Point de vue de Maël

J'ai pété un câble après le coup de file de ma mère. C'est tellement dur ! Une immense vague de nostalgie s'empara de moi.
J'ai eu un grand coup de chaud lorsque j'ai vu Théo si en colère à cause de la jalousie. Il m'aime encore?!
Tant de geste et de mots qui le rappelle le lui d'avant et qui déchire mon petit cœur. Je me souviens encore de tout. Ce n'est pas compliqué, il reste le même. Attentionné, protecteur ; Les larmes commençaient à fuir mes yeux. Lucas est à coté de moi et me serre dans ses bras pour me calmer.

- Je suis désolé. Je t'ai privé d'une soirée avec ton copain.

- Ce n'est pas grave. Tu as besoin de moi.

Je repris mes pleures.

- Arrête de penser au passé...

Et bien évidemment c'est ce que je fis.

Il y a six mois....
On dansait sous la pluie comme des fous. Nos amis nous regardaient de l'intérieur de la brasserie en se moquant de nous. Lorsque la musique finit, nous nous arrêtâmes face à face. La main de Théo monta dans mes cheveux et joua dans mes boucles. Nos visages étaient très proches l'un de l'autre. Nous étions tout deux essoufflés. Assez à la hâte je plaquais nos lèvres les unes contres les autres. J'en pouvais plus d'attendre. Ça faisait trop longtemps que j'attendais ça. Nos  langues se trouvèrent et jouèrent ensemble avec passion, avec fougue.
Nous nous détachâmes haletant. J'avais besoins de lui dire ce que je ressentais.

- Je t'aime Théo. Oui, je t'aime.

Théo souris et m'embrassa.

- Enfin. Tu m'appartiens enfin.

Et on s'embrassa de nouveau jusqu'à essoufflement...

Point de vue de Théo

Je m'inquiétais pour Maël. Lorsque ma mère rentra, elle me questionna comme à son habitude sur ma journée.

- Qu'y a t-il mon chéri? Me demanda t-elle inquiète.

- Je... Je m'inquiète pour Maël...

Elle posa sa main sur la mienne en signe de réconfort.

- Ne t'en fais pas. Il est fort. 

- Je sais que tu sais des choses que j'ignore, mais je... Je veux pouvoir l'aider. L'apaiser un peu. 

- Il viendra te voir pour te le demander, n'en doutes pas. 

Les paroles de ma mère ne me rassuraient pas plus que cela. Je lui sourit tristement, et montais me coucher. 

Le lendemain, je me baladais en ville avec Lucie lorsque je reçus un appel de sa part. 

- Allo? 

- Théo.... J'ai.... j'ai besoin de toi. Je... Viens vite s'il te plaît. 

- Tu es où? 

- ... 

- Maël?!

- Devant le cabinet de ta mère. J'arriverai pas...

Je l'entendit retenir un hoquet de sanglot.

- J'arrive aussi vite que je peux d'accord?

N'obtenant aucune réponse,  je pris la main de ma copine et me dirigea vers le cabinet de ma mère.

Ma mère était  psychologue, et possédait son propre cabinet indépendant. Comme il me l'avait dit, le danseur m'attendait devant l'établissement. Il était assis sur une butte de pierre devant un parterre de fleur. Il avait la tête dans ses mains et paraissait en pleure. Je lâchais la main de Lucie pour me précipiter vers lui et de m'agenouiller à sa hauteur. 

- Maël, je suis là, qu'est ce qui ne va pas? 

Il se jeta à mon cou et m'étreignit le plus fort qu'il pouvait. Je lui rendit l'appareil. Des gouttes coulaient dans mon cou. Je ne dis rien, et me contentais d'être là. Ma main faisait des cercles dans son dos afin de l'apaiser.

- J'y arrive plus. Plus tout seul. Je suis désolé.

Je me décalais de lui et le regardai dans les yeux.

- Qu'est ce que tu n'arrive plus à faire?

Les yeux humides de larmes, Maël m'embrassa sous le regard furibond de ma copine. Surpris, je ne réagis pas.
Je crois, que j'appréciais grandement ce baiser. Mais il n'allait pas bien. Je le repoussais donc un peu à contre cœur, et me redressai. Lucie assassinait le rouquin du regard. Je pris sa main et l'amena à ma mère. 

- Reste avec moi s'il te plaît, j'ai besoin de toi. Ne me laisse pas. 

Sans un mot et avec un regard triste, je le laissais au soins de ma mère, et alla retrouver Lucie dehors.