La main de Drago vint brusquement retirer les draps qu'il avait au-dessus de sa tête. Le regard hagard, la bouche entrouverte et le haut remonté jusqu'à sa poitrine, il n'avait pas fier allure. Non, rectification, il était crevé. Il n'avait pas réussi à fermer l'œil de la nuit et maintenant il avait l'impression qu'un troupeau de dragons lui était passé dessus. Dans un bruit suspect, il laissa sa tête rouler sur le côté pour fixer la pendule et laissa une longue plainte franchir ses lèvres. Il était l'heure de se lever et son corps entier lui refusait cet honneur. Bon sang, il était maudit !

Telle une larve, il se mit à ramper hors de son lit, attrapant ses affaires d'une main absente avant de se traîner sous la douche. A peine l'eau commença à s'abattre sur lui qu'il lui vint la douce idée de s'y noyer. Non seulement il dormirait mais en plus il n'irait pas en cours : c'était vraiment très séduisant. Ses vagues envies de suicides prirent soudain fin lorsqu'il entendit un bruit à l'entrée de la pièce.

Attrapant sa serviette, il sortit brusquement de la cabine de douche pour se retrouver face à Blaise. Il y eut un long moment de silence où tous deux se regardèrent. A vrai dire, Drago ne savait pas du tout comment ce dernier le percevait à ce moment précis et il reprit soudain de la contenance pour quitter la pièce sans lui accorder le moindre mot alors que celui-ci le regardait sortir de la salle. Drago n'était pas stupide, il savait pertinemment qu'il ne devait compter que sur lui-même à présent, l'époque où Blaise l'écoutait sagement était passée depuis un moment.

De retour dans sa chambre, il attrapa ses affaires et s'habilla rapidement (habitude qu'il avait désormais prise après deux semaines dans une salle de bain à moitié congelée et où la chambre était occupée par une bestiole à lunettes). Fourrant furieusement ses affaires dans son sac, il quitta à nouveau la pièce à grands pas, n'accordant aucun regard à ceux présent dans la salle commune. Il n'y avait pas à dire, il était bien seul dans le château à présent.

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- Ma grand-mère voulait absolument que je t'invite pendant les vacances. Si j'ai bien compris elle voulait féliciter de vive voix le héro de toute une génération qui amènera notre communauté à une entente mutuelle fondée sur la confiance et le courage, marmonna Neville en touillant mollement son bol.

- Un simple « bonjour » suffit, intervint Ron en tartinant gaiement son pain.

- Ou une lettre, dit Harry en haussant les épaules. Ce n'est pas que je n'aime pas ta grand-mère mais je sens que les sujets de conversations auraient manqués.

- C'est ce que je lui ai dit, répondit Neville dans une moue dépitée. Mais elle ne m'a pas cru et j'ai du lui dire que tu passais tes vacances avec ta petite amie pour qu'elle considère qu'elle risquait de te gêner.

- J'ai une petite amie ? répéta subitement Harry en le dévisageant.

- Une dénommée Agathe en cinquième année à Poufsouffle qui adore le tricot, précisa Neville. C'est tout ce que j'ai trouvé sur le moment.

Alors Ron s'étranglait littéralement de rire avec sa tartine, Harry dévisageait Neville avec un certain pincement au cœur. Il espérait au moins que sa grand-mère ne risquait d'aller répandre de fausses rumeurs, il avait encore de trop mauvais souvenirs sur Rita Skeeter pour vouloir retenter le statut de tombeur de Poudlard.

- Je crois qu'il y a une Agathe en cinquième année à Poufsouffle, ajouta pensivement Luna qui était venue s'asseoir à côté d'eux depuis déjà un moment. Très gentille mais elle préfère le crochet.

Là, ce fut nettement moins drôle et Neville aurait tout donné pour s'enfuir en courant sous le regard épouvanté qu'Harry lui lançait alors que les rires de Ron redoublaient. Séduit par l'idée de se noyer dans son bol (oui, la noyade est une pensée très courante chez les élèves de Poudlard d'où la mise en place du calamar dans le lac pour en repêcher certain), il fut brutalement ramené à la réalité lorsqu'il sentit le coude d'Hermione s'enfoncer entre ses côtes.

- Il est là, marmonna-t-elle.

- Qui ça ? demanda stupidement Harry en se massant le bleu qui n'allait pas tarder à faire son apparition.

Il n'eut pas besoin d'attendre sa réponse lorsqu'il aperçut une tête blonde à l'extrémité de la table des Serpentards. Malefoy s'était assis sans accorder un regard à ses pairs et mangeait d'une traite, les yeux braqués sur son assiette. Mais dans la Grande Salle, peu étaient les personnes s'étant aperçues de son apparition, il n'y avait qu'à sa table où du mouvement s'était fait. Si certains Serpentards semblaient totalement ignorant de la situation de Malefoy et continuaient de manger, d'autres le fixaient avec plus ou moins d'animosité dans le regard. Pour Harry qui se trouvait en retrait, il remarquait assez facilement ceux chez qui la peur était de mise et ceux où la colère et le dégoût étaient le maître mot.

