Anamorphose sentimentale

- Oui ? Fit-il en se retournant à peine.

Sans vraiment savoir pourquoi, elle ne voulait pas qu'il parte. C'était comme-ci quelque chose enfoui au plus profond d'elle, essayait de lui faire comprendre qu'elle ne devait pas le laisser partir. Elle réfléchit alors, afin de trouver un moyen de le retenir auprès d'elle. Malgré tout ce que pouvait dire Saki, elle ne pouvait pas se résoudre à le laisser partir.

- V... Vous ne pouvez pas sortir comme ça... Je veux dire sans votre chemise et vos lunettes, les autres élèves vous reconnaîtraient...

Manifestement déçu, il attrapa ses lunettes et sa chemise et s'avança vers la sortie. Le ventre noué par la peur de le voir partir et elle lui attrapa le poignet mais s'apercevant de son geste et de ce qu'il signifiait, le relâcha aussitôt en reculant de quelques pas, se tenant la main, comme si l'avant-bras du professeur avait été chauffé à blanc.

Le professeur était perplexe devant ces changements d'attitudes successifs et à vrai dire ce petit jeu commençait à le fatiguer. Il commença à enfiler sa chemise pleine de thé.

Sans réfléchir elle s'avança vers lui et dit :

- Laissez-moi vous aider.

-  A quoi donc ? fit-il, surpris.

Elle tendit ses mains vers sa chemise.

-  Que ... ? 

Elle commença à attacher un à un les boutons de la chemise tachée de son professeur, ses mains tremblaient légèrement. Alors qu'elle descendait de plus en plus, il sentait son cœur s'accélérer et battre de plus en plus fort. Enfin, il bégaya à son tour :

-  M...Merci, mais tu sais, je pourrai le faire seul.

-  Bien, d'accord.

Elle baissa aussitôt les bras et recula d'un pas en regardant le sol, honteuse... La voyant ainsi, il comprit enfin qu'elle essayait de le retenir sans vraiment savoir comment s'y prendre. Il lui effleura doucement le menton pour lui relever la tête et se perdit dans ses yeux bleus, s'approchant doucement d'elle. Elle restait pétrifiée à la vue de ses yeux sombres qui la fixaient avec toujours autant d'intensité. Il s'approcha de sa bouche en fermant les yeux. Et lorsqu'il les rouvrit, il vit qu'elle attendait qu'il l'embrasse. Il la trouva si mignonne et tellement craquante qu'il la prit dans ses bras en riant,  profitant de cette petite vengeance. Déçue, elle devint encore plus rouge.

Reprenant son sérieux, il la prit par les épaules et tenta une nouvelle approche. Cette fois, il prit son visage entre ses mains, et il l'embrassa avec un mélange de tendresse et de passion. Elle se sentit alors traversée par un million de sensations toutes plus vives les unes que les autres et lui rendit son baiser sans même s'en apercevoir. Il lui caressa le visage, passa sa main dans son cou et sur ses épaules, puis la glissa le long de son dos, jusqu'à ses fesses.

Dans un premier temps, elle n'osait pas bouger les bras, mais son corps prit les devants et elle se vit poser ses mains sur le torse. Elle se laissa consumer par les baisers brulants du professeur, la douceur de ses lèvres contrastant avec la brutalité de son désir. Il prit sa jambe et la fit passer autour de la sienne, et plaqua son étudiante contre le mur. Elle sentit une vague de chaleur déferler en elle, bouillonnant dans son bas ventre et se laissa submerger par l'envie et le désir qui l'animaient.

C'était la première fois qu'elle ressentait ça, elle en voulait encore, elle en voulait plus. Il la porta, elle passa ses jambes autour de lui, juste au niveau de la taille, se tenant à son cou alors qu'il l'embrassait avec fougue. Il commença à lui enlever son tee-shirt doucement. Elle hocha la tête en guise d'approbation. Puis ce fut le tour de son soutien-gorge. Il commença à la caresser, la souleva encore plus haut, si bien que la poitrine de la jeune femme se retrouva au niveau de sa tête. Il lécha les seins de son étudiante tout en continuant de lui caresser les cuisses tandis qu'elle se laissait aller à des plaisirs jusqu'ici inconnus. Elle caressait la chevelure de son professeur, tout en fermant les yeux, s'abandonnant totalement à lui.

Il la reposa à terre et continua de l'embrasser. Là, il enleva sa propre chemise avec une précipitation qui trahissait son impatience. Bien que grisée par le plaisir nouveau qu'elle ressentait, elle n'osa pas prendre d'initiative. Le professeur l'avait bien comprit, il lui murmura alors dans un souffle d'excitation :

-  J'ai envie de toi ...

