Alessio se réveille et me dévisage de ses yeux endormis :

— Lucas ? Tu vas bien ?

— Putain mais qu'est-ce qu'on a fait ? Pourquoi tu ne m'as pas arrêté ?

— Hein ? Tu...tu regrettes ? murmure mon amant, déconcerté.

— Tu sais très bien de quoi je parle. Et...et maintenant, nous n'avons pas trente-six options.

L'Italien, à présent bien réveillé, s'assied à mes côtés et grimace :

— Laisse-moi deviner. Soit nous agissons comme s'il ne s'était rien passé. Mais, je t'avoue que cela va être compliqué pour moi. Je ne peux plus te considérer comme un simple ami. Et je refuse que tu deviennes un plan cul, si c'est une possibilité à laquelle tu avais pensé. Bien sûr, nous pouvons continuer ce que nous avons commencé, juste le temps de notre séjour à Mykonos et rester ensuite bons amis. Mais franchement tu y crois ? Nous savons tous les deux que ce n'est pas juste du sexe entre nous. Et moi, je ne regrette pas.

Je soupire mais ne répond pas.

Alessio me fixe avec attention. Puis il s'énerve :

— Alors quoi, on arrête tout ici, on se sépare et on ne se revoit plus jamais ? Tu sors de ma vie, je sors de la tienne, fin de l'histoire ? C'est ce que tu veux, Lucas ?

— Tu sais très bien que non ! Et tu n'ignores pas non plus qu'on ne peut pas s'afficher ensemble puisque Terrence souhaite que j'entretienne le flou au sujet d'une pseudo relation avec Marileah.

— Qu'est-ce que tu ressens ?

— Quoi ?

— Je veux que tu me dises ce que tu ressens exactement à mon sujet.

— Et ça changera quoi ?

— Lucas ! N'essaie pas de te défiler. Je veux savoir, martèle l'Italien.

— D'accord. Je vais te le dire. Mais ça ne fera que foutre le bordel un peu plus. Et ne vient pas te plaindre ensuite. Au départ, c'était juste une attirance physique. Juste une putain d'attirance physique. Puis, j'ai appris à te connaître, à t'apprécier. Et tu me plais, Alessio. Tout en toi me plait. Je pense à toi sans arrêt. Je ne voulais pas quitter Ibiza, te quitter toi. Tu comprends pourquoi c'est la merde ? Je ne peux pas ignorer ce que tu penses de mon boulot ni que je me suis engagé auprès de Terrence, mon patron je te rappelle, d'alimenter les rumeurs au sujet de Marileah et moi pendant au moins six mois. Et comme une rupture juste avant Noël ne serait pas bonne pour mon image, je pense que je vais devoir jouer le jeu jusqu'en janvier prochain. Et...et je ne veux ni avoir le cœur brisé ni être bouffé par l'inquiétude et la jalousie. Si nous poursuivons, si nous entamons une relation amoureuse, ce sera forcément à distance. Tu vis en Sicile, moi à Miami. En septembre, je dois me rendre deux semaines au Canada. En décembre, Terrence m'a déjà confirmé que je passerai les fêtes de fin d'année à Dubaï. Il aimerait également que je participe à un trek à Bali, sur l'île de la Réunion ou en Argentine.

— Je vois.

— Je t'en prie, essaie de me comprendre, merde ! Je suis à deux doigts de tomber amoureux de toi, je nous ai imaginé en couple, dans une vraie relation sérieuse. Je sais que ça pourrait être génial. Mais tu détestes tout ce que je fais. Et à vingt-quatre ans, je dois saisir toutes les opportunités qui se présentent à moi. Après, il sera trop tard, je serai jugé trop vieux pour être mannequin. Tu voulais avoir mon avis, tu l'as. Et de ton coté ? Tu as toujours dit que tu refusais que ta famille apprenne ton orientation sexuelle. Tu serais capable de leur faire face, d'arrêter de mentir ?

— Toi non, manifestement. Tu peux bien me reprocher mon attitude, me parler de tous les obstacles qu'il y a entre nous, tu n'as pas une seule fois mentionné la possibilité de t'assumer au grand jour.

— C'est différent ! J'ai signé un contrat avec Terrence. Je dois respecter ses demandes.

— Faire croire à la terre entière que tu es amoureux de Marileah c'est une façon de rester caché non ? Et je suis certain que ça t'arrange bien ! me crache-t-il à la figure.

— Qu'est-ce qui te prend ? Quand on s'est rencontré, tu savais exactement qui j'étais et ce que je faisais. Si ça ne te plaisait pas, tu aurais mieux fait de ne pas chercher à me séduire.

— Oh, parce que maintenant ça va être ma faute ? C'est toi qui m'as sauté dessus.

— Et tu ne m'as pas repoussé !

Comment en est-on arrivé là ? Il y a à peine quelques minutes, nous étions en train de faire l'amour pour la première fois ensemble. À présent, nous nous engueulons comme des chiffonniers, Alessio est debout à côté du lit et ramasse ses vêtements à la hâte. Je le regarde s'habiller, choqué par un tel revirement. Je connaissais son avis sur mon job, depuis plus d'un mois déjà. Mais je croyais...je ne sais pas, est-ce qu'il est à ce point vexé parce que je viens de lui faire comprendre qu'une relation sérieuse et durable entre nous est impossible ?

C'est vrai, c'est moi qui l'ai provoqué. Il aurait pu partir, me faire comprendre qu'il ne voulait pas coucher avec moi. Cela aurait été plus simple.

Je n'aurais pas apprécié mais au moins il n'y aurait pas eu de brouille par la suite.

La porte de la salle de bain claque violemment.

Je me prends la tête entre les mains. Qu'est-ce que je vais faire ?

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Oups....

J'avais prévenu qu'un moment hot se finit tjs par une douche froide chez moi, haha !

Quelle manière de clôturer la publication des chapitres...

Je sais, c'est vache de ma part.

Evidemment, tout ne pouvait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Que pensez-vous du déroulement de la suite de l'histoire ?

Je rappelle que ce chapitre est le dernier que je publie puisque ce roman est désormais sous contrat d'édition chez Juno Publishing. 

J'espère au moins que ces parties vous auront plu ! Je peux déjà vous annoncer que les chapitres remaniés auront doublé voir triplé de taille. j'ai ajouté de nombreux détails, des descriptions. Afin que l'histoire soit plus complète.

Je posterai ici sur ce book les informations pour la sortie de chacun des deux tomes.

Merci de m'avoir lue et merci aux rares commentateurs d'avoir donné leur avis. Désolé si je n'ai pas répondu à tout le monde, je vois à peine les notifications :-( j'essaierai de reprendre chapitre par chapitre pour vous répondre prochainement.