Think of our children !

Ça m'a sauver de rien du tout. Les casiers ne sont plus ce qu'ils étaient ! Impossible de se fier à eux. Me voilà comme un abrutis enfermé dans ce casier à la con que Eddie se fait une joie de traîner jusqu'à je ne sais où. Bordel... Ça ne pouvait pas être pire. La bonne nouvelle, enfin autant qu'une nouvelle peut être bonne dans ce coin, c'est qu'il ne m'a toujours pas tuer. Il s'est même excusé pour son attitude, mais ce soupçon de raison s'est vite envolé quand il a commencé à aborder le sujet de notre progéniture. Il a séché les cours d'SVT au collège, c'est pas possible ! Mais là n'est pas le problème... A moins que ce soit vraiment pour cette raison qu'il soit convaincu de pouvoir féconder un homme, mais j'en doute.

Durant ce sympathique trajet des plus atroces, j'essaye tant bien que mal de me rappeler où j'ai bien pu croiser ce type mais impossible de m'en souvenir... Merde, je suis sûr de l'avoir déjà vu ! Au lieu de penser à ma première rencontrer avec mon potentiel assassin, je devrais plutôt réfléchir à un moyen de me tirer de là maintenant que j'y pense... Tient, on est arrivé. Super.

Eddie place le casier face à son "plan de travail", me laissant une vue de premier choix sur une table en bois gorgée de sang avec en prime une scie circulaire à l'extrémité. Rien d'alarmant donc. Cette vue suffit a me faire frissonner d'effroi et me faire céder à la panique, mais le gaz anesthésiant que je me prend à la figure finit bien rapidement par me faire plonger dans l'inconscient avec en tête l'espoir de ne pas me retrouver accroché à cette table à mon réveil.

Eh bah, mes espoirs j'en connais un qui se torche avec. Je me suis réveillé à de nombreuses reprises quand j'étais encore dans ce casier de mes couilles, ce qui m'a permit d'assister à la mort de deux pauvres types dont un qui "saignait" trop apparemment. Comme si on pouvait contrôler son flux sanguin quand on vous enfonce un couteau dans les testicule. Je vous épargne les détails mais j'ignore comment mon estomac a tenu le choc pour ne pas se vider à nouveau. L'habitude j'imagine. Cependant là maintenant tout de suite, mes problèmes de nausé je m'en contrefiche royalement. Je me suis bien réveillé ligoté à cette putain de table, nu comme un ver qui plus est, et au côté d'un Eddie bien trop heureux. A croire qu'il vit sa meilleur vie et moi la pire.

- Tu as une structure osseuse incroyable ! Une peau si douce. Tu vas être magnifique, s'exclame-t-il d'un air réjouis.

Putain je rêve ou il me tâte les cuisses tout en terminant d'attacher mes jambes !? Laisse moi tranquille merde ! Et ôte tes mains de là ! C'est bien trop prèt de ma virilité masculine !

- Une femme... reprend-il, doit parfois souffrir certaine chose. Ce n'est pas plaisant, je sais. Mais essaye de l'endurer par amour moi. Par amour pour nos enfants.

Pas une femme je suis connard. Bon sang mais qu'il arrête avec cette histoire de-...! Bon sang je sais ! Les enfants ! Eddie c'est ça ! Pense à nos enfants !!

- Ce ne sera pas long ! Seulement quel-

- Nos gosses Eddie ! Tu y a pensé à nos gosses !?

Surpris, l'homme me devisage en silence un instant avant de reprendre la parole.

- Bien sûr darling ! Je serais un bon père et j-

- Connerie !

- Qu-

- C'est ici que tu veux élever nos enfants !? Construire notre famille !? Dans un putain de taudis !? Non... Nos enfants méritent mieux que ça Eddie. Quel genre d'enfance et d'éducation on pourra leur donner dans ce merdier ? Dans cet asile de merde ! Avec un gros porc et des jumaux cannibales ! C'est dangereux ! Tu te fiche donc de leur santé !? De leur avenir !?

- Non, non ! Je m'en soucis plus que quiconque ! Ne t'en fais pas darling... Une fois que l'incision sera terminé nous en reparlerons. Ça sera douloureux. Ferme les yeux et pense à nos enfants...

Merde. Il va falloir insister plus que ça si je ne veux pas voir mes parties broyées en même temps que ma chance d'avoir véritablement des gosses un jour. Eddie met en marche la scie circulaire. Je n'ai plus beaucoup de temps avant que- Putain !! Elle ronge déjà le bois de la planche à laquelle je suis attaché.

