Chapitre 18 : Venti
Frontière des Terres des Périls, pont, une semaine plus tard
« Nous y sommes Moonlight... », murmura Aurore.
A ces mots, la jument, qui marchait déjà tranquillement, ralentit jusqu'à s'arrêter. Sa cavalière descendit de son dos pour inspecter le pont, seul accès vers les Terres des Périls. Un nain sortit de l'ombre et s'avança, bloquant l'accès.
« Qui es-tu, toi qui veux traverser mon pont ? », lui demanda le nain.
« Veuillez me pardonner si je vous dérange. », répondit Aurore en inclinant respectueusement la tête pour le saluer. « Je suis en quête d'un objet magique qui a été caché il y a fort longtemps. »
« Le Trident du Roi Pêcheur ? »
« Non, un objet qui a été caché par le dragon Kilgharrah. »
« Oh... », murmura le nain, étonné. « Tu dois être Liberté, dans ce cas. »
« Je crois qu'il y a méprise... je suis Aurore, d'Ealdor. »
« Oui, la sœur cadette de Magie, Liberté. Ton frère viendra ici d'ici un peu plus d'un an. Tu peux m'appeler Grettir. Je dois dire que tu sembles moins jeune que ce que je croyais. Tu n'as pas quatorze ans ? »
« Si, précisément. »
« Dans ce cas, c'est ta grande sagesse qui influe sur ton âge physique. Permets-moi de te donner un conseil avant de te laisser passer. »
« Je ne connais pas les Terres des Périls, mais je sais qu'elles sont très dangereuses. Tout conseil est bon à prendre. Je vous écoute. »
« Une bien grande sagesse pour un si jeune âge... puisque tu es Liberté, tu cherches le Gnosis de Barbatos. Tu le trouveras à l'endroit exact où le dragon l'a caché. Toutefois, tu auras besoin de savoir l'utiliser avant de retourner à Camelot. »
« Pourquoi cela ? Je ne sais même pas de quoi je suis capable avec, Kilgharrah a dit qu'il me dirait ce qu'il sait à ce sujet. »
« Les dragons ne sont pas des créatures aussi fiables que toi, Liberté. Quand tu auras le Gnosis en ta possession, il t'indiquera l'essentiel de tes capacités. »
Aurore ne répondit pas, perplexe, mais finit par hocher la tête.
« Je vous remercie pour votre conseil, je suis certaine qu'il me sera très précieux. »
Grettir sourit puis disparut. Aurore rejoignit sa monture.
« Moonlight, on va traverser le pont. Pour plus de sécurité, je vais utiliser mes pouvoirs pour te soulever dans les airs, afin que le pont ne se dérobe pas sous ton poids. Tu es d'accord ? »
La jument hennit pour affirmer son accord, amenant Aurore à poser une main sur son encolure.
« Vole ! »
Ses yeux virèrent à l'aurore et une douce brise souleva Moonlight de quelques centimètres au-dessus du sol. Aurore s'engagea ensuite avec prudence sur le pont, restant dos à celui-ci pour rassurer sa jument, qui n'était visiblement pas très friande de la lévitation. Après une dizaine de minutes, elles arrivèrent de l'autre côté du pont, et Aurore reposa alors sa jument. Elle remonta ensuite sur Moonlight, et elles repartirent au pas, guidée par les indications de Kilgharrah gravées dans la mémoire d'Aurore.
Quelque part dans les Terres des Périls, caverne
Lentement, Aurore entra dans une immense caverne, bien assez grande pour contenir deux dragons de l'envergure de Kilgharrah au minimum.
« D'après les souvenirs de Kilgharrah, c'est dans cette caverne que le Gnosis est caché... c'est juste dommage qu'il ne m'ait confié aucun souvenir permettant de savoir dans quel endroit de la caverne il est caché... »
La barde ferma les yeux un instant, avant de les rouvrir. Ils étaient devenus aussi flamboyant que l'aurore.
