deux esprits disparurent, pendant qu'Arthur s'énervait car Camelot était condamné et que son frère criait sa douleur. Elle rendit à sa lyre son apparence normale et la rangea avant de joindre ses mains contre son cœur.

« Que Barbatos vous bénisse, et que le vent de la Liberté emmène votre âme vers un monde meilleur, Père. », pria Aurore dans un murmure.

Royaume de Camelot, cité, château, salle du conseil, après-midi

« Je suis navré Père, j'ai échoué. Le dernier Seigneur des dragons est mort. », annonça Arthur.

Merlin serra sa cadette encore plus fort contre lui, déjà qu'elle se refusait à le lâcher plus de quelques minutes depuis la mort de leur père. Pour Camelot, c'était leur dernière chance de salut qui était mort, mais pour eux, c'était bien plus que cela : c'était un père qu'ils venaient de rencontrer et d'apprendre à aimer, un père qu'ils auraient pu aimer longtemps. En l'espace de quelques heures, ils avaient gagné puis perdu un père...

« Il y a des années, j'aurais aimé entendre une telle nouvelle. », soupira Uther.

« Tout n'est pas perdu Père, nous devons combattre le monstre nous-mêmes. Sortons de la ville, combattons-le, en terrain découvert, et... »

Il regarda du coin de l'œil Aurore, qui saisit aussitôt le sens de ce regard. Contre son frère, elle hocha la tête pour indiquer qu'elle, son épée, et sa magie étaient prêtes à l'épauler.

« ... et à cheval, afin de mieux manœuvrer. », termina Arthur.

« Cela ne servira à rien. »

« Et alors quoi ? Nous allons restez là, pour assister à la destruction de Camelot ? »

Uther réfléchit un moment puis lui accorda sa bénédiction.

« Il me faut douze chevaliers. Que ceux qui ne veulent pas se battre sachent que leur réputation n'en sera pas entachée. », précisa le Prince. « Toutefois, ceux qui ont le courage d'être volontaire doivent savoir que leurs chances de revenir sont faibles. »

Il se passa quelques secondes avant que Sire Léon fasse le premier pas, suivi des autres chevaliers.

« On va l'aider, hein ? », intima Aurore à son frère.

« Évidemment. »

« Tu promets de ne pas tuer Kilgharrah, si tu as le choix ? »

« Je ne peux pas te promettre une telle chose Rory, mais je te promets que je prendrai la meilleure décision possible. »

« C'est tout ce que je te demande. Tu as bon cœur grand frère, je sais que tu prendras la meilleure décision pour tous. »

Royaume de Camelot, cité, château, appartements de Gaius

« Merlin, qu'est-il arrivé ? », demanda doucement Gaius, alors que Merlin pleurait, sa sœur collée contre lui.

« Je n'ai pas pu sauver notre père. Enfin, on n'a pas pu le sauver. », se rattrapa Merlin, en serrant un peu plus sa sœur contre lui.

« Les enfants... »

« ... il a dit que le don des Seigneurs des dragons se transmettait de père en fils. », marmonna Aurore, la joue plaquée par son frère.

« C'est la vérité. », confirma Gaius.

« Mais quand j'ai affronté le Grand Dragon... ma magie n'a servi à rien. », murmura Merlin.

« Votre père n'était pas encore mort. C'est seulement à sa mort que tu hérites de ses pouvoirs. »

« Vous croyez que je suis assez fort pour lui tenir tête ? »

« Évidemment !! Tu es l'humain le plus fort qui soit ! Même Arthur devrait être à tes pieds tellement tu es super puissant !! », s'enflamma sa sœur.

« Seul le temps nous le dira. », dit plus calmement Gaius.

Royaume de Camelot, cité, château, appartements d'Arthur, plus tard

« Vois les choses du bon côté Merlin. », fit Arthur alors que Merlin le préparait en silence. « Il y a des chances pour que tu n'aies plus à nettoyer tout ça. »

« Vous devez être prudent aujourd'hui. », dit sérieusement Merlin. « Ne sous-estimez pas vos forces. »

« Oui Sire ! », plaisanta Arthur.

« Je suis sérieux. »

« C'est bien ce que j'entends. »

« Laissez les choses suivre leur cours... »

« Merlin, si je meurs , je t'en prie... »

« Quoi ? »

« Le Seigneur des dragons, aujourd'hui... je vous ai vu, Aurore et toi, enfin surtout toi... une chose que je dis à tous mes jeunes chevaliers, aucun homme ne vaut qu'on le pleure. »

« Oui... », murmura Merlin, avant de se forcer à plaisanter un peu. « En tout cas pas vous ! Haha ! »

Il prit une épée, sous les yeux surpris du blond, qui lui demanda ce qu'il faisait.

