affrontements
Comment sait-on que l'on est amoureux ?
Être amoureux, c'est ressentir, à la fois physiquement et psychologiquement, son amour : des "papillons dans le ventre" ; des rêves à propos de l'autre ; des pensées à n'importe quel moment de la journée ; des projets communs ; une vision positive de la vie ; une meilleure confiance en soi.
♥︎♥︎♥︎
Adam Jefferson
1 semaine passée
Toujours pas de nouvelles de Lou et ça commence sérieusement à m'emmerder sévère.
J'ai dû appeler Franck un million de fois et même si ça le fait râler, j'en m'en bats les couilles. J'ai même commencé dès le lendemain de la messe, mais il n'a rien à me dire de plus, parce que même lui n'arrive pas à la joindre.
《 Putain qu'est-ce qu'elle m'énerve ! 》
Depuis la messe, dans ma tête ça tourne sans arrêt en me faisant sans cesse repenser à cette journée de merde. Tout est parti en vrille au moment où mon père a souhaité un tête à tête avec elle, Franck a voulu y participer et à partir de là, tout a merdé.
Alors que j'avais prévu une autre fin après cette Messe, de la prendre à part et m'expliquer avec elle. Elle aurait sûrement refusé, mais je me connais je n'aurais pas lâcher le morceau, jusqu'à avoir gain de cause et croyez-moi elle aurait fini par m'écouter. Mais le destin en a décidé autrement.
Il paraît que le trajet retour était tendu et une fois arrivée devant chez elle, Lou l'a carrément ignoré en lui balançant son casque presque à la gueule en le fusillant du regard, puis a déguerpi en fermant sa porte à double tours. Et depuis, il est très inquiet pour elle, car toutes ses tentatives pour la joindre se soldent par un échec cuisant.
《 Lou est bornée 》
Je suis frustré, car je n'ai pas obtenu ce que je voulais.
Franck m'a confirmé avoir appelé son cabinet en dernier recours pour l'entendre et lui demander des explications sur ce qu'il se passe. Pourquoi son silence envers lui, mais malheureusement il est tombé sur son secrétaire, le fameux Marc qui lui a annoncé, qu'elle avait annulé tous ses rendez-vous pour une semaine en lui demandant de rediriger les malades vers d'autres médecins, faisant passer son absence pour un problème familial grave. Heureusement, ils se sont pliés à l'impondérable. Il m'a dit aussi qu'une fois sa patience à bout, il s'est pointé chez elle en tambourinant à la porte comme un bourrin, la porte restée close, elle l'a refoulé, lui demandant au nom de leur amitié de lui laisser quelques jours pour digérer la nouvelle de ma présence. Ca me fait royalement chier qu'elle le prenne comme ça, mais en même temps je l'ai cherché, je lui en ai parlé et Franck m'a dit qu'elle faisait un amalgame avec ses agresseurs de l'université. Il m'a avoué que j'allais en baver, si elle accepte toujours la proposition de Benson.
__ Maintenant qu'elle sait que je suis dans le club, elle va refuser d'être notre médecin, je lui dis agacé.
《 Surtout frustré 》
Il rit.
__ Avec elle il faut s'attendre à tout. Tu penses qu'elle va fuir alors que c'est tout le contraire.
__ Tu es sûr ? je lui ai demandé, peu convaincu.
__ Oh oui ! Je la connais mieux que toi, alors que c'est toi qui était de la primaire au collège avec elle, mais vous étiez des cons à cette époque. Je sais que vous n'avez pas pris la peine de la connaître.
__ Je sais, j'ai mal agi et je m'en veux.
__ Tu peux l'être, mais rien n'est perdu, à toi de lui faire voir qui tu es aujourd'hui.
__ Ouais bah c'est pas gagné, j'ai ronchonné, elle m'a à peine vu que déjà elle fuit.
__ Quoi ? tu baisses déjà les bras ? se moque t-il.
Piqué dans mon égo par son ton sarcastique.
__ Jamais !
__ Bien, alors garde la foi mon frère et bats toi !
__ J'en ai bien l'intention !
Mais je suis frustré.
Au moins on était d'accord sur ça, la reconquérir, mais comme je le dis ce n'est pas gagné.
Il m'a avoué aussi avoir été dépité par sa froideur vis-à-vis de lui, quand elle s'est exprimée et il s'en veux énormément, il pense avoir fait quelque chose de mal en la présentant à Benson et au club entier.
