Chapitre 4 : l'aveu

5 jours plus tard :

A la cantine de l'hopital :

Cassandra, son plateau en main, cherche Sophie sa collègue avec qui elle déjeune tout les midis, dés que ses conditions de travail lui permette.

Elle prend place autour de la table, et très vite le sujet est tout trouvé : Alex. Voilà 4 ans que Cassandra le connait. Ils se sont rencontrés lors des championnats d'escalade à Chamonix. Elle était tombé dans ses bras , au sens propre, après avoir chuté sur le matelas du bloc d'entrainement. Alex l'avait retenu. Comment oublié ce moment : ses bras musclés, son parfum, ses yeux persans. Adorable comme il est, il lui avait demandé si tout aller bien. Et comme une imbécile, elle avait dit oui. Du coup il était allé retrouver sa chérie sur le banc, Marie, enfin elle l'avait deviné ainsi, vu l'amour qui débordé de ses gestes envers elle. Elle aura tout donné pour être à sa place.

- Alors des nouvelles de ton Alex ?

- ... non absolument rien.  Le désert, je lui ai envoyé des textos, il en a peine lu un sur trois et ma même pas répondu.

- En même temps il a autre chose à penser. Et puis vu la situation, ça va être encore plus difficile à le faire céder. Il a que sa chérie en tête.

- Elle est merdique la situation. On va pas se voiler la face, même si elle se réveille, elle reviendra jamais comme avant.

- C'est sûre  que vue comme ça, tu lui a pas dit ça au moins?

- Non je suis pas aussi conne... je lui ai proposé d'aller grimper pour s'entrainer , il m'a même pas répondu.

- A mon avis, la grimpette il s'en tape.

Moins de 10 minutes plus tard, Sophie se lève.

- Tu repars déjà bosser ?

- Ouais, le professeur Landri a demandé de faire un scanner de contrôle, justement à la copine d'Alex.

- Pourquoi faire ?

- Apparemment voir si ça c'est amélioré au niveau de son poumon. Il m'a dit qu'il lui retiré le respirateur si c'était le cas.

- Quand ça ?

- Cette après midi ou demain. A+

- Ouais ouais, A+

C'est pas vrai. Si elle se réveille, c'est foutu, jamais je réussirai  à conquérir Alex.

2heures plus tard :

Alex est dans sa salle d'escalade. Assis sur une des chaises hautes du bar, sa tête posée sur sa main. A ruminer. Hugo lui a demandé d'être présent à 14h mais il n'est pas là.

Son téléphone vibre sur le comptoir. Il regarde l'appelant. Le bureau des guides. Il décroche peu convaincu.

- Allo... ouais Margaux , ça va ? ...on fait aller... je t'écoute... non c'est gentil je cours pas en ce moment. Je veux pas être en course si l'hôpital appel pour Marie. ... ouais ouais si tu veux, il m'a dit l'autre jour qu'il avait besoin de fric, ça lui fera toujours un client en plus... ok... ouais c'est gentil. Merci . ciao

Il raccroche avant de lire un message non lu d'Hugo, il y a18 minutes.

« j'aurai 15 minutes de retard, échauffe toi j'arrive ».

Il balance son téléphone sur le comptoir lorsqu'on passe la porte vitrée, Hugo.

- C'est pas trop tô, râle t-il.

- Je t'ai prévenu . t'es pas en tenue ?

- En tenue pourquoi faire? Je  sais même pas pourquoi tu m'as appelé .

- A ton avis, t'es dans une salle d'escalade, je te rappel. On fait pas du tricot. Et tu crois pas que les championnats de juin ils vont se remporter en claquant des doigts.

- J'ai pas la tête à ça, je te l'ai déjà dit.

- Cassandra m'a appelé, elle m'a dit que tu avais pas répondu à ses messages

- Je les écoute pas c'est plus simple.

- Elle galère pour les entrainements, elle m'a demandé si elle pouvait faire une séance d'entrainement avec toi

- Pfff, n'importe quoi

- Ben ça te motiveras peut être, aller bouges toi, dit Hugo en le soulevant par le col arrière de sa veste.

- Tu fais chier

- Je sais, aller magne toi.

Hugo a tellement insisté que voilà Alex sous l'escalier, dans la partie musculation de la salle. et bien que l'entrainement est le cadet de ses soucis, il faut bien reconnaitre que ses performances sont plus tôt bonne. A la satisfaction d'Hugo.

- Tu me le montes 5 fois d'affiler, une par une, une fois sur deux, une fois sur trois.

- 5 fois ?!

- Discute pas, aller et c'est que le début ça.

Hugo lui a concocter un programme d'entrainement au petit oignon. La séance doit durer  1h30 afin de gagner en muscle. Au programme : abdos, squats, pompe, pan de gullish, traction sur la planche, vélo . Un vrai parcours du combattant.

Il faut dire qu'Hugo est l'entraineur d'Alex. C'est lui qui a chaque compétition, l'a entrainé et pour le moment, ça lui a toujours bien réussi.

Alex se positionne en bas du pan Gullish, une sorte d'appareil de torture pour les muscles du haut du corps et les doigts. Il s'agit d'une voie constitué uniquement de petite réglettes en bois de quelques centimètres de profondeur qu'il faut monter le plus rapidement possible. Une vraie torture pour les doigts mais redoutable pour améliorer sa puissance.

Alex s'exécute sans grand enthousiasme. Mais malgré son manque d'envie évidente, il accepte la torture. Au moins ça lui vide la tête.

1h45 plus tard

Alex revient du vestiaire après avoir pris une bonne douche chaude. Il est habillé d'un jean sombre avec un T-shirt gris avec un col en v et une veste noire non fermée.

- Alors ça fait pas du bien ? demande Hugo en lui servant une bière depuis le derrière du bar.

- Si, sourit légèrement Alex

Alex prend place sur la chaise haute du bar.

- Comment va Marie ? demande Julien, un des plus fidèles habitués de la salle.

- Toujours rien... faut attendre, dis Alex en baissant la tête

- Ça va aller, plus que 10 jours et tu pourras lui parler

- J'espère... j'en peux plus d'être dans cette grande baraque seul

Hugo le fixe. Il sait très bien ce que fait Alex, tout les soirs. Tout les soirs il reste avec lui jusqu'à 23h, à s'épuiser sur les prises de sa salle d'escalade personnelle au premier étage de sa maison. Alex y passe ses nuits pour se vider la tête. Oublier de penser, ne serais que quelques heures à Marie. Il grimpe, jusqu'à s'écrouler de fatigue sur les lourds matelas de protection. Au moins il s'entraine quand même.

C'est alors qu'une sonnerie se fait entendre. Son téléphone. Il décroche.

- Allo ? ... oui c'est moi ? quand ça ?... c'est vrai?!... j'arrive.

Il raccroche.

- Qu'est ce qui se passe ?

- Landri veut me parler. Apparemment ils lui ont enlever le respirateur artificiel.

- C'est cool ça !

- Je file dit Alex en récupérant ses clés de voitures dans la corbeille sous le bar

- Tu nous tiens au courant

- Yep ! dit –il en sortant.

Il sort pour prendre la route en direction de l'hôpital.

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