fuir

Lou

Mon réveil a été plus que douloureux psychologiquement, à tel point, que mon souffle s'est coupé sur la surprise du liquide glacé que l'on vient de me verser sur le visage et qui me ramène à la réalité de façon difficile. Je suffoque sous la panique et des spasmes bloquent ma respiration, mes bronches se sont refermées sous le choque de la température, ou le fait que l'on a obstrué mes voies respiratoires, je n'en sais rien, mais j'ai cru mourir. Et ça compresse évidemment mes poumons, ce qui affole mes sens, la bouche grande ouverte pour trouver de l'air, pendant que ce connard rit franchement sous ma panique, qui heureusement n'a pas duré longtemps.


__ Alors la princesse des connasses est réveillée ? se marre-t-il.

Je reviens rapidement à moi.

__ Qu'est-ce que vous me voulez à la fin ?

__ A toi ? Rien, mais à tes potes beaucoup.

__ Mais quels potes ? feintais-je.

Je hurle au moment où il abat sa main sur mon crâne mouillé et empoigne mes cheveux avec amour (notez l'ironie), puis se penche au-dessus de moi, les mâchoires contractées par la rage que je vois luire dans ses yeux assombris.

__ J'ai horreur que l'on me prenne pour un con... Tu sais, franchement je voulais te baiser juste après les avoir zigouillés, c'était sérieux, dit-il quand il remarque que je ne le crois pas.

__ Tout compte fait, tu me répugnes je baise pas les grosses putes comme toi et tu sais très bien de qui je parledit Grégorio en jetant ma tête au sol, qui rebondit durement sur celui-ci, embrasant tout mon crâne comme s'il prenait feu, la douleur est effroyable. Heureusement mon crâne est solide, mais je sens une bosse se former et puis hors de question de lui faire plaisir en chouinant comme une gamine comme par le passé. Je suis humaine je me mords les lèvres pour me retenir, je ne lui offrirai pas mes larmes, jamais à ce con de dégénérer. Je le trouvais extrêmement sexy et badasse, il y a quelques heures, mais maintenant, si j'avais le courage et la force je le tuerais.

《 Mais comment je n'ai pas pu voir son appartenance ? quelle conne ! 》

Sans m'y attendre, étant perdue dans mes pensées, un hurlement m'échappe. Tétanisée quand il me soulève en me collant à son torse, les muscles contractés. Le fils de pute me porte comme un vieux sac, maintenant ma tête contre lui par les cheveux, je n'avais pas remarqué qu'il m'avait détachée, trop déboussolée par ce qu'il m'arrive.

__ Allez je suis bon prince, dit-il doucereux…

Puis il me balance, à peine mon dos atterit sur le matelas, que je suis attachée tel un animal, Grégorio à cheval sur moi.

__ Voilà sage, dit-il en sortant son téléphone, qui se met à sonner, il regarde qui l'appel, se révèle tout en restant sur mes cuisses et répond aussitôt.

__ Ouais ?

Il reste silencieux 2 secondes, quand le sourire qu'il affiche s'agrandit et me fait froid dans le dos. Les yeux braqués dans les miens affichent une sombre envie, qui me file la chair de poule.

__ Ok je leur envoie ça touuut de suite... oui t'inquiète pas mon frère, et il raccroche aussi sec.

Il me regarde l'air heureux les yeux balayant mon corps avec une envie malsaine en se léchant les lèvres dans un aller retour salace et pervers.

__ Mon prez Titans m'a dit... ils veulent une photo qui prouve que tu es bien entière, dit-il d'une moue qui se veut mignonne, puis il dit en imitant une voix fluette, on va leur en donner, t'en pense quoiii baby ? ricane-t-il.

《 Ce type est timbré ou alors il a une personnalité multiple ? 》

__ Mais...

Il me coupe la parole alors que j'allais protester.

__ Chut ! me coupe-t-il, les gentilles fifilles ne parlent pas, elles obéissent.

Dépitée et énervée, mais pas conne, je ferme ma gueule, quand d'un coup tout dérape au moment où il pose brutalement sa main sur ma poitrine en aggripant le haut de ma robe et tire violemment sur le tissu de ma robe, qui craque sans résistance en exposant mes sous vêtements et je vois ses yeux s'écarquiller et pétiller d'un desir sombre. La bouche légèrement ouverte, muette, ses yeux se baladant partout sur moi, ce qui me fait déglutir avec difficulté. Il ne me laisse pas le temps de comprendre ses intentions, ayant trop peur qu'il me viole, je me tais en me mordant l'intérieur de la bouche. Il n'attend pas et se couche à moitié sur moi, lève le bras, met son téléphone en mode photo le positione de façon à être tous les deux dans le cadre de l'objectif, tourne légèrement la tête en se rapprochant de ma joue et colle sa langue sur ma joue en levant un peu plus l'appareil en l'air pour nous prendre tous les deux en photo.