« C'est évident : je viens avec vous. Je ne vais pas laisser ma petite sœur et mon maître combattre un dragon sans que je ne sois là. »

« Merlin, est-ce-que tu sais qu'il y a des chances pour que je meure ? Pour qu'on meure ? »

« Oui ! C'est ce qui arriverait si Rory et moi n'étions pas là. »

« C'est ça. »

« Vous savez combien de fois il m'a fallu sauver votre royal postérieur ? »

« Au moins, tu as retrouvé ton sens de l'humour ! Tu vas vraiment affronter ce dragon avec moi ? »

« Je ne vais pas rester ici à vous regarder. Je sais que c'est difficile pour vous de comprendre ce que je ressens. Vous n'avez pas de petite sœur, et vous n'êtes pas au service de quelqu'un. Mais à vrai dire, je suis très attaché à votre armure. Alors, je ne vous laisserai pas l'abîmer. Et ne parlons pas de mon attachement à Rory. »

Cette réplique déclencha des rires complices entre eux. Arthur le regarda avec une certaine tendresse mais il ne le remarqua pas, occupé à rire avec sa naïveté caractéristique.

« Peut-être que je ne le verrai plus rire de cette façon... »

Royaume de Camelot, clairière, nuit

Arthur, Merlin, Aurore et les chevaliers étaient regroupés dans la clairière, guettant l'arrivée du dragon. Kilgharrah ne tarda pas à s'approcher.

« Ne bougez pas ! Attendez ! Attendez ! Attendez ! », cria Arthur. « Maintenant ! »

Les chevaliers s'empressèrent d'encercler Kilgharrah, qui se mit à cracher du feu, les assommant. Merlin tentaient de convaincre le dragon d'arrêter mais c'était en vain.

« Kilgharrah ! Arrêtez bon sang !! », hurla Aurore.

Cependant, ses supplications furent toutes aussi vaines que celles de son frère. C'est pourquoi elle décida de mettre à profit son entraînement avec Venti, lorsque le dragon se mit à viser Arthur. D'un mouvement devenu fluide par la force de l'habitude, elle tira de son dos sa lyre, pendant que Moonlight répondait à son ordre muet pour se mettre entre Kilgharrah et Arthur.

« Aurore ! », cria Arthur.

« Désolée Arthur, je vais devoir rompre ma promesse ! Lyre Anémo ! Ouvre-toi, porte des esprits ! Viens à moi, Dvalin le Dragon de l'Est ! »

Ses yeux virèrent à l'aurore et un puissant vent s'éleva avant qu'un cri de dragon ne s'élève des cieux.

« Un autre dragon ! », s'exclama Sire Léon en voyant un dragon bleu déchirer les cieux.

[dvalin forme dragon]

« Il ne fallait pas m'énerver Kilgharrah ! Dvalin ! Arrête-le ! »

Le dragon bleu répondit à l'ordre d'Aurore et arrêta avec un rayon d'air comprimé celui de feu de Kilgharrah.

« Tu peux invoquer un dragon Rory ?!! »

« Pas n'importe quel dragon ! Dvalin des Quatre Vents ! Le truc... c'est que je peux rien faire d'autre du moment qu'il est là, il puise dans mon énergie. »

« Il faudra qu'on discute Aurore, mais si tu ne peux rien faire d'autre que maintenir ce dragon, alors reste en arrière. C'est bien un allié, hein ? »

Aurore hocha la tête et Arthur lui fit signe de reculer. Moonlight obéit à l'ordre du Prince, pendant qu'un combat entre dragons avait lieu.

« Tu peux y arriver Dvalin ! Je crois en toi ! », l'encouragea Aurore.

L'esprit renversa Kilgharrah à l'aide d'une puissante tornade. Arthur en profita pour lui percer l'abdomen avec une lance. La double attaque énerva encore davantage Kilgharrah, qui riposta en donnant un coup de griffe à Arthur, qui s'effondra, inconscient, et avec un rayon enflammé d'une puissance affolante pour Dvalin, qui s'écrasa au sol à son tour. Il était encore conscient, mais il commençait à être sérieusement blessé.

« Dvalin ! »

Aurore descendit rapidement de sa jument et courut vers le dragon bleu malgré le danger, alors que Merlin regardait la scène avec horreur.