Je sais qu'il s'inquiète beaucoup pour elle, Franck la considère comme une petite sœur qu'il faut protéger, il a surtout peur qu'elle fasse une rechute et se renferme sur elle-même. Parfaitement au courant de ce qui s'est dit dans la chapelle, puisqu'il y était, j'ai même essayé de le faire parler à ce sujet et d'en savoir plus. Mais Franck s'est excusé en disant qu'il ne pouvait pas trahir son secret, seulement elle le pouvait.
La seule chose qu'il m'a dite c'est que ce que j'ai pu lui faire, ce n'est rien que des conneries d'ados débiles, comparé à ce qu'elle a vécue à l'université. Sa moitié d'aveux a fait des ravages dans ma tête, et mon cerveau a carburé à cent à l'heure, à s'imaginer les pires scénarios possibles. Et ça m'a rendu dingue de ne pas en savoir plus, mais il a raison sur une chose, je ne lâcherai rien.
Alors en désespoir de cause, je me suis retourné vers mon père, mais là aussi j'ai fait chou blanc et je suis agacé, malgré le fait qu'ils aient raison.
Je dois être patient et persuasif... Merde, mon cul, je ne tiendrai jamais.
Alors, il y a quelques jours, j'ai interrogé mon père, Luk et Benson, juste après une messe sur ce qui a rendu Lou en colère et hors d'elle. Je les ai harcelés pendant 4 jours non stop, ce qui au final a porté ses fruits, car un soir j'ai reçu un coup de fil de mon père, me demandant de rejoindre la chapelle en m'avertissant qu'il y aurait sans doute le Prez et son VP. Surpris, je lui ai demandé pourquoi, alors que normalement il était resté seul avec Franck et elle le jour où elle s'est énervée.
__ Non, il y avait Benson et Luk en plus.
__ Mais pourquoi ? demandais-je, de plus en plus inquiet.
Alors mon père me rappelle une de leurs règles, qu'ils appliquent par mesure de sécurité, avant de laisser rentrer quelqu'un au sein du MC et dégoûté, je confirme ce fait, qui est obligatoire dans tous les clubs pour protéger les nôtres.
Il me dit de venir et que je comprendrai mieux ce qu'il s'est passé ce jour-là.
__ J'arrive, dis-je avant de raccrocher.
Heureusement, j'avais gardé mes fringues
......
Je n'ai pas mis longtemps à arriver, trop pressé de savoir ce qui s'est réellement passé, pour qu'elle craque comme ça.
Je suis assis à ma place, mon genoux gauche agité sous la table, impatient.
Quand enfin Benson s'assoit en bout de table, alors que Luk et mon père font de même en s'installant à leurs places, il me dit après avoir frappé du marteau.
__ Bien Aigle, je ne te cache pas que nous avons discuté entre nous 3, pour savoir si tu avais le droit de savoir. Ton père m'a dit les sentiments que tu avais pour elle depuis longtemps et le comportement totalement con que tu as eu envers elle plus jeune, mais passons.
__ Dites-moi
__ Attends Adam, me dit Luk, sois patient.
Benson acquiesce.
__ Rappelle-toi bien que c'est son histoire, il n'y a qu'elle qui peut en parler, tu comprends ? si on te le dit, elle peut mal le prendre et se sentir trahie. Ta gueule ! Et laisse moi finir, dit-il quand il me voit réagir. Tout ce que je peux te dire, c'est que ce n'est plus une femme comme les autres, après ce qui lui est arrivé, ta connerie à côté c'est du pipi de chat.
__ Mais putain je veux savoir merde ! dis-je sur un ton de reproche.
__ Calme toi mon fils et écoute moi une minute, nous avons confiance en toi c'est pas le problème, mais c'est son histoire, ses démons. En gros ça la regarde, son vécu aussi horrible soit-il. Tu ne comprends et tu n’imagines pas comme c'est dur après ça de se dévoiler. Et si nous trahissons sa confiance, comment veux-tu qu'elle nous prenne au sérieux ? Si elle apprend que sa parole a été bafouée.
