J'aimerais te prendre dans mes bras et ne plus jamais te lâcher. Ressentir ta chaleur et inhaler ton odeur si fruité. Caresser tes cheveux et t'entendre soupirer de bonheur.

J'aimerais oui, mais je ne peux pas. Tu es partie loin d'ici et je dois m'y faire à l'idée. Oh Lise si tu savais à quel point tu me manques. Je regrette. Je regrette tellement de ne pas n'avoir pu t'embrasser. C'est la seule chose qui occupe mes pensées. T'embrasser.

Poser mes lèvres contre les siennes, les mouver doucement et toi qui y réponds en enroulant tes bras autour de mon cou...
On reprendrait notre souffle, tu rougirais et je sourirais. C'est ce que je souhaite du plus profond de mon coeur Lise.
Mais tu es partie... et je n'étais même pas là le jour où tu l'as fait.

Lise Grenot je t'aime. C'est maintenant que je m'en rends compte. Tes yeux bleus vont me manquer. Ta gomme aussi. Ma nouvelle voisine n'aime pas partager.

Et il y a Tim qui sort avec Julie maintenant. Bon on s'en fout, tu n'as même pas pu le rencontrer. Ils sont si mignons que ça me rend jaloux. Imagine si tu étais restée. On aurait peut-être fait pareil.

Est ce de ma faute si tu as changé d'école ?

Si c'est le cas je ne m'en remettrai pas. Si j'avais pu avoir ton numéro... Ah mais oui ! Je peux le retrouver. Faut juste que je demande à Gina, elle avait noté tous les contacts des gens en début d'année.

Je vais lui demander demain.

— Eddie, viens manger s'il te plaît. Après fais tes devoirs.

— Pas faim. Je les ai déjà faits.

Maman referma la porte en soupirant. C'est ainsi à chaque fois que je pense à toi. Tu me coupes l'appétit.

Je me réveillai le lendemain plus vite que d'habitude. Gina était une fille très occupée alors le matin était le seul moment où je pouvais lui parler. Papa me déposa rapidement et j'allai directement en classe.

Elle était là, en train d'écouter de la musique. Je marchai d'un pas hésitant vers elle. Elle avait les yeux fermés.
Je lui tapotai gentiment l'épaule. Elle ouvrit ses yeux pour me regarder.

— Hey Gina ! Comment tu vas ?

— Bien. Qu'est ce que tu veux ?

— Le numéro de Lise.

Elle enleva son casque avec une mine choquée.

— Lise ? La fille toujours seule et sans amis ? Qu'est ce que tu vas faire avec ça ?

Fermes ta gueule et donnes moi ce foutu numéro.

— Je veux lui parler. Tu me le donnes s'il te plaît ?

Elle fronça les sourcils puis prit un carnet dans son sac. Elle chercha son numéro, le recopia sur une feuille et me la tendit.

— Merci.

La journée fut moins pire. J'avais juste hâte de rentrer et de t'appeler. Apparemment, plus on est pressé, moins le temps passe vite.
Finalement je suis rentré après un pur supplice et je me suis directement jeté sur le lit avec la feuille où était inscrit ton numéro.

Que faire ? T'appeler ou t'écrire un message ?