2nde - Exposé : Contestations de l'état d'urgence
Introduction :
L'état d'urgence a été décrété lors du conseil des ministres de la nuit du vendredi 13 au samedi 14 novembre 2015. L'objectif principal est la protection des citoyens, mais le 30 janvier 2016, des manifestations ont lieu dans les principales villes de France contre celle-ci. Elle a été prolongée 6 fois en 2 ans comme l'ont dit nos camarades précédemment.
Cela nous amène à la question : Quelles sont les raisons de la contestation de l'état d'urgence et comment s'expriment-t-elles ?
I-Comment s'exprime-t-elle ?
Elle s'exprime notamment sur les réseaux sociaux comme Twitter. Un hashtag #StopEtatdurgence a même été créé.
Cette contestation s'exprime aussi par des manifestations. Comme nous l'avons dit précédemment, les manifestations commencent le 30 janvier 2016, soit presque 3 mois après les attentats du Bataclan. Ces mouvements sont organisés par des collectifs nommés « nous ne céderons pas » et « Stop état d'urgence », qui regroupent des syndicats comme la CGT, des associations et des organisations de défense des droits de l'homme. Car oui, l'une des raisons principales de cette contestation est que l'état d'urgence touche directement nos libertés.
II-Les raisons.
A) Moins de liberté.
Comme vous le savez, l'état d'urgence a mis en place de nouvelles mesures lors de sa promulgation. Et ces mesures ont déjà été appliqués plusieurs fois, et elles contraignent nos libertés. Voici quelques exemples :
- Couvre feu : le préfet peut ordonner un couvre-feu. D'après le Figaro, cela a été le cas dans un quartier de Sens, dans l'Yonne, pendant 3 jours du 20 au 22 novembre 2015. Ce couvre feu obligeait les habitants à rester chez eux entre 22h et 6h du matin, ils ne pouvaient pas sortir comme ils le voulaient.
- Possibilité d'interdire de manifester. C'est l'un des droits primordiales en France, mais l'état d'urgence fait que le maire ou le préfet peuvent interdire de manifester s'il y a des risques. Cette mesure a été utilisée beaucoup de fois dès sa mise en place : 155 manifestations ont été interdites en 18 mois, soit à peu près 8 manifestations chaque mois. On reproche à cette mesure qu'elle porte atteinte à notre liberté d'expression.
L'état d'urgence permet aussi de dissoudre des associations, d'assigner à résidence et de perquisitionner sans l'accord d'un juge. Ces mesures sont déjà contraignantes, mais il y a quand même des abus de cette situation.
B) Abus de l'état d'urgence
Depuis sa promulgation, il y a eu de nombreux abus de l'état d'urgence. Les nouvelles mesures sont déjà dures à encaisser, mais dans certaines situations c'est encore pire. Des personnes abusent de cet état d'urgence, nous allons vous expliquez ce qui s'est déjà produit.
D'après Mediapart, il y a eu 6000 perquisitions pour 41 mises en examen, 20 ont été mis en examen pour apologie du terrorisme, c'est-à-dire qu'ils soutiennent les actions des terroristes sans pour autant en être un. Mais la plupart de ces perquisitions ont été très violentes pour très peu de résultat. (Rajouter des chiffres s'il y en a)
Nous allons vous racontez l'histoire d'une famille musulmane à Toulouse. Ils ont été perquisitionné car la zone où ils habitent est « sensible ». Le père, qui est arrivé après la police, décrit la scène dans la Dépêche du midi : « Ma femme et mon fils de 2 ans étaient à la maison. Je n'étais pas là. Ils ont tapé à la porte et ont crié Police ! Ma femme a vu des hommes armés, elle a cru que c'était des terroristes ». Sa femme a même qualifié cette perquisition de « brutale ».
Ce témoignage nous montre bien la violence de la perquisition et aussi le fait qu'une famille musulmane a été la cible alors qu'elle n'avait rien à se reprocher.
Une autre perquisition a été effectuée chez un jeune musulman de 21 ans nommé Daoud. Il a été dénoncé par quelqu'un et la police est venu le perquisitionner. Il n'avait rien à se reprocher, mais il a été assigné à résidence et il devait se présenter trois fois par jour au commissariat. Son appartement a tellement été mis sens dessus dessous qu'il n'a pas pu retrouver sa canne blanche, car oui, Daoud est aveugle.
Et il y a encore plein d'exemples dans ce genre là. Une arrestation d'un patron d'un restaurant à Saint-Ouen, une perquisition à Nice avec des policiers qui tirent alors qu'en fait ils se sont trompés de porte (Nice-Matin)...
Autre exemple d'un abus : lors de la COP21, il était interdit de manifester. Mais des militants ont enfreint cette interdiction et ont tout de même manifesté. Ces 27 militants ont été assignés de force à résidence et ont été qualifiés de « dangereux terroristes » car ils ont tenu des propos un peu trop violents à l'égard des forces de police.
Ces abus restent rares, mais elles renforcent la conviction que l'état d'urgence doit prendre fin.
Conclusion
L'état d'urgence est donc contesté parce qu'elle porte atteinte à notre liberté et qu'il y a des abus de cette situation. Elle s'exprime par les réseaux sociaux et par des manifestations.
Finalement l'état d'urgence a pris fin le 1er novembre 2017 à minuit pour être remplacé par le loi antiterroriste. Cette loi ressemble beaucoup à l'état d'urgence sans pour autant être un copié-collé. Mais elle est permanente, pas comme l'état d'urgence. Pour l'instant elle semble satisfaire à peu près tout le monde, mais pour combien de temps ? Nous aurons certainement la réponse dans les années à venir...
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