- Je ne pensais pas que Dumbledore allait être aussi direct avec tout le monde, marmonna Ron en attrapant son sac.

- Et moi que je n'en saurais pas plus, rétorqua sombrement Harry.

Le lundi matin, les cours avaient repris. Cependant, Dumbledore avait fait réunir tous les élèves dans la Grande Salle pour leur révéler la situation actuelle : autrement dit que les futurs de Drago Malefoy et d'Harry Potter étaient dans le château. Il y avait eu des exclamations, des questions et des regards portés sur les deux intéressés. Oh bien sûr, il s'agissait des passés et non pas des futurs qui, quoique censés être présents, n'avaient pas mis les pieds dans la Grande Salle lors de la révélation de Dumbledore.

Pour mettre fin à l'agitation, le directeur avait ordonné à tous les élèves de ne poser aucune question, que ce soit aux futurs ou aux passés, et qu'en aucun cas l'un d'entre eux ne devrait se mettre à fouiner dans leurs affaires. Il avait également fait savoir que les communications avec l'extérieur étaient rétablies mais qu'ils ne devaient rien mettre de ce qu'il se passait exactement dans leur lettre car : elles allaient être vérifiées et que cela ne servirait à rien puisqu'il avait lui-même mis en place des dispositions pour qu'aucune information ne filtre. Ce qu'il entendait par là, mais sans le dire, c'était qu'il était le gardien du Secret. Sur ce, il leur avait souhaité une bonne journée avant de quitter la Grande Salle.

Harry, Ron et Hermione se rendaient donc à présent en cours de botanique sous les regards curieux des élèves qui ne cessaient de fixer Harry comme un phénomène de foire. Cependant, une certaine tension régnait dans le trio. N'aillant pu expliquer à lui-même et à ses amis les agissements de son futur, Ron et Hermione restaient silencieux et plutôt distants face au brun comme s'ils redoutaient que lui aussi se mettait à leur hurler dessus.

- Tu dois le voir demain soir, c'est ça ? demanda le rouquin alors qu'ils atteignaient les serres.

- Et crois-moi j'aurais des réponses, répondit Harry qui était déjà quelque peu impatient de se retrouver face à face avec son lui pour lui tirer les vers du nez.

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- Qu'est-ce qu'ils veulent changer d'après toi ? demanda Blaise alors que Drago fixait la souris face à lui tout en tentant de la métamorphoser du mieux qu'il pouvait.

- Si je le savais tu serais déjà au courant, répliqua sèchement le blond entre ses dents alors que la vieille chouette McGonagall passait à côté de leur table.

Si Potter avait eu l'occasion de prévenir ses amis, ça n'avait pas du tout été son cas et, bien que Blaise ait été averti avant les autres, il n'en posait pas moins trop de questions auxquelles il aurait bien aimé répondre.

- Ce qui me surprend c'est tu ais fait ami-ami avec l'ennemi du Seigneur des Ténèbres, marmonna Blaise en piquant maladroitement du bout de sa baguette le crapaud devant lui. On sait déjà tous les deux que tu ne vas pas tarder à rejoindre les...

Blaise étouffa un cri lorsque Drago lui écrasa férocement le pied alors que McGonagall était brutalement réapparue devant eux. Il n'y avait pas besoin que certains éléments indésirables apprennent les projets depuis longtemps tissés pour lui garantir son avenir, surtout quand il s'agissait d'un des bras droits de Dumbledore.

- Tu dois le voir quand ? interrogea Blaise en vérifiant cette fois-ci qu'il n'y avait aucun risque qu'il se fasse taper dessus par son ami.

- Demain soir, marmonna sombrement Drago.

Il avait des questions en tête, beaucoup de questions, il restait maintenant à savoir s'il aurait des réponses car, d'entres les deux nouveaux venus, son futur semblait être celui le plus enclin à ne rien changer donc, à ne rien lui révéler. Mais il réussirait à lui faire avouer quelque chose, il en était certain, foi de Malefoy, personne ne lui résistait bien longtemps. Malheureusement pour lui, il semblait omettre un élément important, c'était de lui-même dont il parlait.

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La journée s'était finalement achevée et Harry poussa un profond soupir lorsqu'il posa ses fesses à la table des Gryffondors (la Grande Salle avait été remise à neuve). Jamais, non jamais, il n'avait eu affaire à autant de harcèlements à Poudlard, et il en parlait en connaisseur. Bien que Dumbledore ait été formel, les élèves ne semblaient pas s'en conformer et il s'était retrouvé plusieurs fois pris dans une embuscade au milieu d'un couloir avec une troupe entière d'élèves cherchant à lui poser des questions. Certains avaient été quant à eux plus discrets, s'approchant furtivement de lui avant de lui en glisser deux mots ou bien lui avaient serré la main avant de lancer le sujet en espérant qu'il suive. S'il était vivant à présent, il le devait à Ron et Hermione.

