CHAPITRE 3: Darius, le bus et Maxime
/!\ Darius n'a rien contre les littéraires, il ne perçoit juste pas à quel point vous êtes cool ! Bonne lecture <3.
[Darius POV]
Je me sentais morose, ma vie était devenue un véritable fiasco. Je n'avais plus personne à aimer, plus personne à détester.
Maryam était aussi froide à mon égard que le vent matinal de sept heures. J'étais comme dépossédé de mon âme, une flamme qui ne brûle pas, un arbre sans feuille, un chien sans collier... Bordel, je me rendais compte que la team avait raison ! J'allais devenir un L émo-ticône récitant des poèmes en jouant de la mandoline près du lac... Mon Dieu plutôt devenir bon en classe.
Bientôt la fin Novembre, j'étais ce jour là à l'arrêt de bus et mon pantalon me grattais atrocement le cul. J'ai pensé à me mettre avec quelqu'un d'autre, me trouver une autre nana que Maryam. Mais à quoi bon ? J'avais encore le collier de Maryam au fond de ma poche, est-ce que je peux faire plus pitié que ça ? Je jaugeai les gens autour de moi ; au moins j'étais pas le seul à souffrir ce matin.
Je repensai à Maxi-pute ; et si je suivais son exemple ? Il ne vient plus en cours. J'ai d'abord cru que c'était parce qu'il avait flippé que tout le monde sache la vérité sur « M. Perfection » mais j'ai entendu dire que même ses parents ne savaient pas ce qu'il faisait. Moi je m'en branlais, tant que je vois plus sa race, tout allait bien.
Sans grande conviction, je montai dans le bus. Je me mis au fond et plaquai mon visage sur la vitre. Pff... ma vie c'est de la merde, je m'y fais trop chier, ce serait bien qu'il se passe quelque chose. J'avais mis mon sac sur le siège collé au mien, je me doutais que ça allait déranger quelqu'un puisqu'on me demanda de s'asseoir à côté de moi. Je m'exécutai sans trop regarder la personne, ce petit incident ayant complètement coupait le fil de mes pensées. J'en étais où, à oui : ma life. Avec la clique on est allé à un bar à chicha du genre pour se sociabiliser mais les filles là-bas, elles sont... fatales. Ouais c'est le mot : fatal. J'en ai rencontré une dénommée Anissa! Qu'est-ce qu'elle était bonne ! Avec sa paire de...
Le mec à côté de moi commençait à me courir. J'étais assis [affalé en fait] tranquille sur mon siège et le con me donne un coup de coude.
« Hey ! T'as un problème !
- Tu prends toute la place
- T'as qu'à t'en trouver une autre »
Le mec se tourna vers moi en me lançant un regard super hostile. Oh merde !
« On se connaît non ? Ta tête me dis quelque chose ! »
[Maxime POV]
Aujourd'hui n'était pas une journée particulièrement bonne ou mauvaise : j'avais rendez-vous en agence d'intérim pour définir ma situation. Il y a de cela deux semaines ; j'étais parti de chez mes parents. Dire que ça a été facile ce serait mentir : j'ai fait mon sac et leur ai dit au revoir. Même si je n'étais pas à mon coup d'essai cette fois là me paraissait différente des autres... Ce n'était pas une fugue mais un départ définitif, j'avais sans cesse cette impression en tête.
J'habitais chez un de mes potes rencontré il y a quatre ans le temps de trouver un taff. Ma teinture noir était complètement partie, lorsque je me regardais dans le miroir j'avais la sensation d'être redevenu le « moi » de base. Je voyais encore Linda et Jon mais ce n'était plus pareil : il y avait comme une ligne imaginaire qui nous séparait. Nous n'étions plus dans le même plan : ils vont sûrement avoir leur diplôme, faire des études et moi... Moi je ne ferai rien de tout ça. Avant que je ne parte, mon père m'avait donné un lettre qui était de ma mère biologique : elle aurait tenté de me contacter pour qu'on se rencontre. Quand je l'ai eue une première fois dans les mains, j'ai d'abord cru qu'ils avaient essayé de me la cacher. Puis vint se sentiment d'euphorie totale : ce que j'attendais était enfin arrivé ! Finalement la peur eut le dessus sur tout le reste, je n'avais toujours pas donné suite à cette lettre.