__ Mais comment je fais alors, pour l'aider, si je sais pas ce qu'il lui est arrivé ?
__ A toi de le découvrir mon fils, gagne sa confiance et tu sauras.
__ Que de belles paroles vous avez, car elle vous a tout raconté et moi j'ai pas le droit de savoir.
Gêné Luk dit :
__ Euh non en fait, comme tu le sais déjà on fouille la vie des gens avant de leur accorder notre confiance et...
__ Ne dit plus rien, je le coupe, c'est pour ça qu'elle était une vraie furie...Putain mais qu'est-ce que je suis con !
__ Mais non tu pouvais pas savoir, me dit Benson en posant sa main sur mon épaule.
__ Mais si ! Si Lou avait parlé elle se serait pas énervée comme ça, au contraire, au pire elle aurait été triste, mais pas hors d'elle.
Benson rejoint sa place en silence.
Je ne peux pas leur en vouloir, ils n'ont fait que ce qu'ils avaient à faire.
Nous protéger, après tout ils ne la connaissent pas.
Je cède, car je sais qu'ils ont raison et encore une fois j'ai été impulsif. Le conseil de mon père n'ai pas dénué de bon sens .
Je passe une main dans mes cheveux en tirant dessus, la tête penchée en arrière en réfléchissant vite à une solution.
__ Tu as raison en fait, je sais même pas pourquoi je vous ai fait chier avec ça...désolé.
__ C'est pas grave, ta démarche envers elle était louable, mais c'est à elle que revient la décision de t'en parler, me dit Benson les mains à plat devant lui sur la table.
Puis Benson frappe la table avec le marteau en annonçant la fin et se lève pressé par un rendez-vous avec un club allié. En quittant le premier les lieux, suivi par nous 3.
Mon père me choppe sur le parking au moment où je veux mettre mon casque, alors que je n'ai pas pris le temps de boire une bière avec lui et Luk, j'avais besoin d'être seul, mais ça ne l'a pas empêché de me suivre dehors.
Il pose ses mains sur mes épaules, en me forçant à me retourner vers lui et dit :
__ Je suis fier de toi, tu es un homme intelligent, tu trouveras un moyen de l'approcher.
Je ris amer en plantant mon regard dans celui de mon père.
__ Je n'ai jamais fait ça, parler à une femme ou... être en couple. Comment tu veux que je sache quoi faire je ne sais pas comment ça fonctionne, je n'ai connu que les coups d'un soir.
Mon Père resserre sa prise sur mes épaules :
__ J'ai confiance, tu trouveras comment faire, je ne m'en fais pas là-dessus, dit-il en me laissant seul sur le parking.
Bah en fait je sais déjà comment, mais c'était ma dernière option, alors je décroche mon téléphone qui sonne dans la poche arrière de mon jeans en reposant mon casque sur le guidon.
__ Alors ? dit la voix de Franck, impatient.
__ Rien, mais même toi tu aurais pu m'en parler.
__ Tu sais très bien pourquoi je ne l'ai pas fait.
__ Ouais et ça a donné quoi de plus ? Elle ne veut plus te parler à toi aussi.
__ Ppff c'est rien ce n’est que temporaire.
__ Ouais si tu le dis... dis-je peu convaincu.
__ On se rejoint chez elle comme convenu ?
__ Oh oui ! Et crois-moi je lâche pas l'affaire !
__ Doucement quand même, c'est une femme... dit-il ennuyé d'en arriver là.
__ Ah, mais je ne l'oublie pas et c'est même tout le contraire ! N'oublie pas que l'on a un passé ensemble...
__ Ca oui, je sais ! grogne t-il, mais toi tu as oublié un élément.
__ Lequel ?
__ Maintenant elle sait se battre.
Je ris en imaginant Lou sur un ring.
__ A tout de suite ! Je monte sur ma bécane et j'arrive.
__ Ok, je t'attends là-bas.
.....
Franck et moi avons beaucoup discuté autour d'une bière bien fraîche et il m'a avoué sans détour, que me cogner pour ce que j'avais fait l'avait démangé. Que quand elle lui avait parlé de moi, de ce que j'avais fait toutes ces années, du premier jour où je l'ai enfin regardée autrement qu'une simple fille, jusqu'au lycée et sans dire mon nom ou me décrire physiquement.
Bon à ce moment, ça valait pas le détour, j'étais trop grand pour mon âge, pas rachitique non plus, mais pas très musclé aussi, mais paraît t-il que j'avais un certain charme.
Eeeh ce n'est pas moi qui le dit, c'était les meufs de l'époque, et non je ne suis pas un vantard... Bon un peu, mais depuis j'ai changé et en beaucoup mieux, toutes les brebis peuvent vous le dire.
