la mort d'un monstre 2
Lou
Au moment où mon corps atterrit lourdement sur le sol, écrasé de la tête aux pieds par son corps à cheval sur mes hanches, le torse compressant le mien, mes pensées fusent, partent dans tous les sens, à l'intention de protéger ces femmes qui ont connu aussi l'enfer d'un homme violent et je me mets à paniquer pour elles, car je ne veux pas qu'elles subissent sa violence, une fois qu'il en aura fini avec moi.
Ces pensées me donnent la force dont j'ai besoin pour lutter pour ma survie et la leurs, je me débats pour pouvoir me retourner pour l'affronter face a face. Heureusement que j'ai continué mes entraînements à la salle de sport.
Même si son poids est supérieur au mien, je n'abandonne pas pour autant, ce qui lui déclanche un rire gras moqueur.
__ On dirait un petit moucheron prisonnier dans une toile d'araignée, se gausse t-il.
Je ne réponds pas à sa pique, gardant toute mon énergie pour essayer de sortir de là et lutte de plus belle, en me rappelant ce que m'a appris Franck si un jour je me retrouvais dans cette situation inconfortable.
Un jour m'ayant encore battu, alors qu'on testait des prises de catch, il m'a dit, alors qu'il me maîtrisait enrouler autour de mon corps.
《 si un jour tu es coincée par ton adversaire et que son poids ou sa prise t'empêche de le repousser, alors il faut rusé, oublie pas tous les coups sont permis, dans ce cas de figure c'est toi ou lui et toi ce serait le mieux 》.
Je m'en souviens comme si c'était hier.
Alors que je me débattais de gauche à droite pour essayer de dégager mes bras, je m'agite comme une folle, le souffle de plus en plus difficile. Je décide que le jeu a assez duré, je ralentis les mouvements pour reprendre ma respiration, ce qu'il prit sûrement pour de l'abandon, quand je l'entends grogner surexcité et fière en se trémoussant, comme agiter par ce qu'il prenait pour de la faiblesse de ma part. Il a tord, mais je me gardais de lui dire que je n'avais pas l'intention de laisser tomber, pour elles, pour moi, il fallait que je le tue, cette fois je n'avais pas le choix. Dans tout se bordel Declan ne s'était pas rendu compte qu'il n'était plus assis sur mes fesses, mais en bas de mon dos en haut de mes fesses, ce qui dégage mes jambes.
Pour lui faire croire à ma reddition, je pose le côté de ma tête sur le sol, en faisant semblant de souffler fort, comme si je manquais réellement d'air en fermant les yeux, ce qui était un peu vrai en soit, mais ça va j'arrivais a gérer, malgré son gabarit, qui je dois l'avouer, avait beaucoup changé. Il aurait été sur mon dos, là oui, j'aurai eu beaucoup de mal à respirer avec les poumons écrasés. Mais là ce n'est pas le cas, le peu d'air que j'inalais, me suffisait pour le moment. Je fais léviter ma jambe en l'air, à quelques millimètres du sol, en veillant à ce qu'il ne sente pas le mouvement, il est tellement orgueilleux, qu'il n'a rien senti et heureusement pour moi, toutes ces années d'entraînement m'ont rendu assez fortes et souples. Je la repose et d'un coup je la balance de toutes mes forces en pliant le genoux, la pointe de mon pied levée, le talon en avant pour lui faire mal, j'y mettais toutes mes forces frappant au centre de sa colonne vertébrale. Ce qui marcha, car son corps bascula brutalement en avant, sous la surprise, n'ayant pas prévu le coup, il gronda à la fois de rage et de douleur. Je ne sais pas pourquoi, mais il se retourna vivement pour faire je ne sais quoi et aussi rapide que je pu, mon pied repartit de plus bel, tout aussi violemment que possible, comme le premier coup, cette fois-ci en pleine tronche ce qui le fit hurler. Et je réussis, je ne sais comment à lui péter le nez. Declan bascule sur le côté sous le choc, je suppose, les deux mains sur le visage en grognant encore plus fort, en proférant des menaces couplés à des insultes.
