Livre I : La symphonie des Cendres - Chapitre 1 : Profanation du Sanctuaire
Deux putains d'égoïstes. Comme ils n'ont pas voulu comprendre, ils ont fini par disparaître, dissipés dans le vent par une nuit de février. On ne se réjouit pas de mourir quand on n'a que vingt ans. On ne se réjouit pas d'abandonner sa famille, de faire subir à une mère le deuil de son enfant. A vingt ans, on se dresse contre le monde et on lutte contre la fatalité, on éclabousse l'univers de notre énergie primordiale. A vingt ans, on est encore immortel. C'était peut-être bien le problème. Nous voilà seules, maintenant, à naviguer dans une chambre trop pleine de leur absence.
Après trois mois sans signe de vie, on a abandonné les recherches. Tenez, mesdames, voilà les affaires de vos fils/amis/frères. Morts ? Non, sans doute pas. Vous savez, à cet âge-là, c'est qu'on a soif de liberté. Un peu trop insouciants c'est tout. Ils reviendront quand ils auront faim.
On les attendus comme des godiches, nourrissant l'espoir qu'ils aient fui, mis en scène une maladie inexistante et leur propre décès pour entamer autre chose, changer de vie à défaut de la quitter. Pourquoi auraient-ils souhaité abréger une existence si joyeuse et courte ? Ils étaient ensemble, ils étaient heureux. Renaître sans cesse les épuisait sans doute, mais moi, c'était la première fois que je les rencontrais.
Ils n'ont pas été là pour voir leurs familles pleurer peine et incompréhension, ils n'ont pas été submergés par les questions sans réponses, ils n'ont pas été dans cette colocation silencieuse, où tout le monde se regarde dans le blanc des yeux.
Pendant trois mois, on n'a pas osé entrer dans leur chambre. Ç'aurait été comme profaner un sanctuaire. Ça l'est encore, mais il faut faire le tri. Du coup, c'est le grand jour, Agnès et moi prenons notre courage et y pénétrons. Cette pièce a le goût d'une zone irradiée. La poussière dore au soleil, des vêtements et des livres se sont écrasés sur le parquet. Le reste est éteint, figé dans le temps, si bien qu'on cherche la vie des yeux dans tous les coins. On n'ouvre pas la fenêtre. Aérer, ce serait effacer les résidus d'eux qui flottent dans l'air, cristallisés par les particules de temps qui passe.
Je crois que le parfum est la meilleure évocation du souvenir. Ce n'est pas comme une photo, qui, pour moi, ramène surtout à la perte. C'est mieux, parce que c'est beaucoup plus con. Ça donne l'impression d'avoir humé l'essence de l'autre, ça ranime l'incertitude de son départ, puisqu'il n'y a que lui pour transporter l'odeur de lui. Lui, vivant, pas lui cadavre. Lui d'avant, lui irrécupérable. Sur le coup, sentir l'odeur d'un disparu, ça fait un bien fou, c'est après qu'on se prend un coup de désillusion. En ouvrant la porte, j'ai capté quelque chose de leur odeur, et j'ai été nourrie de l'espoir invraisemblable de les trouver. J'avais malgré moi visualisé cette scène des centaines de fois, quand je fermais les yeux. J'ouvrais la porte, et ils étaient là, à nous attendre, et quand nous entrions, ils nous prenaient dans leurs bras. Il paraît que c'est normal, au début, que pendant longtemps, on a envie de croire à une mauvaise blague. Ils appellent ça le déni, le classent avec d'autres phases bien délimitées, par lesquelles on passe comme on change de bassin, à la piscine. Mes phases, elles oscillent entre la colère et l'acceptation, reviennent au début, partent à reculons. J'ai mélangé tous les bassins, c'est devenu un parc aquatique. Vous referez bien un tour de toboggan, Elisabeth ? Oui, vous avez vomi, mais ce n'est pas bien grave si on s'amuse !