Enfin je m'égare là, comme je vous le disais, Franck a voulu me frapper.
Après mûre réflexion, il s'est dit que c'était des conneries de gamin, qui voulait se faire remarquer et que finalement ça en valait pas la peine. Non, mais par contre il m'a avoué que s'il tombait sur le club des 4 de l'université, il ne se gênerait pas pour les massacrer et leur faire subir le même sort, qu'elle a vécu à l'époque et je suis bien d'accord. Comme on était seul et dans la confidence, je lui avoué ce pourquoi je lui ai pourri l'existence à cette époque et il s'est bien foutu de ma gueule et me traitant de petit sensible. A ça je lui ai foutu un pain dans la gueule et lui me l'a rendu, affaire réglée.
__ Ah bah t'en a mis un temps pour arriver !
__ Désolé y avait du monde sur la route.
Franck balaie ma remarque d'un coup de main et me demande
__ Bon on fait quoi maintenant ? Elle va jamais vouloir ouvrir.
__ On essaye et après on passe au plan B.
__ Quel plans B ? me demande t-il intrigué.
__ Tu verras. Aller hop va taper à la porte.
__ Ok !
Nous nous dirigeons vers sa porte d'entrée, Franck derrière moi, j'en profite pour jeter un coup d'œil rapide à son voisinage, car même si je connais ce quartier, qui est plutôt tranquille, on ne sait jamais, tout peut arriver.
Je demande à Franck, alors que l'on arrive au bout de son allée, je m'arrête pour me tourner vers lui
__ Dis-moi elle n'a pas de problèmes avec ses voisins ?
__ Pas que je sache
En bas des marches, je détaille la maison face à moi et je la trouve petite mais bien entretenue, je monte les 3 marches et je m'écarte pour que Franck passe devant. Je lui fais signe de ma main de ne pas attendre et lui se marre de me voir si impatient.
Mais il frappe fort contre la porte en criant
__ LOU C'EST MOI OUVRE ! ! .
Sa main sur la poignée, sûrement un automatisme, appuyant dessus, mais elle résiste, intrigué je lui fais signe de se pousser et frappe à mon tour et crie
__ LOU FAIT PAS L'ENFANT PUTAIN OUVRE IMMÉDIATEMENT !!
__ AH AH hurle t-elle JE SAVAIS BIEN, J'AI VU VOS MOTOS DEHORS DÉGAGER !
__ OUVRE ! je grogne
__ MA BELLE ON VEUT JUSTE DISCUTER !
__ DÉGAGEZ OU JE TIRE !
Franck éclate de rire, mais pas moi, car il est très probable qu'elle ne mente pas.
__ T'AS PAS D'ARME ! dit Franck qui pouffe
__ Euh Franck tu es sûr ? dis-je inquiet.
OK je la récupère, mais je n'ai pas l'intention de me faire plomber le cul.
Franck veut me répondre, quand une détonation nous fige sur place, la porte explose avec un trou juste entre nous deux.
__ ET LA TU ES CONVAINCU ?
De rage je donne un coup de poing dans le bâti de la porte en fulminant
__ OH T'INQUIÈTE ELLE EST PAS ARMÉE ! dis-je en imitant Franck, MON CUL !
__ Bon ça va, ça va, je pensais pas qu'elle irait jusqu'à acheter une arme.
__ Bah maintenant tu le sais.
__ TU VEUX VRAIMENT NOUS PLOMBER ? LUI DIT-IL, LUI JE COMPRENDS, MAIS MOI ?
__ EEEH FAUX FRERE ! dis-je en lui frappant l'épaule
__ Bah quoi ? J'essaie tout pour qu'elle ouvre.
__ Ouais en vendant mon cul connard !
Et ça le fait rire.
__ CASSEZ-VOUS ! OU LA PROCHAINE EST LA BONNE !
Je me tourne vers lui.
__ Qui lui a appris ?
__ Je sais pas.
__ JE VOUS ENTEND BANDE DE CULS DE JATTE !
Frank n'avait pas menti, elle a du répondant maintenant. Et je dois avouer, même si ce n'est pas le moment, que ça m'excite énormément.
Comme je suis d'un naturel impatient, je pousse Franck en lui faisant signe de se taire.
