La mort d'un monstre
Lou
3 jours sont passés depuis cette nuit torride, où le lendemain a été particulièrement dur pour moi au moment où je suis sortie de mon lit sous les rires moqueurs d'Adam en me voyant marcher comme une mamie sans sa canne, jusqu'à la salle de bain courbaturée de la tête aux pieds.
Et aussi 3 jours où je n'ai plus eu de nouvelles de l'autre enfoiré de démon, qui est malheureusement encore vivant. J'ai réussi grâce à Adam et c'est quelques verres dans ce bar à oublier cet épisode fâcheux. Adam ne sait rien pour le moment, si je ne lui en parle pas très rapidement il va m'en vouloir de lui avoir caché ça. Heureusement, Marc ne l'a pas appelé pour lui en parler, il attend sûrement mon approbation ou que je le fasse moi-même, mais il faut que je réfléchisse à la meilleure façon de lui en parler sans clicher et ameuter la cavalerie.
Surtout que ce matin je ne suis pas tellement d'humeur joviale, juste un peu mélancolique et je ne sais pas pourquoi, mais mes pensées sont aussi grises que les nuages en temps de pluie... Il y a des jours comme ça, où il ne faut pas chercher à comprendre.
Quand l'eau chaude coule sur ma peau douloureusement tendue, instantanément mes muscles se détendent doucement offrant un répit à ma tête, fermant les yeux pour mieux apprécier, en prenant la bouteille de gel douche pour me laver, je soupire de bien être en sentant le parfum vanillé du savon . Je suis surprise et pousse un petit bruit quand de grandes mains glissent de mes épaules jusqu'au bas de mon dos et qu'une bouche gourmande picore mon cou d'une traînée de baiser jusqu'à l'oreille, qui m'offre un autre sursis, me faisant un peu de bien, mais pas tant que ça quand je comprends enfin pourquoi je suis une trouillarde.
Je déteste lui cacher des choses et je viens de le découvrir.
__ Tu comptais te laver sans moi ?
__ Bien sûr que non, je t'attendais.
__ Menteuse, ton corps voulait un peu de répit.
Je pouffe sans effort, c'est si facile avec lui, alors que je sens ses lèvres s'étirer dans un sourire, tout en continuant ses petites attentions sur mon épiderme.
__ Non j'ai agi par habitude, je dis sincèrement.
Adam me retourne les sourcils froncés, plonge ses beaux yeux d'un air inquièt dans les miens, faisant remonter ses deux paumes pour englober mon visage qu'il relève vers moi.
N'ayant d'autre choix, que de le dévisager et de voir tout son amour pour moi, ce qui me touche beaucoup.
J'ai toujours eu du mal avec ça, avec les attentions sincères.
__ Quelque chose ne va pas ce matin ? Tu sais que tu peux tout me dire, hein ma puce ?
Tant que mes yeux profitent de ce joyaux qu'il représente à mes yeux, ma tête se fait mille scénarii sur ses réactions, alors sans me prendre la tête sur une formulation correcte.
__ Il est encore vivant.
Sous la choc il recule sa tête en arrière de quelques millimètres pour voir si je plaisante, au moment où sa bouche grimace de désapprobation avant de s'exprimer, je l'en empêche d'une main sur ses lèvres alors que l'eau coule sur nous à présent.
__ Ça fait 3 jours de ça.
Toujours muet il fronce les sourcils, les pupilles devenues orageuses de colère, il décale sa tête pour s'exprimer, mais je l'en empêche.
__ Oui je sais j'aurais dû t'en parler tout de suite, mais à ce moment-là, je n'avais pas envie, juste le besoin d'oublier.
Adam enserre mon poignet pour retirer mes doigts, qui l'empêchent de parler normalement mais je résiste, ce qui me fait grogner après avoir essayé de me mordre pour que je les enleve moi même voyant que sa technique ne fonctionne pas abdique furieux.
__ Où et comment ? dit-il la voix légèrement étouffé par ma main.
__ Il y a trois jours à mon bureau, avant que j'aille dans ce bar est-ce qu'on peut se laver et en parler après en déjeunant ?