Je suis dégoûtée et lui fier.

__ Putain ! je crois que finalement je vais te niquer bien salement après les avoir exterminés t'as trop bon goût.

Je suis écœurée et inquiète. Lui regarde la photo pour voir si elle est bien cadrée et grogne comme un psychopathe en me la montrant rapidement.

Je n'ai pas eu le temps de bien voir, mais vu qu'il l'envoie à quelqu'un c'est qu'elle est réussie.

Mais c'est plus fort que lui.

__ Regarde ! me dit-il en me montrant la photo et malheureusement on nous voit bien.

__Mon pote m'a dit que tu étais vierge et j'ai jamais tronché une vierge. Je sens que ça va être le pied ! dit-il en promenant sa bouche sur mon visage et ses doigts à l'orée de ma culotte.

__ Arrête ! je grimace.

__ Ah au fait, mon nom c'est pas Grégorio, non c'était celui de mon père que j'ai zigouillé après qu'il m'ait violé pendant 6 ans... Puis il m'a jeté jugeant que j'étais trop vieux pour lui... Puis je l'ai tué je devaiiis avoiiirr 15 ans je crois, dit-il en pleine réflexion les yeux ne montrant aucune émotion à part sa froideur.

Bien que son père méritait d'être puni pour son acte, cela déclenche un sueur froide qui dévale sur tout mon dos.
Et moi je suis tétanisée, car son nom de route ne laisse aucun doute.

__ Mon nom de route : Psychomurderer

Je sais que c'est le sergent d'armes de son club, c'est cousu et écrit en toutes lettres en haut à gauche de son cuir sans manche, qu'il a mis par-dessus un t-shirt à manches longues noires.
Ce mec tue, c'est une certitude, mais ce qui en est une autre par contre, c'est qu'il n'a pas l'habitude de garder un otage. Il m'en a fallu du temps pour le comprendre. Une fois le stress et la peur passés, j'observe mon environnement, bloquée sur le lit par mon instinct de survie, qui me dicte de ne pas bouger d'un poil. Mon sixième sens ne s'est pas trompé, ce que je découvre confirme beaucoup ce que j'ai deviné. 

Psychomurderer est un con, à part faire peur à ses prisonniers en les torturant, ce débile et son club de cinglés n'en gardent aucun. Donc il ne réfléchissent pas, agissant à l'instinct, guidés par leurs pulsions sanguinaires, surmotivés par la provocation ou par un contrat comme maintenant.

J'ai tout à portée de mains, bordel, même un mec lambda aurait eu deux sous de jugeote. Et en prime une salle de bain avec tout ce qu'il faut pour le blesser profondément, pas le tuer évidemment, car je n'ai pas la force pour ça, mais suffisamment pour le ralentir. Mais quel con et manque d'intelligence. Je ris intérieurement, trop peur qu'il m'entende, mais je sais quoi faire à présent et ça me rebooste.

Il m'a certifié qu'il reviendrait, mais quand, je n'en sais rien.
Je souffle fort pour me donner du courage, en frottant mes mains sur le semblant de robe qu'il me reste. Et puis de toute manière il ne m'a pas interdit d'aller aux toilettes.

Alors je me lève les jambes tremblantes, j'attends un peu et une fois mes jambes stabilisées, je file droit vers la salle de bain en n'oubliant pas de fermer la porte à clé. Je regarde, le cœur battant avec force, ce qui m'entoure et découvre une chaise collée contre le mur sous la fenêtre. Me portant un peu mieux je cours vers la chaise et la récupère pour la bloquer sous la poignée, le temps de chercher des armes, mais avant ça je bois au robinet et me fait une toilette succinte, qui finit de me faire du bien.

Il n'y a pas beaucoup de meubles dans la salle de bain, une douche de belle taille, une double vasque avec un grand miroir. Je n'ai pas le temps de détailler la pièce, trop obnubilée par me sortir de là. Je fouille quand même dans les tiroirs et placards trouve : deux rouleaux de sparadrap, une boîte entière de pansements, du désinfectant, des ciseaux, coupe ongles, fil dentaire, mousse à raser, spray gélifiant, puis de grandes serviettes de bain. J'en mets une autour de mon ventre maintenue par du sparadrap, démonte les ciseaux pour en faire deux lames, garde le spray pour l'aveugler, j'ouvre la fenêtre pour lui faire croire que j'ai sauté par la fenêtre. Au moment où je me cache dans un angle derrière la porte, car je ne suis pas Spiderman, j'entends l'autre enflure rentrer complètement torché, d'un pas lourd et déterminé, surtout chancelant en hurlant comme un damné à qui veut l'entendre, en mangeant la moitié de ses mots.

__ Ah ahhh salooopeeee je me FOOUUS comme de ma première PUUTE de brebis ce que mon PREZZ A DIIT...

J'entends un gros boum et le mec geindre de douleur et hurler.