- Alors, tu as pensé à quelque chose ? demanda Hermione.

- A part le surveiller avec la carte, pas grand-chose de nouveau, répondit Harry. Nous avons botanique et enchantement aujourd'hui, aucun de ces deux cours n'est avec les Serpentards donc il n'y plus qu'à espérer que ça suffira et que tout se passera bien.

- Tu es trop optimiste, Harry.

- Nous sommes à Poudlard donc si Malefoy fait attention il n'aura normalement pas de mal à éviter les ennuis.

- C'est ce que je dis, tu es trop optimiste, répéta Hermione en retournant à son bol. Malefoy est tout sauf du genre à fermer son clapet quand il le faut.

Et il n'avait pas besoin d'Hermione pour le lui rappeler, après deux semaines à vivre avec le blond il n'avait pas de mal à s'en souvenir.

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Et la journée se déroula d'une manière assez singulière. Penché sous son bureau, Harry ne cessait de consulter la carte, poussé par une Hermione inquiète et totalement stressée, et il commençait à en avoir mal au dos. Heureusement pour lui, tout semblait aller pour le mieux pour le Serpentard, le point le représentant restant toujours isolé du reste des élèves. Autant dire qu'il était soulagé de voir la situation restée telle qu'elle était à présent.

Du côté de Drago, il avait décidé de jouer la carte du hautain de service, ignorant tout ceux autour de lui. Ainsi, il gagna la classe au moment même où la cloche sonna et s'assit à la seule table de libre, non parce que quelqu'un ne voulait pas de lui mais tout simplement parce qu'il trouvait plus simple d'agir de cette manière. Au moins, son exclusion pouvait sembler venir de lui et non du comportement des autres, c'était au moins cela de gagner.

Il n'échangeait aucun regard avec qui que ce soit et restait fixer à son parchemin et au tableau, autant dire que bien vite les Poufsouffles qui partageaient le cours s'étonnèrent de ce comportement si ... et bien si studieux de Drago. Mais d'un point de vu purement extérieur, il n'y avait pas à chercher pour comprendre qu'il se renfermait par son seul biais sur lui-même, alimentant par ses propres actions les rumeurs sur son compte, chose qui ne tarda pas à arriver.

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- Drago Malefoy semble avoir des problèmes avec les Serpentards.

- Qu'est-ce que tu racontes ? Il a dû faire un pari.

- J'ai entendu certains dirent qu'il aurait insulté Rogue.

- Peut être qu'il se croit supérieur à eux.

- Non mais quelles idioties on ne peut pas entendre, lâcha Ron en passant devant le groupe de quatrième année de Serdaigle. Je ne pensais pas Malefoy aussi célèbre !

- Ses prises de bec avec Harry sont courantes, je pense que c'est de la célébrité par substitution, dit Hermione.

- Dites tout de suite que je lui sers de faire-valoir ! rétorqua Harry.

- En quelque sorte, répondit Hermione.

Harry osa un sourcil : il devait le prendre comment ? Remuant sauvagement sa cuillère au fond de son bol, il avala d'une bouchée son brocoli en marmonnant une suite de mots inaudibles pour ceux autour de lui.

Pour cette deuxième journée de cours, les rumeurs commençaient vraiment à se propager. Il y avait non seulement les anciennes d'avant les vacances qui prenaient de l'ampleur, mais aussi les toutes fraîches, dont une mettait Malefoy en première ligne. En fait, personne n'était assez dupe pour ne pas remarquer que le Serpentard par excellence semblait soudain avoir perdu de sa prestance. Et ça n'allait surement pas s'arranger.

Un coup du destin... sans aucun doute... ou bien un coup foireux de son futur ... c'était vraiment plus plausible, voire même certain. Dans un soupir prononcé, Harry se laissa tomber sur la seule chaise restante dans la salle de Défense contre les forces du Mal, à savoir celle à côté de Malefoy. Aux dernières nouvelles, il y avait toujours eu trop de tables, pourquoi fallait-il que cela change ?

- Approche-toi et je te ferai vivre un enfer, Potter, lâcha Drago entre ses dents.

- L'enfer, je l'ai déjà vécu pendant deux semaines, trois heures de plus ne feront pas grande différence, rétorqua Harry en sortant ses livres tout en jetant des regards noirs à Hermione qui s'était empressée de s'installer à côté de Ron lorsqu'ils s'étaient aperçus du peu de place qu'il restait.

- Eh, les deux pipelettes ! Si vous tenez à parler répondez aux questions au lieu de prendre le thé, coupa le futur du brun qui s'assit à côté d'eux sur caisse semblant contenir des livres.