« Cherche l'origine de ta force. »
De puissantes bourrasques de vent s'engouffrèrent dans la caverne avant de l'envahir complètement, soulevant des nuages de poussière et de sable. Aurore se protégea les yeux avec ses bras, tout en restant concentrée pour que le vent continue de fouiller la caverne.
Après quelques minutes, le vent se calma, permettant à la barde de voir que son pouvoir avait mis en évidence, par une lueur turquoise, des traces de la magie du vent. Toutes étaient à des hauteurs qu'elle n'allait pouvoir atteindre que grâce à sa magie.
« Trois... quatre... cinq... six. Il y a six endroits potentiels... c'est toujours mieux que rien. Au moins, je sais où chercher. Vole ! », incanta Aurore en posant une de ses mains sur sa poitrine.
Une douce brise la souleva et elle se dirigea vers la première trace de magie du vent. Elle tâta la pierre pour trouver une potentielle aspérité ou un quelconque mécanisme qui protégerait le Gnosis. Toutefois, elle ne trouva rien et, après un moment, la lueur turquoise s'estompa avant de disparaître, indiquant qu'elle s'était suffisamment attardée à cet endroit.
Aurore s'éloigna un peu et regarda avec attention les différentes lueurs indiquant la trace de la magie du vent. Elles étaient toutes identiques, il était impossible de deviner laquelle cachait l'artefact qu'elle cherchait.
« Bon, au travail... »
Employant la même méthode que pour la première lueur, elle fouilla les autres emplacements, espérant à chaque fois tomber sur le Gnosis. Cependant, ses quatre tentatives suivantes furent toutes aussi vaines.
Avant de s'attaquer au dernier emplacement, elle décida de faire une pause. Elle se posa au sol, s'assit et sortit de son sac de l'eau et sa barre de fleurs et de fruits pressés qu'elle avait entamé plus tôt dans la journée.
« Il va falloir que je me repose un peu avant de pouvoir à nouveau invoquer ma magie... »
Elle sifflota et, quelques minutes après, Moonlight vint la rejoindre dans la caverne. Elle s'allongea aux côtés de sa cavalière, qui lui donna à boire et à manger. Elle lui donna également une pomme, jugeant que sa jument l'avait bien méritée. La barde se cala ensuite contre le cheval qu'elle avait apprivoisé et se mit à somnoler. Moonlight redressa la tête, déterminée à monter la garde pendant que l'adolescente se reposait.
Quelque part dans les Terres des Périls, caverne, quelques heures plus tard
« Hmm... »
Moonlight souffla et donna de nouveaux coups de museau sur le visage de sa cavalière, la sommant de se réveiller. Après quelques tentatives supplémentaires, la barde se décida enfin à ouvrir les yeux.
« Moonlight, laisse-moi dormir. »
La jument lui souffla dessus pour l'empêcher de se rendormir puis lui donna à nouveau quelques coups de museau. Aurore lâcha un grognement mais consentit à se lever et s'étirer.
« C'est bon, j'ai compris ! On s'est assez reposées, c'est ça ? »
Son cheval hocha la tête, et la barde soupira faussement.
« Fais-moi penser à venir plus souvent sur les Terres des Périls. Il n'y a pas de meilleur endroit pour comater ! », confia Aurore, amenant Moonlight à hennir. « Non, je n'y avais pas pensé, mais tu as raison. Je demanderai à Gaius lors de mon prochain passage à Camelot. Peut-être qu'il pourra améliorer l'essence de pissenlit et de lavande que j'avais conçu il y a quelques années... qu'est-ce-que je dormais bien à cette époque ! »
Aurore s'étira une nouvelle fois et bâilla longuement. L'avantage d'être en voyage sur des terres désertiques comme celles-ci, c'était que rien ne pouvait la réveiller si son corps souhaitait dormir, il n'y avait pas d'animaux, pas de végétation. Les seuls animaux présents dans la zone étaient des cousins éloignés des dragons, et ils étaient très éloignés de sa position actuelle. Dans la forêt ou dans des villages ou cités, elle entendait le bruit de la respiration de chaque être, de chaque plante, se trouvant dans son environnement proche, elle entendait leurs pas, elle entendait même quand ils allaient se soulager. Elle entendait chaque petit bruit, peu importe le nombre de sorts que son frère avait tenté pour l'aider, lors de ses passages à Camelot.
