Chapitre 2 : Une offensive brillamment repoussée
Royaume de Cenred, Ealdor
« Tu n'espérais pas t'amuser sans moi, j'espère ! »
Une silhouette féminine tomba du ciel, fit une roulade et sortit une épée du fourreau attaché à sa hanche, laissant tomber l'arc avec lequel elle avait tiré sa seule flèche pendant que Merlin assommait le bandit.
« Tu en as mis du temps ! », fit-il à l'adolescente aux cheveux ébènes et aux yeux bleus.
« J'ai fait aussi vite que j'ai pu Lirou, j'étais très loin d'ici. »
« Plus loin que Camelot ? »
« Beaucoup plus. »
D'un mouvement habile, l'adolescente qui était tombée du ciel assomma un autre bandit et vint se mettre dos à Merlin.
Au même moment, Morgane intervint alors qu'Arthur était sur le point de se faire attaquer par derrière.
« Cela ne vous rappelle pas le temps où je vous battais en duel ? », clama Morgane, après avoir gagné le combat.
« Cela n'est jamais arrivé ! », nia Arthur.
Kanen remonta sur son cheval.
« Vous me paierez ça de votre vie, tous autant que vous êtes ! », hurla-t-il en s'enfuyant avec ses hommes.
« C'est vous qui le paierez de votre vie, si vous remettez les pieds ici !! », vociféra l'adolescente en les pourchassant jusqu'à l'extérieur du village.
L'adolescente claqua sa langue de frustration. Elle regarda l'horizon quelques instants, puis revint à l'intérieur du village. Elle rejoignit Merlin, qui rigolait avec un certain William.
« Tu es de retour Aurore ? », la remarqua William.
« Oui. »
Aurore rengaina son épée et enlaça un instant Merlin, qui lui rendit son étreinte, mais cela ne fut que très bref. L'adolescente se détacha et s'empressa de vérifier que le magicien allait bien.
« Rory, je vais bien. », la rassura Merlin.
« Sûr ? Pas de blessure ? La dernière fois que je t'ai vu manier une épée, tu t'es méchamment entaillé le bras ! »
« Je sais ! Mais je vais bien. »
« ... il faut croire. », marmonna Aurore. « Tu sais manier l'épée maintenant ? »
« Je ne dirai pas ça. »
Aurore et Merlin se retournèrent et virent Arthur.
« Altesse ! »
« Alors c'est lui le Prince Arthur ? », fit remarquer Aurore. « Je l'imaginais plus... plus arrogant et insensible au peuple. »
« Merlin... »
« Rassurez-vous, c'est un compliment de sa part ! », s'empressa de dire le magicien. « Rory, essaie d'être polie avec Arthur au moins... »
« Comme si toi tu l'étais. »
« Donc, c'est ta sœur Merlin ? », demanda Arthur.
« Oui. Elle s'appelle Aurore, et elle a treize ans. »
« Enchanté Aurore. »
« De même. J'espère que vous ne menez pas trop la vie dure à mon frère. »
« C'est mon valet, je te signale. Il est à mes ordres. »
« Mais moi, je ne le suis pas. Je m'occuperai personnellement de votre cas si j'apprends que vous le traitez mal. »
« Rory, s'il te plaît. Même toi tu ne pourras pas lui tenir tête à l'épée. », supplia Merlin.
« Pour toi, j'essaierai quand même si besoin est, et tu le sais. Bon, aide-moi à rassembler les villageois. J'imagine que le Prince souhaite leur parler. »
« Elle commence à me plaire ta sœur, Merlin. Elle est beaucoup plus perspicace que toi ! », affirma Arthur. « Merci Aurore. »
« Mh. Tant que vous traitez bien Lirou, disons que je suis votre alliée. »
Sur ces mots, elle s'en alla.
« Vas-y « Lirou » ! », se moqua Arthur.
« Il n'y a que Rory qui peut m'appeler comme ça ! », prévint Merlin en allant rejoindre sa sœur.
Arthur eut un rictus moqueur, qui ne perdura pas longtemps.