« Dvalin, ça va ? Tu veux que j'essaie de te soigner ? »

« Barbatos ne t'a pas encore appris à soigner nous autres, les esprits. Mais si tu me le permets, je souhaiterai me retirer pour me reposer. »

« Je t'en prie. Soigne-toi bien mon ami, et désolée. Si j'avais une plus grande maîtrise de mes pouvoirs, tu aurais été plus résistant... »

« Ne t'excuse pas, Kilgharrah est un dragon très puissant, et il est vivant. Il est normal qu'il soit plus résistant que moi. Pour autant, je donnerai toujours mon maximum pour combattre en ton nom. »

« Merci Dvalin. Repose-toi bien mon ami. »

Dvalin inclina respectueusement la tête puis s'évapora dans une douce brise. Les yeux d'Aurore redevinrent bleus et elle rejoignit son frère, armée de la Lyre Anémo. La voix de leur père s'éleva alors.

« Merlin, maintenant, c'est toi le dernier Seigneur des Dragons. Toi seul est le détenteur du don immémorial. Au plus profond de toi-même, tu dois trouver le langage que tu partages avec Kilgharrah car ton âme et la sienne sont de la même famille. Quand tu lui parleras en tant que frère, il devra obéir à tes volontés. »

« Tu peux le faire grand frère. »

« Ah Dragon ! », cria Merlin. « None dilicayéh cayémis épsibas, imalah cratch catostaopoh, érys catescuh, mita sententéh dé volés, cah, crisane ! »

Kilgharrah s'abaissa et Merlin prit la lance.

« Laisse-moi le frapper aussi un peu Lirou ! Je vais lui faire regretter d'avoir blessé Dvalin !! », grogna Aurore en dégainant son épée.

« Je croyais que tu voulais l'épargner. »

« Mais pas sans l'amocher avant ! »

« Merlin, Aurore, quel que soit le mal que j'ai fait, ne me tenez pas responsable de la mort de ma noble race. »

« Oh, mais je ne vous en tiens pas responsable ! Par contre, je vous tiens responsable d'avoir gravement blessé Dvalin ! Je pensais qu'avoir un autre dragon en face de vous vous rendrait plus compatissant ! Mais non, vous l'avez traité comme un ennemi également ! Vous qui prétendez défendre votre soi-disant noble race ! Ouragan des mille vents ! »

Les traits déformés par la rage, Aurore invoqua une puissante rafale de vent qui blessa gravement Kilgharrah.

« Rory ! Arrête ! Je pense qu'il a compris. », l'implora Merlin. « C'est toi qui voulait que je fasse preuve de clémence envers lui ! »

« Il a attaqué Dvalin ! »

« Mon amie, ne lui en tiens pas rigueur. Lorsque deux dragons défendent des causes opposées, il est normal qu'ils se livrent un combat qui peut être très violent. Je te suis très reconnaissant de ton dévouement envers moi, cela change de Barbatos, un changement qui est très loin de me déplaire. Reste fidèle à toi-même, ma jeune amie. C'est ce qui te rend si appréciable. »

Aurore se figea et ses yeux redevinrent bleus, son attaque cessant aussitôt. Merlin soupira de soulagement puis amorça le mouvement pour tuer Kilgharrah, avant de se raviser.

« Partez ! Allez-vous-en ! Si vous revenez attaquer Camelot, soyez certain que je vous tuerai ! », cria Merlin en laissant tomber la lance. « J'ai fait preuve de pitié, à vous d'avoir pitié de nous autres ! »

« Jeune magicien, jeune déesse, ce que vous avez montré est ce que vous serez. Je n'oublierai pas ta clémence Merlin, et je n'oublierai pas ton dévouement envers Dvalin des Quatre Vents. Je suis sûr que nos chemins se croiseront à nouveau. »

Kilgharrah s'en alla et Merlin se précipita sur sa sœur, qui était toujours figée.

« Eh Rory... ça va ? »

« Merlin... »

Le magicien se tendit puis enlaça de toutes ses forces sa cadette, conscient qu'elle ne l'appelait par son prénom que lorsqu'elle n'allait vraiment pas bien. Celle-ci l'enlaça en retour et éclata en sanglots.

« Tout va bien Rory, tu n'as plus à t'inquiéter maintenant. »

« ... Kilgharrah... je suis un monstre... »

« Ne dis pas ça, tu as toujours pris très à cœur la défense de ceux que tu aimes. Et tu as toujours aimé ton prochain, Dvalin ne fait pas exception, même si c'est un esprit. Et je sais que tu aimes Kilgharrah malgré tout, tu es juste liée à Dvalin par ta magie, c'est normal que tu te sois énervée. Tu aurais fait pareil si cela avait été moi. », lui murmura Merlin en lui caressant les cheveux.

