les liens du sang ne font pas tout

Adam

Vous connaissez ces mots : "On ne choisi pas sa famille, Mais ses amis oui" et bien moi je rajoute on peut se créer une famille chère à notre cœur.

Moi j'ai la chance d'avoir les deux, mais pas elle enfin presque, avant d'être avec moi Elle avait déjà Franck dans sa vie.

Depuis cette nuit à l'hôtel où elle a enfin ouvert les portes de son cœur, nous sommes devenus plus fusionnels. Lou est plus réceptive à mon contact qu'en temps normal et cela me touche beaucoup, car je désespérais que ce jour arrive, même si Franck me disait d'être patient en m'expliquant ce qui lui a fallu pour qu'elle se laisse approcher, mais à la fin j'y croyais de moins en moins. Jusqu'à cette surprise, plus d'un mois est passé et Lou était de plus en plus câline même en public.

Alors qu'est-ce qui cloche...ses parents...et oui ses parents... Depuis leurs dernières conversations houleuse, 3 mois sont passés et la fleurs au fusil ils l'ont rappelé, exigeant de la voir seule dans le restaurant le plus Classe et Bourge du Texas pour un dîner de famille.

Elle a craqué dans un rire sinistre et triste, mais a quand même accepté après insistance de la part de sa mère, qui a joué allègrement sur la corde sensible d'un lien familial inexistant, qui peut engendré bien des problèmes à cause de l'espoir que Lou cultive. Je crois qu'elle espère toujours et moi je sais que la chute va faire mal.

Et depuis ce matin, je la trouve étrangement silencieuse, toujours dans ses pensées, dès qu'elle ne fait rien et ça me mine, car je n'aime pas ça.

Je m'approche doucement derrière elle, alors qu'elle est face à la baie avec son café dans la lune à rêvasser.

__ Mon cœur, ça va ?

__ Mmh...Tu crois qu'ils m'aiment ?

__ Ce n'est pas à moi de te dire ça ma puce, mais à eux et puis c'est tes parents biensûr qu'ils t'aiment, je lui dis en douceur.

Pour la détendre je picore la peau satiner de son cou de petits baisers en longeant sa mâchoire.

Immédiatement la réaction de son corps me fait sourire, en voyant qu'elle penche un peu plus la tête pour me donner plus d'accès à la peau tendre de son cou et j'adore ça, alors qu'au début ce n'était pas le cas.

__  Et tes parents à toi ils t'aiment ? dit-elle sur un ton détaché.


Qui je le sais est faux, car je sais qu'elle souffre du comportement de ses parents et que quand on aborde le sujet famille, je marche sur des œufs.

__ Comme je les aime en retour, pourquoi ? dis-je gêné.

__ Moi je crois qu'ils m'aiment par intérêt, dit Lou comme une évidence qui me fend le cœur.

Je ne lui dis rien, mais si jamais un fossé se creuse encore plus entre eux, elle peut compter sur nous pour les remplacer. Lou fait partie de ma famille maintenant, certe un peu folle, mais famille quand même, nous serons là pour elle.

Elle a rendez-vous avec eux à 20h et ça ne me rassure pas, car je ne sais pas dans quel état je vais la récupérer.

__ Tu sais mes études...

__ Oui ? dis-je tout ouïe.

__ J'ai travaillé dure pour me les payer, dit-elle amer.

__ Tu veux dire que tu travaillé à côté et c'est parce que...

Je n'ose pas finir ma phrase, éberlué, alors qu'ils se targuent de dire que sans eux elle n'aurait rien. Quel culot tout de même ! Alors que moi, mes parents m'ont toujours tout payer, ça me fend le cœur.

__ Oui...

__ Et pourquoi ? ne puis-je m'empêcher de demander.

__ Parce que j'avais choisi un métier qui ne leur plaisait pas, ils souhaitaient que je fasse celui qu'ils avaient imaginé.


__ Et...lequel ?

__ En fait...ils souhaitaient me marier à un bon parti et me faire entretenir et évidemment avec eux derrière...

Estomaqué, je la retourne dans mes bras et braque mon regard compatissant dans les yeux tristes de Lou.