Ses mots et les caresses qui les accompagnèrent, déclenchèrent en elle un tel désir que tous ses mouvements se firent sans vraiment qu'elle ne les contrôle, elle appréciait ce que cet homme lui faisait et se laissait guider avec un plaisir extrême. Mieux encore elle en avait également envie. Il prit la main droite de son élève dans la sienne et la dirigea vers sa braguette. Elle descendit celle-ci avec prudence de peur de paraître trop impatiente, et elle sentit alors le désir de l'homme qu'elle convoitait, se matérialiser contre elle. Il fit alors passer la main de la jeune fille dans son caleçon.

A présent, elle sentait quelque chose de dur contre la paume de sa main. Une nouvelle vague de chaleur la traversa. Il lui prit alors la main et la frotta contre son sexe de haut en bas. Elle sentit les muscles de son bas ventre se crisper délicieusement au contact de sa peau.

Le professeur ne pouvait plus attendre, le désir était trop grand et son envie trop forte. Leurs excitations atteignant leurs paroxysmes. Au bord de l'implosion, il la souleva alors et s'avança dans le salon.

Devinant ses pensées, elle rougit de honte, avant de lui indiquer le chemin qui menait à sa chambre. Il monta l'escalier  jusqu'à la chambre de Naomi tout en continuant de l'embrasser.

D'apparence sobre et un peu enfantine, elle était lumineuse à l'image de Naomi. Il la déposa sur le lit, tout en l'embrassant passionnément dans le cou, sur la bouche et la poitrine. Il caressa ses jambes si douces en la respirant toute entière parfum, son lui donnait l'impression d'être au paradis. Leurs ébats continuèrent jusqu'à l'instant où leurs deux corps n'allaient faire plus qu'un. Il l'embrassa, la caressa et lui murmura quelques mots pour la rassurer.

Après avoir croisé le regard si intense de son professeur, elle oublia tout, sa honte, ses craintes, sa pudeur, comme si sans le savoir, il apaisait toute son âme. Ses yeux étaient pour elle une sorte d'exutoire qui lui permettait de tout oublier, excepté lui. Il s'arracha à ses lèvres pour contempler son corps nu, ce corps pâle candide, fiévreux.                

-  Tu es sûre de le vouloir ?  souffla le professeur.   

- Oui, répondit-elle dans un souffle avant de l'embrasser à nouveau.

    Un instant plus tard leurs deux corps étaient en osmose. Il l'embrassa tendrement pour la rassurer et lui caressa la joue. Il était doux et attentionné avec elle, lui murmurant des mots doux et lui demandant comment elle se sentait, si ça lui convenait. Le torse brûlant du professeur collé à sa poitrine embrasait son être tout entier tandis que ses caresses délicates lui donnaient des frissons. Le bleu de ses yeux s'évanouissait dans l'abysse de ceux du professeur. Puis petit à petit, l'appréhension s'estompant, un sentiment d'abandon et d'extase l'emporta, des gémissements s'échappaient de sa bouche malgré elle, tandis qu'Akito  luttait pour ne pas laisser la brutalité de son envie prendre le pas sur la béatitude de ce moment. Les râles du professeur devenaient de plus en plus bruyants et rapprochés. Puis le silence retomba dans la pièce. Elle se pelotonna alors dans ses bras en fermant les yeux, un sourire presque imperceptible éclairant son visage, il la regarda en souriant à son tour et déposa un dernier baiser sur ses lèvres avant de la regarder s'endormir à ses côtés.
    A cet instant, tous les doutes de la jeune femme n'existaient plus, elle était là, allongée à ses côtés, paisible et silencieuse. Il passa la main dans ses cheveux et lui caressa le visage tendrement, posant sur elle un regard protecteur jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Elle paraissait si menue, si délicate, si frêle.

La serrant tout contre lui, il repensa au jour où il l'avait retrouvée pour la première fois :

C'était quelques mois plus tôt, au début de l'année scolaire, alors qu'il rentrait chez lui, son regard fut attiré par les reflets blonds de ses cheveux. Il avait d'abord cru qu'il s'agissait d'un jeune homme et fut choqué lorsqu'il l'a reconnu enfin. Il l'a revoyait, assise sous un cerisier en fleur dont les branches ondulaient doucement sous la brise printanière. Plongée dans la lecture d'un livre épais dont il ne pouvait se rappeler le titre. Il s'était arrêté pour la contempler. Elle avait les cheveux attachés et portait son uniforme masculin comme à son habitude. Malgré tout, derrière sa timidité et sa tristesse apparente, elle dégageait quelque chose. Il n'en était pas sûr à l'époque mais c'était bien elle.





Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle vit sur la table un bout de papier sur lequel était écrit à la hâte un numéro de téléphone accompagné de quelques mots.

«  Passe dans mon bureau demain soir,

je voudrais te parler. »

Le lendemain matin, Naomi retrouva Saki à la bibliothèque. Elle avait longtemps hésité à lui en parler mais, devant le regard interrogateur de son amie, finit  lui par raconter ce qu'il s'était passé, dans les moindres détails, chuchotant :

- Voilà tu sais tout...