Peut-être était-ce aussi pour ça qu'elle n'arrivait à se poser plus de quelques jours au même endroit. Helva et la forteresse de Morgause avaient été des exceptions, mais c'était parce qu'elle avait pris sur elle dans l'optique d'user de ces pouvoirs dans un cas et d'apprendre à les maîtriser dans l'autre. Cette petite sieste au milieu des Terres des Périls lui avait fait du bien.
Après avoir pris le temps de bien se réveiller, Aurore usa de nouveau de sa magie pour voler dans les airs et atteindre la dernière lueur turquoise, qui était bien évidemment au plafond de la caverne.
Pendant plusieurs minutes, elle chercha à tâtons sur la paroi de roche, jusqu'à ce que ses doigts rencontrent une fissure. Elle était très fine, toute petite, et il était impossible que Kilgharrah ait pu glisser un quelconque objet là-dedans, sauf s'il usait d'un moyen magique comme la télékinésie ou encore le contrôle du vent, comme respectivement Merlin et elle le faisait pour déplacer des objets.
« Cherche. », murmura-t-elle.
Une légère brise s'engouffra dans la fissure, avant de lui revenir quelques secondes après dans le visage, lui apprenant qu'il y avait une alcôve creusée dans la roche, à plus de dix mètres de la fissure, qui était l'unique entrée. Aurore se concentra, rappelant à sa mémoire l'image du Gnosis dans ses moindres détails, puis réitéra son sort précédent, donnant au vent la mission de chercher le Gnosis dans l'alcôve.
Il se passa quelques minutes avant que le vent ne revienne. Il s'enroula autour d'Aurore avant de lui présenter une sorte de pièce d'échec, la reine plus précisément, de couleur or, dont les éléments turquoises brillaient.
« C'est ça... », murmura Aurore en le récupérant, ravie. « Merci ! »
Le vent gazouilla de joie avant que la barde ne se pose au sol. Elle examina le Gnosis avec attention puis sortit de son sac à dos un anneau et une solide chaînette en métal. Elle souda l'anneau à la couronne du Gnosis en utilisant ses pouvoirs pour chauffer par friction le métal. Si le métal du Gnosis ne bougea pas, l'anneau fondit suffisamment pour qu'il puisse se souder à l'artefact une fois refroidi par le vent. Aurore passa alors la chaînette à travers l'anneau et attacha l'ensemble autour de son cou, avant de le cacher sous sa cape.
Lorsqu'elle releva la tête, elle fut surprise de voir quelqu'un qui lui ressemblait. Ses cheveux courts tiraient davantage sur le bleu foncé que sur le noir, et ses yeux étaient turquoises plutôt que bleus, mais il avait deux tresses qui encadraient son visage, comme elle, des tresses qui viraient au turquoise. Il était vêtu de blanc, d'or et de turquoise et deux grandes ailes de plumes se dressaient dans son dos. Aurore n'aurait pu dire s'il était un garçon ou une fille, tant il était frêle et mince. Ceci dit, Merlin l'était aussi.
« La ressemblance est vraiment frappante, c'est peu de le dire. »
Aurore baissa un instant le regard sur son cou, comme si elle voyait le Gnosis à son cou alors qu'il était sous sa cape, puis se rappela de ce que Grettir avait dit : lorsqu'elle serait en possession du Gnosis, celui-ci lui indiquerait l'essentiel de ces capacités.
