Prologue

<< Une vague de crime touche le 8ème arrondissement de New Polis. L'O.N.L.C demande à la population de garder son calme et de revoir par la même occasion les règles de sécurité en cas de braquage et de prise d'otage. Nous vous invitons par ailleurs à contacter le numéro vert s'affichant sur votre écran si vous possédez la moindre information. Le président a annoncé une réunion d'urgence pour la sécurité prévue ce soir mais a tout de même choisit de... >>

Sur signe d'un des clients accoudés au comptoir, le barman coupa brusquement le programme d'information. Le bar se retrouva donc plongé dans un silence pesant. Le client ayant demandé au patron du lieu de stopper la télévision semblait énervé. Il ne cessait de jeter des regards rapides à l'horloge posée au dessus du comptoir puis vérifiait l'heure exacte sur son téléphone. Une capuche noire cachait son visage et l'éclairage faible du lieu ne permettait pas d'en savoir plus sur son identité.
Les autres personnes présentes ne se faisaient pas plus remarquer.

Puis le claquement d'une porte que l'ont ouvre violemment brisa la tranquillité qui s'était installée ;

<< Je recherche Eight ! >>

L'entrée étonnante de l'homme ne choqua pas les clients qui daignèrent à peine tourner la tête pour considérer le nouveau venu : un homme grand et musclé habillé sobrement. Il passa son regard dans le bar.
Soudain, au comptoir, l'inconnu capuchonné leva la main et fit signe au nouveau venu de s'approcher. Ce dernier demanda un verre et s'assit à côté de lui ;

<< - Eight, c'est ça ?

- Ouaip.... >>

L'inconnu retira enfin sa capuche révélant un visage féminin orné de deux grands yeux gris. L'homme qui avait commencé à boire sa boisson s'étouffait légèrement avant de reconsidérer la jeune fille assise en face de lui. Des cheveux châtains atteignant ses épaules encadraient son visage et les vêtements amples dissimulaient un maigre corps et des formes typiquement féminines. Elle n'avait pas l'air vieille, à peine majeure à vrai dire.
Il devait y avoir une erreur.

<< - C'est une blague, pas vrai ? J'ai demandé à parler à Eight, où est-t-il ?

- Bah en face de vous ! Il a jamais été question que je sois un mec ! Maintenant donnez moi mon argent !

- Non. Je ne comprends pas. Qui êtes vous ?

- Je suis Eight !

- C'est impossible. Eight ne peut pas être une adolescente en pleine puberté ! Quel âge a tu sérieusement ? Quinze ans ? Seize ans ?

- J'ai dix-huit ans bouffon. On va pas y passer la journée donne moi mon fric !

- Dix huit ans ? Ah ! Non, c'est pas possible, tu verras pas ton fric gamine, j'ai payé un hacker surdoué, pas une gamine qui joue sur les mots !

- Mais hé ! Je les aient volés vos fichus documents ! C'est fait maintenant ! Donnez moi ce que vous m'avez promis lors de nos échanges !

- Non. Maintenant dégage gamine, va jouer avec tes poupées. >>

Puis l'homme se leva et se dirigea vers la sortie. La jeune fille, ne comptant pas en rester là, se leva et lui attrapa le bras. L'homme se retourna et la poussa violemment contre une table, cassant la vaisselle se trouvant dessus.

<< Hé... c'est pas juste... >>

L'homme se tourna et rit sèchement avant de déclarer :

<< La vie n'est pas juste gamine, tu devrais y réfléchir à deux fois avant de jouer à la pirate sur internet. On récolte ce que l'ont sème, bienvenue dans le vrai monde poupée... >>

Il ricana et se tourna de nouveau, prêt à partir. Mais la jeune fille se releva avec une agilité incroyable et le saisit une nouvelle fois par le poignet, mais n'essaya pas de le convaincre avec des mots cette fois ci ; elle lui retourna l'avant bras et força l'homme à se coucher à moitié sur le bar. Il allait se redresser quand elle lui tapa brusquement la tête sur le comptoir :

<< C'est vraiment pas juste, à chaque fois que je viens je casse quelque chose, l'addition va être salée ! >>

Elle ramassa au sol le portefeuille de l'homme, tombé lors de l'altercation, et commença à compter les billets.
L'homme à moitié assommé tenta de se diriger vers elle. Elle esquiva rapidement le coup maladroit, glissa l'argent dans son blouson et plaqua à nouveau l'homme sur le comptoir mais cette fois elle ne le lâcha pas et lui dit :

<< Alors, tu viens de te faire racketter et massacrer par une adolescente qui joue sur les mots. Il faut savoir se méfier des apparences, bienvenue dans le vrai monde, poupée ! >>

Elle lui asséna un dernier coup sec qui suffit à l'assommer. Elle se redressa et observa les lieux ; personnes n'avait réagit, ce bar étant réputé pour ses nombreux règlements de compte. La jeune fille adressa un signe d'excuses au barman puis quitta les lieux.

Elle récupéra sa moto garée non loin et mis les gaz sans se retourner.
À aucun moment elle n'aurait pensé que dans le bar, cinq personnes observaient la scène avec intérêt, et la commentèrent dès qu'elle eu quitté le lieu ;

<< - C'est elle ta soeur alors ? Lubna c'est ça ?

- Oui. Elle n'a pas changé. >>

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top