__ TU ES OU LA ?
__ DERRIÈRE IMBÉCILES !
__ DERRIÈRE A COMBIEN ?
__ A 1 MÈTRE CONNARD !
__ Parfait.
Je recule de quelques pas, en amenant Frank avec moi et lève la jambe, pour donner un gros coup de pied dans la porte, qui cède au bout de trois coups et rentre dans la maison suivi de Franck.
Bien évidemment, Lou nous pointe avec son fusil de chasse, nous conseillant de ne pas bouger. Frank et moi nous nous retrouvons en joue face à un canon on lève innocemment les mains, en attendant.
Mais Frank parle le premier.
__ Qu'est-ce que ça te coûte de nous écouter ? Il n'y a rien à perdre ni à gagner s'il te plaît Lou au nom de notre amitié.
__ peut-être, dit-elle grinçante.
__ Lou...
__ Toi ta gueule ! Je veux même pas te parler !
__ Très bien alors écoute moi.
__ Non plus !
Décidément elle a gagné en caractère.
Franck devinant mes pensées est mort de rire.
__ Et encore, ça mon frère c'est rien tu la verrais se battre tu hallucinerais.
__ Bon très bien, tu veux ni parler, ni écouter, alors juste une demande.
__ J'ai pas envie, dit-elle en secouant son arme sous nos nez.
__ Putain... je grogne.
__ Oh ! Au fait vous êtes quitte pour réparer les dégâts bande de charlots !
Ma patience a encore frappé, quand je m'entends dire ça.
__ Mais t'es devenue une peste dis moi ?
__ Ta gueule, je t'ai dit que je n'avais pas envie de t'entendre.
__ Réfléchis ok ? dis-je en évitant de plonger dans son jeu, nous on veut discuter calmement comme des adultes.
__ Oui ma puce s'il te plaît ?
__ Non !
__ Et en plus rancunière
Oups...
__ Ta gueule ! me dit Franck en me fusillant du regard.
__ allez les nases cassez-vous !
Frank et moi nous n'insistons pas et faisons demi tour. Assez loin de ses oreilles il me dit déçu.
__ Tu vois je te l'avais dit.
__ Oh, mais je te crois, tu rentres et moi je reste.
__ Tu es sûr de vouloir rester ? se moque Franck.
__ Je t'ai bien dit que je ne lâcherai pas l'affaire, dis-je sur un ton que j'espère persuasif.
Surtout pour la suite
__ Ok, mais doucement et oublie pas elle est armée.
Je lève les yeux au ciel, agacé.
__ Oui et je ne lui veux que du bien.
__ Ouais, ouais on verra bien si elle cède à ton charme légendaire... raille-t-il.
Je le suis jusqu'à sa moto, alors que lui me jette un regard noir, avant de grimper sur sa moto, enfile son casque et démarre en faisant gronder le moteur de sa Harley, un sourire niais aux lèvres.
《 quel gamin 》
Son regard change en devenant plus froid, quand il le plonge dans le mien en pointant du doigts.
__ Mon frère je compte sur toi, je te fais confiance, même si je pense que je ne devrais pas, ne lui fais pas de mal...
Sa menace est claire et comme je n'ai pas envie de répondre, je lui fais signe de s'en aller. Et une fois fait, je me retourne face à la maison, retraverse la route, monte les marches en veillant à ne pas faire craquer le bois des marches et m'approche discrètement de la porte défoncée par mes soins. Avance délicatement sur le patio et me penche, c'est là que je l'entends râler au téléphone.
__ Ouais viens tout de suite, des cons ont pétés ma porte.
__...
__ Non, non t'inquiète pas je t'ai dit je n'ai rien.
__ ...
__ Ouais, des petits cons.
__ ...
__ Ouais, merci, oui oui, à tout de suite, dit-elle avant de raccrocher.
Piqué par la curiosité, je dévale les marches, me place juste à côté en m'appuyant sur la rambarde à attendre de voir qui elle a appelé, quand au bout de 15 minutes un véhicule utilitaire se pointe dans la rue, frappé d'un logos indiquant que la personne au volant est un artisan au multiples talents. Le véhicule se gare devant ma maison et qu'un géant blond tout en muscles, dont la peau tannée par le soleil et noircie de tatouage avance à grand pas en verrouillant les portes à distance.
Au moment où il veut monter les marches, je l'intercepte.
__ T'es qui ? dis-je en prenant le temps d'analyser son apparence.
Je ne suis pas gay, mais je dois avouer, qu'il est loin d'être vilain, il doit avoir quelques années de plus que moi, donc de Lou hors de question que ce vieux débris s'approche de Lou.