« Aurore semble très attachée à Merlin... j'imagine que c'est une bonne chose. »
Un peu plus tard, Arthur monta sur une caisse en bois afin de parler aux villageois.
« Je connais les gens de l'espèce de Kanen, il reviendra. Et quand il le fera, nous devrons être prêts à le recevoir. En premier lieu, il nous faut nous préparer à... »
« Suis-je le seul à me demander qui diable est ce monsieur ? », le coupa William.
« Prince Arthur de Camelot. », répondit le concerné.
« Ah ! Ah oui ? Et je suis le Prince William, d'Ealdor. »
« Tais-toi ! Il est venu aider notre peuple ! », cria Hunith.
« Maman a raison. », fit Aurore.
« On n'aurait pas besoin de lui si tu restais à Ealdor ! », rétorqua William.
« Il me semble que c'était toi qui me disais que si je voulais rester ici, je devais arrêter de manier les armes. », rétorqua calmement la cadette de Merlin.
« Il a fait empirer les choses, Kanen va revenir et, à ce moment-là, il voudra se venger ! Vous avez signé notre arrêt de mort ! », clama William en s'adressant à Arthur.
« Mais il a sauvé la vie de Mathieu ! », rétorqua Hunith.
« Laissez, Hunith. C'est son village. Que voudrais-tu que nous fassions ? », lui demanda Arthur.
« On ne peut pas affronter Kanen, ses hommes sont trop nombreux. »
« Avec une bonne stratégie, tout est possible. », rétorqua Aurore.
« Aurore a raison, mais quelle serait l'autre solution à tes yeux ? », interrogea Arthur.
« On n'a qu'à lui donner ce qu'il veut. »
Sa réponse provoqua une vive contestation parmi les villageois. Arthur lui demanda ce qu'il se passerait ensuite, car ceux d'entre eux qui ne seraient pas morts de faim les affronteront à chaque nouvelle moisson. William s'entêta mais les villageois désapprouvèrent encore plus fortement.
« La seule manière de ne plus le subir, c'est de lui tenir tête farouchement. C'est comme ça que tu as arrêté de t'en prendre à Lirou. », rétorqua Aurore.
« Ce n'est même pas toi qui le subit !! »
« William ! Laisse ma sœur tranquille, c'est son choix de vivre au gré du vent et de ne pas rester très longtemps au même endroit. »
« Merlin, laisse. », fit Arthur.
Le magicien serra la mâchoire. Il y avait toujours eu quelques tension entre William et sa sœur, notamment car William le persécutait quand il était enfant. A cette époque, il était frêle et facilement intimidable, car il avait peur de ce qu'il se passerait si quelqu'un d'autre que sa sœur et sa mère avait connaissance de ses pouvoirs. Il restait toujours frêle, surtout comparé à son Prince, mais cela allait beaucoup mieux avec William, qui s'était très vite lassé de finir humilié par Aurore.
« William, je reste d'accord avec Aurore : il faut tenir tête farouchement à Kanen. »
« Non ! Vous voulez seulement l'honneur et la gloire de la bataille ! C'est cela qui fait agir les hommes comme vous. Si vous voulez vous battre, rentrez chez vous et risquez la vie de votre peuple, pas du nôtre ! »
William partit, très vite suivi par Merlin. Toutefois, Hunith affirma haut et fort qu'elle suivait Arthur et que, si elle devait mourir, alors elle mourrait en combattant. Elle fut approuvée par les autres autres villageois.
Royaume de Cenred, Ealdor, maison de William
« Il sait ce qu'il fait, tu dois lui faire confiance. », fit Merlin, alors que William remettait de l'ordre dans sa maison saccagée par les bandits.
William soupira mais ne répondit pas. Merlin vint l'aider à ranger.