A peine ces mots eurent-ils franchi ses lèvres qu'il reçut un regard assassin de la part de ces deux derniers. Son intervention, il pouvait se la garder surtout si c'était lui qui avait manigancé ce traquenard.

- Aujourd'hui nous étudierons les effets sur le corps du Sortilège... commença Teyrans en commençant une projection sur le tableau noir.

- Dis, Malefoy, si tu veux de nouveau que mon futur te fasse un brin de causette, libre à toi mais ne me mets pas dans le même sac, marmonna Harry en voyant le Serpentard faire tourner le bout de sa baguette sur la table d'où un mince filet de fumée commençait à s'élever.

- Oh, pauvre petit Potty qui a peur que son vilain futur ne le prive de dessert, rétorqua Drago dans une voix enfantine. Excuse-moi de déranger Sa Majesté.

En y réfléchissant, Harry se demanda comment il avait bien pu passer deux semaines avec cet abruti sans lui coller un pain dans le visage car une terrible envie d'exaucer ce souhait venait brusquement de le saisir. Ouvrant son manuel, il espéra vaguement que le discours de Teyrans pourrait l'intéresser mais s'était sans compter son compagnon de table qui commençait dangereusement à piquer du nez sur sa table. Mais qu'est-ce qu'il faisait de ses nuits cet idiot ? ! Mordant sa lèvre inférieure, Harry serra son poing et frappa de son coude les côtes du blond tout en continuant de fixer le professeur de Défense contre les forces du Mal.

- Aïe ! Qu'est-ce que tu...

- Une question, M. Malefoy ? intervint Teyrans en haussant un sourcil.

- Je... marmonna-t-il en faisant aller et venir son regard dans toute la classe alors que toutes les paires d'œil étaient posées sur lui. Je n'ai pas compris votre dernière phrase.

- Celle qui disait que chaque sorcier est muni d'une baguette ? interrogea-t-il.

- Juste avant, bafouilla Drago qui se sentait couler.

- Lorsque je mentionnais que le Ministère était à Londres ?

Il avait sombré.

- M. Malefoy, je vous prierai d'être attentif au lieu de discuter avec votre camarade, déclara Teyrans en se tournant vers le tableau.

Camarade ? Potter, un camarade ? Non mais où allait le monde ? Si même les professeurs se mettaient à débiter des âneries jamais il ne s'en sortirait. Il était foutu, cuit, bon à jeter, à revendre en morceau dans une ruelle malfamée et à laisser moisir au fond du jardin.

- Malefoy, murmura Harry s'étalant littéralement sur la table pour faire le moins de bruits possible. Tu ...

- Toi, tu ferais bien de ne rien dire si tu ne veux pas finir avec l'encrier dans le gosier, coupa sèchement Drago à mi-voix en le fusillant du regard.

- Au lieu de vouloir m'utiliser comme pintade, laisse-moi finir, rétorqua Harry en levant les yeux au ciel. Pourquoi t'endors-tu en cours ? Tu ne l'as jamais fait avant...

- Ma vie privée ne t'intéresse pas, répondit Drago dans un grand sourire tout sauf complaisant.

- Tu as dormi cette nuit ? demanda-t-il en fronçant les sourcils face au mur que le Serpentard dressait entre eux.

Potter la nounou, le retour ! Bien sûr que non il n'avait pas dormi, comment le pouvait-il d'ailleurs en sachant que des personnes de sa propre maison pourraient très facilement rentrer dans son dortoir pour lui faire je ne sais quoi ! L'idiotie de Potter ne cessait vraiment pas de le surprendre malgré tant d'années à côtoyer sa bêtise. Serrant le poing, il se détourna de lui et fixa durement le tableau.

- J'ai bien dormi, merci de t'en soucier, mentit Drago.

- Merci ? releva Harry qui tout à coup ne trouvait plus vraiment la réponse du Serpentard plausible. Si tu veux mentir, évite au moins d'être poli, tu garderas ton naturel.

Son naturel le poussait dans l'immédiat à écraser son manuel contre les culs de bouteilles de Potter. Les Gryffondors étaient stupides mais surtout incroyablement têtus. Et puis, de toute façon, qu'est-ce que cela pourrait bien lui faire de savoir s'il avait bien dormi ? Il comptait venir lui chanter une berceuse ? Drago était vraiment irritable en ce moment et ce n'était pas l'intervention de Potter qui allait bien pouvoir lui remonter le moral.

Alors que le Serpentard faisait tout pour ne pas croiser son regard, Harry était resté vautré sur le tableau et regardait le blond du coin de l'œil, le menton posé sur ses bras croisés. Quelque chose n'allait vraiment pas avec lui outre le fait qu'il ait décidé de devenir « poli ». Songeur, Harry resta dans cette position jusqu'à la fin du cours, tiré de ses pensées lorsque la sonnerie retentit et que Malefoy partit rapidement de la table, manquant de peu de l'assommer avec son sac.