« Barbatos ? »
« En effet, mais toi, tu peux m'appeler Venti, héhé ! », sourit Venti en s'approchant joyeusement d'elle. « Y'a pas à dire, on se ressemble beaucoup ! Tu pourrais être ma version féminine ! »
« Mon frère a hérité de votre apparence quelque peu chétive également. Mais vous êtes un homme, donc ? »
« Je n'ai pas de sexe particulier. Un dieu peut prendre aussi bien une forme féminine qu'une forme masculine. Certains se considèrent comme l'un ou l'autre, mais j'ai pris la liberté de me considérer comme les deux à la fois, en quelque sorte, d'où mon aspect androgyne. Mais la plupart de mes fidèles me considèrent comme un homme, donc je m'en fiche un peu. Au fait, tutoie-moi, on est de la même famille et je ne suis pas si vieux ! Ceci dit, c'est vrai que Merlin a hérité de certains de mes traits. En même temps, vous êtes les premiers de mes descendants à manifester des dons aussi puissants dès la naissance. Bon, ton cas est plus spécifique que celui de ton frère, mais je suis certain que tu as compris ce que je veux dire ! »
Aurore hocha la tête pour lui donner raison.
« Bien, pas que je veuille te fausser compagnie, mais le Gnosis ne me permet de quitter le monde des esprits que durant un temps limité. Il faudra que tu m'invoques grâce à ta magie les prochaines fois, et je pourrai traverser la porte. Garde à l'esprit que je me nourrirai de ton énergie magique pour rester dans le monde des mortels, donc sois prudente. Quand tu maîtriseras suffisamment ta magie, je serai en mesure de traverser par mes propres moyens. Mais ce n'est pas encore d'actualité ! Tu aurais une pomme ? Celles du monde des esprits sont si fades !! »
Sans répondre, Aurore ouvrit son sac à dos et en sortit une pomme, qu'elle lança à son ancêtre. Curieusement, il n'était pas un fantôme car il put s'en saisir comme n'importe quel mortel.
« Une particularité des esprits d'anciens dieux ! », affirma Venti. « Il y a deux points que tu dois impérativement garder à l'esprit : premièrement, le Gnosis te sert de pont entre le monde des esprits et le monde des mortels, donc sans lui, tu ne pourras qu'user de sorts de base, c'est pourquoi il est préférable que tu l'ais toujours sur toi ; secondement, tu peux invoquer les esprits des Quatre Vents, Andrius, Dvalin, Vennessa et Fishl, comme moi, ils seront tangibles et puiseront dans ton énergie pour rester en ce monde et une attaque trop grave qu'ils subiront les renvoiera automatiquement chez eux. Une fois que tu auras une assez grande maîtrise de tes pouvoirs, ils pourront traverser la porte d'eux-mêmes, sans puiser dans ton énergie. Toutefois, fais attention : même esprit, Dvalin reste un dragon. Un Seigneur des dragons pourra aisément le retourner momentanément contre toi. »
« Je ne crois pas qu'il en reste un seul à l'heure actuelle, avec Uther qui les a tous traqués et abattus. »
« J'en ai entendu parler, et je sais qu'il en reste un. Je sais peu de choses à ce sujet, mais je crois que c'est un de mes descendants. Peut-être que tu le connais ! »
« Je n'ai appris que récemment que nous étions parents. De ce fait, je ne connais que Lirou et moi comme personnes descendants de toi. Je sais que notre père l'est, ou l'était, mais je n'en sais pas plus. Ni lui ni moi ne l'avons connu. »
« Bon... si jamais tu le rencontres, dis-moi qui il est ! Ce genre d'infos peut toujours être utile ! »
« Promis. Que dois-je savoir d'autres sur mes pouvoirs ? »
« Eh bien, tu pourras invoquer une paire d'ailes de plumes, comme moi, pour voler plus facilement. C'est moins fatiguant que d'utiliser le vent, crois-moi. Pour le reste, je ne crois pas avoir à t'enseigner tant de choses, tu as déjà compris comment fonctionne ta magie et ce dont elle est capable. Je vais donc t'apprendre à invoquer les Quatre Vents, guérir avec la magie Anémo, ainsi que des attaques et boucliers plus avancés que ce que tu savais faire jusqu'à présent. Cela te servira de base pour développer ton propre style magique d'attaque et de défense. »
Aurore hocha la tête pendant que Venti réfléchissait à ce qu'il devait lui dire ensuite.