« Ecoute, à ma première rencontre avec Arthur, j'étais comme toi : je le détestais, je le trouvais prétentieux et arrogant... »
« Ah ! Il a pas changé. »
« Mais à mesure que le temps a passé, j'ai fini par le respecter, pour ce qu'il défend et ce qu'il fait. »
« Un peu comme ta sœur ? »
« Ne mêle pas Rory à ça, la situation est différente. »
« Je m'excuserai auprès d'Aurore, je regrette aujourd'hui ce que je lui ai dit avant ton départ. C'est une fille, mais elle manie les armes mieux que personne ici. Elle ne maîtrise pas ses dons contrairement à toi, mais elle compense avec son maniement de l'épée. Cela fait sa force. »
William redressa un mannequin arborant une cotte de maille.
« Concernant le Prince, je sais ce qu'il défend : les Princes, les Rois, tous ceux qui sont comme lui !
« William, n'amène pas dans cette discussion ce qui est arrivé à ton père. »
« Je ne le fais pas ! Pourquoi tu le défends à ce point-là ? Tu n'es que son valet ! »
« C'est aussi mon ami ! »
« Les amis ne se traitent pas entre eux avec arrogance. »
« Il n'est pas comme ça. »
« Vraiment ? Attendons que le combat commence, et on verra qui il envoie à la mort en premier ! Ce ne sera pas toi, parce que je sais pertinemment qu'Aurore te protégera, mais je te garantis que ce ne sera pas lui ! »
« J'ai en Arthur une confiance absolue. »
« Ah oui ? Absolue ? Alors, il est au courant de ton secret, et de celui de ta sœur je présume. »
Ne trouvant rien à répliquer, Merlin resta silencieux, conscient qu'il avait raison. Il avait une confiance aveugle en son Prince, mais il ne comptait pas lui révéler son secret. Les soupçons risquaient de se porter sur sa petite sœur, et la situation était déjà assez compliquée pour elle. Si Arthur était au courant, il ne saurait dire combien de temps il se passerait avant qu'il ne le fasse exécuter et, sans lui, la magie d'Aurore serait d'autant plus incontrôlable. Que ce soit pour lui ou pour elle, c'était bien trop risqué.
« Tu sais qu'elle n'a aucun contrôle sur ses pouvoirs. C'est trop risqué de lui révéler la vérité. »
« Je comprends, mais admets-le Merlin : tu vis dans le mensonge, comme quand tu étais parmi nous. Aurore également, et je pense que c'est pour ça qu'elle est toujours en voyage. Tu es le valet d'Arthur, et rien de plus. Autrement, tu lui dirais la vérité et tu aurais assez confiance en lui pour ne pas craindre qu'il vous exécute. »
Royaume de Cenred, Ealdor, maison d'Hunith, nuit
« Tu as toujours dormi par terre ? », demanda Arthur à Merlin.
« Oui, sauf quand j'étais malade. Rory me confectionnait alors de quoi rendre mon sommeil plus reposant. Mais en dehors de ces cas exceptionnels, le lit que j'ai à Camelot, c'est du luxe en comparaison. »
« Cela a dû être dur. »
« Mm. Sec comme du roc. »
« Je ne parlais pas de la terre, je voulais dire pour Aurore et toi : ça a dû être difficile. »
« Pas vraiment. », avoua Merlin. « On ne connaissait rien d'autre. La vie est simple chez nous, on mange ce qu'on cultive, et tout le monde met la main à la pâte. Tant qu'il y a à manger et qu'on a un toit, on est content. »
« Cela a l'air... agréable. »
« Vous détesteriez. »
« Sans aucun doute. Et pourquoi es-tu parti ? »
« La situation avait... changé. », murmura Merlin.
« Comment cela ? »
Merlin ne répondit pas, amenant Arthur à frotter son pied nu sur son visage.
« Si vous voulez vous faire du pied, c'est dehors ! », marmonna Aurore.
« Rory ! », rougit Merlin.
« De quoi tu parles Aurore ? », fit Arhur, les joues roses.
« Rien. »
La cadette de Merlin se redressa et contourna tout le monde pour sortir prendre l'air. En passant, elle déposa un baiser sur le front de son frère.
« Lirou, si jamais tu as besoin, j'ai lavé ton coussin. Il est au même endroit que d'habitude. »
« D'accord, merci Rory. »
Elle hocha la tête puis sortit à l'extérieur.