- Comment ça s'est passé ? demanda subitement Hermione qui s'était empressée de venir le rejoindre alors qu'il se levait à peine.

- Si tu avais pris ma place tu l'aurais su, rétorqua sèchement Harry tout en rangeant ses affaires.

- Ron voulait que je m'asseye à côté de lui, répondit-elle.

- Je n'ai jamais... commença Ron qui les avait rejoints.

Dans un coup de pied magistral dans la jambe, Ron se tut soudain en étouffant un cri et se détourna d'eux, la main sur la bouche comme pour s'empêcher d'hurler.

- Donc, raconte-nous, dit Hermione dans un grand sourire que le rouquin interprétait comme étant diabolique.

- Quelque chose ne va pas chez les Serpentards, dit Harry en attrapant son sac pour le mettre sur son épaule.

- Là, tu ne m'apprends rien, rétorqua-t-elle tout en le suivant, suivit de près par Ron qui sautillait sur sa seule jambe valide. Il ne t'a rien dit de plus intéressant ?

- Figure-toi que Malefoy a toujours adoré prendre le thé avec moi pour me raconter sa vie, répondit-il d'une voix où le sarcasme résonnait sans problèmes.

- Excuse-moi d'avoir pensé qu'il se livrerait un peu plus à toi qu'à moi ou Ron, répliqua Hermione. Après deux semaines passées avec lui, j'aurai au moins espéré que tu aies été capable de voir un peu à travers lui.

- Malefoy n'est pas un pare-brise.

- Et c'est bien dommage, ça nous aurait facilité la tâche, ajouta Hermione alors qu'ils descendaient les escaliers pour rejoindre la salle commune. De toutes manières, essaye d'en apprendre un peu plus ce soir, c'est le seul moment où tu pourrais avoir l'appui des futurs.

Harry leva les yeux au ciel. Avait-elle seulement oublié en quoi ces soirées consistaient ? Il n'y avait pas de place à la discussion, et maintenant que Malefoy devait se joindre à eux, il avait comme l'impression que cela allait empirer. Il se voyait d'ailleurs très bien lui demander comment il allait entre deux sortilèges et coups de la part d'un des futurs, si ce n'était les deux.

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Playlist : Music Box Theme Silent Hill 2 de katethegreat19 (disponible sur youtube)

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- Tu es en retard, lâcha le futur d'Harry alors que Drago entrait dans la pièce.

- Faux, rétorqua celui-ci en fermant la porte. Je suis à l'heure. Vous êtes en avance.

Là, Harry, qui était assis sur l'une des seules chaises de la pièce, avait comme l'impression que la soirée commençait mal. Fixant le Serpentard qui venait les rejoindre, il laissa un profond soupir s'échapper de ses lèvres en le voyant arriver vers lui. Hermione était mignonne de vouloir des choses de lui mais, là, c'était carrément impossible.

- Tu n'as pas besoin de t'asseoir, intervint le futur d'Harry en quittant le bureau sur lequel il était.

- Pourquoi ? rétorqua immédiatement Drago en le dévisageant. Il est où l'autre moi d'abord ?

- Occupé à faire autre chose, répondit-il en tirant sa baguette.

- A faire quoi ? répliqua aussitôt le Serpentard.

- Malefoy, depuis le temps qu'ils sont ici tu devrais savoir qu'ils ne nous répondent jamais, lança Harry.

- Toi, je ne t'ai rien demandé ! Et puis... pourquoi tu es habillé comme un bodruc ?

En voyant le regard dégouté qu'il lui jetait, Harry baissa les yeux pour voir en quoi quelque chose clochait. Il n'avait pas de cape de sorcier, ni autre élément pouvant gêner ses mouvements, son pantalon était suffisamment ample pour qu'il soit à l'aise et il avait enfilé un T-shirt. Au vu de ce qu'ils allaient subir ce soir, Harry ne voyait vraiment pas en quoi il faisait tâche, au bout de plusieurs mois, il avait largement pris le temps de s'habituer à ce qu'il fallait qu'il mette s'il voulait ressortir avec un minimum de blessures. Revenant sur Malefoy, il comprit presque immédiatement que quelque chose n'allait pas et il en eut la confirmation dès que le Serpentard rouvrit la bouche :

- En quoi consiste donc cette soirée ?

Pivotant vers son futur, Harry ne savait pas vraiment s'il devait être heureux de voir la mine abrutie de ce dernier car il ne se voyait pas du tout prendre le relai pour expliquer à Malefoy ce qu'il l'attendait.

- Heu... Malefoy... tu n'as jamais su en quoi consistaient mes soirées ? tenta-t-il malgré tout.

- Parce que toi tu savais les miennes peut être ? rétorqua Drago en haussant un sourcil.

1 à 0 en faveur du Serpentard. Certes, il ne savait pas ce que les futurs lui avaient fait, mais il y avait quand une grande marge entre ses soirées et les siennes vu que lui en ressortait souvent avec un œil au beurre noir.