- Tu ne devrais pas autant manger le soir, dit Hermione en le voyant remplir son assiette de tout ce qu'il pouvait trouver sur la table.

- J'ai besoin de récupérer, rétorqua Harry en se servant généreusement des pommes de terre sautées. Et puis, tu ne dis jamais rien à Ron.

- Me dire quoi ? dit ce dernier en relevant la tête, une cuisse de poulet en travers de la bouche.

Harry sourit alors qu'Hermione se rembrunit. Elle n'avait pas à s'inquiéter, si son repas lui restait sur l'estomac, il n'aurait qu'à faire un détour par les toilettes mais, pour l'instant, il avait faim.

- Ravi de te voir, Potter.

Levant son regard de son assiette qui était pleine à raz bord, il posa les yeux sur Ernie Macmillan et soupira intérieurement. Il n'allait donc même pas pouvoir manger tranquillement sans avoir à répondre à des questions dont il n'avait même pas les réponses. Hermione s'apprêta à se charger de cette partie délicate qu'était de repousser le Poufsouffle loin d'Harry lorsqu'Ernie fut plus rapide qu'elle.

- C'était le meilleur cours auquel j'ai assisté ! dit-il joyeusement tout en s'asseyant à leur table, poussant à l'occasion Ron qui renversa l'entier contenu de sa coupe sur ses genoux.

- Pardon ? répliqua Harry interloqué qui ne comprenait pas du tout de quoi il voulait parler.

- Pour la Défense contre le Forces du Mal tu es le meilleur ! répondit le Poufsouffle en se servant dans les plats sous l'œil hagard de Ron qui se méfiait de ce soudain ennemi lorgnant la même nourriture que lui.

- Je te remercie, bafouilla Harry qui comprenait de moins en moins où il voulait en venir mais qui se sentait tout de même flatter de tant d'éloges, surtout de la part d'Ernie.

- Je n'ai jamais vu un aussi bon prof, poursuivit-il en mordant avec énergie son poulet.

- Heu... Ernie, c'était l'année dernière ça, dit Harry. Je ne...

- Tu as eu cours de Défense contre les forces du Mal ? coupa Hermione en se redressant brutalement semblant avoir compris ce qu'il se passait dans la tête du Poufsouffle.

Ce dernier acquiesça tout en se servant un verre de jus de citrouille. Harry haussa quant à lui un sourcil. Il fallait admettre qu'il était plutôt long à la détente quand sa vie n'était pas en danger immédiat. Mais, en voyant Hermione porter un si soudain intérêt à Ernie tandis que ce dernier semblait être le seul depuis le début de la journée à ne pas l'avoir harcelé, il saisit la situation.

- Tu étais un bon professeur, il n'y aucun doute, assura Ernie, mais ton futur, il n'y a même pas de mot. Il est extra ! Je n'ai jamais vu quelqu'un faire ce qu'il a fait et même Teyrans ne vaut pas un clou à côte de lui !

Il avait dit cela avec un tel enthousiasme qu'Harry se demanda si ce dernier n'était tout simplement pas tombé sous le charme de son futur, ce qui était, soit disant en passant, pour le moins très effrayant.

- Qu'est-ce qu'il a fait ? demanda-t-il avec une curiosité des plus affichées.

- Oh, pas grand-chose en fait, avoua Ernie en mâchant songeusement ses haricots. Il est resté assis la plupart du temps au fond de la classe tandis que Teyrans faisait son cours. Puis on est passé à la pratique du maléfice, c'est là où les choses se sont gâtées. Hannah n'a pas réussi à le contrôler et il y a eu un effet secondaire. Sa baguette s'est mise à cracher des flammes et la salle a commencée à brûler avant même que l'on s'en rende compte. Puis c'est là qu'il est intervenu en éteignant les flammes sans même utiliser sa baguette avant de remettre à neuf la salle en un claquement de doigt. Teyrans est resté sur le cul en le voyant faire puis Potter, enfin toi...ton futur... nous a aidé à contrôler le maléfice pour qu'on puisse l'utiliser sans danger.

- Et..., poussa Ron qui essuyait du mieux qu'il pouvait son pantalon.

- Et le cours s'est terminé, acheva Ernie. Mais près des trois quart de la classe a réussi à contrôler le maléfice alors que Teyrans nous avait prédi un bon mois.

Hermione haussa les sourcils tout en se redressant sur son siège. Si elle était particulièrement intéressée par le phénomène, Harry était quant à lui plus axé sur le fait que son lui futur donnait des leçons pratiques aux autres élèves.

- Comment est-ce..., demanda Hermione.

- J'ai des devoirs à finir, coupa Ernie en achevant son assiette avant de se lever et de récupérer son sac. A la prochaine.

Voyant la silhouette du Poufsouffle quitter la salle, Hermione referma sa bouche, sa question sur les lèvres.