Je visite la chambre en silence, écrasée par le poids de l'air. Une solennité d'église a immobilisé le bonheur qui remplissait cet endroit. Tout ce que j'ai tenté d'oublier ces trois derniers mois me revient comme un retour de boomerang. Les questions refluent dans mon esprit. Agnès et moi nous sommes contentées d'une explication bancale, pleine d'incohérences : les garçons sont partis en pleine nuit. Comment ? Aucune idée. Ils étaient si mal qu'ils peinaient à sortir de la chambre. Pourquoi ? Encore plus mystérieux. Parfois, je me dis que c'est à cause de mon caractère, d'autres fois, j'accuse Agnès, puis je m'accuse à nouveau parce que je trouve que c'est franchement salaud de la blâmer. En puis ça n'a pas de sens. On ne part pas comme ça, juste parce qu'on ne s'aime plus. On s'explique, on se dispute, on décide de se détester pour mieux supporter le manque, on ressasse des répliques cinglantes qui n'ont pas été prononcées, on interprète, on ternit jusqu'à la tombe ou l'oubli, selon la qualité de la rancune.
Moi, je crains qu'ils soient morts. Agnès refuse de l'envisager. S'affronter sur le sujet nous fait pleurer toutes les deux, alors on n'en parle plus. Dans tous les cas, on n'aura jamais vu départ plus précipité. Les draps sont défaits, les vêtements usés, rudement éventrés au sol et l'ordinateur portable d'Ezéquiel est encore ouvert au bout du lit.
Agnès avance dans la pièce, les jambes raides. Depuis le début de la fac, elle porte avec fierté son titre de meilleure amie d'Ethan. On a beaucoup d'à priori quand on rencontre quelqu'un qui a pour phrase d'accroche : « Agnès, sa meilleure amie. » même si elle le dit en rigolant. J'ai d'ailleurs longtemps cru qu'elle était amoureuse de lui, ou qu'il s'était passé des choses entre eux. Elle m'a affirmé mordicus que non, il n'y avait rien eu, jamais, exagérait même un dégoût pour tenter de me convaincre.
Elle entreprend de fouiller l'armoire. Relativement petite, elle se contente des étagères à mi-hauteur, où les tee-shirts d'Ethan s'entassent en fouillis compact. Je fais semblant de ne pas remarquer qu'elle sanglote. On se prenait dans les bras jusqu'à ce que ça devienne embarrassant. La disparition des mecs a creusé des fossés là où ça n'aurait pas dû, et c'est peut-être ce qui me fait le plus de peine. Je ne parviens pas à accorder la trivialité du quotidien à l'ampleur de notre drame. Je ne tolère pas ce côté de moi qui se bat tout seul pour la légèreté de la jeunesse, et qui se cramponne sauvagement aux événements sans importance qui ont constitué ma vie jusqu'ici. J'aurais voulu être digne dans mon deuil, et je n'ai pas ce courage. L'après-coup d'Agnès contre moi me fait plus de mal que de bien. Elle dans mes bras, c'est le rappel de la chaleur alors qu'on crève de froid, c'est entretenir le fantasme d'un sourire après eux. C'est gênant, en somme, et la souffrance ne permet pas de passer au-dessus.
Agnès connaissait Ethan depuis des années. Ils s'aimaient comme un frère et une sœur qui se seraient choisis. Voir Ezéquiel la remplacer — et même pas la remplacer, prendre sa propre place, qui empiétait sur la sienne, comme sur celle des autres — l'avait rendue jalouse. Personne ne pouvait rivaliser. Ethan et Ezéquiel étaient l'incarnation d'une supernova, l'implosion magnifique d'une étoile à l'agonie.
Je parcours la chambre des yeux, la gorge serrée. Je les sens toujours, présents autour de moi, adossés à la fenêtre, en train de se chamailler, feignant de travailler ensemble, dormant dans des postures improbables, à moitié l'un sur l'autre.
Je tripote l'ordinateur portable, sursaute lorsqu'il s'allume sur un fond d'écran de nous quatre, ivres sur un quai de Seine, bras dessus bras dessous derrière de la mention Insérer le code confidentiel. Je tape 1234, puis une série de 0. L'ordinateur me nargue avec un bruit infernal. Fait chier.