__ Tu as bien fait de suivre ta voix. Ne regrette jamais rien, vis ta vie, tes parents ne seront pas éternels, malheureusement comme les miens. Ce n'est pas à eux de décider, c'est ce que mes parents m'ont toujours dit, fais ce qui te plaît et ils ont raison. Ne les écoute pas pour être malheureuse ensuite, c'est ta vie pas la leur. Si tu les avais écoutés et qu'un jour ils ne sont plus là, tu te serais retrouvée coincée dans un mariage que tu ne désirais pas. Tu aurais été malheureuse et même avant te connaissant.

__ Je sais que tu as raison, souffle-t-elle en secouant la tête de haut en bas, tout en gardant ses yeux dans les miens, larmoyants, mais regarde maintenant ils m'en veulent, sa voix partant dans des trémolos retenus.


Hésitante elle déglutis en ravalant sa peine.

__ Alors pourquoi tu vas à ce rendez-vous avec eux s'ils te rendent malheureuse ?

Elle ne répond pas à ma question et dit.

__ De toutes façons ce soir tu as des choses à faire, tu ne seras pas tout seul ici à m'attendre dit-elle convaincue de bien faire.

__ Et alors tu pourrais rester ici en attendant, tu sais très bien que j'en n'ai pas pour longtemps, une heure tout au plus, je dis en tentant de la dissuader.

Je ne veux pas qu'elle souffre.

__ Non, non, ça va aller, dit-elle en m'offrant un petit sourire qui n'atteint pas ses yeux.

Je suis dépité, ça me fait mal au cœur, mais accepte sa décision, après tout il faut bien en finir une fois pour toutes avec ces dégénérés qui se prétendent parents.

__ Bon si on allait prendre une douche ? dis-je en jouant des sourcils, histoire d'alléger l'atmosphère tendue.

Elle répond avec un sourire, taquine.

__ Mmh une douche ou...

__ Oui, dis je en la soulevant de terre entre mes bras, jusqu'à la salle de bain sous ses rires.

.....


Pour plus de sécurité, elle a pris un taxi pour les rejoindre après notre douche longue durée. Elle s'est préparée en vitesse, de peur d'être en retard, elle était stresser.

__ Hé t'es avec nous là ? gronde la voix de Benson.

Je secoue la tête pour chasser mon angoisse, quand une main se pose brutalement sur mon épaule.

__ Ne t'inquiète pas comme ça, tout va bien se passer pour elle, dit mon cousin.

J'acquiesce peu convaincu, ça se voit qu'il n'a pas assisté à toutes les conversations qu'elle a eu avec ses parents.

__ Bon reprenons, dit Luk. Donc cet échange se fera dans moins de deux et nous vous voulons sur le coup, normalement tout se passera bien, mais on sait jamais. dit-il en nous montrant Sunny et moi.


__ OK.

__ C'est bon pour moi.

__ Vous ne serez pas seuls deux prospects vous accompagnent, dit notre Prez.

__ Si cet échange n'est qu'une formalité pas besoin...

__ On préfére, insiste mon père, on tien à ce que vous rentriez tous entiers, dit-il en plongeant son regard dans le mien.

__ Très bien, je cède en m'adossant au dossier de ma chaise.

Tandis que Sunny se frotte les mains, content de pouvoir bouger un peu, c'est vrai qu'en ce moment c'est le calme plat.

Nous passons l'heure qui précède la rencontre à nous occuper et j'ai trouvé le bon remède pour ne pas trop réfléchir : la mécanique. Pour oublier la soirée de Lou avec ses parents, sans moi pour lui apporter mon soutien à ce qui va être une catastrophe.

Je le sais et c'est tout vu d'avance qu'elle va être malheureuse encore une fois, mais je ne peux rien faire pour empêcher ça, il faut bien passer par là pour en finir. Malgré tout, ça me fait chier pour elle, instantanément je repense à ce qu'il s'est passé dans la douche, ce moment charnel, tellement bon avec elle, que je me suis employé avec ferveur à lui montrer à quel point je l'aime et je crois que Lou me le rend bien. Pour moi ça a eu un goût de trop peu, j'ai toujours envie d'elle, c'est dingue ça a viré presque à l'obsession, mais je me délecte son corps à chaque fois, c'est plus fort que moi, je l'adule littéralement et je ne crois pas m'en lasser un jour, oh non.