Saki ne cacha pas son ressentiment à l'égard du professeur et de la naïveté de son amie, ni ses craintes à propos de la situation. Hors d'elle, elle peinait à chuchoter :

- Tu es complètement irresponsable ! Cet espèce de porc t'as littéralement violé et tu es en train de me dire que ça t'a plu !

-  Silence mesdemoiselles ! Lança la bibliothécaire.

Cette dernière regretta bien vite sa remarque lorsqu'elle croisa le regard de Saki, elle fit demi-tour précipitamment et retourna vers son bureau à grands pas. Saki la suivit des yeux et attendit qu'elle soit assise pour reprendre. Elle semblait avoir perdu tout le calme que Naomi lui connaissait.

- Mais qu'est-ce qui t'es passé par la tête ? Pourquoi tu lui as ouvert ta porte ? Je te l'avais dit. Dire que c'est de ma faute, si je  n'avais pas annulé notre rendez-vous... C'est à cause de ce stupide vernissage !

Plusieurs élèves se retournèrent pour les regarder en chuchotant. Naomi prit un ton compréhensif et essaya de la rassurer en lui posant la main sur l'épaule.

- Mais, pourquoi tu dis ça enfin ? Ce n'est pas de ta faute, au contraire... Et comme je te l'ai expliqué, il était doux attentionné. Depuis le début, j'ai cette impression bizarre, comme si je le connaissais depuis très longtemps. Il n'a rien d'un violeur, vraiment... et il... ses yeux...

Saki se dégagea les larmes aux yeux, haussant le ton :

-  Non mais arrête ! Tu es aveugle !? Il t'a droguée ou je ne sais pas. Redescend sur terre là.  Je t'avais prévenue pourtant !

-  Tu n'étais pas à ma place... Je.. je crois que j'ai des sentiments pour lui. C'était comme-ci quelque chose m'avait poussé à faire ce que j'ai fait. Je... ne vais pas rester seule tout le reste de  ma vie.

-  Ce n'est pas ça que je te demande ! Mais trouve quelqu'un de bien. Pas un... 

Elle s'interrompit pour reprendre un peu moins fort.

-  Un vieux prof pervers !

-  Il n'est pas si vieux que ça... Arrête....

-  Hé bien vas-y ! Mais je te préviens, je ne serais pas là pour t'aider quand il t'aura fait du mal. »

Naomi qui s'était levée de sa chaise, posa violemment ses mains sur la table, et dit d'une voix tremblante de colère :

-  Pourquoi tu ne peux pas juste être heureuse pour moi... ? Depuis la mort de mes parents, tu gères ma vie comme tu veux. Laisse-moi vivre comme je l'entends pour une fois...

-  Je voulais... Seule...

Elle n'eut que le temps de commencer sa phrase, Naomi sortit de la salle en courant, laissant des larmes tomber derrière elle. Saki resta assise bouche bée, les yeux écarquillés.

« Depuis la mort de mes parents, tu gères ma vie comme tu veux.» Ces phrases résonnaient en elle comme des coups de tonnerre, martelant ses pensées. «Laisse-moi vivre comme je l'entend pour une fois !»

Saki était sous le choc, comme si elle venait de réaliser quelque chose d'affreux. Elle venait de perdre la seule personne pour qui elle avait de l'affection, la seule personne qui comptait vraiment à ses yeux, pour qui elle n'aurait pas hésité à donner sa vie. Au bout de quelques secondes alors que des larmes coulaient de ses joues blafardes, elle murmura un sourire triste aux lèvres.

- ... Seulement ton bonheur...

Le soir venu, Naomi décida de ne pas aller voir Akito. Le doute se répandait en elle.

Et si Saki avait raison ? Dois-je risquer mon amitié avec elle pour lui ?

Elle rentra directement chez elle et voulu appeler Saki pour lui demander pardon, mais cette dernière avait dû éteindre son portable car la messagerie s'enclenchait immédiatement. Elle voulut réviser un peu pour s'occuper l'esprit mais sans succès. Elle alla donc se doucher, coiffa ses cheveux et enfila une chemise de nuit, puis se mit à cuisiner. Elle fit un plat que Saki adorait, une soupe d'Udon.

Alors qu'elle prenait son repas devant le journal télévisé en pensant à sa meilleure amie, son portable sonna. Elle crut d'abord que c'était Saki qui l'appelait pour s'excuser, mais un numéro qu'elle ne connaissait pas s'afficha sur son écran. Elle décrocha malgré tout.

-  Allo ?

- Bonsoir. Naomi ?

- S... senseï ? C... Comment avez-vous eu mon numéro ?

- J'ai pris cette liberté lorsque tu dormais. Tu peux m'appeler Akito tu sais...