Je ne m'étais pas rendu compte, que moi aussi j'avais hurlé, à l'aide de son coude dans des mouvements anarchiques et brutaux, il m'avait frappé en haut de la pommette, m'étourdissant .
Ne sentant plus son poids, je me retourne et me dégage rapidement en reculant sur les fesses à l'aide de mes mains et quand il voulut me rejoindre, la porte s'ouvrit dans un fracas et une nuée de femmes rentrent, les premières déjà sur son dos.
La dernière image que je vis avant de tomber dans les pommes, c'était toutes ces femmes qui se mettait sur lui pour le frapper et ensuite plus rien.
......
Adam
On l'a enfin cette ordure...
Mais à quel prix...
Quelques heures avant...
Ca faisait une demi heure que j'avais laissé Lou, qui normalement aurait dû rejoindre Jennifer et Morane, mais ça n'a pas été le cas, j'étais en pleine réunion avec mes frères, essayant de garder mon calme en me concentrant sur ce qui se passait. Quand mon téléphone sonna et je vis le nom de Lou, ma colère ressurgit, alors que j'avais réussi à la mettre de côtés pour quand je serai face à elle, pour la confronté, je ronchonne fâché par son mensonge et le fait qu'elle m'appelle, alors que je suis toujours en réunion.
- Tu lui as dit un jour, qu'en cas d'urgence elle pouvait.
- Oh ça va hein ! Je râle tout seul comme un con.
Et oui je suis au courant de son petit mensonge, quand j'ai vu que les filles sont venues en voyant mon expression de colère, mon étonnement, elles étaient perplexes et n'ont rien dit quand je leur ai expliqué le pourquoi de mon étonnement de les voir là.
Mais pourquoi ? Que me cache t-elle ?
__ Il y a sans doute une raison à son mensonge. J'espère que tu ne crois pas qu'elle va voir ailleurs, si jamais une seule de tes défenses naviguent dans cette direction, je te jure que je te les tranches en petits morceaux. Est-ce que t'as compris ? grogne Jenifer.
Normalement, la plus joviale des trois, alors les seules fois où elle se fâche, on se fait tout petit, car on dit toujours, qu'il faut se méfier de l'eau qui dort.
__ Oui elle a raison, je suis sûre qu'il y a une explication, tu sais nous commençons à la connaître, alors ne t'emballe pas et écoute là, avant de t'énerver. Si ça se trouve ce n'est qu'une surprise qu'elle te prépare...dit Morane affichant un air interrogateur.
Ça c'est ce qu'elles m'ont dit, avant qu'elles me laissent pour que j'aille à la chapelle avec les autres gars, mais j'ai bien vu qu'une question leur brûlait les lèvres.
Que sommes-nous l'un pour l'autre ? Moi je sais déjà, car pour moi c'est une évidence, mais elle ?
Je décidais de décrocher quand même, à la dernière sonnerie, même si je suis contrarié en mettant le haut parleur.
Quelque chose me dit que ça ne va pas me plaire.
__ Venez vite ! Venez vite ! Hurle une voix féminine terrorisée au bout du fil, que je ne connais pas. C'est Lou !
Au son de sa voix, mon cerveau se fait la malle et ne pense plus qu'à la rejoindre.
__ Qui êtes-vous ? Dis je froidement, surpris pensant avoir à faire à elle.
__ Une amie de Lou, elle se trouve au refuge des femmes. Dépêchez-vous, il va la tuer ! Hurle cette dernière, avant de raccrocher.
Un sentiment d'urgence s'est emparé de moi, mon cœur bat tellement fort, qu'il va sortir de ma poitrine, effrayé de la perdre, je relève mes yeux n'ayant pas remarqué que les conversations s'étaient arrêtées, que tout le monde en entendant l'état de panique dans la voix de cette inconnue et étaient déjà debout près de la porte, m'attendant pour la rejoindre après l'assentiment de Benson.
Nous sommes tous sortis en catastrophe en claquant la porte de la salle. Nous nous sommes tous précipités dehors pour grimper sur nos motos et rejoindre l'association des femmes, qui heureusement pour nous n'était même pas à 10 minutes de route, se trouvant presque aux abords de la ville.