- Quand a-t-on Défense contre les Forces du Mal ? demanda Ron.

- Demain, répondit Harry qui avait eu vite fait de se rappeler de son emploi du temps dès que son futur avait été mentionné.

- Dans ce cas, j'ai hâte d'y être, dit le rouquin dans un grand sourire.

- Je ne serais pas si impatient si j'étais toi, rétorqua sèchement Hermione fasse à l'enthousiasme qu'il mettait à se servir une part de tarte. Tu n'as pas l'air de te souvenir de quelle manière il nous a accueillis la dernière fois qu'il nous a vus.

Ron laissa subitement le morceau de chocolat qu'il avait dans la bouche retomber dans son assiette. Harry n'avait quant à lui pas eu besoin de l'intervention d'Hermione pour s'en souvenir, de même qu'il n'avait jamais vu son futur lui parler. Lançant un coup d'œil à la table des Serpentards, il regarda Malefoy qui semblait être en grande conversation avec Parkinson. Le futur du blond semblait être plus loquace et plus sympathique que son propre avenir, c'était effrayant. Il éprouvait une sorte d'antipathie contre lui-même alors que les sarcasmes du Malefoy adulte paraissaient être bien plus plaisants que ceux du Malefoy de son époque.

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Mais Hermione avait eu raison : le cours ne s'était pas passé d'une façon aussi fabuleuse que celui d'Ernie. Tout d'abord, le cours avait lieu avec les Serpentards et les murmures s'élevant déjà devant la classe laissaient à présager que les verts et argent savaient eux aussi qu'un autre Harry Potter était derrière la porte. Sous le regard noir de Malefoy, les trois Gryffondors étaient entrés dans la salle, les autres élèves aillant suivis semblant prendre leurs agissements comme l'exemple à suivre. Le cours fut entièrement donné par Teyrans, de même que la partie pratique qui semblait avoir été modifiée pour leur apporter la même progression que les Poufsouffles et Serdaigles. Et, pendant les deux heures, il n'y eu rien d'autre que de vagues regards glissés vers le fond de la salle.

Car c'était à cet endroit précis qu'était l'autre Harry, celui censé participer d'une façon active au cours. Assis sur une table dans le fond, le dos adossé au mur, il avait ramené contre lui sa jambe gauche et posé sa tête sur son genou. Ses mèches de cheveux lui tombaient sur le visage et, dans l'ombre, il était impossible de savoir quelle expression pouvait bien y apparaître. Tout le long du cours, il avait gardé cette position, remuant de temps à autre mais ne relevant pas pour autant son regard. Les seules réactions distinctes qu'Harry parvint à percevoir chez son futur fut quand le professeur Teyrans félicita Hermione pour sa parfaite maitrise du maléfice avant tout le reste de la classe. Le brun avait soudain bougé avant de se remettre en place, tous les regards portés sur lui en aillant espéré qu'il allait en profiter pour faire une remarque.

- Il est vraiment étrange, marmonna Ron à l'oreille d'Harry lorsque le son de la cloche retentit.

Ce dernier acquiesça sombrement tout en fixant son autre au fond de la salle qui se redressait pour quitter la pièce avant les élèves. Mais ce n'était pas le seul à regarder étrangement son futur, car une tête blonde fixait intensément ce dernier. Drago avait lui aussi attendu patiemment une réaction de la part du brun mais il avait été déçu ne rien voir. Car oui, il allait avoir droit à une entrevu avec l'autre Drago, mais il ne se voyait pas aborder le Potter adulte pour obtenir des renseignements.

- Moi j'aimerai bien m'amuser avec le grand model, lui lança Blaise en suivant son regard. Le p'tit Gryffondor commence à avoir un peu trop les mêmes réactions, ce n'est plus marrant au bout d'un moment, mais avec le grand on...

- C'est une mauvaise idée, coupa Drago en mettant son sac sur son épaule, une très mauvaise idée, crois-moi.

- Tu ne vas pas me dire que tu prends parti pour Potter maintenant ? rétorqua son ami en le dévisageant.

- Je ne prends pas parti pour Potter ! Que ce soit le Gryffondor ou le dépressif ! répliqua sèchement Drago tout en quittant la salle. Je tiens juste à ne pas finir en morceaux !

- Alors tu l'as vu faire de la magie ? releva immédiatement Blaise.

Le blond ne répondit pas et partit dans le couloir, son ami à sa suite, tentant en vain de le rattraper. Ce n'était pas qu'il voulait avouer à Blaise qu'il avait vu Potter faire de la magie mais plutôt le fait qu'il ne tenait pas vraiment à le revoir faire. Il était un Malefoy bon sang ! Il n'allait tout de même pas avouer qu'il redoutait le futur du balafré !