__ Ton pire cauchemar, toi t'es qui pour m'empêcher de passer ? dit-il déjà sur la défensive.
Son regard capte immédiatement qui je suis, quand ses yeux de couleurs étranges ,marron à gauche et noir à droite avise mon cuir et un sourire méprisant apparaît sur ses lèvres et me répond froid comme la banquise.
__ Celui qui vient réparer tes conneries, dit-il en avisant la porte de loin.
Je continue mon inspection, pendant qu'il scrute l'entrée, en voulant avancer pour monter les marches, je l'en empêche encore une fois en encrant bien mes pieds au sol, afin de me donner plus d'appui au cas où, il veux forcer le passage. Il a l'air robuste et plus fort que moi, mais je ne céderai pas.
Une onde chaude et douce me fait dresser les poils de tout mon corps, elle est là.
__ Aldric ! Crie Lou, inquiète, les mains en porte voix, en nous regardant tour à tour.
Je me retourne et vois Lou au pas de la porte faisant de grands signes en nous regardant d'un air inquiet, l'homme à mes côtés et moi.
N'ayant plus aucun intérêt pour moi, mettant ainsi fin à cette confrontation, l'homme nommé Aldric s'éloigne en me contournant, monte les marches en deux pas, vers Lou, qui ne me lâche pas du regard.
Au moment où je veux les rejoindre, elle lève le fusil, qu'elle avait calé contre l'embrasure de la porte, en le portant bien haut en faisant un pas de côté sans me lâcher du regard, pour que l'autre puisse rentrer chez elle sans un regard en arrière.
__ Adam... Aigle comme tu veux rentre chez toi !
Quand je comprends qu'elle refuse vraiment de m'écouter, je me morigène intérieurement pour essayer de la retenir encore un peu.
__ Tu veux pas me parler, c'est ok. Tu veux pas me pardonner, c'est ok. Mais écoute moi et ensuite comme tu le désires, je partirai, tentais-je en espérant qu'elle change d'avis.
Je sais pas pourquoi je cherche tant son pardon...ah mais si je sais !
C'est parce qu'elle me plaît et m'a toujours plus, donc son pardon est vital pour la suite de mes projets d'avenir sans ça, rien n'avance c'est même le contraire.
Lou agacée grogne, quand à Aldric, il commence son boulot l'air de rien à côté d'elle. Même s'il reste professionnel, je vois bien son sourire en coin, signe qu'il se fout de ma gueule et se constat me met les nerfs en pelote, alors j'insiste.
__ S'il te plaît Lou, je te demande un peu de ton temps, je reste là si ça te rassure.
Elle ferme les yeux en retenant sa respiration les épaules relevées, comme si elle forçait ses poumons à rester bloqués, puis relâche tout avec lenteur en reouvrant les yeux, qui m'apparaissent pleins de colère contenue et craque.
__ Non mais attends t'es sérieux mec ? Tu dois être bouché ! DÉGAGE !.
Mais l'autre connard me coupe l'herbe sous le pieds, m'empêchant de répondre en se mêlant de ma tentative de persuasion et j'enrage en serrant les poings.
Me tournant un peu le dos,
__ Lou ma belle j'ai besoin d'un crayon, tu peux m'en passer un, que je puisse marquer les mesures sur le bois ? il lui dit en souriant.
Lou soupire las et acquiesce, un petit sourire aux lèvres en le regardant et file à l'intérieur.
Quand elle disparait, Aldric la suit du regard sans un mot, jusqu'à ce que l'on ne la voit plus et se tourne vers moi les bras croisés sur sa poitrine.
Je me renconcentre sur lui quand il dit
__ Dégage mec, tu vois pas qu'elle s'en fou de ce que tu peux dire ?
__ Ca c'est ce qu'on va voir, en m'appuyant sur la barrière entourant le patio.
On se jauge du regard, sans que l'un de nous baisse les yeux, puis il hausse les épaules et se remet au travail jusqu'au moment où elle réapparaît, en lui tendant ce qu'il a réclamé et je comprends rapidement qu'il l'a entendue arriver.
Je ne bougerai pas et ça ils l'ont bien compris.
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Correction fait par Sophie erieau
J'espère que sa vous plaît toujours pour ceux qui suivent encore
Recorriger par Céline allavena
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