Je demande à Agnès :
— Tu connaîtrais pas le code d'Ezéquiel ?
— Tu as essayé tout ce qui était en rapport avec Ethan ou leurs délires de vies antérieures ?
Ça fait cinq fois qu'elle replie le même tee-shirt. Elle renifle et caresse les vêtements plus qu'elle ne les range, s'active mollement quand elle remarque que je la regarde.
— Je crois.
— Alors, je ne sais pas.
Pensive, je me perds dans la contemplation des étagères. Ethan ne possédait que peu de livres. En dehors des manuels de faculté se trouvent quelques magazines de science spécialisés, empilés les uns sur les autres. Un vieil exemplaire d'Anna Karenine traine sur le bureau. Ovni iridescent dans un ciel sans étoiles, me dis-je. Voilà ma réalité égarée dans la froideur du rationnel. Le roman appartient sans doute à Ezéquiel. Je le feuillette et découvre avec horreur des passages surlignés et autres notes de bas de pages. Ce garçon ne respectait rien. Il aurait pu corner sans scrupule un manuscrit de Victor Hugo. Mes doigts glissent sur son écriture hachurée. Je renifle le livre. Il me manque.
Il y a un bagage abandonné sous le lit. De gros moutons de poussière, qui entament un ballet de saleté quand je glisse le sac entre mes jambes, me font éternuer. Les garçons n'étaient pas très à cheval sur le ménage, et ces mois de quarantaine n'ont pas arrangé l'état de la chambre. Agnès abandonne son tri, intriguée par ma découverte. Elle me colle un peu, les mains entre les genoux. Avec elle, tout devient toujours bizarre. Je fais semblant de ne pas l'avoir remarquée, retourne à ma découverte en me râclant la gorge. La fermeture coulisse mal. A travers la fente du sac se déploie une obscurité profonde, dont le fond dessine des contours de calepins.
— Qu'est-ce que c'est ? demande-t-elle.
— On va bien vite le découvrir.
Je plonge ma main dans le sac et en sors un petit carnet relié brun. Rien d'extraordinaire. Une couverture souple, brillante, cernée d'un élastique. L'objet semble vieux, entretenu avec soin.
« Ezéquiel Pereira / 2007 – 2008 » indique la première page. Les suivantes sont noircies de croquis. Femmes, hommes, objets et animaux se superposent, grassement crayonnés par la main d'un enfant. Les pages défilent au rythme d'une progression impressionnante, parfois troublante.
Un dessin saisissant de beauté jonche les esquisses ratées, comme tracé d'une main rodée par l'expérience. Je n'ose pas y toucher, de peur de faire baver la mine, mais une part de moi rêve de glisser mes doigts sur les lignes, comme pour me gorger d'eux un peu plus longtemps, comme si toucher ce qu'ils avaient touché nous reliait quelque part, au fond de l'univers.
Ezéquiel était un jeune homme doué, brillant, secret. Je reconnaissais en lui la marque des génies torturés. D'abord, sa beauté rare faisait se retourner les passants dans les rues : il était albinos. Ses yeux étaient d'un bleu que je n'avais pas su définir, jusqu'au jour où, alors que nous étions partis en vacances ensemble, je m'étais penché au bord des falaises. Aux pieds des falaises d'Etretat, là où l'eau est peu profonde, il y avait la couleur des yeux d'Ezéquiel. Ensuite, comme il donnait toujours l'impression de survoler le monde, on finissait par croire qu'il était méprisant.
Le seul qu'Ezéquiel ne méprisait pas, c'était Ethan. De prime abord, on se serait attendu à ce qu'il lui passe devant sans même le remarquer. On imaginait qu'Ezéquiel s'arrêterait sur une personne de sa trempe, encore plus torturée que lui, une sorte de Rimbaud du vingt-et-unième siècle qui lui en aurait fait voir de toutes les couleurs. Sauf qu'Ethan était l'incarnation de la douceur. Il croyait en tout, saisissait la beauté partout, débordait d'honnêteté. C'était un bon élève de l'école de la vie. Il réussissait parce qu'il avait la victoire dans les gênes, il ne jugeait jamais personne, il parvenait même à tranquilliser Agnès sur ses angoisses. C'est la seule personne qu'Ezéquiel aie jamais admirée. Mieux que ça, il le fascinait.
