Repentances

L'alarme de son réveil sonna, une lumière morne éclairait sa chambre. Elle chercha son téléphone à tâtons et regarda l'heure Quoi ? Déjà ! Je suis en retard. Elle se leva d'un bon et se changea, prit son parapluie et partit sans même manger quelque chose. 

La journée passa, et ils ne cessèrent de penser à ce qu'il s'était passé la veille. 

Ce jour là, elle ne fut pas très efficace au travail. Elle qui était d'ordinaire si énergique et motivée, passait son temps à regarder la pluie tomber par la fenêtre de l'immeuble perdue dans ses pensées, ce qui ne plut pas à sa supérieure...

- Je suis désolée ma petite, mais tu ne fais pas l'affaire, ton premier jour était désastreux, prend ta paie d'aujourd'hui mais ce ne sera pas la peine de venir demain, dit la gérante désolée.

Elle rentra chez elle à pied. Même si elle était dévastée d'avoir été renvoyée, elle se sentit étrangement soulagée : elle pourra suivre les cours de rattrapages en même temps que tout le monde, même si c'était lui qui les dispenserait. Elle se sentirait plus en sécurité avec d'autres élèves à ses côtés. Mais ce qu'elle voulait éviter à tout prix était maintenant inévitable. Elle devra écrire à sa famille en Angleterre pour quémander de l'argent. Peut-être vont-ils refuser ? Peut-être l'accuseront-ils d'avoir dilapidé l'héritage de ses parents ?

Elle réalisa soudain qu'elle n'avait pas assisté au cours de ce jour là. Ce bref moment d'espoir venait de se faire écraser par son renvoi inévitable. Il était impensable qu'elle retourne le voir. J'aurais dû rentrer hier... 

La journée du professeur fut du même acabit que celle de sa victime. Son cours était chaotique, difficile à suivre même pour lui. Il se perdait sans cesse dans ses pensées.

Elle n'est pas venue... se dit-il en soupirant.

Il regardait l'aiguille de l'horloge de la salle de classe, les élèves le regardaient sans bruit, attendant que Nagaruma finisse la phrase qu'il avait commencé trente secondes auparavant. Lorsque la cloche retentit enfin, il posa la pile de fiches de présence sur son bureau, prit ses affaires et sortit de la classe sans dire un mot sous le regard perplexe des élèves. Il sauta dans sa voiture et fonça jusqu'aux immenses portes qui donnaient accès à la sortie de l'enceinte. Traversant l'épaisse forêt sombre à vive allure, il se dirigeait vers Osaka.

Il entra dans un bar du centre-ville à l'ambiance tamisée et calme. Le patron de l'établissement, un homme élégant et élancé recevait des compliments de deux clients étrangers. L'un d'entre eux, bien éméché eu l'impudence de donner une tape sur les fesses de la maid qui les avaient servit, tout en la complimentant pour ses services. La maid en fut si choquée qu'elle en laissa tomber son plateau. Son ami qui était un habitué, le regarda avec un mélange d'étonnement et d'appréhension. Le gérant lui agrippa fermement le poignet et lui tordit le bras en lui arrachant un cri de douleur avant de le plaquer sur la table devant toute la clientèle du bar qui les regardaient interdits.

- Vous avez cinq secondes pour présenter des excuses à la demoiselle, payer votre consommation et les dégâts causés et foutre le camp de mon établissement.

L'homme grimaçant de douleur s'excusa platement avant de régler et se s'enfuir en courant sans demander son reste.

- Et ne remettez plus jamais les pieds ici, avait ajouté l'élégant gérant sur un ton étrangement calme mais non moins menaçant. Immédiatement après le départ de l'indésirable, le bar reprit vie.

Alors qu'il recevait une longue étreinte de son employée accompagné d'une ribambelle de remerciements de sa part Pedro aperçu Akito, il regarda sa montre, gratifia la maid d'un baise main et s'excusa de devoir prendre congé. Le professeur s'assit au comptoir alors que le gérant prenait place derrière le bar.