Quand nous sommes arrivés sur les lieux, des femmes nous attendaient déjà, à leurs traits tirés, nous comprenons que quelques chose s'est passé, que nous arrivons trop tard. Rien que cette sensation d'avoir échoué à la protéger me mine et à voir la tête de mon frère, l'idee doit lui traverser l'esprit, quand je vois la nuances de ses yeux assombrir par la haine envers ce chien psychopathe. Elles étaient toutes nerveuses, trépignant sur place et Franck et moi, trop inquiet pour laisser un autre aller à notre place, étions les premiers à rentrer en emboitant le pas à une femme qui sans nous concertée courait vers un couloir, arrivée devant une porte blanche close qu'elle ouvrit rapidement sans frapper, c'était l'infirmerie, se dirigeant déjà à grand pas vers elle, profondément boulversée les yeux larmoyants. Mon cœur dégringole quand je la vois allongée, inconsciente sur un lit médicalisé, Franck grogne avant de se précipiter à son chevet.
__ Dieu du ciel, elle n'a rien, dit une femme âgée, qui nous a rejoint en blouse blanche, ses cheveux gris tirés dans une queue de cheval haute.
Elle remonte ses lunettes en contournant le lit, pour se rapprocher de Lou, c'est là que je vois le goutte à goutte coller à la tête de lit.
__ Qu'est-ce que c'est ? je demande en montrant le matériel.
__ Un anti douleur... Elle a quelques côtes fêlées, rien de plus, me rassure t-elle, c'est pour lui éviter de souffrir.
J'acquiesce et reprends mon observation de son corps soulagé.
__ Où est-il ? Dis-je sans me retourner surplombant le corps de Lou.
__ À la cave, ligoté comme un saucisson, et désolé en très mauvais état, me dit une autre que je n'avais pas remarqué tout de suite.
Du coin de l'œil, je vois Franck hocher de la tête, content, ses yeux à la lueur triste, parcourant le corps de Lou à la recherche d'une blessure .
A part des bleus et des griffures, elle était vivante, mon stresse diminua de moitié.
__ Tu savais qu'elle venait ici ? Je demande à Franck.
Ce dernier à mes côtés secoue la tête négatif.
.....
Nous l'avons laissée se reposer encore un peu et nous avons demandé aux femmes, de nous conduire jusqu'à lui. Ce que nous avons découvert, Franck et moi, nous a laissé sur le cul, ces femmes ont fait du bon boulot.
Nous l'avons découvert dans la cave, en plein milieu d'une pièce sombre, ligoté à une chaise, dans un piteux état. quand j'ai regardé les femmes qui étaient descendues avec moi, elles n'ont rien dit, seulement pouffé de rire, à mon air interrogateur sur son état bien amoché. La lèvre exploser l'arcade gauche sanguinolant, des bleus partout, les cheveux longs, hirsutes et les fringues déchirés avec des blessures visibles. C'est clair, ces femmes se sont défoulées sur lui, il a même des morsures. Elles nous ont expliqués en détail ce qu'il s'était passé, sans omettre aucun détail, dans le salon commun avec une bonne bière, nous faisant gonfler de fierté à l'idée que Lou ne s'est pas laisser faire par cet enfoiré, bon même si on l'était déjà. Pourtant ce n'est pas la 1re fois qu'elle l'affronte, mais là c'est la dernière, je le jure sur tout ce que j'ai de plus chère, sauf elle.
Nous leur avons demandé l'autorisation de le récupérer et on leur a assuré que plus jamais il ne verra la lumière du jour, elles étaient contente et elles ont accepté. Lou s'est réveillée, grogui et après avoir bu un grand bol de café, les a rassuré en promettant de ne rien changer à ses habitudes en venant les soutenir. Puis elle est rentrée avec nous, dans mes bras.
Heureusement, Franck a fait venir un prospect avec une bagnole pour pouvoir la ramener et lui a récupéré ma moto pour la ramener chez moi ou je vais avec Lou d'ailleurs et pas ailleurs.
D'ailleurs, il est plus que temps qu'elle et moi on s'explique sur son petit secret.
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Corriger par Sophie erieau 🎃
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