Alex immobilise la motoneige sur l'esplanade qui mène à la télécabine, il aide Marie à en descendre. Ils ont passés une heure et demi au coin du feu mais la commission doit reprendre.

- Et voilà mon Edelweiss

La jeune femme lui adresse un léger sourire en guise de remerciement.

- Je n'ai pas envie d'y retourner

- Je sais, écoute tu y vas-tu répond aux questions comme si c'était un simple examen de fac et ce soir je m'occupe tout.

- Ouais... soupire t-elle

- Tu finis à quel heure ?

- 16h, enfin j'espère

- Ok tu m'appelles quand t'as fini et je viens te voir si je peux ok. Je demanderais à Hugo de gérer la fermeture, ok, enfin si c'est bon pour toi patronne ?

elle approuve d'un signe de tête.

- ...J'espère que Palencko ne me tiendrai pas la jambe

Alex sert la mâchoire.

- ... passe par les toilettes de la mairie, t'as une porte à l'arrière tu arrives directe pour reprendre la télécabine et moi je m'arrangerai pour le tenir à distance

- Merci chéri

- T'en fais pas, dit –il en l'embrassant sur le front

Après un dernier baiser, la jeune femme regagne le petit chemin de neige pour emprunter la télécabine qui mène au village.

Quelques minutes plus tard, la jeune femme arrive dans les couloirs du bâtiment public mais Dimitri Palencko l'interpelle.

- Mademoiselle Watson votre présence à manquer à ce déjeuner bien ennuyant

- Désolée, une urgence à gérer sur les pistes, se justifie Marie maladroitement

- J'aimerai vous voir après la commission, j'aimerai vous proposer quelque chose

- Euh ben oui pourquoi pas après bafouille la jeune femme

- Mademoiselle Watson s'il vous plait, l'appelle Monsieur le Maire qui vole à son secours.

- J'arrive ! dit la jeune femme

La jeune femme s'engouffre dans la salle de réunion qui peut aussi tenir les mariages, pour de nouveau répondre aux questions de gestion.

1heure plus tard :

Alex est au croisement de plusieurs intersection de pistes, source d'accident quand les skieurs s'engouffre trop vite dans le goulet. Il s'installe derrière des jalons positionné en croix, pour faire le gendarme des pistes.

- OOHHHH !! doucement ! gueule t-il sur un snowboardeur

- Quoi ? demande le snowboardeur en s'arrêtant

- Contrôle ta vitesse t'as des mômes plus bas, tu vas me les shooter

- Ok pardon, dit le touriste en s'excusant d'un signe de la main

A la suite d'une accalmie de foules, le chef des pisteurs décroche son téléphone, dans son pantalon de la combinaison. Il pianote un texto.

D'Alex à Hugo, 15h32 : « dis ça t'emmerde de gérer la fermeture tout seul ? »

D'Hugo à Alex, 15h34 : « euh non, c'est quoi le plan ? t'as un truc à faire ? »

D'Alex à Hugo, 15h35 : « ouais... Marie est pas très bien, entre Octave, le pendulaire sur le grand baou, plus la commission et Palencko, elle a besoin de soutient »

D'Hugo à Alex, 15h35 : « j'ai cru comprendre ... ok t'inquiète je gère »

D'Alex à Hugo, 15h36 : « merci je te renverrai l'ascenseur, tu feras grâce mat mercredi »

D'Hugo à Alex, 15h36 : « mdr encore faut il que Marie soit d'accord »

D'Alex à Hugo, 15h37 : « t'inquiète je m'en occupe »

Il engouffre son téléphone dans sa poche, lorsqu'une femme l'interpelle en bas de la piste.

- Monsieur ! s'il vous plait, venez vite.

Alex constate rapidement que derrière elle, une personne est allongée au sol.

- Merde dit –il à haut voix

il récupère son sac posé à coté de lui au sol, mais décide de descendre en glissant sur ses chaussures.

Il arrive à genoux sur la victime, inconsciente.

- Qu'est ce qui s'est passé ?

- Je sais pas, elle est tombé d'un coup on a pas compris.

Alex lui cherche le poux mais rien.

- Merde, elle fait un malaise cardiaque, ECARTEZ VOUS ! j'ai besoin d'une personne, toi ! dit –il en pointant du doigt un jeune homme blond

- Euh moi ?

- Bouge toi ! récupère ma radio, tu met le canal 77

- Voilà

- Met le grip sur le coté que je puisse parler, dit –il en commençant le massage cardiaque.

- C'est bon

- Alex pour Hugo ? ........ Alex pour Hugo ?!

- Tu peux plus te passer de moi, se marre Hugo

- C'est pas le moment de déconner, t'es où ?

- En haut de l'isard pourquoi ?

- J'ai un arrêt cardiaque sur la plaine, balise 4 ferme moi cette putain de piste avant que tout le monde nous bute comme des lapins

- Merde ok, je m'en occupe

- Magne ! et appel du renfort et l'hélico, je fais le massage

- Ok

Au sommet, Hugo crochete ses skis rapidement avant de prendre la pente, pour déraper juste devant des skieurs et snowboardeurs, surpris de voir un pisteur secouriste à quelque centimètre d'eux.

- Stop, stop ! on passe plus

- Pourquoi ?

- Il y a un accident en bas, on a besoin de sécurisé la piste. Passez de l'autre coté, dit Hugo en en faisant un virage serré pour installé la corde qui indique désormais que la piste est fermée.

- T'en ai ou ? demande Alex

- C'est fermé, et l'hélico est en route, j'arrive je descend

- Vire moi ces badauds

Alex poursuit le massage jusqu'au ce que le perchman lui ramène le défibrillateur. C'est alors qu'une femme se manifeste.

