Strasbourg, le 27 novembre 2019

Edan,

Une explication d'un message sans réponse... bien qu'à mon avis, ce jour-là tu n'en attendais pas. J'ai voulu cependant t'écrire, t'exprimer le pourquoi du comment, mais non autorisé à écrire un seul mot, j'ai laissé le temps suspendre et ternir ce message plusieurs mois. Cela peut te paraître idiot qu'aujourd'hui je t'écris, ou même culotter après le mal que l'on s'est fait, mais j'en ai besoin, j'ai besoin de te donner ma réponse.

Je pense que tu te souviens très bien de ce jour, de la fête de la musique. Le soir où tu m'as fait tes adieux. Il m'a marqué, il m'a fait pleurer, mais je l'avais mérité.

C'est triste à dire, mais même si nous avions énormément de soucis, de prises de têtes, de ce tout qui nous mettait dans des états pas possibles, on était heureux, on avait notre complicité, notre vie tout simplement.

Ce jour-là, pour être tout à fait honnête avec toi, je ne l'attendais pas.

Il habitait loin, mais surtout, détestait ce genre de soirée, j'ai été aussi surprise que toi.

À un moment donné, je t'ai demandé de quitter cette soirée-là, quitte à ne pas voir le chanteur qui allait enflammer la scène, on a mangé un bout, et on est partie ; tu veux que je te dise réellement pourquoi ?

Je sentais qu'il commençait à me draguer, alors on est rentré. Je me sentais étrange, mais j'étais si bien avec toi que je n'ai pas fais attention, j'ai simplement profité de t'avoir dans mes bras, d'être encore un long moment avec toi, et ne pas perdre le sens des réalités.

Ce n'est malheureusement qu'aujourd'hui que je sais que bien après cette soirée que je commençais sérieusement a douté. J'ai ignoré, j'ai continuais de t'aimer, mais surtout je me suis éloignée de ce jeune homme, pour moi c'était toi, et personne d'autre. Je sais qu'on a eu énormément de bas, qu'on a eu du mal à avancer, qu'on s'est détruit à petit feu, mais je savais par-dessus tout que c'était toi.

Le temps est passé, plus rien n'allait entre nous, et moi, j'étais totalement perdue. Entre l'absence de sentiments pour toi, et l'incompréhension de ce qu'il se passait en moi. Je t'aimais, mais différèrent. Je t'aimais comme une sœur pouvait t'aimais, comme une meilleure amie le pouvait, comme... je ne saurais te décrire cette relation finalement qu'on avait, mais cette complicité, cette façon de t'aimer, c'était tout, tout sauf de l'amour propre à un couple.

On s'est quitté, ça a fait mal, tellement mal, j'ai mis du temps avant d'avancer, j'avais l'impression de tout perdre, une seconde fois...

D'abord Laure, ma vie, mon souffle, mon amie la plus chère, puis toi. Toi mon monde, mon meilleur ami, mon confident, mon âme sœur... Comme ce fameux poison, qui se consomme un peu, puis qui détruit tout sur son passage. 

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