The Groom
"Darling" ? Comment ça Darling ? Chérie ? Sérieux !? Maman j'ai peur je veux rentrer chez moi merde. ... Et surtout pas aller où ma mère se trouve à bien y penser. Elle est morte et c'est exactement le sort que je tente d'éviter. Mais ce Gluskin me fait flipper avec son sourire à la colgate ! Sans parler de l'effet ultra flippant que lui donne la vision infrarouge de la caméra ! Attend ! Il bouge ! Bah oui, bien sûr qu'il bouge ! Il est vivant merde ! Nan mais il se casse... Il va où ? Putain il va où ? Il vient pas vers moi j'espère ! Casse toi !
Il faut que je me rende à l'évidence : j'ai épuisé ma dose de chance en tombant sur cette caméra et toute ces piles sacrées. A coup sûr ce type vient vers moi et j'ose encore espérer qu'il ne fait pas partie de ces cinglés, que c'est un gentil gars paumé comme moi dans cette enfer, et que sa joie était telle à la vue d'un autre homme saint d'esprit qu'il m'a appelé "chérie". Il n'y a pas de mal à rêver. Mais ce n'est pas tellement le moment de rêvasser !
Sans perdre plus de temps, je fais demi tour et réussi à me planquer à temps sous une des tables avant que Gluskin ne fasse son apparition. J'espère qu'il ne me verra pas. Soyons clairs, je suis cramé à des kilomètres, mais je vais tout miser sur la pénombre pour me dissimuler. En attendant c'est le gars le mieux habillé que j'ai croisé ce soir ! Son costume rapiécé a quelque chose de charmant (si on omet les traces d'hémoglobine) par contre, sa gueule me laisse deviner qu'il a fait un petit tour au dernier étage. Bizarre...J'ai comme l'impression de l'avoir déjà croisé, mais impossible de me rappeler où et comment.
- Excuse-moi si je t'ai effrayé Darling ! Ce n'était pas mon intention, s'élève la voix de l'homme qui s'avance peu à peu dans la pièce.
Encore ce surnom ? Il doit être vachement heureux de découvrir un autre humain civilisé ! (Laissez moi y croire.)
Il me cherche, tournant la tête de gauche à droite avant de jeter des coups d'oeil dans son dos. Bénit soit cette table magique car il ne m'a toujours pas repéré ! Cependant ça ne l'empêche pas d'avancer dangereusement à proximité de ma cachette. Disons le clairement : je flippe ma race.
- Nous nous sommes déjà croisés n'est-ce pas ? J'en ai l'impression. Tu n'as plus à être seule maintenant que je suis là. Laisse moi te combler.
...Mdr non. Va combler quelqu'un d'autre. Je m'en porte très bien de ma solitude moi ! Putain ! Le voilà qui s'approche davantage. Ma respiration s'accélère et les battements de mon coeur sont incontrôlables. Je n'en peux plus de prier pour qu'un de ces psychopathes passent son chemin sans me voir. Gluskin continue d'avancer, arrive au niveau de ma super table, s'arrête, observe les environs puis reprend sa marche. Il ne m'a pas vu. Putain oui ! Mais même si je me barre de là, il pourra toujours me rattraper plus tard... Merde, merde, merde. Ok... j'ai une idée un peu tordue mais ce type n'a pas l'air aussi flippant que le gros porc. Je pourrais peut-être discuter avec lui et trouver un arrangement. Le convaincre de se tirer de là avec moi. A deux on aura peut-être plus de chance...
Après un moment d'hésitation, je finis par me glisser de dessous la table et me relever en prenant appuis sur celle-ci. Le type en costume se trouve à quelques mètres de moi et de dos. Je pourrais me tirer maintenant mais... je vais tenter le coup !
- Hum... Gluskin ?
L'homme sursaute puis se tourne lentement dans ma direction avec une mine surprise. Il ne s'attendait peut-être pas à ce que je vienne à lui ? En tout cas, il ne semble pas prêt à me sauter a la gorge pour l'instant. C'est bon signe.
- Eddie suffira darling, me repondit-il avec un calme presque rassurant.
- Oh cool... le prénom je veux dire ! Moi c'est Peter. Écoute mec faut qu'on se tire de là ! Si on s'en-
- Tu veux déjà me quitter, gronde-t-il sur un ton nettement moins rassurant.
Putain mais quoi ? Je suis pas ta gonzelle merde ! Pourquoi il me regarde comme un ex jaloux possessif !? Oh nan, merde il vient de sortir un couteau. Mais pourquoi je suis sortie de sous ma table ? Je suis vraiment un con ! J'aurais dû me tirer quand j'en avait l'occasion !
- N-Non pas du tout Eddie ! Justement ! Je te propose qu'on se tire ensemble !
- Une lune de miel ? J'admire ton assurance darling mais je t'en pris, ne brûlons pas les étapes. Je vais commencer par faire de toi une honnête femme tu verras... Tu seras merveilleuse.
Une lune de- ? Mais c'est quoi son problème !? Ok, je sais que pour une obscure raison il n'y a que des hommes dans cette asile mais il y va fort là ! Je ne veux pas t'épouser, non Eddie, je veux juste sauver mes miches et me tirer le plus loin possible de cette asile de merde.