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Cinq minutes. Plus que cinq minutes. Fixant intensément la pendule, Harry ne cessait de regarder l'aiguille avancer tout en sentant son estomac se serrer. Bientôt, très bientôt il aurait enfin des réponses. Plus que quelques instants, plus que...

- Tu ne devrais pas y aller si tu ne veux pas être en retard ?

La voix de Ron s'était élevée de derrière un énorme grimoire qu'Hermione avait emprunté à la bibliothèque et Harry lui jeta un rapide coup d'œil.

- Je n'ai jamais été à l'heure, dit-il. A moins que je n'ai fait de très gros progrès, il est fort peu probable qu'il soit déjà là-bas.

- Et tu n'as jamais été un fervent admirateur de Malefoy, fit remarqué Ron.

Harry ouvrit la bouche pour répliquer mais la referma, aussitôt. Ron avait raison, son autre lui avait changé et sa ponctualité faisait peut être partie de ses nouvelles qualités. Rangeant son devoir de potions, il attrapa sa baguette et la carte du Maraudeur. Il avait hésité à faire descendre sa cape d'invisibilité mais sa petite soirée était officielle, il n'aurait pas besoin de s'inquiéter d'une éventuelle retenue si quelqu'un l'attrapait à traîner si tard dans les couloirs.

- Attrape !

Se retournant à temps, il attrapa un Fondant du Chaudron que le rouquin lui avait lancé, faisant un court instant apparaître l'énorme boîte de derrière le grimoire.

- Pour prendre des forces, dit-il dans un sourire.

- Tu ne parts que maintenant ? s'exclama Hermione qui sortait de l'escalier menant aux dortoirs des filles.

Tout en acquiesçant, il remarqua Ron se tasser derrière le grimoire, ses Fondants du Chaudron bien à l'abri derrière les centaines de pages. Quittant la salle commune, Harry entrevit Hermione esquisser un sourire satisfait en voyant le rouquin se mettre sérieusement à travailler et ne put s'empêcher d'éclater de rire une fois qu'il eut franchit le portrait.

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Drago s'assit confortablement dans le fauteuil face à la cheminée. Il était vingt heures moins dix, il était à l'heure, il n'y avait personne : rien de plus normal lorsque l'on porte le nom de Malefoy. Il n'était jamais en retard, toujours à l'heure, jamais en avance, une ponctualité parfaite et inébranlable qu'il était fier de posséder et d'arborer. Ne jamais faire attendre, mais savoir se faire désirer jusqu'à la dernière seconde, c'était les bases même pour les affaires et il n'y avait rien à redire sur son enseignement.

Mais voilà, il était content de lui mais en même temps commençait à sentir une légère irritation. Son autre lui n'était pas là, il était seul, à la meilleure place, un bon feu à ses côtés et dans un fauteuil d'une parfaite assisse requise pour son titre. Il y avait un problème, un problème qui ne faisait que rallonger la liste de ses questions.

Il resta un bon moment sans bouger, à contempler la pièce d'une simplicité affichée mais qui semblait tout de même avoir subi un certain aménagement au vue de l'entrevue. Mais son calme ne dura pas bien longtemps et il commença à taper son pied au sol dans un rythme régulier, croissant ses bras et mâchouillant sa langue pour évacuer sa colère. Il était un Malefoy et personne ne le faisait attendre, pas même lui-même !

La pendule indiquait déjà vingt heures vingt-sept lorsqu'un bruit à l'entrée attira son attention et il se leva soudainement alors que la poignée s'abaissa.

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Playlist : Child's Play de Gothika (pour le cours d'Harry)- The Magic flute Queen of the Night Aria de Mozart (pour le cours de Drago [c'est plus classe :p])

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- En retard.

Les mots avaient cinglés à peine Harry avait-il eu le temps de poser un pied dans la salle et il sentit un regard sombre posé sur lui. S'il avait un tel retard, ce n'était pas sa faute. Certes, il n'était pas parti en avance mais il n'avait pas non plus prévu de croiser Rusard à peine après avoir fait quelques mètres. Il avait eu beau expliquer qu'il avait une raison valable de quitter son dortoir, le concierge ne l'avait pas vu de cet œil là et avait commencé à l'entraîner à l'autre bout du château pour l'amener à son bureau. Si McGonagall n'était pas venue à son secours pour lui donner raison, il était certain qu'il serait à présent dans le bureau de Rusard à l'entendre maudire tous les élèves de Poudlard. Il avait dû courir et grimper quatre à quatre les marches pour essayer de gagner du temps et avait trouvé la porte de la salle avec un réel soulagement. Mais c'était avant de l'ouvrir.

Hors d'haleine, le souffle court, il leva ses yeux sur celui en face de lui qui était assis sur une des tables adossées au mur. Son futur semblait avoir pris ses aises en l'attendant, une tasse fumante posée à côté de lui et un exemplaire de la Gazette sur les genoux.