- Alex ?

- Quoi ? dit –il concentré

- C'est moi à Cassandra, sourit –elle en croisant son regard

- Ah Cassandra tu tombes bien. Viens m'aider, t'es infirmière urgentiste toi ?

- Euh oui

- Alors viens

La jeune femme aide à installer les électrodes.

- C'est bon ?

- Ouais

- Ok j'envoie, attention 60 je choque

- Toujours rien

- Ok 80 attention 80 je choque

Un bip retenti, ils ont un pou. La victime est stabilités. Alex expire, épuisé par autant de tensions.

- Ok, on touche plus à rien

- Ça va ? demande Cassandra

- Ouais, lache Alex dans un rire nerveux

- Eh tu t'en tire bien, je t'embauche si tu veux

- Sans façon merci

C'est alors qu'Hugo apparait , après avoir dirigé les pershmans pour évacuer la plaine pour faire atterrir l'hélicoptère. Il remarque

- Eh merde j'ai encore tout loupé, dit –il légèrement blasé du manque d'adrénaline.

- T'es con

- Eh ça va je déconne

C'est alors que l'hélicoptère se positionne en stationnaire.

- Tu gère ? j'ai fais tout le boulot dit le chef des pisteurs

- Ha ha, ironise Hugo, ouais dit –il en s'éloignant pour faire atterrir les secours volants

- Euh dis moi j'aurai besoin de toi pour le procès verbal tu peux m'accompagner ?

- Bien sur

- Viens dit Alex

Il emmène Cassandra jusqu'au QG , il interpelle la secrétaire pour la partie administrative.

- Yann, Marie est rentrée ?

- Ouais à l'instant

- Ok

- Tu restes pas ? demande Cassandra

- Non excuse moi , mais Marie a besoin de moi. J'ai promis que je la chouchouterai après toutes ses émotions

- Elle en a de la chance, lâche Cassandra à peine audible

- Hein ?

- Non rien

- Mais Mélanie va s'occuper de toi, tu lui raconter ce qui s'est passé et tu signes. C'est pour les assurances, ok ?

- Euh d'accord

- Aller ciao

Cassandra observe Alex s'éloigne jusqu'à une porte qui indique « directrice » par son écriteau bleu.

C'est alors qu'il frappe à la porte.

- C'est qui ?

- Alex

- Entre

Il passe la porte puis la referme.

- Ça va mon amour ?

- Ouais... je suis épuisée mais c'est fini ...

- Ça a été ?

- Oui, merci pour le passage secret j'ai pu partir incognito enfin j'espère.

C'est alors que le téléphone de son bureau sonne.

- Ou pas ...

Elle décroche

- Oui Mélanie ?

- Oui Monsieur Palencko est présent à l'accueil il souhaite vous parlez

- Un moment, je vous reprend

- Qu'est ce qui se passe chérie ? demande Alex légèrement inquiet devant la mine débitée de sa petite amie

- Palencko, il veut me voir

- Où il est ?

- A l'accueil...

- Envoi le chier

- Je peux pas, c'est repoussé pour mieux sauter il me lâchera pas

- Alors dans ces cas là je reste, je te laisse pas avec ce connard

- Allo ? dit la voix dans le combiné

- Oui Mélanie, faite le entrer dans mon bureau, merci

On frappe à la porte. Alex se pose contre l'armoire basse, les bras croisé, le regard froid

- Entrer

- Ah Marie je vous chercher, je suis passé chez le chocolatier, dit –il enthousiaste avant de croiser le regard froid d'Alex, je me suis dit que ça vous réconforterai mais j'aurai du en prendre plus, Alex, dit (il en le saluant.

- C'est gentil ça mais niveau réconfort elle a ce qu'il faut

- Je n'en doute pas

- Je l'espère...

Ok, si je ne les arrête pas, Alex va l'étriper dans mon bureau.

- Monsieur Palencko, vous souhaitez me parler

- Euh oui, j'ai une idée de projet mais c'est plus tôt confidentiel dit –il en regarder le chef des pisteurs

- Vous inquiétez pas, Alex est informé

- Comme vous voulez dit –il en sortant des papiers de son sac professionnel

***

- - je vais réfléchir

- - très bien n'hésitez pas, vous avez ma carte. Alex

- - au revoir

Palencko finit par quitter le bureau de Marie. La jeune femme approche de son petit amis qui n'a pas bouger de sa posture défensive.

- Merci

- De ?

- D'être rester avec moi... il me met mal à l'aise ce type

- J'ai bien vu... de rien mon Edelweiss, si tu veux on peut rentrer à la grange ?

- Et la fermeture ?

- Je me suis arrangé avec Hugo. Enfin si tu lui offres une matinée

- Si ça peut me permettre d'être plus vite à la grange au calme et avec toi, je prends sourit la jeune femme

- Aller go, on se tire

Cassandra observe de loin, Alex faire embarquer Marie sur la motoneige. En quelques secondes, l'engin motorisé s'éloigne. Elle qui espérait le revoir.

- Excusez-moi, vous connaissez ce jeune homme ? demande l'homme d'affaire

- Euh oui, c'est Alex Norka le chef des pisteurs, pourquoi ?

- Il vous intéresse ?

- C'est indiscret ça

- C'est vous qui n'êtes pas discrète à le reluquer comme ça.

- De quoi je me mêle !

- Le prenez pas comme ça, on pourrait s'entraider

- Et vous êtes ?

- Dimitri Palencko, venez, j'ai quelque chose à vous proposer.