Chapitre 3

~Suite de la lettre~

Une seule personne m'a énormément aidé à avancer, ou du moins « faire semblant d'avancer », pour que cela se remarque moins que tu m'as totalement affecté... et détruite. Il y a des jours je pleurais, sans aucun contrôle de moi-même, il y a des jours ou j'étais agressive sans me rendre compte de mon comportement, puis il y en a d'autres, où j'étais présente physiquement, mais totalement absente moralement.

Je ne vais pas te parler de mes nuits, car je pense qu'on a eu les mêmes.

Destructions de touts objets, pleurs incessants, proches qui s'inquiètent malgré le fait qu'on se cache, et ne parlons surtout pas de ma famille qui t'a maudit, et te maudit toujours et encore, pour m'avoir fait verser des litres et des litres de larmes, mais aussi pour malgré avoir étouffé mes cris de pleurs, les avoirs réveiller chaque nuit.

Ne parlons pas de tous les reproches que j'ai eus sur notre relation, sur la toxicité de notre union, de notre partage, du nous tout simplement, mais peu importe, tu connais.

J'ai eu soudainement peur, peur de ce que je ressentais réellement, de cette chose étrange qui c'était passé en moi quelques mois avant notre rupture. Les angoisses ont commencé, j'ai pris mes distances avec tout le monde, au point de ne plus supporter personne, mais surtout moi-même. Je ne me supportais plus, car j'avais enfin compris le déclic qu'il s'était passé pour que je te quitte malgré la douleur que j'ai causée pour chacun de nous. J'avais enfin compris, que si je ne t'aimais plus, c'est parce qu'une autre personne avait pris, et que dis-je, voler cette place. Cette place qui t'était destinée. J'ai réalisé à quel point j'avais détruit le monde, mais surtout ma personne, car je t'ai blessé à un point totalement indescriptible, mais surtout je me suis menti à moi-même, alors que tout ce que je désirais, c'était être heureuse...

J'ai réalisé la peur la profonde que tu avais, celle de me perdre, mais surtout qu'un autre vient et brise tout. J'ai réalisé que j'ai tout détruit, en ne me protégeant pas assez, en laissant gagner les émotions de colères, de peurs, d'autodestructions en moi, de nos épreuves jamais surmontées, j'ai laissé gagner les émotions qui ont conduit à notre fin.

Aujourd'hui, je pourrais te dire que je suis heureuse, mais plus le temps passe et plus je suis affectée. J'allais bien pourtant, vraiment. Il a simplement fallu que je te croise par hasard, tu sais ce soir-là ou ton regard s'est arrêté sur le mien. Mon cœur s'est arrêté, j'ai cru revivre d'un coup en te revoyant, en voyant ton visage, ta silhouette de loin, puis j'ai rapidement pris conscience que le fait de t'avoir revu allait totalement me détruire, pour une énième fois.

J'ai essayé de me dépêcher pour que tu ne me remarques pas, et ton regard a croisé le mien. Je ne pourrais décrire ce que j'ai vu dans tes yeux, on aurait dit un mélange de surprise, de blessure, mais aussi un mélange de sentiment content de me voir encore en vie. J'ai pris peur de cette destruction qui flottait dans l'air, je suis remontée dans la voiture, je t'ai lancé un regard des plus noirs et je suis partie en accélérant sans faire attention au monde extérieur.

Au fond j'étais heureuse pour toi, que tu as réussi ta formation, que tu as trouvé du boulot, et en même temps, j'étais triste de savoir que mon impatience à causé notre rupture, alors qu'il suffisait simplement et bêtement d'attendre encore un peu...

Plongé dans les pensées, même pas quelques mètres plus loin, j'ai failli m'accrocher avec une voiture, et poursuivant ma route pour rentrer chez moi, j'ai réalisé à quel point j'étais perdu, mais aussi à quel point je ne voulais pas rentrer et faire semblant que tout va bien alors que j'étais totalement ailleurs, perdu à des milliers et des milliers de kilomètres de la réalité.

Je suis rentrée, j'ai pleuré dans mon coussin, pleuré pour cette situation de merde, pleuré de t'avoir perdu, alors qu'au fond je devrais aller beaucoup mieux aujourd'hui, je devrais avoir réussi à tourner la page et être heureuse, pourtant cela fait un moment que je ne le suis plus.

J'ai chuté,

J'ai rebondi,

Rechuté,

Et depuis,

Je ne remonte plus la pente.

*****

Suite de la lettre à la page suivante ♥

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