Il acquiesce en silence, mais n'en pense pas moins sur le fait qu'il ne le sache que maintenant.
__ Mais putain pourquoi tu me l'as pas dit ? Et depuis il t'a recontacté ? dit-il mécontent que je lui ai caché ça.
Une lueur froide flottant dans son regard, les pupilles qui se sont dilatées, m'observent avec attention. Je sais que cette colère est autant pour moi et pour celui qui me harcèle, mais pas pour les mêmes raisons.
__ AH CA VA HEIN ! dis-je agacée par son comportement autoritaire, qui me donne l'impression d'étouffer. Et puis j'ai plus de nouvelles, ça te va ? T'es content ? je déclare au haussant des épaules, en essayant de me calmer, car je sais qu'il s'inquiète pour moi.
Mais il m'énerve quand il se comporte comme ça, je ne suis plus une gamine et j'ai déjà eu à faire à ce taré et pas qu'une fois, alors s'il se représente devant moi je saurai quoi faire.
__ Non à partir de maintenant je ne te lâche plus d'une semelle. C'est bien claire ? Lâche-t-il froidement.
Je ne vais pas pouvoir vivre tranquille et faire ce qui me chante, pensais-je, agacée. Apparemment c'est mal barré pour ça, alors je le provoque, c'est plus fort que moi.
__ Ah bah c'est embêtant parce que justement je sors avec les filles cet après-midi, dis-je narqoise.
Je sais qu'il n'aime pas quand je le repousse n'en faisant qu'à ma tête. Mais je suis encore libre de faire ce que je veux, sa poitrine se collant à la mienne à force de respirer fort contrarié, il grogne en se penchant et en me mordant le menton frustré par mon côté rebelle, ressentant des vibrations chaudes se répercutant dans tout mon être.
__ Oui très embêtant... Bon pour cette fois tu as gagné puisque je doit rejoindre le club pour une messe importante, je vais leur en parler de cette super bonne nouvelle, ironise t-il en me fusillant du regard et moi je fais mine de ne pas le voir en lui tenant tête. Mais ce petit malin glissa ses mains sur mes omoplates pour me collée à sa peau au plus près de lui, sa chaleur se propagea sur la mienne me faisant frissonner.
__ Et moi je sors.
Il râle en abdiquant.
__ Pas toute seule pas sans surveillance.
Dit-il en me confrontant d'un regard noir un sourire féroce aux lèvres.
Il aimerait bien que je sois soumise et dise oui à tout, mais je ne le suis pas.
__ C'est ce qu'on verra.
__ C'est tout vu.
Les mains d'Adam se mettent à me carresser la peau du haut jusqu'en bas de mon dos avec des gestes sensuels pour essayer de m"amadouer. Mais il rêve s'il croit me contrôler comme ça.
__ Et vous allez faire quoi toutes les 3, mh ? demande Adam en embrassant amoureusement tout mon visage.
Il descend dans mon cou pour le mordiller jusqu'à ma mâchoire en se frottant à moi dans des mouvements suggestifs en cramponnant mes fesses à pleine main, ce qui me rend tout chose.
Je sais ce qu'il essaie de faire, salop.
__ T'aimerais bien savoir ? dis-je en serrant les mâchoires pour pas exprimer mon plaisir sous ses attentions, me retenant à ses épaules.
__ M'ouais alors où vont ces charmantes dames ? Dit-il en continuant ses tortures en glissant ses mains partout, son sexe pulsant contre le mien.
__ J'ai oublié, dis-je taquine sachant ce qu'il cherche à faire.
__ Dis moi bébé, je veux pas que tu y ailles sans protection, en m'entourent de ses bras avec amour.
__ Mais je risque rien, il y aura trop de monde de toutes manières.
Voyant que je résiste alors que j'ai du mal à garder les yeux ouverts, il me soulève et sans préliminaires, pousse pour me pénétrer sans préavis d'un coup de hanche bien profond, qui me coupe le souffle tant ça a été rude.
__ Tu n'as pas compris que pour toi je mettrai cette ville à feu et à sang pour toi, je la mettrai en morceaux pour te retrouver.