- Non ! Je refuse. Pas tant que l'on restera ici. Pas tant que l'on n'aura pas trouvé un lieu sain et pure, propice à l'éducation de nos putains d'enfants ! Tu ne veux pas être un bon père ? Un vrai ?

Aller ! Aller quoi ! Écoute moi ! Répond-moi Eddie merde !

- Je t'en pris mon coeur...

- . . .

Alors qu'il approchait dangereusement mon pénis de la scie coupable de castrage plutôt violent, le marié éloigne miraculeusement la planche d'un destin tragique.

- Tu t'en fait tant pour notre famille ?

Non. Va te faire mettre fils de pu-

- Évidement que oui putain ! Je veux que tout soit parfait... Tu comprend mon amour ?

J'y vais pas trop fort avec les surnoms niais là ? L'odeur de la chaire en putréfaction ne sera bientôt plus la seule chose à me faire gerber.

- Bien. Dans ce cas je supose que tu as raisons. Trouvons un endroit idéale pour nos enfants. Pour notre famille. Pour nous, Peter.

Merde il a retenu mon prénom ? Ça me surprend mais peu importe. Je suis tiré d'affaire pour l'instant et c'est tout ce qui compte. Gluskin ou le soi-disant père de notre future progéniture imaginaire vient déposer avec délicatesse sa main sur ma joue. Il la caresse de son pouce alors qu'un sourire étire ses lèvres. J'essaye tant bien que mal de lui rendre ce maudit sourire, cachant ma nervosité comme je le peux. Aller détache moi putain !
Mais apparemment il n'a pas prévu cette étape pour tout de suite. Au lieux de ça il préfère se pencher par dessus les planche de bois, approchant dangereusement son visage du mien. Près. Trop près. Dégage merde ! Trop tard. Il raccourcie avec précipitation l'espace qui séparait nos lèvres et les scelle. Bon sang j'y crois pas...J'ai 23 ans et échange mon premier baiser à l'asile de Mount Massive, à poil et attaché sur une table en sang avec un psychopathe du nom d'Eddie Gluskin. Je dois avouer que je n'avais pas imaginé cette scène exactement de la même manière mais si ça peut me sauver la vie et m'aider à me tirer de là je suis même prêt à lui tailler une pi-Putain mais y met pas la langue gros con ! French kiss de merde !! Bordel....Heureusement que le marié décolle rapidement ses lèvres des mienne pour enfin me détacher. Sincèrement c'est le plus beau moment de cette soirée de merde.

Gêné et encore mort de trouille je ne dis rien et me lève en silence de cette table de malheur. Du regard je cherche mes vêtements, mais bien vite Eddie apparaît dans mon champ de vision.

- J'ai préparé moi-même une robe en ton honneur darling ! Tu va être si belle. Enfile-la je t'en pris ! Me supplit-il presque en déposant dans mes bras la robe blanche en question.

Nickel. Tout ce qui me manquait dans ma vie et- bordel je n'en peux plus. Un peu, voire beaucoup forcé, j'enfile donc la tenue de soie blanche confectionnée par Eddie. Je me répète mais il est vraiment doué cet enfoiré.. bien que j'aurais préféré voir un autre modèle dans cette tenue. J'ai les couilles à l'air c'est horrible ; file moi un caleçon merde !Non ? Très bien.

Mon... mari ? a l'air ravi. De ses grandes mains il saisit les miennes sans me quitter du regard, ce qui commence à devenir plus qu'angoissant. Je mets en pratique tout mon jeu d'acteur pour feindre une mine heureuse, espérant qu'il y croit. Intérieurement je suis terrifié. Lâche-moi. Casse toi de là...! Comment j'ai pu en arriver là sérieusement !? Merde c'est pas le moment de me morfondre. Le côté positif c'est que j'ai Eddie en allié malgré le fait que ma tenue... soit ce qu'elle est. J'ose espérer qu'il me protégera tel un vaillant chevalier veillant sur sa belle. Quitte à porter une robe autant être une putain de princesse.

Après un silence pesant où Eddie me fixe inlassablement, je m'éclaircie la gorge avant de prendre la parole.
C'est pas que je l'aime pas mais un peu quand même et surtout je veux me tailler de ce merdier.

- Eddie on...on devrait y aller non ? Tu sais...? Se barrer de là pour trouver une maison pour-

- Pour notre famille je sais darling.

Il sourit et embrasse mes mains, toujours fermement tenues par les siennes.

- Mais je tiens à faire les choses dans l'ordre. Avant ça, marions nous ! Deviens madame Gluskin et tu seras tout à moi. Corps et âme nous serons liés à jamais. Nous allons être merveilleux darling...

Bordel de merde.

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