« ... mais j'aurais pu... »

« Mais tu ne l'as pas fait. »

« ... Dvalin m'en a empêché... »

« Parce qu'il ne veut pas que tu tues quelqu'un que tu respectes et aimes. Lui aussi se soucie de toi. Je suis certain que Kilgharrah ne t'en tient pas rigueur. »

« ... j'ai perdu le contrôle... cela fait encore plus peur... que lorsque je la maîtrisais pas... »

« On travaillera sur ça ensemble, tu verras. Et... je parlerai avec Arthur, pour que son père ne te fasse pas exécuter... »

Aurore resserra leur étreinte en réponse, et Merlin sourit avec tendresse.

« Je ne t'abandonnerai jamais Rory. Quand tu te perdras, je serai toujours là pour te retrouver. »

Il sentit alors que sa prise sur lui se desserrer, alors il se décolla légèrement pour la regarder. Lorsqu'il vit qu'elle s'était endormie, épuisée par les événements et l'invocation de Dvalin, son sourire s'attendrit davantage. Il la souleva en princesse et prit garde à ce que la Lyre Anémo ne tombe pas.

« Cela va sembler suspect si elle reste comme ça. Si je me souviens bien de lorsqu'elle a invoqué Barbatos tout à l'heure... Lyre de la Barde ! »

L'instrument répondit à la voix du frère de sa propriétaire et reprit son apparence originelle, faisant soupirer de soulagement Merlin. Ce fut cet instant précis que choisit Arthur pour se réveiller.

« Qu'est-il arrivé ? »

« Dvalin et vous lui avez porté un coup mortel ! »

« Ils sont partis ? »

« Dvalin a été gravement blessé, donc il est retourné dans son monde pour récupérer, et le Grand Dragon est mort, oui. », mentit Merlin, avant de rire. « Vous l'avez fait. »

Arthur sourit puis s'empressa de regarder comment allaient les chevaliers. Fort heureusement, il n'y avait eu aucun mort. Il remarqua alors que son valet portait la barde dans ses bras.

« Comment va ta sœur ? »

« Elle s'en remettra avec du repos. Mais si vous pouviez... »

« Je convaincrai mon père, ne t'en fais pas. Elle a admirablement défendu Camelot, tout en sachant très bien ce qui l'attendait en usant de magie. »

« Vous semblez plus ouvert à ce sujet. »

« Peut-être y a-t-il de bons usages de la magie, je ne sais pas... c'est une question à laquelle je ne peux apporter de réponse qui me satisfasse à l'heure actuelle. »

Royaume de Camelot, cité, château, cour

« Arthur ! »,

Les deux amis levèrent la tête et sourirent alors que Gaius et Guenièvre les accueillaient chaleureusement. La servante prit Arthur dans ses bras, tandis que le médecin faisait de même avec les deux enfants d'Hunith.

« J'ai cru vous avoir perdu. »

« Mes petits... »

« J'ai senti qu'il était avec nous, Gaius. Il me guidait, mais j'ai senti qu'il encourageait aussi Rory. »

« Il sera toujours avec vous. »

« Je l'espère. »

« Merlin, je sais que je ne peux pas prendre la place de votre père, encore moins pour ta sœur qui vagabonde toujours, mais toutes proportions gardées... il vous reste moi. »

« Bah... je suppose qu'on s'en contentera. », rigola Merlin.

Gaius rit à son tour puis lui indiqua qu'il fallait mieux qu'il aille allonger Aurore pour qu'elle se repose. Il le fit donc et Arthur promit de venir s'enquérir de son état plus tard. Pour le moment, il devait faire son rapport à Uther. Gaius ausculta ensuite les soldats revenus du combat, et ne diagnostiqua que des blessures légères, ce qui était surprenant.

« Gaius... il y avait deux dragons... », fit Sire Léon.

« Sire Léon, veuillez me laisser régler cette histoire avec mon père en privé. », quémanda Arthur. « La situation est plus complexe que vous ne le croyez. »

« Vous étiez au courant qu'Aurore est une sorcière ? Elle a invoqué un dragon ! »

« Un esprit dragon, si j'ai bien compris. Comme je vous l'ai dit, la situation est plus complexe qu'il n'y paraît, c'est pourquoi je vous prie de me laisser régler cela avec le Roi. »

« Il ne fera pas preuve de compassion. »

« Je le sais, et je sais aussi qu'elle lui a manqué de respect avant notre départ pour le royaume de Cenred, mais j'ose espérer que les circonstances et l'honnêteté qu'elle a eu dès le début envers lui jouent en sa faveur. »

Le chevalier inclina la tête en signe de respect et de soumission.

« Comme il vous plaira. Je ferai en sorte que les chevaliers ne le rapportent pas à votre père, mais je doute qu'ils puissent rester impassibles plus de quelques heures avec une pratiquante de la magie dans le château. »

« Je vous remercie, Sire Léon. »

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