J'attendais le bus qui vint enfin. Bientôt Décembre et les fêtes. Avec qui vais-je les passer : Nico et sa copine enceinte, mes parents adoptifs ou la grande inconnue qui m'avait pondu ? Je me frottai les mains tentant vainement de me les réchauffer ; le bus était bondé comme à l'accoutumée. Il y avait une place heureusement qui me tendait les bras. Le gars (étrangement familier) retira son sac sans me regarder pour que je m'assoie. Le truc est que ça allait vite m'énerver qu'il s'affale sur son siège ainsi que le mien. Je lui fis alors un coup de coude bien senti auquel il répondit avec bien-dire:
« Hey ! T'as un problème ! »
Toi au moins, je n'ai pas pu t'oublier : le trou de balle qui a fait de ma vie un Enfer.
« Tu prends toute la place, dis-je sèchement
- T'as qu'à t'en trouver une autre »
Il est comme il est mais je lui dois bien ça : ce mec a un putain de culot ! Il avait l'air surpris de me voir bien qu'on dirait qu'il ne m'ait pas reconnu. Sa réplique suivante confirmait mes soupçons :
« On se connaît non ? Ta tête me dis quelque chose ! »
Je roulai des yeux, il était pas sérieux ? En plus il ne parle pas, il gueule avec sa voix de goret. Il a fallu deux secondes pour que je passe de la sérénité anxieuse à la lassitude des plus vives.
« T'as enlevé ta teinture de tantouze, c'est pour ça.
- Bonjour Darius, ça va et toi..., lâchai-je d'une voix monocorde
- Genre tu vas en cours aujourd'hui ? T'as arrêté de jouer à la pisseuse et à décider de revenir ? »
J'avais envie de lui faire du mal mais je restais calme (on devrait me canoniser pour ne pas lui avoir fait bouffer la vitre).
« Tu devrais vraiment apprendre à fermer ta gueule Darius »
Il me fixa droit dans les yeux, à quoi jouait-il ? On se dévisagea un moment jusqu'à ce qu'il me surprenne en me faisant un clin d'œil. Content de son petit effet il éclata de rire, je le regardai stupéfait. On se faisait remarquer en plus parce que son rire, comme toute sa personne, était d'une discrétion absolue. Je soupirai, y en avait rien à tirer.
« Hmm, commença-t-il d'une voix plus calme, je sais que ça vient un peu de nul part mais je suis désolé
- Désolé de quoi ? », rétorquai-je distrait.
Le bus se vidait petit à petit, nous étions près de la sortie par laquelle passaient plusieurs types d'usagers. Je concentrai à nouveau mon attention sur lui.
« J'aurais jamais dû dire un truc aussi bâtard
-Qu'est-ce tu veux que je te dise ? je t'absous mon fils, marmonnai-je amèrement
- Fais pas chier Maxi-pute, je vais pas te sucer la bite non plus! J'essayais juste d'être sympathique pour une fois. Je descends là. »
C'était ça ses excuses sincères ? Je suis ému, il les avait chiées par la bouche celles-là. Avant de sortir il me lança un dernier regard dédaigneux qu'il agrémenta d'un bras d'honneur. Et ce genre de mec sont aimés par des filles comme Maryam.
« Quel petit con », pensai-je une fois seul avec moi-même.
Au moins il aura eu le mérite de me faire rire, quelque chose de rare ces temps-ci.
Ah! Pas mieux qu'une petite risque avec votre rival pour se remettre d'aplomb ;) !Prochain chapitre, POV de Maryam.... il apportera peut-être quelques éclaircissements, suspens!
Merci aux lecteurs passés par là. Un petit commentaire, une nétoile, n'oubliez pas, ça fait toujours plaisirs aux auteurs ♥
Portez vous bien et d'ici là Kuss :)
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