Que toi
Tu devrais te dépêcher...
Les mots glissent comme une lame sur ma peau.
Le temps passe, hein ?
Leurs sourires appuient, enfoncent le couteau et je regarde le sang couler en filet mince le long de ma main.
Ah... ce n'est pas commun.
Chaque regard pèse, chaque silence m'étouffe.
Moi, à ton âge...
Leur vie s'étale, parfaite, comme une vitrine trop douce.
Qu'ils se taisent !
Qu'ils retiennent leurs règles, leurs injonctions,
Qu'ils arrêtent de crier que l'amour est une obligation.
Dois-je courir après un élan feint ?
Inventer un feu où il n'y a que du rien ?
La nuit tombe, et avec elle, le vide,
Un gouffre profond où mon cœur dérive.
Sous les étoiles, je suffoque, immobile,
Le silence pèse, lourd, fragile.
Ils disent que l'amour viendra, qu'il faut essayer,
Mais comment forcer une étincelle à brûler ?
Je porte ce désert comme un secret honteux,
Un vide glacé dans des rêves silencieux.
Je n'ai jamais aimé, jamais vibré,
Pas un frisson, pas un souffle partagé.
Est-ce un défaut, un manquement fatal ?
Ou suis-je juste hors de leur idéal ?
Le soir, quand le monde s'endort,
Je reste éveillée, face à mon sort.
L'envie me ronge, l'absence m'écrase,
Et je cherche des réponses dans l'ombre qui passe.
Leurs voix bourdonnent encore, incessantes,
Elles s'accrochent à moi, aiguës, arrogantes.
Mais moi, je flotte, je tombe, je m'égare,
Sous le poids de cette solitude, sans espoir.
Mais qu'ils sachent, qu'ils sentent, qu'ils voient,
Que sous mon silence, une tempête s'agite toujours.
Une âme qui espère, sans savoir pourquoi,
Un amour qui tarde.. mais viendra, peut-être, un jour.
24.11.2024.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top