La voix fluette d'Agnès m'arrache à ma contemplation.
— Ezéquiel dessinait ?
— Apparemment... Pourquoi est-ce qu'il aurait amené ce sac dans la colocation ? Ces carnets ont l'air de sortir d'un grenier.
— Peut-être qu'ils y avaient trouvé quelque chose.
— Oui, mais quoi ?
— Une explication sur leur état ?
Je fronce les sourcils.
— Ils n'ont jamais cherché à savoir ce qui leur arrivait. Ils se sont laissés porter.
— Alors ils sont tombés sur quelque chose qui les a intrigués.
Le croquis sous mes yeux représente un petit appartement d'artiste New Yorkais. Quel enfant de douze ans aurait eu la patience de créer tant de détails ? Les gratte-ciels disparaissent à travers la fenêtre. Le chevalet central supporte le tableau d'une scène de baiser. Les cartons à pizza et bières entamées s'empilent sur la table basse. De minuscules éléments sont esquissés avec minutie. Rien à voir avec les gros traits incertains qui remplissent les autres pages.
— Peut-être qu'ils sont tombés sur ça, dis-je en désignant le petit chef-d'œuvre. Ce dessin est incroyable, surtout pour un enfant d'à peine douze ans.
— Ça ne peut pas être le travail d'Ezéquiel.
— Pourquoi pas ? Il nous a habitué à bien plus exceptionnel.
— Je ne sais pas. Ce n'est pas son trait, tu ne trouves pas ? N'importe qui aurait pu dessiner là-dedans.
Elle saisit un autre calepin. Les croquis y sont plus raffinés, mieux étudiés. Quelques citations se perdent au coin des pages encrées de corps académiques. Mamelons et abdominaux, d'abord sculptés sur le papier avec rigueur, s'alanguissent et s'étalent au fil du carnet.
Nos yeux glissent sur les lignes tracées par son adolescence, plus personnelles qu'un journal intime. Ce sont les courbes de son âme qu'il a couchées sur le papier, et que nous observons impunément. Je suis mal à l'aise. Agnès, elle, dévore chaque page avec attention, prise du plaisir malsain de percer à jour ce qui avait, en lui, séduit Ethan à ce point.
Au début, je n'ai pas cru à leur relation. Déjà, tout était improbable. Ethan était mon colocataire, et je connaissais son plan cul. Il n'a jamais caché sa bisexualité, donc ce n'était pas de le voir avec un garçon qui m'a étonnée. Ce qui m'a surprise, ça a été de le voir avec ce garçon. Je me sentais bien plus susceptible de sortir avec un mec comme Ezéquiel. On se ressemblait. Et puis Ezéquiel, personne ne l'avait jamais vu en couple avec qui que ce soit. A la fac, il était considéré comme un garçon pas sérieux qui, sans perdre son temps à sortir avec des filles, dévoilait sans pudeur sa passion pour le sexe. Je l'aurais qualifié de « mec de base » si nous n'avions jamais eu de relation sexuelle. Sauf que voilà, l'histoire en a voulu autrement... Ezéquiel avait quelque chose d'hors du commun.
— Regarde ! C'est Ethan !
— Mais non, c'est sans doute quelqu'un qui lui res...
Les traits vieillis d'Ethan s'imposent à mes yeux dans une composition magistrale. Agé d'environ trente-cinq ans, l'homme accoudé à une fenêtre vole et ride le visage de notre ami, puis consume son propre reflet dans les braises d'un feu invisible. La face à moitié dévorée par la fumée me fait rater un battement. Mon regard rencontre celui d'Agnès.
— Cette représentation, dans le reflet, commence-t-elle, ça ressemble à...
— Au phénomène dont ils disaient être victimes...
— Alors, ils ont pris le temps de consigner ce qui leur arrivait ? Mais pourquoi là, précisément ? Ce carnet, il l'a rempli à douze ans.
— Je ne sais pas.