- Tu n'as même pas une vague idée ? insista tout de même Harry qui croyait au miracle de la bonne fée.

- Une bataille explosive avec du Whisky Pur Feu ? répondit Drago en s'inspirant de ses premières entrevues avec son futur.

Là, Harry rendait les armes. Malefoy était bel et bien blond, et pas seulement que de couleur de cheveux. A moins d'être le dernier des idiots, il ne fallait pas réfléchir bien longtemps pour saisir ce qu'il avait fait avec les deux zigotos de service

- Pour faire simple, intervint finalement son futur en gagnant le centre de la pièce, je vais t'apprendre à te défendre.

- Me défendre de quoi ? interrogea Drago qui tout à coup avait comme l'envie de partir en vitesse de la salle.

- Des insectes.

Ah, au moins il ne risquait d'avoir mal. Ce fut pour Drago des mots réconfortants au vu de tout le scénario qu'il s'était construit.

- Te défendre des Mangemorts, idiot ! lâcha brusquement le futur d'Harry en le ramenant à la réalité. Tu crois vraiment que je passerai mon temps avec vous deux pour apprendre à vous servir des insecticides ?

- Insectoquoi ? répéta maladroitement Drago.

Le futur d'Harry leva les yeux au ciel alors que le Gryffondor se demandait si le blond n'avait pas oublié une partie de son cerveau dans son dortoir car là ça devenait vraiment inquiétant.

- C'est très simple, disons que c'est un cours de Défense contre les forces du Mal en petit comité, expliqua le brun.

- Pour un résumé, c'en est un, ajouta Harry sceptique.

- Avec un peu plus d'activité physique, accorda son futur.

Drago les observa tour à tour. Il ne savait vraiment pourquoi, mais il avait vraiment envie de partir. Etre seul avec un Potter était déjà parfois bien difficile, les deux... il ne fallait même pas imaginer ce qui pouvait arriver.

- Ne pense même pas à quitter la pièce, intervint le futur en le dévisageant.

- Comment tu...

- A force d'être avec ton autre toi, je commence à saisir ce qui peut bien te passer par le cerveau, répondit-il. Il faut que tu apprennes à te défendre, et ce n'est pas en option.

Le blond plissa le front. Il n'aimait pas du tout le ton qu'il prenait, encore moins qu'on lui donne des ordres, surtout quand ils venaient de Potter. Le tout accumulé, et bien Drago se contrôlait difficilement.

- Etant donné que tu es en retard par rapport au programme, poursuivit le brun en se plaçant au centre de la pièce, tu vas observer pendant les premières minutes, ensuite, ce sera à ton tour.

Ah ça, il pouvait le faire. Sans même prendre la peine de se le faire répéter, Drago partit à l'autre bout de la salle, prit l'une des seules chaises encore debout et s'y laissa tomber sans la moindre retenue. Avec tous les problèmes qu'il avait en moment, il n'avait vraiment pas le temps de s'amuser avec ces deux là et aurait préféré se retrouver claquemuré dans sa chambre plutôt que de jouer les spectateurs.

Harry dévisagea Malefoy. Ce type avait été torturé et avait échappé de peu à la mort mais ne semblait pas du tout intéressé par un moyen de pouvoir se défendre. Pour Harry qui avait connu cela, c'était vraiment illogique. Il avait toujours fait en sorte de combler ses faiblesses et Malefoy semblait tout bonnement s'en contre intéresser, reprenant ses petites occupations malgré le danger qui flottait au-dessus de sa tête.

- Combien de fois je devrais te dire de regarder ton adversaire ?

A peine entendit-il ces mots, qu'Harry comprit son erreur. Il n'eut pas le temps de se tourner vers son futur, qu'il s'effondrait déjà à terre, étouffant son cri en martelant le sol, son autre main sur son entre-jambe. Malgré toute son amertume envers le Gryffondor, Drago blanchit soudainement, il n'était tout de même pas sadique à ce point.

- Non mais ce n'est pas possible vous voulez vraiment me castrer avec l'autre idiot ? ! hurla Harry toujours au sol.

- A qui la faute ? Celui qui frappe ou celui qui s'y fait prendre une troisième fois ? rétorqua son futur qui faisait les cents pas autour de lui.

- Je te ***** en **** et te le faire***** par le***** sale *****.

Drago haussa un sourcil, il savait Potter poli mais il ne pensait pas que c'était à ce point. Même son futur s'était accordé une pause dans sa petite marche pour le dévisager de bas en haut.

- Bon, étant donné que tu me sembles hors d'usage pendant un moment, je vais m'occuper de l'autre, déclara le brun en pivotant vers le Serpentard.

La réaction de Drago fut immédiate et il attrapa un vieux livre poussiéreux qui trainait par terre pour le placer devant lui, ou plus précisément devant les parties les plus sensibles de son corps auxquelles il tenait particulièrement.

- Je passe, lâcha-t-il dans un grand sourire.