__ Mais il m'arrivera rien dis-je émoustillée maintenant.
__ Tu as entendu ce que je t'ai dit, depuis que tu es rentrée dans ma vie tu es tout pour moi alors s'il t'arrivait quelque chose, je retournerai toute la ville pour retrouver l'enculer qui t'a fait du mal.
Pendant son petit discours ses mouvements de bassin avaient ralenti et ses yeux ne m'avaient pas quitter une seconde, sans un mouvement de cils et je fus bloquée sans bouger en déglutissant difficilement, tellement j'étais touchée. Je sais qu'il n'avait pas fait de grandes études, mais ses mots étaient censés et avaient pour but d'être sans concession en visant juste droit sur mon cœur.
C'est vrai que depuis le 1er jour où il m'a dit qu'il me voulait, depuis que je lui ai accordé cette chance, nous ne nous sommes pas encore dit la petite phrase qui change tout même, s'il me le montre tous les jours depuis qu'on s'est revus...mais ce n'est pas grave, car je le ressens tout le temps quand il est là, faisant fondre petit à petit mon armure.
__ Du shopping dans la grande rue.
__ OK mon amour, dit-il en reprenant ses mouvements, qui m'emportent loin au paradis.
Va falloir que je lui rende la pareil un jour, je ne l'ai jamais fait mais j'ai bien envie de tenter. En attendant, il m'emporte loin dans les nuages qui ne sont plus gris, mais blanc et mon coeur n'a plus ce poid à porter et dans un orgasme commun grâce à ses doigts et son sexe qui me pénétre de plus en plus fort, de plus en plus loin nous sommes rattrapés par un orgasme flamboyants en même temps.
__ Bordel ! dit-il en me laissant toucher le sol.
Je n'avais même pas vu qu'il m'avait porté à bout de bras, pour dire comme quoi j'ai été transportée dans le plaisir et la sensualité
__ Plus je te fais l'amour et meilleur c'est, avec toi c'est toujours un renouveau, j'adore ça, dit-il ma serrant plus fort.
__ Merci, dis-je, touchée par ses mots.
__ Et en plus tu n'es pas une gueularde, c'est un bonus, dit-il malicieux, tu es parfaite.
Je le frappe gênée par ce détail intime, Adam, sourire crâneur aux lèvres alors qu'il s'empare de la bouteille de gel douche pour s'en verser dans une main tout en me reluquant de la tête au pieds, tandis que moi face à lui rougissant de la tête sous le jet d'eau chaude, il se frotte les mains pleines de savon en arquant un sourcil, interloquée.
__ Quoi c'est un compliment, dit-il en faisant semblant d'être offusqué les yeux grands ouverts, la bouche tordue.
__ Idiot, dis-je en le frappant encore.
Puis sans comprendre ce qui se passe, Adam passe ses mains sous le jet d'eau chaude au dessus de ma tête pour se débarrasser du gel douche.
Étonnée, je lui demande.
__ Qu'est-ce que tu fais Adam ?
Sans un mot une fois qu'il a fini il me rejoint sous l'eau, souriant comme un idiot en se collant à moi, les bras autour de mes hanches il me fait reculer contre la parois fraîche du carrelage.
__ Pourquoi tu fais ça ?
Il arque un sourcil toujours sans un mot en me dévorant d'un regard incandescent se rapproche encore plus près, me soulève sans attendre le regard enfièvré envahis par le désir, de son autre main oblige mes jambes à se mettre autour de son bassin, ce qui me fais frissonner dû à la différence de température, passe un bras sous moi pour supporter mon poids et me stabiliser.
__ J'ai envie de toi mon bébé un petit coup vite fait pour nous faire du bien, avant de partir rejoindre mes frères et Benson histoire de te faire crier mon nom, dit-il la voix rauque
J'éclate de rire devant son air affamé, ses yeux reflétant les flammes de son désir pour moi.