- Tu as trente-sept minutes de retard, dit-il en repliant le journal.

Laissant ses yeux glisser sur la pendule la plus proche qu'il trouva, à savoir un vieux coucou tenant de façon précaire au mur, il aperçut les aiguilles pointer sur vingt heures vingt-sept et fronça les sourcils. Se pourrait-il que son futur était à l'heure ? Se sentant quelque perdu et totalement épuisé par sa course folle, il ne savait plus vraiment quoi penser.

- Nous allons donc enfin pouvoir commencer, déclara le grand brun quittant sa table et tirant sa baguette pour faire disparaître sa tasse et la Gazette.

- Une... baguette..., parvint à marmonner Harry entre deux inspirations. Je croyais que...

- On commence avec la baguette et on verra ensuite, coupa-t-il en faisant apparaître des boules lumineuses qui s'éparpillèrent dans la salle pour mieux l'éclairer.

Commencer ? Commencer quoi ? Examinant plus attentivement la pièce, il vit que tous les meubles avaient été repoussés contre les murs et que la salle en elle-même paraissait ne pas être d'une grande propreté, et cela peut être à cause de sa faible utilisation. La lumière se fit immédiatement dans la tête d'Harry et il se redressa brutalement pour faire face à son futur qui ne semblait pas vouloir expliquer grand-chose.

- Je suis venu ici pour poser des questions et non pas pour me battre, s'exclama-t-il.

- Tout comme Drago doit l'avoir fait et vous aller tous les deux avoir la même réponse, ajouta le brun en faisant tourner sa baguette entre ses doigts. N'aie pas les pieds aussi rapprocher et ne les mets pas à la même hauteur.

N'aie pas les pieds aussi rapprocher et ne les mets pas à la même hauteur ? Baissant les yeux au sol pour examiner sa position, il se reprit bien vite pour dévisager son futur. Croyait-il réellement qu'il allait abandonner si facilement ?

- Comment ça se fait que tu appelles Malefoy par son prénom ? lança-t-il. Et pourquoi tu veux te battre avec moi ?

- Se battre serait un bien grand mot pour la seconde durant laquelle tu seras debout, je dirais que t'entraîner est un mot plus approprié, dit le brun. Et pour Drago... disons que certaines habitudes sont dures à perdre.

Il se fichait de lui ou quoi ? Harry lui posait des questions et lui répondait avec des pirouettes, ce n'était pas ce qu'il pouvait considérer comme étant la conversation qu'il avait imaginé. Il avait des questions, et il aurait des réponses, peut importe de qu'il devait faire ou dire pour y parvenir

- Pourquoi est-ce que je dois m'entraîner ? Qu'est-ce que tu fais avec Malefoy et qu'est-ce que vous voulez changer ? Et puis, c'est quoi ton problème avec Ron et Hermione ?

Une des tables derrière le brun s'effondra soudain et Harry vit le visage de son futur se durcir soudainement. Il esquissa un faible sourire et planta son regard émeraude dans le sien.

- Moi j'ai une petite idée, déclara-t-il. Réussi à me mettre à terre et je répondrais à tes questions.

Il s'était attendu à tout sauf à ça. Ouvrant et fermant la bouche stupidement, il cessa de jouer les poissons rouges après quelques secondes de désappointement total et fixa son futur de toute sa hauteur. Il n'était pas stupide au point de ne pas avoir vu la différence de niveau entre eux et savait déjà qu'il allait se retrouver face contre terre avant même de s'en rendre compte. Ses réponses, il ne les aurait certainement pas ce soir, encore moins dans une semaine, Harry en était sûr. Cependant, il n'allait surement pas céder aussi facilement.

- Si tu crois que je vais rentrer dans ton jeu..., dirent-ils tous les deux.

Harry haussa un sourcil en regardant le brun faire un sourire sarcastique.

- Qu'est-ce que...commencèrent-ils.

- Je ne...

- Pourquoi tu...

Il se tut et dévisagea le brun avec colère, ce dernier haussant les épaules tout continuant de faire tourner sa baguette entre ses doigts.

- Je vais te dire une chose, déclara-t-il d'une voix dure alors qu'Harry se contrôlait pour ne pas se mettre à hurler. Je te connais parfaitement tandis que tu ne sais rien de moi. Nous sommes aussi différents que tu peux l'être de Drago en ce moment mais je sais absolument tout de toi, que ce soit tes pensées, ta manière de réfléchir ou bien de voir ce qui t'entoure.

- Pourquoi ? demanda sèchement Harry.

Le brun le dévisagea à son tour alors que le vent commençait à claquer sur les vitres.

- Pourquoi sommes-nous aussi différents alors qu'on devrait se comprendre mieux que quiconque ? poursuivit Harry qui commençait à se sentir totalement perdu. Pourquoi quand je te regarde ce n'est même pas mon propre reflet que je voie ?