- Un double scotch Pedro.

- Bonjour à toi aussi. Il est tôt, en pleine semaine. Je te manquais à ce point ? Après des années sans nouvelles tu ne peux plus te passer de moi... Ah ah 

En voyant le regard de son ami, le sourire du barman s'effaça, et il l'invita à le suivre dans un des salons privés du bar. Une fois installés dans l'intimité, Akito lui raconta en détails le rendez vous, la confusion et la fuite de la blonde.

- Évidemment que c'est elle, je la reconnaîtrais entre mille.... et j'ai tout foutu en l'air, répondit le professeur irrité, frappant la table du poing, manquant de renverser son verre.

- Du calme, c'est pas comme si c'était une de tes élèves, dit Pedro, nerveux, en essayant de le rassurer. Devant le silence de son ami, il pâlit un peu.

- Bon, à moins de vouloir être radié dès ta première année d'enseignement, trouves un moyen pour qu'elle ne parle pas. Et ce n'est pas ton seul problème...

- J'y comprend rien, elle voulait vraiment juste un foutu cours d'anglais ? Chez moi comme si de rien était ? répondit Akito. 

Les poings crispés, le visage enfouit dans ses bras, il serrait les dents. Il ressentait à nouveau ce sentiment, exactement le même qu'il avait ressenti des années auparavant. Tentant de ravaler sa frustration, il saisit son verre et l'avala d'une traite. Connaissant son ami, Pedro le resservit immédiatement. 

- T'es peut être juste allé trop vite. Tu... commença son ami d'un air sombre.
Mais Akito le coupa, comme si il ne l'écoutait pas :

- Au début, j'ai vraiment cru qu'elle savait ce qu'elle faisait... Que c'était ce qu'elle voulait...

- Comme je disais... Tu devrais être moins direct. En temps normal lorsque l'on ramène quelqu'un chez soi, on ne le plaque pas au sol pour l'embrasser. Les femmes aiment le romantisme, lui conseilla le barman en espérant le calmer. 

Mais le professeur continuait de s'apitoyer sur son sort

- Mais même après m'être rendu compte que ce n'était pas le cas, j'ai quand même perdu le contrôle... A ce moment-là elle était tellement... Même avec cet uniforme de mec qu'elle porte, pensait-il à voix haute. 

Pedro qui paraissait de plus en plus inquiet, tenta de détendre l'atmosphère :
- Et bien elle est encore bien plus atteinte que je le croyais... commenta il en avalant à son tour le contenu de son verre.

Devant son échec Pedro ajouta :
- Si jamais tu compte tenter une nouvelle approche, essais d'être moins... Invasif...

- Quelle ironie... Finalement je ne vaux pas mieux que toutes ces ordures... Kuso... J'aurais jamais cru faire une chose pareil, surtout avec elle. Est-ce le propre de l'homme de se comporter comme une merde ? Kuso... grommela-t-il en frappant la table du poing. 

- Kuso.... kuso... k'so... k'so... k'so... k'so...

 Répétait-il en prenant prenant sa tête entre ses deux mains. Il avait l'air à deux doigts de sombrer dans la folie. 

- Je suis méprisable. Je ne mérite pas de continuer à encombrer cette terre.

Un long silence s'installa entre les deux hommes qui parurent tout deux méditer sur ces paroles.

- Je sais que ça ne doit pas être facile pour toi, surtout pour toi... de te retrouver dans cette situation, mais ne soit pas trop dur avec toi même. Tu as des circonstances atténuantes... Et en plus, en général ce sont les filles qui te sautent dessus !

Akito eu un rire sinistre et descendit son verre en une gorgée. 

- Y'a pas d'excuse pour se comporter comme un abruti fini Pedro... Je l'ai tellement traumatisée qu'elle n'est même pas venue aujourd'hui. J'espère ne rien avoir fait remonter à la surface....

- Venue ? Tu devais la revoir ?

