Gluskin's hell
Merde.
Merde, merde et encore merde ! Putain de bordel de ta mère la- Bon ça ira comme ça...N'empêche que je n'ai jamais été aussi vulgaire de toute ma putain d'existence mais qui pourrait m'en blâmer ? Cet asile est plus proche de l'enfer sur terre que d'un centre visant à soigner une bande de cinglé ! Et ce soir c'est l'apocalypse qui s'abat sur nous. Sérieux je vois que ça putain. Ou alors tout ça n'est qu'une blague visant à persécuter le pauvre stagiaire que je suis mais ce serais légèrement abusé à mon avis. Et ils n'ont pas lésiné sur le budget bordel...Putain oui ! J'aurais aimé que tout ça ne soit qu'une blague de merde, une grosse merde, mais nan : c'est plus que réel et ma vie est sérieusement en danger. C'est pourquoi je ne peux pas céder à la panique...Aller bon sang, reprend toi !
Réfugié dans les toilettes depuis bien trop longtemps, je prend une grande inspiration. Un coup d'oeil à mon reflet dans le miroir tâché de sang suffit à me faire comprendre l'état pitoyable dans lequel je suis. Mes cheveux ébène sont en bataille plus que jamais, semblant faire une reconstitution de la première guerre mondial, mes yeux bleutés sont cernés de cernes de la taille du Big Ben et mon teint est plus pâle que celui de Blanche-Neige. Ma blouse de travail est maculée de sang et de...oh merde je crois que je me suis pissé dessus en croisant ce gros porc de Chris Walker ! (Pour ma défense n'importe qui aurait souillé son froc à la vue de ce monstre). Au final seul le badge accroché à ma poitrine est intact et annonce encore de manière lisible mon identité : Peter Allen.
Voilà bientôt 1 mois que j'ai été engagé à l'asile de Mount Massive en tant que simple petit stagiaire de merde. Un boulot ingrat et trop peu payé vu ce que s'enfile Murkoff Corporation mais peu importe. Je nourrissait les patients, en lavait certain (Un vrai bonheur. Je vous épargne la fois où l'un d'eux s'est mit à bander) et assistait les psys lors de leur séances avec les internés. C'était un simple job, histoire de commencer mes débuts dans le monde fou de la psychiatrie ! Mais ce soir tout risque de prendre fin.
Comme tout le monde j'ai entendu les rumeurs. D'après les ouïe-dire le dernier étage (qui m'était strictement interdit) renfermait une sorte de labo ultra secret où se tramait quelque chose de vachement louche avec une histoire d'antité nazi ultra vénére! J'ai moi même réalisé a quel point quelque chose d'étrange se déroulait quand certains patients ont été déplacés vers le dernier étage sans jamais en revenir. Bon sang, mais qu'est ce qu'ils ont fait à ces types ? Et comment les choses ont pu dégénérer à ce point ce soir ?
Tout a commencé avec une alarme. Puis des hurlements. Des corps sont littéralement tombés du ciel. Des patients plus que dangereux ont été libérés de leur cellule. Ça courrait dans tout les sens. Je suis resté planqué un moment dans un casier à attendre que ça se calme et quand j'en suis sortit un festival d'entrailles et de cadavres m'attendais. Un vrai massacre ! Mais c'est fou la vitesse à laquelle on s'habitue. Même face à de telles horreurs.
Putain mais qu'est-ce qui à bien pu dégénérer dans ce labo de mes couilles pour que ça parte en corpse party !? Qu'est-ce qu'ils ont fait à nos putain de patients ? Parmi ceux qui s'abandonnaient à des folies meurtrières particulièrement flippantes j'ai reconnu des types transférés au dernier étage. Pour certain, je connaissais bien leur cas et ils avaient beau avoir une sacré araignée au plafond ils n'avaient jamais montré le désir de tuer ou de tendance à la violence. Qu'est-ce qui les a transformé en de tels monstres ? Qu'ont-ils subit ? Qu'est-ce qui- Raaaah et puis merde ! Je m'en branle ! Je veux juste me barrer de cette asile de malheurs. Coûte que coûte.
Dans un geste plus brusque que je ne l'aurait voulu je claques mes mains contre mes joues histoire de me réveiller un peu. Il est quoi ? 2h du mat' ? Mon portable s'est fait démolir un peu plus tôt quand j'ai loupé la dernière marche des escaliers... Sérieux c'est le festival des horreurs partout et moi je me fais avoir par un escalier tueur. Quel bouffon. Bref, à cause de cet incident je n'ai plus la possibilité de tcheker l'heure. Certes ça ne sert à rien vu l'absence total de réseau dans ces montagnes de merde, mais ça faisait un petit repère sympa en attendant que le soleil se lève et que la lumière ramène son petit cul lumineux ! Toute cette obscurité commence à me rendre nerveux à mort....Heureusement j'ai trouvé cette caméra.
Elle reposait tranquillou au côté du cadavre d'un pauvre gars sacrément déformé : un des fous de l'asile à en croire l'uniforme. Du nom de Waylon Park d'après les notes qu'il avait pris la peine de rédiger. Je me suis permis d'y jeter un coup d'oeil et bon sang ce type avait une famille ! Une femme et des gosses qui ne le reverront plus jamais. C'est dégeulasse... Mais je refuse de finir comme lui. Je crèverais pas ici et sûrement pas à 23 ans ! Je suis trop jeune pour ces conneries !