Le brun baissa les yeux. Il avait changé, il le savait bien qu'il avait refusé de l'admettre durant des années. Cessant de faire tourner sa baguette, il la serra dans sa paume tout en faisant aller son regard dans la pièce. A y penser, c'était tellement facile, mais quand il devait en parler, c'était comme si un mur infranchissable se dressait dans son esprit, l'empêchant de voir la propre vérité. Son cœur se serra alors qu'il se mordait la lèvre inférieure pour se contrôler.

- Disons que j'ai vécu des choses et que j'espère bien les changer pour que tu ne termines pas comme moi, finit par dire le brun en posant finalement ses yeux sur Harry qui demeurait muet.

Ce dernier ne savait plus vraiment s'il devait être en colère ou bien ressentir de la compassion pour son propre futur. Il avait senti la voix du brun trembler quelque peu mais, malgré tous les efforts qu'il avait du mettre à le cacher, il y avait tout de même encore quelque chose en commun entre eux.

- Prends ta baguette maintenant, lança le brun, on déjà perdu assez de temps comme ça.

Harry aurait voulu contester mais céda pour une fois car il savait une chose, s'il parvenait à le mettre à terre, il aurait des réponses et jamais il ne revenait sur ses promesses. Du moins, il misait sur le fait que ce trait de caractère soit au moins resté le même, ce qui n'était tout de même pas rien car il s'agissait de miser plusieurs semaines au risque de tout perdre.

Sortant sa baguette de sa poche, il eut à peine le tant de se redresser pour faire face à son futur qu'il sentit un genoux s'enfoncer dans son estomac avant d'être propulsé contre le mur où il s'effondra, lâchant le morceau de bois. Le brun regarda la baguette rouler à ses pieds alors qu'Harry tâtonnait pour retrouver un équilibre stable.

- Je croyais qu'on devait travailler avec les baguettes et non pas au corps ! hurla-t-il dès qu'il fut sûr qu'il pouvait aligner plus de deux mots.

- J'ai dit qu'on allait travailler avec les baguettes, mais pas s'en servir, rectifia le brun qui s'était accroupi tout en poussant du bout de sa baguette celle de Harry qui roulait mollement au sol.

Ce dernier le dévisagea sans retenue. C'était quoi ce nouveau délire ? Il était un sorcier bon sang, pas un lutteur ou un passionné de kick boxing ! Alors qu'une douleur lancinante lui traversait l'arrière du crâne il se releva tandis que son futur faisait de même.

- Pourquoi tu veux me tabasser ? demanda sèchement Harry qui commençait à parfaitement voir que sa façon de pensée n'était pas du tout la même que le brun. Et quel est le rapport avec ma baguette ?

- La magie sans baguette est une chose difficile et il vaut mieux toujours garder sa baguette sous la main. Mais si tu la perds, tu retrouves aussi faible qu'un Moldu, expliqua-t-il.

- Si je comprends bien je dois apprendre à combattre des Doloris et autres trucs du genre en brandissant les poings ? rétorqua Harry.

- Non, sauf si tu veux trouver un moyen de te suicider, répondit le brun avec une voix remplie de sarcasmes. Mais tu dois faire en sorte de ne jamais lâcher ta baguette, qu'importe les coups et les sortilèges.

- Les Mangemorts ne vont pas venir me frapper ! répliqua-t-il.

- Si tu sais te battre, tu peux facilement approcher ton ennemi pour donner de meilleures chances à tes sortilèges. Si tu sais te battre, tu peux appréhender les prochains mouvements de tes adversaires. Si tu sais te battre tu n'auras pas à craindre les loups-garous et autres bestioles dans le même genre, expliqua le brun.

En fait, son futur avait tout de même gardé une certaine logique, bien qu'il ait du mal à l'admettre. Crispant la mâchoire pour tout de même s'empêcher de lancer une réplique, il fit un pas en avant pour ramasser sa baguette lorsqu'il arrêta brutalement son geste et fixa son regard dans celui du brun. Ce dernier fit un sourire jaune, son passé avait compris ce qui allait se passer au moment même où il la récupérait, au moins il eut la satisfaction de constater qu'il n'était pas totalement à coté de la plaque lorsqu'il était plus jeune.

Harry ne cilla pas sous son propre regard émeraude et saisit violemment sa baguette tout amorçant déjà un repli stratégique. Mais c'était sans compter la rapidité du brun et il se retrouva de nouveau à terre, le visage contre le sol froid serrant les dents tout en sentant une douleur aigu dans son entre-jambe.

- Putain, c'est aussi ta virilité ! couina Harry en tapant le sol à coup de poing.

- Une fois de temps à temps ça remet l'ordre des priorités d'aplomb, répondit le brun.