__ Ça va cousin ? me demande Sunny en frappant amicalement mon épaule avec un sourire avenant  quand je le regarde par-dessus mon épaule.

__ Pfff ouais, dis-je en grattant mon menton, les mains pleines de graisse.

__ Allez t'inquiète pas, cette rencontre va bien se passer et tu pourras la rejoindre au plus vite ta chérie, pour la soulever dans tout les coins de ta baraque. dit-il n"arquois.

__ C'est pas...dis-je agacé, c'est pas l'échange de ce soir qui m'inquiète...

__ C'est quoi alors ? dit-il perplexe.

Je ronchonne dans ma barbe, car je déteste jouer les guignard, mais c'est mon cousin, je sais que je peux me confier à lui sans soucis de jugement.

__ C'est Lou qui m'inquiète avec sa soirée.

__ Bah quoi elle est avec ses parents, quel est le problème maintenant qu'on s'est débarrassé de l'autre taré, elle ne risque rien ? dit-il avec empathie.

Il ne me quittait pas du regard,  face moi me jetant des coups d'œil insistant.

Je sens bien qu'il cherche à comprendre en me lorgnant avec son regard profondément concentré sur moi.

Mais je ne voulais pas épiloguer et rester coincé dessus et être complément submergé par le stresse, même pendant l'échange avec les clients, il fallait que je me reconcentre sur ma mission.

J'essuie mes mains sur un chiffon déjà crasseux et force un sourire en coin. 

__ Rien, je m'inquiète sans doute pour rien tout va bien.

Peu convaincu Sunny reste sur moi quelques minutes et laisse tomber en secouant la tête.

__ Tu tiens beaucoup à Lou, hein ?

__ Tu ne sais pas à quel point. renchéris je,  c'est mon univers

__ Eh bah, je suis content pour toi Adam, aller maintenant allons nous changer, les autres doivent nous attendrent, dit-il en se dirigeant vers la porte du club.

__ Oui, dis-je en le suivant après avoir ranger tout le matos.

En 20 minutes, lavé et changé on était prêt pour la rencontre.

Et moi, je devais éloigner Lou de mes pensés pour quelques heures.
../

Lou

J'avais emporté avec moi le stress et l'angoisse, qui avaient amplifiés au fur et à mesure des kilomètres qui me séparaient d'eux, malgré la douceur du moment intime partagé avec Adam.

Même ça, ça n'a pas vraiment  réussi à me détendre.

J'aurais tellement aimé qu'il soit avec moi, mais mes parents ont été clairs.

Après être descendue du taxi, je souffle un bon coup avant de rentrer à l'intérieur de ce restaurant haut de gamme, que mes parents avaient choisi et on peut dire que le décor est à la hauteur de leurs prétentions, bourré d'orgueil de snobinard. Tout mon corps était contracté, j'étais fébrile et priais pour que ce dîner ne dure pas des lustres.

Sans aucun doute, j'aime mes parents, mais être dans la même pièce qu'eux était très dur et mettait souvent mes nerfs à rude épreuve, c'était un véritable challenge de rester indifférente face à leurs égoïsme et leur méchanceté...enfin surtout celle de ma mère. Mon père lui, n'a pas été comme ça, non lui s'est fait aspirer dans la spirale, sans jamais changer les choses, devenant son double parfait, quelle ironie, quand on connaît mes grand-parents qui eux étaient adorables.

J'étais plus que stressée, oui j'étais une boule gigantesque de nerfs, car je sais ce qui m'attendais et je n'ai qu'une envie : fuir.

__ Ah ma chérie te voilà, me dit mon père qui se levait déjà pour m'accueillir, tu es ravissante, glousse mon père.

__ Oui, mais bon elle pourrait faire mieux, dit la voix tranchante de ma mère, qui était toujours assise face à la porte, les bras posés sur la table avec un regard dédaigneux, me scannant de la tête aux pieds.

Comme d'habitude, je me tue pour ne pas envenimer les choses, je laisse passer, sinon l'orage s'abattrait sur moi, je souffle et les regarde silencieuse.