- Et à cause de ça... Elle va se faire renvoyer par ma faute ! Pourtant, j'étais sûr qu'elle viendrait. 

J'ai son cahier, elle ne pouvait que venir. . 

- Attend de quoi tu parle ? Tu m'écoutes oui ou non ?! 

- Non, je vais éviter ça... J'y arriverais Pedro. C'est la seule chose que je veux. Il me faut son adresse... 

- C'est peut-être pas une bonne idée. 

- Tu ne vas pas essayer de m'en empêcher ? 

Le regard d'Akito était devenu étrangement inquiétant.

- Non... La dernière fois que je me suis mêler de tes affaires j'ai mis pas mal de temps à cicatriser. Écoute, je dis simplement que tu devrais y réfléchir encore un peu. Mais tu n'espères quand même pas qu'avec ton passé et ton "avenir", vous allez vivre heureux et avoir des enfants ? ... Tu sais... certains fils rouges peuvent s'emmêler parfois mais rien ne dis que toi et cette fille êtes reliés. Tout ça c'était il y a longtemps, et apparemment elle a tout oublié.

Il ne répondit pas et tourna la tête pour cacher son malaise. Pedro soupira en signe de désapprobation, renonçant à se faire entendre et remplit une fois de plus, le verre qu'Akito venait de vider. A travers la fenêtre, le professeur vit un couple se retrouver et s'enlacer amoureusement. Un grand vide se répandit en lui. Il passa le reste de la soirée et la nuit à penser à elle, son sourire, l'odeur de sa nuque... Il lui suffisait de fermer les yeux pour revoir la lumière bleu de ses yeux, sentir sa peau sous ses doigt, douce, fragile...puis, la peur dans son regard, sa fuite, la terreur qu'il avait provoqué en elle. Son esprit et son coeur naviguait désormais dans les eaux saumâtre du manque et des regrets : Elle le hantait.

En rentrant chez lui il passa devant le bâtiment principal. Il ne put se retenir et s'arrêta, se glissa dans l'enceinte jusqu'à la salle des archives le plus discrètement possible. Il voulait trouver son dossier. Alors les premières années. Ici. Il entendit des bruits de pas dans le couloir. Quelqu'un ouvrit la porte et éclaira la pièce avec une lampe torche. Après quelques secondes, un homme cria : 

- Y'a quelqu'un ? ... J'étais pourtant sûr d'avoir entendu du bruit.  

Une fois la porte refermée, Akito reprit son souffle et sortit de sa cachette. Je l'ai échappé belle.

La table de son salon était désormais couverte de dossiers. Il n'arrivait pas à se rappeler de son nom de famille... 

Naomi To... Non. Hon... Non ! Naomi U.. Uto... Non, non. Rah, mais qu'est-ce que c'est ?! 

Il ouvrit le dossier de chaque fille, regardant la photo portrait attachée aux documents, essayant tant bien que mal de se rappeler ce fameux nom. C'est alors qu'il reconnut son visage. Il se mit à sourire.

 Uchida. Ah te voilà ! Née en 1989...

Après un rapide calcul il parut un peu déprimé  

Sept ans... Quoi ? Trois adresses ?! Réside chez les Somas depuis un peu plus de cinq ans... Très bonne en classe depuis la petite école... Ah une année sabbatique... plus de doutes possible... 

Il parcourut rapidement son dossier à la recherche d'autres informations, notant tout au fur et à mesure dans un vieux carnet rouge tout abîmé. Il trouva un encadré indiquant que l'année où elle n'avait pas été scolarisée était due à la mort de ses parents. Le visage du professeur s'assombrit, comme si des souvenirs douloureux refaisaient surface. Les longs et sombres couloirs et les pièces immenses quasiment vides dans lesquels il avait passé son enfance lui revinrent à l'esprit. Et avec eux revinrent des souvenirs tout aussi sombres. Soudain de mauvaise humeur, il ferma son dossier.