« Autre chose qui est importante : tu es immortelle, seuls des dieux ou une épée forgée dans le souffle d'un dragon est capable de te tuer. Je te le déconseille fortement, mais je vais te le dire quand même, pour que tu le saches : en ultime recours, tu pourras ramener quelqu'un, qui est définitivement mort, à la vie, en sacrifiant ton immortalité pour qu'il puisse vivre. A ce moment-là, tu redeviendras mortelle, pour toujours. Merlin aussi peut le faire, mais usez de cette capacité avec précaution, vous ne pourrez sauver qu'une personne chacun, et une seule fois. Le mieux reste encore de les laisser partir, ou de les soigner tant que c'est encore possible. »
« Une vie pour une vie, enfin techniquement. L'immortalité est considérée comme une vie ? »
« Tout à fait. L'immortalité est une vie sans fin. En la sacrifiant, on peut sauver une vie qui s'est arrêtée. Si tu le fais, tu conserveras tes pouvoirs, mais ils seront bien plus faibles, de même que Merlin. Tu garderas ton statut de déesse, et tu pourras continuer à utiliser le Gnosis, mais uniquement jusqu'à ce que tu décèdes. De ce fait, il faudra que quelqu'un puisse cacher de nouveau le Gnosis, au cas où un autre de mes descendants héritent de mes pouvoirs. Tu es la première, mais on ne sait jamais. »
« Compris, je ne l'oublierai pas. »
« Je n'en attendais pas moins de toi. Bon, je vais commencer par t'apprendre à m'invoquer, afin que tu puisses le faire pour que je t'entraîne ou pour me demander conseil. Avec le temps, tu pourras même faire apparaître des vivres du néant, lors de tes voyages. Tu en assez pour combien de temps ? »
« Encore un bon moment. Avec les barres de fruits et de fleurs pressés que j'ai inventé, une seule suffit par jour et j'en ai encore une bonne dizaine. »
« Tant mieux ! Maintenant, au travail ! Moonlight, tu peux aller te reposer si tu veux. »
La jument hocha la tête puis s'éloigna du centre de la caverne pour s'allonger dans un coin et dormir un peu. Elle savait sa cavalière entre de bonnes mains, c'est pourquoi elle put s'endormir sur ses deux oreilles.
« Ta lyre pourra t'aider dans les premiers temps, puisque nous sommes bardes tous les deux. De manière générale, elle pourra t'aider à faire appel à une grande puissance plus facilement, si jamais tu as du mal au début. Il suffit juste que je l'enchante. »
Venti leva la main et ses yeux et ses mèches turquoises s'illuminèrent un instant en néon. Aussitôt, la lyre d'Aurore sortit de derrière le dos de celle-ci puis se transforma en une lyre toute de blanc, d'or et de turquoise et vibrante de magie.
« Tu n'auras qu'à prononcer « Lyre Anémo » pour l'utiliser à des fins magiques et « Lyre de la Barde » pour l'utiliser à des fins quotidiennes. »
« La Lyre de la Barde devient alors une sorte de camouflage pour la Lyre Anémo ? »
« On peut dire ça, oui. Et si on commençait ? »
« D'accord ! »
« Bien. Je vais aller me cacher quelque part dans la caverne et, si tu arrives à m'invoquer, j'apparaîtrai devant toi. Commence par faire à l'instinct. Ferme les yeux et invoque-moi de la première manière qui te vient. »
« Eh bien... commençons ! »
Venti hocha la tête et fila se cacher dans la grotte, avant de signifier à Aurore, par l'intermédiaire du vent, qu'elle pouvait y aller. La barde ferma les yeux pour se concentrer, et ses doigts vinrent naturellement jouer de la lyre.
« Ouvre-toi, porte des esprits ! Viens à moi, Barbatos ! »
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