__ Tu exagères, dit mon père, légèrement déçu, mais ne rajoute rien de plus, sachant très bien que s'il argumente aussi, il se ferait remettre à sa place.

En le regardant, alors que nous sommes côte à côte, une lueur étrange brille dans ses yeux, qui habituellement n'y était pas, on dirait de la rancoeur ou de la déception, mais je remisais tout ça à plus tard et allais m'installer face à eux. À croire que c'était exprès je tournais dos à la porte.

Ma mère une fois que j'étais installée ne perdit pas de temps, pour m'infliger la pire des déceptions.

__ Bien je suis contente que tu sois là, car nous avons une bonne nouvelle à t'annoncer, c'est vrai que tu n'es pas trop mal aujourd'hui, mais à mon sens tu aurais pu éviter cette petite blouse et cette jupe et opter pour une robe.

__ Chérie stop !

__ Ah toi tais-toi et laisse-moi parler, je t'interdis de dire un mot, dit-elle virulente ce qui cloua le bec à mon père, qui me regardait avec tristesse et je n'aimais pas ça.

__ Bon, reprenons avant que notre invité arrive...

__ Quoi ? dis-je éberluée.

__ Ah non, tu vas pas faire comme ton père, ne m'interrompt pas s'il te plaît, dit-elle avec hargne en serrant les points sur la table.

Sonnée, je me colle au dossier de ma chaise la bouche grande ouverte en le observant tous les deux. Je savais que ma mère n'était pas facile à vivre, mais ce soir, elle était pire que d'habitude...pourquoi ? Mon père lui avait l'air morose et abattu ?

__ Ce soir, nous ne dinons pas tous les trois, mais à quatre.


__ Quatre...je bredouille comme une idiote.

__ Oui, oui arrête de jouer les cruches.

__ Margaret... grogne mon père.

__ Styve, le rabroue ma mère...ferme la, il me reste plus de temps pour lui présenter son future mari, le meilleur parti de tout l'Amérique.

Choquée, je regarde mon père secouant sa tête dans un geste dépité, en me regardant avec regret, en soupirant.

__ Ça suffit Styve, il est temps qu'elle se trouve un homme convenable et pas un motard pouilleux à la noix, un hors la loi, dit ma mère qui se retenait de toutes ses forces pour ne pas hurler en public.

Et croyez-moi il y avait du monde !

Je reste apathique face à son air hautain, quand elle me balance.

__ Quoi ? C'est vrai ! Fini de jouer, tu as profité et pris de l'expérience avec ce vaurien. J'ai trouvé un homme respectable et très riche, une des premières fortune de tout l'Amérique, qui accepte d'épouser une médecin de campagne, dit-elle avec un air écœuré, alors fait ce que je te dis et ferme la, dit-elle...en se retenant toujours.

Quand soudain, son attitude change et son regard se fit plus chaleureux, en regardant par-dessus mon épaule, en affichant un sourire hypocrite à la personne derrière moi. Tout mon corps se retrouva tendu, mes yeux figés sur ma mère qui continuait son numéro, je n'ose regarder ni mon père ni celui qui se trouve près de mon dos.

Je me fiche de savoir s'il est beau ou très riche, je ne l'épouserais jamais.

__ Bonsoir Monsieur et Madame Black, dit une voix légèrement fluette, vous êtes somptueuse Margaret.

__ Bonsoir Gilles, merci c'est adorable, dit ma mère mielleuse.

__ Bonsoir Lou, toi aussi tu es très en beauté ce soir.

Je sentais son souffle sur ma joue, qui me fait me retourner instantanément l'estomac et regarde enfin mon père qui affiche un semblant de sourire, ce mec derrière moi n'y est pour rien, mais jamais non jamais je l'épouserais.

__ Venez vous asseoir voyons, dit ma mère en faisant un signe vers la chaise à mes côtés.

Je déglutis en le sentant se déplacer et lève les yeux vers ma mère, qui me somme silencieusement de la fermer. Soufflée par la situation, je ne dis mot, pas parce que ma mère me l'a ordonné non, mais j'étais effacée par la situation et l'atmosphère devient vite pesante.