- Wooo... ok alors oui mais non. Je suis un homme mec.
Il avance d'un pas. Je recule.
- Je...Comme toi tu vois ? J'ai une paire de couille entre les jambes.
Je ne peux pas être plus claire.
Il avance un peu plus et je recule à nouveau.
- Oh ne t'en fait pas pour ça darling...Je m'occupe de couper tout ce qui est...
Il s'arrête et brandit la lame tranchante de son couteau.
- Vulgaire.
Aller salut. C'en est trop pour moi ! T'auras pas mes balls Eddie ! Sans réfléchir plus que ça (ce que je fais très bien) je prends mes jambes à mon cou, l'autre psychopathe sur mes talons. Hors de question de m'arrêter, je poursuis ma route un peu au hazard sans jamais me retourner, et claque les portes dans mon dos quand l'occasion se présente. Merde mais il est complètement fêlé lui aussi ! J'en ai vu des types en manque mais lui il bat des records ! Merde maintenant que j'y pense ça explique les robes de mariées que je croise sur ma route. Il a vraiment cousu tout ça lui même ? Merde il est doué mine de rien. Mais à quoi je pense moi putain ? On s'en fou de ses talents de coutures ! Cours espèce de crétin !
Mais que serait une bonne vieille course poursuite avec un tueur complètement dingue sans obstacle hein ? Parce que ce n'est pas drôle sans un peu de challenge, j'arrive bientôt devant une porte bloquée par une grosse caisse ensanglantée qui n'a putain de rien à faire là si ce n'est m'emmerder. Méchante caisse. Sale pute de caisse. Nique ta mère la caisse. Après avoir utilisé toute les insultes à ma connaissance envers cette caisse de merde, je me suis enfin décidé à la virer de là. De toute ma force je la pousse, priant pour que Eddie n'arrive pas et- Il est là putain ! Il arrive ! Il est tout prêt. Aller dégage la caisse ! Il enjambe la table. Plus que quelques mètres et... C'est bon. Je défonce la porte d'un coup d'épaule parce que j'ai clairement pas le temps avec les civilités et reprend ma course. Le marié n'est pas loin. Je le sais. J'ai du mal à entendre ses pas, mon coeur produisant un boucant insupportable, mais j'entends clairement sa voix proliférer des insultes à mon égard. A noté que je suis passé de "chérie" à "salope". Tu me déçois Eddie.
Là ! Un ascenseur ! Enfin là où devrait se trouver un ascenseur du moins, ce dernier étant arrêté au rez-de-chaussé. Pas le temps d'attendre qu'il monte. Une échelle est solidement fixé au mur face à moi. Je vais la chopper ! Sans perdre plus de temps je fonce et saute, mes mains aggripent fermement les barreaux de l'échelle et il s'avère qu'elle n'était pas aussi solide que je le pensais. Sous mon poid elle cède.
- Non, non, non ! Merde pas ça ! Implorais-je alors que je voyais clairement la chose se décrocher du mur.
- Darling ! Je veux que tu porte mes enfants !
- Mais ta gueule t-WAAAA..!
L'échelle en carton entraîna ma chute. Par chance je ne suis pas tombé de très haut mais il à fallut qu'un de ses barreau en bois de mes couilles ne transpercent ma cheville. Ça fait un mal de chien ! J'en lâche un cri de douleur, me crispant et gémissant misérablement par la suite quand j'essaye de me relever. Et l'autre en haut qui continue de me parler.
- Je déteste savoir que tu souffre sans moi !
Merci Eddie. Reviens quand tu veux et si possible jamais. Dans un élan de stupidité qui me définit si bien je décides de présenter mon majeur au marié qui n'a pas l'air de le prendre si bien que ça. Rien à secouer. Qu'il aille se faire foutre comme tout les tarés de cet asile de mes deux.
- Petite pute ingrate ! Tu préfèrerais... Tu préférerais mourir que d'être avec moi ? Alors meurt, vociféra Eddie avant de disparaitre.
Je pousse un soupir mais ne peut me permette un repos de longue durée. Le marié a activé l'ascenseur sur lequel j'ai atterrit, et compte m'écraser contre le plafond. Hors de question que je termine comme une putain de crêpe ! Rapidement je décide de prendre sur moi concernant ma jambe blessée et réussis à rejoindre l'étage inférieur à celui où je me trouvais un peu plus tôt. Savoir qu'un plafond me sépare de Gluskin à quelque chose d'assez rassurant mais je sais que ça ne va pas durer. Je ne tarde pas à reprendre ma route, boitant à travers les couloirs décoré par des traces de sang, celui des précédentes conquêtes de Eddie je présumes. J'espère ne jamais les rejoindre, où qu'elles aient finit...
Merde. J'arrive à un cul de sac. Par une fenêtre j'aperçois le marié qui arrive. Rapide l'enfoiré, bientôt lui aussi il sera dans cette pièce et vu l'état de ma jambe impossible de fuir en courant s'il est si proche. Je dois me planquer et vite. Un casier se trouve face à moi. C'est un casier qui m'a sauvé quand l'horreur a commencé. Peut-être que cette fois encore c'est un casier qui me sauvera.
Ou pas.
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