« Elle ne dort pas ? »
« Rory a toujours eu le sommeil très léger. Un rien peut la réveiller. »
« Elle ferait un bon garde... bon, arrête de faire ton intéressant et raconte-moi pourquoi tu es parti. »
« Je ne me sentais simplement plus à ma place. Rory partait déjà beaucoup en voyage, je ne la voyais pas beaucoup. Elle ne rentrait que de temps en temps, et jamais longtemps. Ce n'est pas dans sa nature de rester toujours au même endroit, encore moins si on l'y contraint à abandonner quelque chose qui est naturel chez elle. »
« C'est-à-dire ? »
« Le maniement des armes, spécialement de l'épée. Elle... disons juste qu'elle est très protectrice. J'imagine qu'avec tous ces voyages, elle cherche un endroit où elle sera acceptée, malgré le fait qu'elle soit une fille qui manie l'épée. Depuis que je suis parti, j'ai cru comprendre que Rory revenait encore moins souvent au village... c'est ce que je cherchais à Camelot : un endroit où je pourrais m'intégrer. »
« Et tu as trouvé ?
« Je n'en suis pas encore certain. Je suis très attaché à Rory, il m'est difficile de me sentir parfaitement intégrée sans qu'elle ne soit là. »
« Elle peut toujours nous accompagner à Camelot. Je suis sûr qu'on peut lui trouver du travail au château. »
« Ce serait trop dangereux pour elle, et le problème resterait le même : jamais votre père ne la laisserait continuer à manier les armes. »
Arthur ne répondit pas, conscient que son cher valet avait raison. Ne trouvant rien à dire pour réconforter Merlin, il prétexta qu'il fallait dormir car ils commençaient l'entraînement des villageois le lendemain.
« Ce sera une longue journée... je testerai les aptitudes d'Aurore et l'entraînerai avec les autres si jamais elle est aussi douée que tu sembles le penser. »
« ... merci Arthur. »
« Mh. Eteins la chandelle. »
Royaume de Cenred, Ealdor, maison d'Hunith, le lendemain
« Vous ne savez toujours pas vous habiller tout seul ? », fit Morgane alors que Merlin aider Arthur à enfiler sa veste.
« Quand on a un chien, pourquoi happer le bâton soi-même ? Sans te vexer, Merlin. »
« Y'a pas de mal. »
« Tu es trop indulgent Lirou. Il te traite de chien, ose me dire qu'il te traite bien, après ça. Prince Arthur, être un Prince c'est bien, en avoir le cœur, c'est quand même beaucoup mieux. »
Aurore lui décocha un regard acéré et termina de réparer la veste de son frère.
« Grand frère, je crois que je vais te faire de nouveaux vêtements pour ton anniversaire. Tu en as bien besoin... »
« Ne te donne pas cette peine pour moi, Rory. Ceux que j'ai me conviennent très bien. »
« Mouais. »
« Tu confectionnes des vêtements Aurore ? », s'intéressa Guenièvre.
« Simplement des choses basiques, je reste trop peu de temps dans un endroit pour pouvoir créer des choses plus élaborées, comme des tenues de noble. Ceci dit, le simple fait de coudre me détend. Quand j'étais petite, je cousais souvent des petits mots sur la couverture de Lirou. Je ne fais rien de vraiment transcendant, mais ça suffit pour mon train de vie et les moyens que notre famille a. Je répare aussi ses vêtements et ceux de Maman. Pourquoi ? Tu as un vêtement à réparer ? »
« Non, mais tes yeux brillaient quand tu parlais de faire des vêtements pour Merlin. », sourit Morgane.
« C'est normal, c'est mon grand frère. Je ferai tout pour lui ! », répondit Aurore en rendant son sourire à la pupille du Roi.
« Prince Arthur ! Vous n'avez pas fini votre déjeuner. », fit Hunith en lui donnant son bol.
« Vous croyez ça ? »
« Allez, terminez. », dit ironiquement Morgane.
« Hm Maman ? Tu as gardé mes essences ? »
« Oui, pourquoi ? Elles sont au même endroit que d'habitude. »
« Qu'est-ce-que tu as en tête Rory ? », voulut savoir Merlin, alors qu'Arthur se forçait à sourire et qu'Hunith retournait à ses affaires.