Pendant que je dévisageais mon père, pour éviter l'œil assasin de ma mère, on me prit la main délicatement et on la porte à des lèvres charnues, je dirais même boudinées...beurk.

__ Alors comme ça nous allons y arriver, toujours cette voix fluette...j'en suis honoré, vous êtes d'une beauté.

Mon corps redescend d'un étage, ne mettant pas rendu compte que je flottais et regarde l'homme à mes côtés en me tournant face à cet inconnu et ce que je vis fit éclater la bulle dans laquelle j'étais et dont je ne m'étais pas rendu compte.

A première vue, de taille standard, mais gros, enfin un gros bedonnant, passons sur son visage imberbe à la peau d'albattre et épaisse, suitant de transpiration, un nez court et épaté, comme celui d'un boxeur, le sportif, pas le chien, quoique... des yeux petits, de fouine et des épaules pas très larges, juste un peu ronde, cet homme ne m'attirait pas du tout. Mais quelque chose me fit tiquer en le regardant de plus près, cette lueur dans les yeux et ce que je vis me fit froid dans le dos et je secoue la tête.


Et avant de regarder mon père d'un air courroucé, mais pas contre lui.

__ Jamais de la vie, je lui dit en récupérant ma main, qu'il tenait toujours avec ses doigts efféminé.

__ Tu vas faire ce que je te dis, dit ma mère en grinçant des dents.

Furaxe, alors que leurs regards étaient attentifs et tous à mon écoute,  suspendus mes levres , tout en jetant des regards gêner aux alentours.

__ Maman, est-ce qu'un jour tu m'as aimé ?

__  Mais qu'est-ce que tu racontes ? me dit-elle outrée, la main sur le cœur.

Je souffle.

__ Est-ce que tu m'as déjà aimé ?

__ Mais oui, enfin tu es ma fille, dit-elle en souriant faussement, soutenant mon regard.

Menteuse, c'était écrit en toutes lettres, pour elle j'étais la poule aux œufs d'or rien de plus.

__ Moi oui, ma chérie, me dit mon père triste et je vis la sincérité dans ses yeux, ce qui me rassure.

Je réfléchis à toute vitesse en me remémorant tout ce qui se passe depuis que je suis revenue dans ma ville natale, toutes les fois où j'ai interagit avec eux et je ne remarque que maintenant, que mon père a changé. Il fallait que je sache pourquoi, mais là ce n'était pas le moment et il fallait que je me débarrasse de cet homme pervers à mes côtés au plus vite.

__ Désolée, mais non tu ne me feras pas épouser cet immonde machin dégoulinant de perversité.

__ Lou ! gronde ma mère frustrée de ne pas pouvoir s'exprimer franchement...attends que l'on rentre et on va s'expliquer toi et moi.

__ Ah parce que tu crois que je vais rentrer avec toi.

__ Mais bien sûr, pour épouser Gilles Stanford 3ème du nom MC Collen.


__ Certainement pas ! je hurle.
Et tant pis si tout le monde me regarde.

__ Veuillez vous asseoir chère amie nous pouvons en discuter calmement.

Furieuse, je lui jette un regard noir et dit.

__ Allez vous faire foutre immonde pervers. Dis-je en le regardant droit dans les yeux, avant de les détourner pour regarder celle qui m'a mise au monde.

__ Tu sais quoi ? tu n'es plus ma mère, non, tu es juste celle qui m'a mise au monde !

__ Lou, je te conseille d'arrêter.

__ Votre mère a raison, dit-il en essayant de me toucher la main.

J'écarte vivement ma main pour ne pas qu'il me touche.

__ Ta gueule !

__ Je le savais, je crache à ma mère...mon coeur se broie, blessé, par son indifférence.  Puis mon père qui n'ose plus me regarder arborant un air mélancolique...il savait, mais comme d'habitude, s'est laissé faire, je lui en veux à lui aussi, mais pas autant qu'à elle.



_Mais comme une petite fille, j'espérais que ça change...mais j'avais tord tu ne changeras jamais, pourtant j'aurais tant aimé  que tu m'aimes ne serait-ce qu'un peu... dis-je avec douleur.