__ Vraiment Adam t'en loupe pas une. Dis-je alors qu'il se frotte sur moi, son sexe déjà bien dur contre le mien.
Je frisonne quand je le sens entré en moi d'un coup de rein sauvage en commençant ses mouvements effrénés, allant jusqu'au fond et changer rapidement d'angle pour mieux approfondir les sensations en s'aggripant à moi, il me pilonna avec beaucoup de force. Avant de fermer les yeux sous la vague de plaisir, je le vis serré les mâchoires sans fermer une seule fois les yeux contrairement à moi.
__ Ouvre les yeux chérie, je veux le voir dans tes yeux quand tu atteindras l'orgasme.
__ Ouii, dis-je en bafouillant, submergée par les émotions qu'il me faisait ressentir et c'était sensationnel.
Il devait sûrement penser que ce n'était pas assez, car il glissa une main entre nous pour caresser mon clitoris dans un geste circulaire qui me fit exploser dans un orgasme dévastateur et Adam dont le sexe a été étroitement étranglé par mes paroies me suit dans un grognement qui se répercuta sur toutes les paroies de la douche.
Même les voisins alentours ont du nous entendre.
.......
Quand il est parti pour rejoindre ses frères, je m'en suis voulu de lui avoir menti, car en réalité sans que personne ne le sache je fais partie d'une association de femme et ça depuis mon dernier enlèvement.
Je me suis trouvée très bête et égoïste, car dans le monde je n'étais pas la seule femme à avoir eu ce genre de problème. On en parle peu, mais il y en a plus que l'on ne croit, pour une raison que j'ignore j'ai du mal à parler et j'ai préféré garder ça pour moi.
Mais mes amies ne savent pas, ça a été malhonnête de ma part de m'être servi d'elles, pour mentir à Adam, mais je n'avais pas le choix et il a fallu que je sème le prospect que j'avais aux basques. Sinon ils auraient tous été au courant et ça, je ne le voulais pas.
__ Salut Lou, dit Grace au moment où je franchis la porte de l'association.
Elle se tenait au comptoir d'accueil comme à son habitude, au cas où une nouvelle femme arrive en ces lieux pour trouver refuge contre ses monstres qu'il lui font du mal.
Beaucoup d'entre elles viennent avec leurs enfants ne sachant où aller. C'est généralement les flics ou les centres sociaux quand ils n'ont plus de place pour les accueillir, alors ils les dirigent vers nous.
__ Nous avons une bonne nouvelle me, dit Grace quand je la rejoins.
__ Ah bon ? Laquelle ?
__ Un donateur mystérieux nous a fait un don pharamineux, dit la présidente des lieux.
__ C'est super ça ! Dis-je contente.
C'est vrai qu'ils ont besoin d'argent
__ Oui et d'ailleurs il est là pour te rencontrer, il t'attend dans le bureau du fond, dit elle excité comme une puce.
__ Mais pourquoi ? dis-je étonnée.
__ Une des filles lui a parlé de toi de tout ce que tu fais pour eux et il a désiré te rencontrer.
__ Ah bon et où se trouve-t-il ?
__ Au fond du couloir dans le bureau d'Emma, vas-y il t'attend après tu pourras aider les filles.
Mon sixième sens me dit que quelque chose cloche, mais je le repousse bien vite en ronchonnant, car ici nous sommes entourés de femmes et je ne vois pas ce que je risquerai avec elle.
Ce couloir ne contient que quatre portes, arrivée devant la porte du bureau d'Emma, je lève la main pour pouvoir frapper au battant de la porte quand celle-ci s'ouvre légèrement alors qu'aucune main n'a appuyé sur la poignée intérieure pour le faire, intriguée je recule d'un pas inquiète, quand par derrière on me pousse à l'intérieur d'un geste violant une main sur ma bouche pour m'empêcher d'alerter qui que ce soit.
Quand un souffle balai mon oreille au moment où je franchis la porte manquant de tomber en avant, alors qu'un bras me retient, en collant mon dos à un torse dur au muscles tendus.
__ C'est un réel plaisir de te retrouver enfin, ici personne ne m'empêchera de faire ce que je veux avec toi.
__ Ça c'est ce qu'on verra dis-je étouffée par une main râpeuse.
Je suis dans la merde et je ne sais pas si cette fois-ci je pourrais m'en sortir.
°•°•°•
Corriger par Sophie erieau 👻
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