- Lève-toi, ordonna le futur d'Harry.

- Sincèrement, je ne veux pas te déranger.

- Lève-toi ou je t'y force, ordonna-t-il.

Drago, la mort dans l'âme, se leva lentement, serrant sa baguette dans sa main. Il ne savait pas du tout ce qu'il l'attendait et si le futur de Potter avait décidé de lui réserver le même sort, auquel cas sa simple imagination lui suffisait pour ressentir la douleur. Pour être sincère, il aurait tout donné pour s'enfuir de la pièce en courant et considérait le brun qui lui faire signe d'approcher comme un dragon extrêmement vorace.

- Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te manger, dit le brun pour le rassurer.

Et il devait le croire ? Sceptique, il laissa son regard tomber sur Potter qui se contorsionnait pour quitter le centre de la pièce, se hissant vainement sur une chaise.

- C'est très simple, j'attaque et tu te défends avec tout ce qui te passe par la tête, expliqua le futur d'Harry.

- Les sortilèges Impardonnables n'en font pas partis je suppose ? tenta Drago.

- Essaye toujours mais là je ne garantis que tu sortes indemne de la salle.

Bon, sa blague était tombée à l'eau. Pire que ça, il avait énervé l'ancien Gryffondor et il avait comme l'impression qu'il allait bientôt en subir les conséquences. Inspirant profondément, il se remémora en vitesse les « cours » de Lockhart pour ce qui était des duels et se plaça face au futur, près à combattre. Quitte à tomber, au moins garder un minimum d'honneur.

- Bien, je commence à trois, dit le brun. Trois.

Drago n'eut même pas le temps de lever un doigt qu'il était déjà à terre après avoir glissé sur deux bons mètres et vint se cogner sur les pieds d'Harry qui avait enfin réussi à s'asseoir. Jurant, il se massa l'arrière du crâne tout en tâtonnant le parquet pour retrouver sa baguette alors qu'il se redressait avec plus ou moins de difficulté.

- Tes réflexes sont à revoir, annonça le futur du Gryffondor qui jouait avec sa baguette d'une main absente.

Le blond le dévisagea avec haine. Malgré toute l'étiquette qu'il avait arborée depuis sa naissance, il avait bien envie de se laisser tenter à la politesse version Potterienne. Lâchant sa tête, il s'avança à nouveau au centre de la pièce, bien décidé à lui faire payer ce qu'il avait osé lui faire. Mais son optimisme fut de courte durée et ce fut au bout de la dixième chute qu'il saisit qu'il lui serait impossible de le toucher, même en rêve cela risquait de s'avérer irréalisable.

- Tu devrais peut être te reposer un peu, Malefoy, intervint Harry pris de pitié en le voyant se prendre une nouvelle raclée.

- Parce que tu tiens tellement à finir eunuque ? ! rétorqua sèchement Drago en le foudroyant d'un regard noir.

- Pas vraiment, mais merci de t'en inquiéter, répondit Harry qui aurait pu se sentir toucher par le sacrifice du Serpentard pour le bien être de ses parties génitales.

Drago préféra ne pas relever. Il en avait déjà bien assez d'un Potter sur le dos, il ne pourrait pas supporter les deux. Se relevant pour une énième fois, il eut cependant un moment d'arrêt lorsqu'il sentit un fourmillement remonter le long de sa colonne. Il se sentait mal, et cela n'avait strictement rien avoir avec ce qu'il subissait en ce moment. Ce n'était ni le lieu, ni le moment, il le savait et ne pouvait rien faire pour l'en empêcher, avançant inconsciemment vers le centre de la pièce, où le futur d'Harry l'accueillit comme toutes les fois précédentes, c'est-à-dire l'expédiant immédiatement au sol.

- Bon, maintenant, vous allez un peu arrêter tous les deux, dit Harry en se levant. Je...

- Il faut que je sorte, coupa subitement Drago en tentant de se relever.

Mais cette fois-ci, il ne parvint pas à s'appuyer correctement, ses mains commençant à trembler dangereusement au vu de ce qu'il voyait venir. Retombant durement sur le sol, les regards des deux bruns tombèrent immédiatement sur lui.

- Malefoy, tu te sens bi...

- La ferme, Potter ! coupa sèchement le Serpentard. Je vais très bien alors laisse-moi t...

Les derniers mots de sa phrase n'eurent pas le temps de franchir sa bouche que son estomac se révulsa brutalement et il se retrouva à quatre pattes, vomissant sans qu'il puisse contrôler quoique ce soit. Ahuri, Harry le considéra un instant sans comprendre. Jamais, au grand jamais il n'avait vu le grand Drago Malefoy dans cet état, du moins devant lui, cela avait tout de même le don de le déstabiliser.

- Drago, calme-toi, intervint le futur du brun qui se mit immédiatement à sa hauteur.