Le lendemain soir, voyant qu'elle n'était toujours pas venu assister aux cours, il voulut aller la voir. Il frappa à sa porte, tenant le calepin qu'elle avait oublié et ses fiches de présences signées mais il n'y avait personne. Il regarda par une fenêtre, l'appartement semblait vide. Il frappa dans le mur de la maisonnette si fort que la peinture s'effrita.

Naomi avait pris la première navette pour Osaka. 

Les parents de Saki furent surpris de la revoir mais ne posèrent pas de questions. Ils connaissaient la fragilité de l'amie de leur fille, à contrario Saki inonda Naomi de question dès qu'elle eut passé la porte de leur chambre. Elle avait longuement hésité à parler à Saki de ce qui lui était arrivé mais elle savait que son amie ne croirait pas un mot de ce qu'elle aurait pu inventer. Elle lui raconta donc ce qu'il s'était passé mais ne lui parla ni de ses sensations, ni de ses doutes. La première réaction de Saki fut d'abord de s'assurer que Naomi allait bien. Elle la questionnait en la regardant sous tous les angles, soulevant ses vêtements, remontant ses cheveux à la recherche de la moindre marque rouge ou d'ecchymose.

- Et ça va ? Comment tu te sens ? Il t'a frappé ? Laisse-moi voir. Tu as des bleus ? Lève le bras. Donne-moi ton poignet. Tu es sûre et certaine que tu n'as mal nul part ? Il t'a touché ? 

- Non non, ça va il ne m'a pas fait mal. 

On pouvait lire la fureur dans les yeux de Saki et sa colère était presque palpable.

-  S'il ose te re-toucher, il est mort. J'ai tout de suite ressenti qu'il y avait quelque chose d'affreux qui émanait de sa personne. Ne le laisse plus jamais t'approcher. 

-  Il ne sera plus un problème maintenant de toute façon puisque je vais être renvoyée. 

Naomi avait l'habitude de voir Saki s'énerver comme ça, sa colère durait des jours et on avait parfois l'impression qu'elle dégageait une aura qui affectait toute personne l'approchant de trop prêt. Cependant, après ces mots énoncés avec force en regardant droit devant elle, Saki se retourna vers Naomi, tenant son assiette des deux mains avant de lui dire en souriant les yeux fermés :
- Elles sont très bonnes ces boulettes de riz, tiens, mange. 

 Elle lui en fourra une dans la bouche. 

Mon oncle va être ravi que tu puisses venir cette semaine, on était surchargé aujourd'hui. Tu pourras retenter l'année prochaine. C'est mieux comme ça. Il ne sera peut être plus là. 

Naomi comprit ce que voulait dire ce soudain changement de ton. Saki avait toujours une solution, toujours un conseil. Heureusement qu'elle est là pour moi. 

 Cet été là le professeur se donna pour mission de retrouver son élève d'un soir. Même si il n'avait que peu d'espoir de trouver Naomi, il se devait d'essayer chacune des pistes pouvant le conduire à elle. La recherche désespérée de la jeune fille semblait être la seule chose qui le rattachait encore à elle. C'était peu, cruel, et peut être même honteux, même à ses propres yeux. Mais son esprit refusait d'en éloigner ses songes.

Un jour, il avait donc fini par rejoindre l'adresse de la maison d'enfance de Naomi. Cette dernière était, comme il s'y attendait, à l'abandon depuis de longues années. C'était une maison de ville tout à fait traditionnelle, aux murs blancs et au toit sombre. Haute de deux étages, un cerisier majestueux trônait au cœur de son jardin. Le nom des Uchida et de leur fille y étaient encore gravés. Il fut surprit de voir que l'ancienne maison de Naomi se trouvait si proche de sa propre maison d'enfance.