Une fois de temps en temps ? Mais il était cinglé ce type ! Cependant, Harry dut admettre une chose, il n'allait surement pas se laisser approcher de nouveau si facilement. Malheureusement pour lui, sa petite soirée était encore loin d'être terminée.

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- Désolé du retard.

Drago haussa un sourcil en voyant le blond passer devant lui et pousser un fauteuil pour le mettre face à celui que ce dernier avait quitté pour l'accueillir.

- Tu as plus de trente minutes de retard, rétorqua sèchement Drago. Un Malefoy n'est jamais en retard.

- Ouais et les Scrouts à pétard mordent toujours deux fois, répondit le blond en s'asseyant tout en faisant apparaître un table face à lui sur laquelle était posée un jeu d'échec.

- Quoi ? s'exclama Drago qui était certain que jamais il n'aurait dit un truc aussi stupide avec une telle désinvolture.

- Assieds-toi, dit-il en montrant le fauteuil derrière Drago.

Ce dernier considéra l'objet avec incrédulité comme s'il pouvait être la cause du comportement de son futur et s'y laissa tomber pour mieux faire face à celui-ci. Le blond lui sourit et le jeune Serpentard se sentit piquer au vif. Avec tout ce retard et surtout, la manière dont son futur était rentré dans la pièce, il avait commencé à oublier pourquoi il avait accepté cette petite soirée avec le déjanté qu'il était censé devenir.

- Qu'est-ce que tu fais avec Potter ? interrogea Drago. Dans mes derniers souvenirs, je n'ai jamais appelé le balafré autrement que par son nom.

- Et tu devrais essayer le prénom, rétorqua le blond, c'est tout aussi facile à prononcer.

- Tu te fiches de moi ?

- Autant que toi.

Drago laissa sa bouche s'entrouvrir. Il n'allait tout de même pas devenir cette « chose » ? Sûrement pas ! Plutôt crever que d'appeler Potter par son prénom, et en plus ça faisait rire son futur ! Le jeune Serpentard se ressaisit et serra furieusement ses accoudoirs.

- Sérieusement, qu'est-ce que tu fais avec lui ? demanda sèchement Drago. Que voulez-vous changer ?

- Que crois-tu, toi ? répliqua le blond en bougeant un pion blanc sur le plateau.

- Qu'est-ce que j'en sais moi ? ! s'exclama-t-il. C'est toi qui viens du futur, pas moi !

Le blond haussa les épaules en faisant apparaître une coupe de vin dans sa main. Qu'est-ce qu'il était condescendant parfois et quelle exigence de la part d'une petit jeunot de seize ans ! Portant la coupe à ses lèvres, il se souvint qu'il s'agissait de lui et ne put s'empêche de rire. Harry avait raison en fait, il était agaçant.

- Bon, tu joues, dit le blond en montrant le plateau face à lui.

Drago fit aller son regard entre les échecs et son lui futur dans un haussement de sourcils.

- Tu veux qu'on joue aux échecs ? marmonna Drago.

- Avec un bon vin, ajouta le blond en lui montrant sa coupe avant de lui en faire apparaître une.

- C'est une blague ? Tu ne vas tout de même pas me dire que tu me demandes de venir ici trois fois par semaine pour boire et jouer !

- C'est une partie du programme, avoua le blond en buvant une nouvelle gorgée.

- Je suis venu ici pour savoir ce qu'il se passe exactement et pas pour me saouler et jouer aux petits chevaux ! s'insurgea Drago en se levant pour lui faire face.

- Et je te répondrais sous certaines conditions, dit le blond en faisant tourner sa coupe tout en regardant son contenu.

Vraiment ? Le regardant intrigué, il sentit tout de même qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas dans le sourire si tranquille de son futur et qu'il ne le connaissait que trop bien sur son propre visage pour savoir qu'il ne cachait rien. Calmement, il se rassit sur son fauteuil et plongea son regard dans celui du blond tout en bougeant le cavalier noir sur le plateau.

- Quelles conditions ? questionna Drago alors que son futur jouait à son tour.

- Réponds à mes questions correctement et je répondrais aux tiennes.

- C'est tout ?

- Dans la limite du tolérable bien entendu, répondit le blond en lui souriant. Ne va pas me demander des détails croustillants sur ce que je fais de mes soirées avec Harry.

En voyant son regard amusé, Drago saisit parfaitement qu'il se fichait de lui mais, en imaginant ce qu'il insinuait, il sentit son estomac se contracter brusquement. Une vision d'horreur venait de s'afficher dans son esprit et il s'empressa de la faire passer en avalant d'un trait sa coupe sous le regard amusé du blond qui pointa sa baguette pour remplir le verre qui venait d'être vidé.

- On joue, on boit, mais on ne se saoule pas alors vas-y mollo, dit-il alors que Drago lui lança un regard noir pour sa mauvaise blague qui le ferait sans doute cauchemarder pendant longtemps.

