Le lendemain, Hugo et sa petite furie de fille partirent après le petit déjeuner vers 10h.

- Si tu n'as rien à faire, tu peux rester avec nous aujourd'hui. Hein Théo ?

J'avais les yeux fixer sur la table de la salle à manger que je débarrassais. Depuis hier soir et ma vision d'envie, j'étais arrivé à un point où regarder le danseur me faisais peur. J'étais mal à l'aise, je m'en voulais de m'être imaginer cela. Ne donnant aucune réponse à ma mère, elle continua.

- Nous comptions aller faire un escape game.

- Ce serait avec plaisir. Mais je ne voudrais pas vous gêner.

- Mais n'importe quoi...! Tu ne nous gênera pas. J'ai gagné deux places et te donnes la mienne volontiers. C'est un jeu de jeune, et puis j'en profiterais pour faire un petit peu de shopping.

Nous nous préparâmes et montâmes tous en voiture. Au bout d'une demi heure de route, nous arrivâmes devant l'établissement. Il était totalement perdu au milieu d'une grande plaine. Ma mère se gara sur le grand parking désert.

- Je viens vous récupérer à 17h. Bonne après midi.

Je descendis de la voiture et mes chaussures rencontrèrent la neige. Il n'avait pas assez neigé cette nuit pour qu'elle tienne ! C'était marrant. J'ouvris ensuite la portière arrière pour laisser le rouquin sortir.
Nous nous dirigeâmes vers l'établissement à la façade rouge tandis que ma mère quittait le parking.

- Tu veux parler de ce qu'il s'est passer hier soir? Me demanda le danseur.

Je gardais le silence. A l'intérieur, un gros radiateur maintenait une atmosphère très chaude. Agréable pour nous qui venions du dehors glaciale.

Maël s'occupa de tout avec le gérant, et nous fûmes bien trop vite à mon goût enfermer dans la pièce du jeu. C'était partit pour deux heures! Moi qui voulais l'éviter le plus possible, c'est raté.

La première chose que le roux fit est de me fixer jusqu'à ce que je le regarde.

- Quoi?

- Rien, rien. On démarre ? Me dit-il avec un faible sourire en coin.

Je hochais la tête. Et me mis à la recherche d'un indice.

Peu à peu, j'oubliais mon malaise et me prenais au jeu.

Maël tomba sur moi et je me retrouvais sous son corps. Cela faisait une heure que nous étions là. Le danseur habile, venait de dresser une tour de livre et l'avait escalader afin d'atteindre le plafond. Mais étant plus lourd, la structure improvisée s'est écroulé.

- Je.... Je suis désolé.

Il se releva et me tendit la main pour m'aider à en faire de même. Nos corps se retrouvèrent très proche et aucun de nous ne bougeait, mis à part nos respirations qui s'accéléraient. Maël approcha lentement son visage du mien et mon esprit me criait qu'il fallait que je l'embrasse. Si il le faisait, ce n'est pas moi qui l'en blâmerais.

Nos visages étaient très proches, ses yeux châtaigne, louchaient sur mes lèvres. Ça y est! Mais j'ai une copine non?! Je chassais rapidement cette pensée en me concentrant sur la personne devant moi.

- Dé.... Désolé.

Maël mit ses mains sur mon torse pour me repousser légèrement tout en tournant la tête dans le sens opposé pour me cacher le rouge que j'ai vu monter à ses joues.

Il est sérieux là? Sans me poser la question sur si c'était une bonne idée ou pas, je tirais sur son poignet pour faire entrer nos torses en contact. Surpris, il retourna la tête vers moi, et sa bouche rencontra la mienne. Il donna du change à ce baiser, nos langues vinrent danser ensemble, et ce n'est qu'à bout de souffle que je me séparais de lui. C'est meilleur que dans mes rêves.

- Ça,..... Cela reste entre nous n'est-ce pas ? est la première chose que je dis. J'aurai voulu me baffer, mais qu'est ce que j'attendais de lui réellement?

- Ou....u....oui. Béguète il.

Trop mignon. Et sur cela, nous nous remîmes à la recherche de la clé pour sortir. En un silence agréable. Souriant.