Seul face à ce qu'il restait de l'enfance de Naomi, Akito méditait silencieusement sur l'histoire de la famille. La tragédie et le bonheur d'une enfance heureuse, l'ambivalence des émotions qui se dégageait de l'endroit, lui donnaient le sentiment confus d'une nostalgie sincère, et d'une profonde tristesse. Alors qu'il adressait un dernier regard à la demeure, comme pour dire au revoir à sa belle. Akito remarqua d'étranges symboles tout à côté de la gravure familiale. S'approchant, il distingua enfin de petits dessins, quelques peu effacé par le temps. Des dessins d'enfant, à n'en pas douter Naomi avait été heureuse ici. Mais l'un d'eux éveilla en lui une curiosité particulière, puis un étonnement : il le reconnaissait ! 

- J'ai déjà vu ça ! Laissa t-il échapper à voix haute.
Un portrait peu flatteur, d'un garçon qui se dresse entre fillette en pleurs et un diablotin. Le tout griffonner par la main d'un enfant.

Ce détail réveilla en lui un vieux souvenir. Celui de son petit frère, Tetsuya qui du haut de ses dix ans était déjà particulièrement horripilant. Se baladant à la tête de son mini gang de racailles tout juste sortis de leurs couches culottes, volant sucettes et pocky aux autres enfants. De vraies terreurs des bacs à sable.

Ce jour-là, Tetsuya, qui était depuis toujours d'un naturel autoritaire et très sûr de lui, s'en était pris à une petite fille vivant dans une des maisons avoisinant le parc dans lequel ils jouaient souvent. Akito, alors âgé de quatorze ans, lisait tranquillement sur un des bancs du parc. Il regarda l'heure, referma son livre, se leva et se dirigea vers son petit frère.

- Rend moi ça ! Meuchant ! disait une petite fille, pleurant par terre près du toboggan en se frottant les yeux.

- C'est à moi maintenant ! répondit Tetsuya en engloutissant la moitié de la boîte de pocky qu'il avait volé à la gamine pendant que les autres garnements riaient de bons cœurs.

Akito rafla à son tour le paquet et le rendit à la petite avant de l'aider à se relever.

- Fou lui la paix idiot. Y'a que les lâches qui s'en prennent aux femmes, Tu me fais honte le sermonna Akito en le tirant par l'oreille.

- Hé ! Lâche moi ! C'est toi qui me fout la honte !

- T'as qu'à pas te comporter comme une merde. Demande lui pardon !

Tetsuya tira la langue à la petite blonde et donna un coup de talon sur le pied d'Akito qui relâcha son oreille. Les larmes aux yeux elle s'enfuit.

- Viens ici merdeux ! Akito rattrapa son frère et le bascula sur son épaule avant de se lancer à la poursuite de la fillette.

-  Laisse moi descendre ! J'en ai marre que tu me dise ce que je dois faire !

- La ferme !

Ils arrivèrent devant chez la blondinette, elle allait passer le portail quand Akito l'interpella.

- Attend ! Il doit te demander pardon.

 Akito planta son frère sous le nez de Naomi. Celui ci prit un air boudeur alors que la petite le regardait avec de grands yeux craintifs. 

- Allez ! Insista-il en poussant son frère vers la blonde.

- Dé..Désolé de t'avoir pris tes gâteaux...

A peine avait-il finit sa phrase qu'il se dégagea de la poigne de son frère et lui donna un coup de pied bien senti dans le mollet avant de s'enfuir en lui criant : 

- BAAAAKA ! M'en fou de ce que dit mère ! Un jour c'est moi qui te donnerai des ordres ! Tu fera moins le malin quand on sera grand ! 

- Reviens ici espèce de... ! S'exclama l'adolescent qui commençait à s'élancer à sa poursuite. Mais la frêle main de la gamine retenait son tee-shirt. Sans dire un mot elle griffona la scène qui venait de se produire sous l'écriteau familial. Akito était resté interdit quelques instant, ne sachant pas comment répondre à ce remerciement silencieux. Il se frotta la tête, gêné. 

-M... Merci...

Ce souvenir retrouvé avait fait naître une certitude en lui. A présent plus que jamais, il était convaincu que sa destinée était étroitement reliée à celle de cette fille. C'était à lui de la protéger. Il ne devait pas abandonner, il ne pouvait plus se le permettre.

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