- Je peux au moins te poser une question avant qu'on commence notre petite discussion, répliqua-t-il.

- Ça dépend de quoi il s'agit, répondit le blond en le regardant avancer un autre pion.

- Où as-tu eu cette cicatrice ?

Le blond s'arrêta soudain alors qu'il avait tendu le bras pour bouger un de ses cavaliers. Posant sa coupe, il passa sa main sur le bas de sa mâchoire et inspira profondément. Fermant un instant les paupières, il entrouvrit les lèvres pour répondre mais les referma aussitôt. C'était tellement facile de l'expliquer mais pourtant, il ne voulait pas vraiment, même pas y penser, cela lui rappelait de trop de choses qu'il aurait préféré oublier à jamais.

- Disons que je l'ai amplement méritée, murmura-t-il en fixant sans le voir le plateau de jeu.

Drago le regarda sans rien dire. Il ne semblait pas se plaindre qu'une telle balafre ce qui était pourtant pour lui un élément des plus déconcertants. Ce qui le dérangeait au fond, c'était que son futur semblait ne pas la voir de la même façon : il la portait, sans l'aimer mais semblait être pour lui suffisamment importante pour ne pas se plaindre des ravages quelle faisait sur son visage.

- A moi maintenant ! lança le blond en faisant un brusque sourire tout en bougeant enfin son cavalier. Qui es-tu ?

Le concerné laissa sa bouche s'entrouvrir en le voyant prendre une nouvelle gorgée de vin ne put s'empêcher de quelle manière il arrivait à changer de visage aussi facilement. Mais, surtout Drago était totalement décontenancé par la question posée. Qui était-il ? Son futur avait la berlue ou bien il avait déjà trop bu ?

- Comment ça qui suis-je ? rabroua Drago. C'est une plaisanterie ?

- Qui es-tu ? répéta le blond tout en lui faisant signe de jouer.

Drago se mordit furieusement l'intérieur de la joue. Lui qui c'était pris de compassion pour son futur qui avait semblé être passablement perturbé par la mention de sa cicatrice venait brusquement de le mettre en colère.

- Drago Malefoy, répondit-il dans un grand sourire forcé en avançant son fou.

- Qui es-tu ?

- Je viens te le dire.

- Ce n'est pas la bonne réponse, dit le blond.

Pas la bonne réponse ? Il savait tout de même qui il était !

- Qui es-tu ? répéta à nouveau le blond en avançant un nouveau pion.

- Drago Malefoy, dit ce dernier avec un peu plus d'insistance dans la voix en espérant vaguement que son futur avait l'oreille dure.

- Réfléchi avant de répondre, murmura le blond en le voyant bouger un de ses pions. Tu ne peux pas dire des choses sans même y avoir réfléchi.

- Tu me demandes qui je suis, je te réponds, rétorqua Drago.

- Comme tu veux, dit le blond dans un haussement d'épaule. Passons à la suivante le temps que tu trouves la réponse. Que veux-tu ?

- Tu dois le savoir, lâcha Drago.

Sans doute, il savait parfaitement ce qu'il avait eu en tête à cet l'âge, mais il voulait l'entendre de la propre bouche de son passé pour continuer son petit interrogatoire.

- Que veux-tu ? demanda-t-il en avançant sa tour.

- Servir le Seigneur des Ténèbres et écrabouiller Potter dès que j'en aurais l'occasion, répondit Drago dans un grand sourire avant de bouger son cavalier pour prendre l'un des pions de son futur.

- Pourquoi ?

- C'est évident ! répliqua Drago.

- Dans ce cas dis le moi, dit le blond.

Drago ouvrit la bouche pour répondre et la referma. Il était bien plus facile d'y penser que d'ordonner les mots qui parvenaient à lui traverser l'esprit.

- Je...

- Prends ton temps pour répondre, coupa le blond. En te hâtant, tu omets toujours quelque chose.

Ce dernier avança son fou, prenant le cavalier noir, et mettant ainsi en échec le roi de Drago. Celui-ci dévisagea le jeu et son futur, sa gorge se serra. Il n'allait pas perdre comme ça, certainement pas, il allait trouver une solution pour ne pas perdre la partie, que ce soit pour les échecs ou bien la discussion que le blond tenait tant à avoir avec lui.

Ce que Drago avait juste oublier, c'était que l'entrevue ne reposait pas uniquement sur deux trois questions et un jeu d'échec. S'il ne répondait pas comme le blond l'entendait, il y avait fort à parier que le reste de la soirée resterait exactement comme elle était à présent. Sans compter qu'ils n'étaient qu'au début d'une longue liste de questions consciencieusement mises en place par le futur de Drago.

Alors, comment cette soirée va-t-elle s'achever ? Quelles en seront les conséquences ? Comment les futurs ont-ils pu à ce point changer ? De qui, entre Drago et Harry, craquera en premier ? Que cachent les deux futurs ?