« Ce que je faisais pour toi quand tu étais malade. Je te traitais comme un Prince quand tu n'allais pas bien, mais tu me le rendais bien. »
Aurore s'éloigna vers un placard et l'ouvrit, dévoilant des flacons étiquetés remplis de liquides colorés.
« Essence de pissenlits... essence de cécilias... ah ! Essence de tombaies ! »
Aurore récupéra une fiole contenant un liquide rouge-rosé et s'approcha d'Arthur, qui faisait mine de manger par respect pour Hunith.
« Essayez plutôt ça. Vous permettez ? »
Sans attendre de réponse du Prince, Aurore retira le bouchon du flacon et versa quelques gouttes dans le bol d'Arthur.
« Mélangez et goûtez à nouveau. Si vous êtes aussi difficile que l'est mon frère quand il est malade, cela devrait vous convenir. »
« Rory ! »
« Quoi ? C'est la vérité. »
Arthur regarda Merlin, qui hocha la tête pour lui signifier de lui faire confiance. Le blond prit une autre bouchée à reculons, mais son visage se détendit assez vite.
« C'est... sucré. Qu'as-tu mis dedans ? », voulut-il savoir en continuant de manger.
« De l'essence de tombaies. C'est une baie sucrée et juteuse qui pousse sur des montagnes moyennement exposées au vent. »
« Rory les fabrique elle-même. », précisa Merlin.
« En temps de famine, des plats avec plus de goût ont tendance à réconforter les gens. Toutefois, cela ne nourrit pas, c'est pourquoi on doit se débarrasser de ces bandits ! »
« Tout à fait. », confirma Arthur. « Euh... merci Aurore. »
« Je vous l'ai dit : tant que vous traitez bien mon frère, considérez-moi comme une alliée. »
Arthur hocha la tête et se dépêcha de terminer son bol, dont le contenu était nettement moins ragoûtant grâce à l'adolescente.
« Allez, en route. Il nous faut des bâtons, beaucoup de bâtons ! », fit le Prince en déposant son bol vide sur une table.
« Bien sûr ! »
« Je t'accompagne Lirou, tu serais bien capable de te blesser avec une hache. »
Arthur eut un rictus amusé, similaire à celui qui ourlait les lèvres d'Aurore, avant de sortir de la maison avec Morgane. Guenièvre ne tarda pas à les suivre, et le frère et la sœur restèrent un instant.
« Je suis heureuse de vous voir réunis de nouveau. »
« Le vent m'a porté la nouvelle de l'attaque de Kanen, ainsi que la situation désormais plus que précaire. J'ai fait aussi vite que je le pouvais... »
« Je le sais ma chérie, et je suis fière de savoir que tu n'hésites pas à revenir au village quand c'est nécessaire. »
« J'aurais dû venir plus tôt... j'aurais dû rester à Ealdor pour te protéger... »
« Je préfère que tu continues à voyager pour trouver ta voie. », contredit Hunith en l'embrassant sur la tête. « Je sais que tu reviendras toujours quand on en aura vraiment besoin. »
« Maman a raison. Ne t'inquiète pas pour nous, le principal c'est que tu te laisses porter par le vent et que tu le suives. »
Rassurée, Aurore sourit et attrapa la hache pour aller couper du bois, laissant son aîné et leur mère ensemble.
« Arthur a beaucoup d'affection pour toi. »
« Il ferait ça pour n'importe quel village, il est comme ça. », nia Merlin.
« Non, il y a bien plus que cela ! Il est ici pour toi. »
« Je ne suis que son valet. », réfuta le magicien en secouant la tête.
« Pour lui, tu es plus que cela. Il t'aime beaucoup. », insista Hunith.
« C'est parce qu'il ne me connaît pas. S'il me connaissait, je serais sans doute mort maintenant, et Rory aussi. », sourit tristement Merlin.
« Tu ne penses pas ce que tu dis. »
« ... j'aimerais qu'il en soit autrement. »
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