2 heures plus tard :

cinq infirmières et deux médecins sont présents dans la salle où a été transmise pour son réveil. Il est posé, contre le mur en face du lit. Il tente de calmer son cœur et sa respiration, trop stressé à l'idée que cela se passe mal. Et s'il se réveille pas ? et si elle ne supporte pas ?

- Tout le monde est prêt ?

- Oui docteur

- Très bien

A cet instant, Alex se redresse. Stressé.

Il injecte une première piqure. Rien. Aucune réaction. Il continue avec une seconde injection.

Landri se penche sur elle. Il l'ausculte. Mais toujours rien. C'est interminable. C'est normal que ça soit si long ? Surtout n'expliquez pas ce que vous faites, bande de con, pense Alex.

Elle entend un bip de loin, tente d'ouvrir les yeux. Mais ses paupières collées par 12 jours de coma, pèsent une tonne chacune. Son corps est lourd. Comme quand on a une vilaine grippe. Elle frisonne. Elle tente de bouger, les pieds mais rien. Aucune réaction. C'est quoi ce bordel ? on dirait que le courant est coupé, pense Marie. Elle se concentre, essaye encore mais rien. Bon on va tenter autre chose. Elle tente de bouger ses doigts. On dirait qu'ils sont passer sous une voiture, tellement ils sont groggys.

C'est alors qu'après un effort surhumain, son index de sa main droite bouge très timidement.

Ce que toute l'équipe médicale remarque.

- Madame Watson, vous m'entendez ?

A cet instant, Alex espère entendre sa voix mais rien, pas un son, mais ses paupières s'entrouvrent. C'est flou. A peine distingue-t-elle deux formes qui ressemble à des personnes.

- C'est bien, ouvrez les yeux.

Elle ouvre les yeux difficilement, assommés par autant de lumière après 12 jours dans l'obscurité du fait du coma artificiel. Son corps pèse une tonne. Elle tente de bouger les doigts. Ils réagissent. Puis les poignets. Elle tente de bouger ses jambes. Mais rien. Pas de réponses. C'est quoi ce bordel putain ??

- Al... Alex

- Venez Monsieur

Alex s'approche rapidement.

- Chérie, je suis là dit –il émue, ravalant ses larmes.

- Mes ...jambes ?

Alex déglutit, avant de fixer le professeur Landri. Qu'est ce que je suis censé dire ?

Ce dernier fait un signe de tête dans la négative.

- T'inquiète pas ça va aller, dit –il ému.

- Et... le bébé ?

Alex reste silencieux, il ouvre la bouche pour expirer afin de calmer les larmes à la porte. C'est Landri qui répond.

- Je suis désolé... il n'a pas survécu.

Marie ferme les yeux. Les larmes coulent toutes seules. Elle sanglote en silence. Soudain elle explose. Brisée en deux. Le choc est tel qu'elle hurle de douleur. Le haut de son corps se tend. Son cœur s'emballe.

Elle s'y projeter tellement. Elle, Alex et ce petit bébé dans leur maison. Alex lui aurait appris le ski et l'escalade alors qu'il ou elle aurait fait son premier vol de parapente avec sa maman.

Dans un reflexe, Alex cale sa main gauche sur sa joue droite, avant de poser son visage contre le sien. Les hurlements de Marie sont terrifiants. Jamais Alex ne l'avait entendu hurler comme ça. Sa puissance vocable est phénoménale, si puissante face à ce petit bout de femme.

C'est alors que Landri fait un signe de tête à l'infirmière à coté de la perche à perfusion. Elle pousse la molette.

- Vous faites quoi là ? laissez là demande Alex paniqué.

Marie se calme, par la camisole chimique.

- Croyez-moi, ça lui fera du bien

C'est alors que Marie prend la parole en direction d'Alex

- Je suis désolé chéri... j'ai... pas eu le temps... de te...le dire dit- elle dans ses dernières forces.

- Je sais..., dit –il en l'embrassant fermement, ça change rien, je t'aime.

Marie finit par fermer les yeux.

- Qu'est ce qu'elle a ?

- Elle va se reposer. Après un choc pareil, il faut ménager son psychisme. Je vous assure.

Alex reste interdit.

3heures plus tard :

Elle dort. Alex est calé sur le fauteuil en train de somnolé. Landri l'a autorisé d'être là à son réveil. Ça ne devrait plus tardé, les effets de la camisole doivent finir de faire leur effet.

Ca y est. Elle se réveille.

Elle tousse, faisant sursauté Alex.

- Eh ! dit –il en se redressant sur le fauteuil avant de s'avancer prés de son visage.

Il pose ses lèvres sur son front.

- Mon Edelweiss, c'est tellement bon de te voir réveiller.

- Salut dit –elle d'une petite voix

- Comment tu te sens ? tu veux que j'aille chercher un médecin ?

- Non, tousse-t-elle, ça va, j'ai juste le corps qui pèse 3 tonnes...je suis désolée chéri

- T'es désolée de quoi mon amour ?

- Ben de tout ça, l'accident, le bébé, dit –elle en pleurant sur le dernier mot

- T'as pas à t'excuser pour ça mon Edelweiss, t'es vivante c'est tout ce qui compte.

- Mais le bébé , je voulais te le dire, j'ai pas eu le temps dit –elle en paniquant en pleure.

- Je sais, le seul responsable c'est moi. Si j'avais laissé Hugo se démerder avec la sortie, tu serais pas parti parce qu'on serait rester ensemble comme tu voulais dit-il en caressant sa main.

Ils échangent un baiser tendre. Sa tête s'échoue contre la sienne.

- Tu te rappel de ce qui s'est passé ?

- C'est flou. Je sais que la voile se fermait et que je forçais sur le commandes pour la rouvrir et qu'il y a eu une bourrasque qui ma fait partir sur la droite, puis plus rien.

- On était à coté sur les grandes voies du Diable quand on a vu que tu bougeais beaucoup en l'air. J'ai demandé à Hugo qu'est ce qui se passait ? on t'a vu heurter le rocher. On a descendu le plus vite qu'on a pu et j'ai remonté la falaise de la chouette blanche pour venir te récupérer. Je t'ai fais descendre, t'était inconsciente et l'hélicoptère est venu te chercher pour t'amener ici.

C'est alors qu'on frappe à la porte.

Alex regarde un instant Marie avant qu'elle approuve d'un signe de tête.

- Entrez

C'est alors que Sophie entre.

- Ah bonjour vous êtes réveillez je vais prévenir le professeur Landri

- Merci

Elle replace une poche de perfusion avant de sortir.

C'est alors que Marie voit, a travers la fenêtre qui mène au couloir, Cassandra.

- Elle est là elle ?

- Ouais , c'est un coup de chance, au moins on connait quelqu'un dans le service comme ça

- Si tu le dis ...

Marie fixe Alex, amère, avant de fermer les yeux trop fatiguée. Elle a toujours détester Cassandra.