IX
Je ne regrette pas de lui avoir pardonné. Je crois qu'il ne sera plus aussi... méchant ?
En tout cas on s'entend très bien en matière de livre. Même s'il préfère les romans historiques aux romans science-fiction.
Bien qu'à part ça, nous n'avons pas discuté d'autres choses. Mais ça me convient. Pour une fois qu'un garçon me parle, je ne vais pas me plaindre.
— Hé à quoi penses-tu ?
Il avait posé son coude sur la table en soutenant sa tête avec sa paume et me regardait avec curiosité. Ses cheveux bruns bouclés qui cachaient son front le rendait plutôt craquant.
— Rien.
— J'en ai marre qu'on parle que des livres. Parlons plutôt de nous.
Nous ? Nous ? Que veut-il dire par nous ? Et pourquoi dit-il ça avec un sourire timide ?
Il veut me faire rougir c'est ça ? Et bien c'est réussi.
— Holà on se calme. Je voulais juste dire par là de parler de toi et puis après je parlerai de moi.
Quelle idiote je fais putain. J'ai tellement envie de me gifler par moment. Mais bien sûr qu'il voulait dire ça ! Pourquoi j'ai imaginé autre chose ?
— Ouais bien sûr. Euh... Bah j'ai un chien.
Le prix de la phrase la plus intéressante au monde est attribuer à Lise Brenot ! Bravo.
Mais pourquoi je suis si bête aujourd'hui ? "J'ai un chien." Il s'en fout Lise.
J'ai envie de disparaître là.
Et puis pourquoi il me regarde comme ça avec un sourire en coin ? J'ai envie de me cacher. Allez Lise, une phrase plus cohérente !
— Euh... J'ai aussi deux parents. Euh... Mais qu'est ce que je raconte ? Bien sûr que j'ai deux parents. Euh... Hum...
Alors là bravo Lise. Comment s'enfoncer en trois étapes.
Il continua à sourire. Je voyais bien qu'il essayais de ne pas rire. J'ai l'air ridicule.
— C'est cool que t'es un chien et deux... parents. Visiblement, tu n'es pas très douée pour parler de toi. Bref, je dois y aller. On se revoit plus tard !
Et sur ce, il partit. J'ai dû le faire fuir.
Qu'est ce que j'ai cru ? Qu'il allait rester avec moi toute la journée ? Il a une vie, lui. Et des amis.
Je vais continuer à lire Karneval, ça fera comme s'il était à côté de moi.
On dirait trop une désespérée là. Ce qui est le cas quand j'y pense.
Je soupirai tout doucement, avant de continuer ma lecture.
Je ne peux plus lire. Je n'y arrive pas. Je pense à son sourire craquant. Putain pourquoi je pense à ça ?
Lorsqu'il a dit de parler de nous, j'ai directement pensé à une relation.
Peut-être que je suis attirée par lui parce-que normalement je n'aurai pas dû ressentir le besoin de l'embrasser ou encore moins ressentir une bouffée de chaleur à chaque fois qu'on est si proche.
Mais qu'est ce qui m'arrive ?
Ce n'est pas normal. En si peu de temps !
Peut-être que c'est parce-que je n'ai tellement pas eu de contact avec des garçons que je m'enflamme pour un rien.
Concentres toi Lise. Continues ta lecture et arrêtes de penser à ça.
Et de toutes les manières, Eddie ne sera jamais amoureux de moi. Donc ce n'est même pas la peine de penser à ce genre de choses.
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