Plus facile à dire qu'à faire. Il tremblait de tout son corps, il avait froid et il n'arrivait à contrôler son estomac. Pourquoi fallait-il qu'il ait une crise maintenant ? ! Qui plus est devant Potter ? Après deux semaines à éviter le Gryffondor pour qu'il ne découvre ce qu'il faisait réellement dans la salle de bain voilà qu'il venait clairement de le lui montrer. Drago pensait qu'il avait déjà subi la pire des humiliations mais maintenant il comprenait que cela venait tout juste de commencer.

- Va chercher, Mme Pomfresh, lança le futur du brun en se tournant vers Harry.

Toujours sous le choc, le Gryffondor se précipita vers la sortie mais fut brutalement arrêté lorsqu'il passa devant eux, une main venant soudainement agripper sa cheville.

- Fais un pas de plus et je te tue, Potter, lâcha Drago.

Harry le dévisagea stupéfait. Il était à deux doigts de s'évanouir et tout ce qu'il trouvait à faire s'était de retenir les personnes qui tentaient de l'aider. La phrase héroïque de Drago fut cependant vidée de tout prestige lorsqu'il se pencha à nouveau pour vomir, lâchant Harry pour éviter de tomber au sol. Fallait-il en rire ou bien en pleurer, Harry n'en avait vraiment aucune idée. Malefoy semblait être un robinet impossible à arrêter qui continuait de s'emmurer dans sa fierté et son orgueil.

Faisant aller et venir son regard entre son passé et Drago qui continuait consciencieusement à se vider, le futur d'Harry attrapa sa baguette et la pointa sur le blond. Autant l'emmener le faire soigner, autant qu'il cesse de décorer le parquet. A peine le sortilège le frappa que Drago se sentit soudain plus léger ou du moins, le cœur libre et la gorge vide. Mais il n'avait tout de même pas fière allure avec ces tremblements qui se poursuivaient et ses mains plongées dans ce qu'il venait à peine de rejeter.

- Je vais chercher mon Drago, lança le futur du brun en se levant. Occupe-toi de lui le temps que je revienne.

Harry n'eut pas le temps d'acquiescer qu'il se retrouva à nouveau avec le titre de nounou en chef sur le front, avec en prime un Serpentard malade sur les bras. Fixant d'un regard désespéré la porte que son futur venait de franchir, il ramena ses yeux sur Drago qui était toujours dans la même position. Que devait-il faire ? Il n'était pas sot, il savait pertinemment que Malefoy n'accepterait jamais son aide mais il ne pouvait non plus supporter cette vision du Serpentard. Il ne l'aimait pas, certes, mais il y avait tout de même une limite à tout.

Il y eut un long moment de silence durant lequel Harry observa Drago sans rien dire alors que ce dernier inspirait et expirait profondément pour tenter de calmer son corps. Serrant les points, Harry maudit mentalement et férocement et son futur avant de faire un pas vers le Serpentard. Aussitôt, il se rendit compte à quel point l'odeur dans la pièce était insupportable. A ce rythme là, il n'allait pas tarder lui non plus à se joindre au blond dans la vidange annuelle.

- Tu peux te lever ? demanda-t-il en retenant sa respiration.

- Laisse-moi tranquille, lâcha Drago qui ne tenait pas non plus à se sentir humilier en acceptant l'aide du Gryffondor.

- Bon, écoute, oublie un instant que je suis Potter et toi Malefoy, répliqua Harry en s'accroupissant pour se mettre à sa hauteur. Tu ne peux pas rester comme ça.

- Et pourquoi pas ? rétorqua Drago qui malgré tout sentait bien que ces mots étaient stupides. Je suis bien là, je fais corps avec ce que je produis.

Harry le dévisagea alors que son cœur se serrait. Là, c'était légèrement glauque et répugnant ce qu'il venait de dire. Drago n'en pensait pas moins d'ailleurs, dès que le Gryffondor était dans le coin, il était incapable de parler correctement. Prenant sa baguette, Harry la pointa droit sur la flaque et lança le sortilège de nettoyage pour au moins limiter les dégâts. Au passage, il s'occupa également de l'uniforme du Serpentard, des parties de son corps qui avaient fait ami-ami avec son vomi et également de sa propre cheville vu que Malefoy n'avait pas pris la peine de s'essuyer avant de l'attraper.

- Je n'avais pas besoin de ton aide, lança Drago en lui lançant un regard rempli de haine alors que ses poignets commençaient peu à peu à se calmer.

- Dans ce cas considère que je fais du bénévolat, lui répondit Harry qui malgré tout n'avait pas réussi à supprimer l'odeur qui lui saisissait les narines. Tu devrais t'asseoir, il y a...

- Ne me touche pas ! hurla Drago qui repoussa violemment la main que le Gryffondor lui avait tendue pour l'aider à se relever. Je n'ai pas besoin de toi !

- Malefoy, écoute-moi just...

