Prologue
Le regard des autres pesait lourdement sur moi, je marchais seul d'un pas peu assuré. Mes sentiments étaient confus, disparates, c'était pénible. Je fermai les yeux comme pour ne plus voir ses visages déformés par la pitié; ils me dégoûtaient tellement tous, je ressentais tellement de haine envers eux. Ils ne m'avaient pourtant rien fait mais voilà, voilà qui résumait à merveille mon état d'esprit .
La victime de la vie, le pauvre, le garçon perdu. Je me détestais tellement, je détestais tellement cette image du « sacrifié du système » qu'on allait me coller. Je n'étais que ça pour les autres ? Il n'a fallu que ça pour, qu'aujourd'hui, je ne sois plus le même qu'hier ? Je fermai mon casier.
« Salut, tu vas bien ?, me salua timidement Linda, hum... ça a été le réveil ? »
Je lui lançai un regard compatissant, elle semblait tellement mal alors que d'habitude elle ne tenait vraiment pas en place. En gros mytho je lui fis un sourire et lui répondis :
« Oui et toi, t'as une sale gueule
- Tu oses dire ça. Maxime... par rapport à ce qui s'est passé...
- Je n'ai mis personne au courant, je sais ce que tu vas me dire mais je ne l'ai dit à personne. Ce qui s'est passé y a trois jours est derrière moi maintenant. Ça ne devait pas se savoir mais ça s'est su , point. »
Après avoir servi mon discours du mec intouchable, je me dirigeai vers la salle de cours, Linda m'emboîta le pas. Je passai la main dans mes cheveux déteint, c'était pas beau à voir ce dégradé dégueulasse du blond au noir. Je ressemblai à rien, j'avais la lèvre supérieur esquintée et un putain d'hématome violacé sur la joue. Linda prit une grande inspiration avant d'entrer en classe, elle me lança un regard pour me dire qu'il fallait bien y aller un jour.
Bloqué devant la porte, je fus pris d'un doute et scrutais anxieusement le bout du couloir opposé. « Ça ne devait pas se savoir mais ça s'est su, point » mais oui bien sûr ! Qui essayai-je de persuader ? Je n'étais pas courageux, je n'assumais rien c'est pour ça que « je n'ai mis personne au courant ».
A cette instant je me suis senti aussi nu que le jour où j'ai poussé mon premier cri, une remarque aurait suffit pour m'abattre. J'avais honte : j'étais d'un côté légitime de la peine qu'on me manifestait mais de l'autre navré qu'on se sente obligé de le faire.
Il faut un début à tout et le voilà. Si ça vous à plu n'hésitez pas : votez, abonnez vous ou commentez. Et si ça ne vous à pas plu bah ne faites rien x). Merci en tout cas à ceux qui passe par là et à ma pote Lycomede d'avoir été super patiente avec mes conneries ♥
D'ici là mes jolis, je vous souhaite de bien vous porter
Kuss!
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top