Et honnêtement, je ne veux pas savoir. Les histoires d'Ethan et Ezéquiel m'ont collées des sueurs froides dans les derniers mois qu'ils ont partagés avec nous. Ils n'ont pas cessé de prétendre découvrir leurs vies antérieures en rêves. Ils s'évertuaient à tout nous raconter sans rien omettre, l'air de vouloir absolument laisser une trace. C'étaient des rêves différents, logiques et construits, comme les souvenirs d'une mémoire que les années n'auraient pas altérée.
Agnès tourne enfin la page sur une femme entièrement nue, dont les longs cheveux ondulés censurent la poitrine. Le même personnage noircit les dix feuillets suivants, et s'achève dans la couleur. Ses cheveux sont aussi blancs que l'étaient ceux d'Ezéquiel, sa peau se dore comme celle d'Ethan. Ma fascination est telle que je ne remarque la légende bordant la peinture qu'au bout de longues minutes. La mention BE – 10 y est calligraphiée.
— Essaye ça, comme code, Elisabeth, me dit Agnès.
Je m'exécute, et l'ordinateur se déverrouille sur petit texte. Les larmes me montent aux yeux lorsque je comprends de quoi il s'agit, les mots qui y sont inscrits nous sont directement adressés.
« Si vous lisez ces lignes, alors le phénomène nous a emportés. Ethan et moi avons bel et bien disparu. Je vous en prie, ne soyez pas tristes. Nous avons vécu bien assez longtemps, et cette dernière existence, embellie par votre présence, était de loin la plus joyeuse. Ce n'est pas un échec, ni un départ précipité, mais l'accomplissement de ce que nous avons cherché tout au long de notre passage sur Terre. C'est dans l'apaisement que nous partons, Ethan, moi et tous ceux que nous avons été. Un nouveau voyage s'entame, et pour nous, comme pour vous, c'est aujourd'hui que tout commence.
N'oubliez jamais qu'au bout du chemin, une nouvelle route démarre. La mort n'est qu'un leurre, un éternel recommencement. Alors, je vous en prie. Vivez. Ne vous freinez pas par peur de mal faire. Trompez-vous, trompez-vous encore, trompez-vous mieux. Recommencez, oubliez-nous, et ne vous inquiétez plus.
S'il vous plaît, mes amies, allez au bout de vos rêves. »
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Mai 2020 : Je republie cette histoire, les mains frémissantes de bonheur et d'angoisse. Accepter ses imperfections s'est avéré douloureux, mais la dépublier a été un crève-cœur. Me revoilà donc, avec cette nouvelle version, et ce premier chapitre que j'ai relu et retravaillé mille fois. J'espère qu'il vous a donné envie de continuer, de recommencer avec moi cette expérience, ce voyage initiatique, pour moi et mes personnages, et peut-être pour vous.
Janvier 2023 : Comme quoi, tout arrive. J'ai publié, supprimé, republié, resupprimé, arrêté Wattpad, observé de loin ce qu'on disait de mes vieilles frasques. J'ai gagné un prix avec ce livre, et pas n'importe lequel, j'ai remporté les Murmures Littéraires, c'est pas mal. Normalement, une maison d'édition doit lire mon livre dans l'objectif d'une potentielle publication, et m'envoyer une réponse détaillée, mais après deux mois de retard sur la date prévue, j'en ai assez d'attendre. L'envie de republier Egrégore m'est revenue d'un coup. Sans personne pour me lire, j'écris plus lentement. Je crois que je n'aime pas trop. Je veux que mes histoires vivent avec vous, je veux savoir ce que vous en pensez, même quand ça m'énerve, même quand vous êtes deux lecteurs fantômes. Alors voilà, je suis là. Je ne sais pas combien de temps a Egrégore sur cette plateforme, cette fois-ci, car je vous jure que j'ai la farouche intention de faire éditer ce roman à un moment ou un autre. Pour l'instant, je suis à plus de la moitié du tome 2, c'est-à-dire à la moitié de mon point final. J'espère que j'avancerai plus vite en republiant, que vous me remotiverez. Si vous êtes encore là, merci infiniment.
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