Par chance il s'est avéré que la caméra tachetée du sang et des tripes de son ex-propriétaire était munis d'une vision infrarouge. Ce truc va me sauver les fesses je le sens ! Mon jolie petit cul qui a intérêt à se bouger s'il ne veut pas crever dans ces toilettes miteuses. Je me permet de pousser un dernier soupir avant de chopper la caméra et de prendre enfin le courage de quitter ma cachette. Un coup d'oeil à droite puis à gauche. Le couloir est vide. Tant mieux.
Sur mes gardes et prêts à taper un sprint à tout moment si nécessaire, je m'aventure entre les sombres murs du bâtiment. Sans lumière il est difficile de se repérer mais cette sainte caméra m'aide à retrouver peu à peu mon chemin vers la sortie. Une chance que des piles soient réparties un peu partout dans le domaine ! Ça m'évite de tomber en rade de batterie. Franchement le pourquoi du comment un type s'est amusé à dissimuler des piles comme le Lapin de Pâque avec ses chocolats j'en sais rien mais je m'en cogne. A force, ce genre d'etrangeté ça ne m'étonne même plus. Enfin... il faut dire qu'entre ça et le taré que j'ai interrompu en pleine de séance masturbation sur une pile de cadavre, le deuxième cas me pouse plus à me questionner.
Bientôt je quitte les couloirs pour me retrouver dans un drôle d'endroit semblant être une bibliothèque étant donné le nombre incroyable d'étagères pleine de bouquin que je croise. Entre deux d'entre elles un type s'est donné la mort. Sympa. Honnêtement je le comprend. J'y ai moi même pensé (particulièrement en voyant cet enculé de Chris Walker décapiter un pauvre gars à main nu) mais j'ai décidé de me battre et de vivre.
Au loin je perçois les murmures de plusieurs voix sur qui j'espère ne jamais avoir à mettre un visage. Personne. Je ne veux croiser personne ! Puis finalement je tombe sur une porte qui fait partie des rares à ne pas être verrouillée. En face se trouve un escalier me donnant l'impression d'une descente au enfer. Hors de question que je m'y aventure ! Mais par curiosité je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'oeil. Merde on voit rien. Bah peu importe, ça craint, je ferais mieux de tourner les- PUTAIN !
- Un cadeau pour le marié ! Déclare une voix dans mon dos.
Je t'en donnerai des cadeaux moi ! Cet enfoiré vient de me pousser et me voilà à nouveau à faire des roulé boulé dans les escaliers.
- Si on lui donne de la chaire fraiche ils nous laissera tranquille. Le voilà plongé dans l'enfer de Gluskin !
Mais quel taré merde ! J'entends plusieurs voix mais elles viennent toutes du même cinglé. De quoi il parle ? C'est qui ce Gluskin ? Quelque chose me dit que je ne tiens pas à le savoir.
A peine ai-je finis de me rétamer que les escaliers disparaissent brusquement, remontant pour se coller au plafond. Sûrement un coup du fêlé qui m'a jeté ici...Impossible de revenir en arrière. Super. Vraiment c'est génial ! Bordel on voit que dalle en plus ! J'ai fait tomber la caméra dans ma chute et maintenant je dois la chercher à taton. Fort heureusement au bout de 10 minutes de galère pas possible, je finis par la retrouver et peux enfin me remettre en route avec un enthousiame proche de moins trois milliard. Cet endroit me fout les jetons comme... disons tout l'asile, mais passons. Au fur et à mesure que j'avance, une musique glauque se fait entendre, du genre vieille mélodie que t'as absolument pas envie d'entendre quand tu te balade entre les murs d'un asile tout droit sortit du rectum de Satan. Putain... J'espère que je vais pas encore me pisser dessus.
Et il en fallut de peu. Par contre j'ai gerber. Fallait bien que ça arrive à un moment. Bon sang c'est immonde ! J'étais pas prêt pour ce... ce... Merde ! Mais pourquoi !? En arrivant à la source de la musique je suis tombé sur une scène tout à fait charmante montrant une représentation grotesque de l'accouchement avec des cadavres. Je m'abstiendrai d'entrer dans les détails mais il me semble avoir remarqué un oeil là où se trouve normalement les testicules chez un homme. C'est ce Gluskin qui a fait ça ? Mais il est pas bien !? Merde je veux pas qu'il me choppe ! J'ai peur de ce qu'il pourrait faire de mon corps !
Sans surprise je préfère ne pas m'attarder devant cette... oeuvre d'art de très mauvais goût et reprend ma route en vitesse. Au passage j'en profite pour changer de pile. J'en ai encore six ou sept en réserve, ça devrait le faire. Je me faufile entre plusieurs tables avant de rejoindre une porte à double battant en bois. Je tourne la poignée en vain puis frôle l'arrêt cardiaque en relevant la tête.
- Darling !
Nique sa mère ! Mais c'est qui lui !? Pourquoi il me fixe comme ça !? Tourne la tête merde ! Qu- Oh nan merde ! C'est lui Gluskin ?
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