- Mais...

- Pourquoi n'es-tu pas venue ce soir ? Je t'ai attendu longtemps tu sais.

- Je ... Désolée mais mon amie et moi avons eu un différent. Elle...

- As-tu parlé de nous à ton amie ?

Elle bégaya après quelques secondes d'hésitation :

- Euh oui... Mais elle ne le dira à personne, ce n'est pas son genre. Je voudrais vous dire que...

- ... Je te fais confiance. Tu sais, je n'ai pas arrêté de penser à toi. Et je ne veux pas que tu crois que j'ai fait ça juste parce que tu m'attires physiquement...

- A ce propos... Je pense qu'on ne devrait pas re...

Il lui coupa de nouveau la parole :

- Donc je voudrais te demander si tu voudrais bien être... ma petite amie ?

Prise de panique face à cette demande, elle laissa tomber son téléphone ainsi que son bol, qui se fracassa sur le sol, ce qui lui arracha un cri. Elle resta un moment immobile, le regard vide.

- Allo ? Allo !

"Tut... Tut... Tu..."

Dire que s'il lui avait fait cette proposition le matin même, elle aurait accepté sans hésitation. Elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer à quoi ressemblerait cette relation mais la réaction de Saki lui avait fait prendre du recul par rapport à la situation et elle regrettait ce qu'elle lui avait dit... Elle avait l'impression que plus rien n'avait de sens et se sentait entraînée dans une spirale où l'angoisse et la souffrance se mélangeaient à la folie et au goût du risque. L'envie de prendre des risques se battait contre la peur. Ces contradictions internes n'avaient pas cessées depuis qu'elle était allée chez lui. C'est alors qu'elle entendit un bruit de moteur et des freins crisser sur le bitume devant chez elle. Elle se leva et alla regarder par la fenêtre. Une moto rouge venait de se garer précipitamment, le motard paraissait pressé, il descendit de son bolide et fonça jusqu'à sa porte en courant. Elle crut d'abord rêver, cligna des yeux plusieurs fois de suite. Elle entendit la porte s'ouvrir à la volée et le vit débouler dans son salon complètement paniqué et essoufflé. Lorsqu'il la vit, il poussa un soupir de soulagement, retira son casque et l'embrassa fébrilement en posant ses mains sur chacune de ses joues puis la prit dans ses bras en la serrant contre lui et se sentit alors minuscule. Elle n'eut pas le temps de faire un geste ni de prononcer un seul mot.

- Thanks god, tu vas bien. J'ai eu très peur tu sais. Lorsque je t'ai demandé de devenir ma petite amie, ça a coupé, j'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose.

Elle le regarda étonnée et gênée, il s'était fait du souci pour elle et n'avait pas hésité à venir chez elle le plus vite possible.

- Votre demande m'a surprise et je ne savais pas comment réagir. Je...

Il relâcha alors son étreinte et recula d'un pas.

- Je t'ai déjà dit de me tutoyer. Mais si je comprends bien tu ne veux pas de moi...

- A vrai dire, je ne v... te connais pas assez pour savoir si...

- Dis-moi simplement oui ou non. Je n'arrive pas à penser à autre chose qu'à toi, tu me rends dingue.

- Il m'arrive la même chose...

- Et bien pourquoi hésiter ?

Il posa ses mains sur ses joues et voulut l'embrasser.

- J'ai peur des problèmes que ça pourrait engendrer. Et Saki ... elle est totalement contre notre relation. C'est la raison pour laquelle je ne suis pas venue ce soir.

Le professeur resta interdit quelques instants.

- Ne t'en fais pas pour ton amie, si tu ne l'as pas mal choisie, le temps arrangera les choses entre vous.

- Sûrement mais... répondit Naomi dont le regard s'embuait déjà.

- Aller, sèche moi ces vilaines larmes. C'est vrai que notre relation doit rester secrète... pour l'instant. Mais je jure de te protéger et de veiller sur toi. dit-il en essuyant les yeux de la jeune fille.

- Naomi ? Tu m'écoutes ?

- Moto... murmura-t-elle

- Quoi ?

- La moto... Quelqu'un pourrait la voir. C'était risqué de venir ici comme ça. Tout le monde sait à quoi elle ressemble.

Il enfila son casque et se précipita dehors pour la cacher derrière la haie de la maisonnette.

- Tu.... Tu devras faire plus attention à l'avenir... lui dit-elle en s'empourprant lorsqu'il fut de retour.

- Le déguisement d'étudiant à lunettes me plaisait bien. Tu es méconnaissable comme ça.

- Ah... J'aime quand tu me tutoies. fit le professeur d'un air étonné.

Il se figea, répéta la phrase de Naomi puis ajouta :

- A l'avenir ? Ça veut dire que tu es d'accord ? C'est un oui ?

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