- Je me fiche totalement de ce que tu as à me raconter alors fiche-moi la paix ! coupa le blond en se levant maladroitement sur ses jambes qui venaient à peine de cesser de trembler.

- Tu ne peux pas partir maintenant ! lança Harry en se mettant devant lui pour lui couper la route. Tu tiens à peine debout comment crois-tu que tu vas...

- La ferme !

Venant brusquement de reprendre des forces, Drago les utilisa pour attraper Harry par le col et le plaquer contre le mur. Cherchant en vain sa baguette qui était restée sur le sol, le Gryffondor attrapa les poignets du blond pour essayer de lui faire lâcher prise et ne pas finir étrangler.

- Occupe-toi de ta petite vie et je m'occuperai de la mienne, Potter, marmonna Drago furieux.

- Les deux idiots vont revenir pour te soigner, rétorqua Harry qui avait du mal à contenir son estomac alors que l'haleine du Serpentard était bien trop présente dans son espace vital. Attends juste que...

- Qu'ils aillent se faire cuir un œuf de dragons ces deux abrutis ! coupa-t-il. Essaye de me retenir et je te jure que je tuerai bien quelqu'un ce soir.

Relâchant le Gryffondor en le repoussant violemment contre le mur, Drago quitta la pièce à bout de souffle mais sa colère le portant dans le couloir alors qu'Harry essayait de ne pas s'évanouir après le coup qu'il venait de prendre à l'arrière du crâne. Glissant contre le mur, il laissa ses fesses toucher le sol sans aucuns soins et posa sa main sur sa bouche alors que son cœur se soulevait. Il voulait bien aider le Serpentard mais il fallait tout de même que ce dernier le laisse faire, là, il avait comme l'impression que tous ses efforts ne servaient à rien.

A moitié sonné, il resta un moment sans bougé, le regard dans le vague tout hésitant s'il devait s'évanouir ou bien vomir à son tour. Entendant un bruit à côté de lui, il leva les yeux vers les deux futurs qui rentraient brutalement dans la salle, considérant la pièce vide avec horreur.

- Il est parti, marmonna Harry qui révéla de ce fait sa présence.

- Tu vas bien ? demanda son futur en se mettant à sa hauteur.

- Plus ou moins, lâcha-t-il en tâtonnant le mur pour s'aider à se relever. Il faut juste que j'aille dormir.

- Où est parti Drago ? demanda le brun en l'attrapant par le bras pour l'empêcher de quitter la pièce.

- Parti faire un voyage touristique au Zimbaoué, répondit Harry.

- Il est reparti aux dortoirs ? interrogea le futur du blond.

- A votre avis, rétorqua-t-il face à leurs questions stupides. Bon, excusez-moi mais il faut que j'aille vomir là donc si vous pouviez me laisser partir, ce serait plutôt pas mal.

Profitant que la prise de son futur se soit relâcher, Harry quitta la pièce en vitesse (du moins aussi vite qu'il le pouvait) et les laissa seuls dans la salle.

- On a peut être fait une erreur, dit Drago.

Le futur d'Harry se tourna brusquement vers lui pour le dévisager. Qu'est-ce qu'il racontait celui-là ? Face à son regard abasourdi, le blond ferma la porte et lança un sortilège sur cette dernière.

- On a voulu arranger les choses et voilà que mon petit moi se met à péter une durite, dit-il.

- Parce que tu crois que cela aurait été mieux pour lui qu'il tue à tout bout de champs ? rétorqua Harry.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire, répliqua le blond en levant les yeux au ciel. Mais il y a une chose que l'on a du faire de travers pour qu'il continu à être aussi...

- Aussi chiant ? termina le brun qui ne s'embarrassa pas de formules de politesse. Tu as toujours eu un sacré orgueil, et il lui faudra un peu plus que quelques jours pour se remettre en question. Contrairement à toi il n'a pas passé plus d'un...

- Merci de ne pas me rappeler cette fabuleuse époque, tu veux bien ? coupa Drago dans un grand sourire qui en était en réalité tout sauf un. Je pensais juste que l'on devrait essayer de lui parler calmement et...

- J'ai essayé, je te le rappelle, et je me suis retrouvé à terre avec une personne hurlant au-dessus de moi, intervint Harry en haussant un sourcil. Quoiqu'il puisse lui arriver, ce n'est certainement pas nous qui pouvons lui dire quoi faire car j'ai comme l'impression qu'il vient de faire un brusque rejet de notre présence.

Au niveau du sous-entendu, il ne pouvait pas faire plus fort vu le ton qu'il avait pris et Drago saisit très bien le reproche.

- Tu proposes quoi dans ce cas ? demanda le blond.

- De continuer les recherches, avec un peu de chances, nous arriverons à tout régler.

Drago le dévisagea un instant et acquiesça vaguement. Les choses s'étaient compliquées, sauf qu'il était loin de se douter de tout ce que lui omettait Harry, choses qui étaient loin de venir éclaircir le tableau.