Je scrute la tablée, puis autour de moi les gens qui se sont arrêtés pour nous regarder, comme s'ils assistaient à une pièce de théâtre, un murmure discret parcouru la salle, sans que je n'y comprenne que dalle et dis en regardant bien ma mère dans les yeux.

__ Tu n'es plus rien pour moi, oublie moi, ne m'appelle plus, pour moi tu n'existes plus... Adam avait raison on peu choisir sa famille...toi tu n'en fais pas partie.

__ C'est qui cet Adam ? me dit l'autre pervers de Gilles sur un ton arrogant.

__ Toi je t'ai déjà dit, ta gueule !

Un hoquet outré sort d'entre les lèvres de ma mère, qui a la main sur le cœur, la bouche grande ouverte, en papillonant des paupières.

Mais quelle comédienne, Adam avait raison, qu'est-ce que je fous ici ? me dis-je et lui crache haut et  fort dans sa face de sorcière. Car la femme devant moi une n'était plus ma mère, mais une sorcière, car sa cupudité la rendait laide.

__ Plus jamais, tu m'entends, je serai ta chose... ce soir tu as perdue ta fille...non excuse moi, bourse au trésor, à partir de ce soir, on ne se connaît plus.

__ Comment pouvez-vous parler comme ça de à mère ? dit l'autre débile sur un ton faussement choqué, en lorgnant sur ma mère avec un regard franchement pas net qui me dégoutait.

Je le regarde blasée, car il n'y a rien à dire, cet homme était un cas désespéré que ma mère avait  harponné avec de fausses promesses et vu le regarde sensuel qu'elle lui jetait, un long frisson parcouru mon corps.

Mais je devais m'en foutre à présent et retourner à ma nouvelle vie, car des gens biens m'attendaient.

Je sortis en quatrième vitesse du restaurant sans un regard derrière moi et sans me préoccupé des voix compatissantes à mon égard et fuit. Arrivée dehors je pris une grande guoulée d'air frais, le ciel était bien noir à présent, parsemé d'étoiles, je lève ma tête vers le ciel de minuit et ravale mes larmes, que je ne verserai plus pour elle et héla un taxi qui passait par là et lui dicte l'adresse du bar où j'allais le plus souvent et qui je le sais est encore ouvert. c


Chez Bo un bar texan, pas loin de chez moi, que je connaissais bien et qui était sous la protection du club au cas où.

Dans la voiture le silence était agréable, heureusement le chauffeur ne cherchait pas à faire la conversation, tant mieux au premier mot, je serai sûrement parti dans une crise de larme.

Arrivée devant, je paie ma course sans un mot et sort de la voiture en laissant un pourboire au conducteur qui me remercie d'un hochement de tête. Une fois seule sur le trottoir, je remarque que ce soir le bar est assez calme, hormis les habitués, qui ne font pas attention à moi et c'est très bien.

J'étais toujours très tendue et à fleur de peau, quand je vis le barman d'une cinquantaine d'années m'observé.

__ Bonsoir m'dame, qu'est-ce que je vous sers ? me dis le barman sur un ton jovial.
Un sourire compatissant aux lèvres.

Rien qu'à ma tête, il a dû comprendre.

__ Quelque chose de plus fort que la bière.

Le barman ne dit rien et me fait signe de m'approcher du bar tout en me servant, je m'assois sur un tabouret en posant mon portable non loin de moi sur le bois et une fois le verre devant moi d'un alcool ambré je le lève vers lui et lui dit.

__Santé !

__ Qu'est-ce qu'on fête ? demande t-il.

__ Ma liberté.

__ Divorce ?

__ Non mieux que ça.

__ Quoi donc ? 

__ Je me suis débarrassée de la vermine.

__ Alors santé ! dit-il sans poser plus de questions.

_ Ouais santé, à ma nouvelle vie !

Le barman s'étant servi aussi fit claquer son verre contre le mien et bu le sien cul sec, tandis que moi je sirote le mien tranquillement.

Dès la première gorgée cela me brûla la gorge, puis les suivants passaient mieux, l'avalant plus franchement, le verre vide je dis plus détendue.

__ Un martini s'il vous plaît.



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Corriger par Sophie erieau 🐇

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