__ JE VAIS TE BAISER SALOPE ! TE SOULÈVER JUSQU'À CE QUE TU CREVES ! T'ENTENDS ? SALE GARCE !

Et là, je prie de toutes mes forces pour qu'il n'ait pas pensé à fermer la porte à clé, quand il atterit lourdement sur la porte de la salle de bain, manquant de la faire sauter de ses gonds tant il est imposant.

Oui, mais voilà la porte est en bois creux donc ne resiste pas à ce géant de pierre et cède à sa quatrième tentative.

《 Je vous en supplie mon Dieu pitié, si jamais vous me sortez de là, promis je ferai des efforts 》

 Je sais que mes yeux se ferment au moment où la chaise vole en atterrissant dans la douche.

Je resserre mes mains sur mes armes, au moment où il tourne dans tous les sens comme un fou et quand il me voit enfin, me fonce dessus hurlant de fureur. Je lève la main et l'asperge de spray dans les yeux, aveuglé il hurle plus fort en me balançant son poing pour que j'arrête, ce qui techniquement devrait me mettre k.o, mais il est tellement saoule, qu'il loupe son coup, mon corps a réagi avant ma tête, l'instinct je suppose, mais en tout cas, il est emporté par l'élan, un bruit de verre brisé se fait entendre, mais je ne sais pas d'où ça vient et il embrasse le mur en m'emmenant avec lui. Ses jambes fléchissent sous la douleur, ça prouve juste la force qu'il a mis dans son geste et tombe inconscient toujours en m'embarquant dans sa chute. J'essaie de me retenir au lavabo, mais il est trop lourd et je tombe avec son corps avachi sur moi. Mes mains entrent en contact avec du verre, je baisse la tête et vois des morceaux partout par terre, j'en attrape un, n'importe lequel, en serrant mes lèvres douloureuses et pleines de sang, qui dégouline sur mon menton, lève le poing quand je le vois bouger, ma main descend vite en direction de son cou et pénètre sa chaire tendre, alors effrayée par mon geste et tout ce sang qui m'éclabousse, mon coeur explose dans ma poitrine et je tombe dans les pommes. Le dernier bruit que j'entends est celui de ses gargarismes, puis plus rien.
.....

Adam Jefferson

J'attends avec impatience des retours sur les recherches de Norman, pour retrouver celui qui l'a enlevée, de ce club de psychopathes, car plus l'heure tourne, plus les chances s'amenuisent et une peur effroyable de ne plus la revoir me broie le coeur.

__ C'est leur Sergent d'armes ! crie Norman en rentrant dans la Chapelle, c'est lui qui l'a enlevée.

__ Et comment tu as appris ça ? demande mon père, alors que Benson était au téléphone et Luc briefe nos frères pour partir, mais attendait de savoir où.

__ J'ai intercepté leurs échanges, dit-il en pianotant sur son ordinateur tenu entre ses mains, pendant qu'il s'installait sur une des chaises pour continuer ses recherches.

__ Alors ? m'impatientant.

__ Oh putain ! crie-t-il à nouveau.

__ Quoi ? je crie à mon tour, fou d'inquiétude.

__ Tu es prêt ? J'ai reçu un message avec un document photo, dit-il blême.

__ Montre ! grondais-je agacé de ne pouvoir rien faire pour la récupérer.

__ Tu es sûr ? hésite Norman.

__ Montre-nous, dit le Prez.

__ Comme vous voudrez, dit le geek en appuyant sur un bouton avant de tourner l'ordinateur vers nous.

Ce que je vis sur cette photographie me laisse sans voix, de la voir prisonnière de ce sadique. Frustré, j'attrape une chaise en la balançant contre un mur en criant de rage.

__ Calme toi fils, on va la retrouver, dit mon père qui s'accroche à mon bras pour me retenir.

__ COMMENT ? ON N' A AUCUN DEBUT DE PISTE PUTAIN ! QU'EST-CE QU'IL VA LUI FAIRE SI ON CÉDE PAS ? je hurle.

__ Je sais où elle est, je sais où elle est ! crieNorman... AU MEXIQUE !

__ OU ÇA AU MEXIQUE ? je hurle.

__ Là ! nous montre/t-il un point rouge qui clignote.

Branle bas de combat, tout le monde se dirige vers l'armurerie.

__ Allez les gars on se dépêche ! dit Benson.

Ça court de tous les côtés, entre ceux qui restent sur place et qui aident à la préparation du départ et ceux qui partent.

__ L'ADRESSE ? crie Luk.

__ Facile, dit-il en pianotant sur son clavier.

Grand Velas Riviera Maya

Putain, j'espère juste qu'elle est en vie... 






☆☆


Corriger par ma belle Sophie erieau 🌷
Bonne fête à tous
Recorriger par Céline allavena 🪷

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