<3 Mon manuscrit

Éclosion des cerisiers: le jour où je t'es rencontré

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Je me souviens encore.

Ce jour-là, alors que les premiers cerisiers dévoilaient leur beauté teintée de rose, j'avais pleuré. Le bruit de mes hurlements et de ma douleur résonne encore dans mes oreilles, comme un écho lointain qui me hante aujourd'hui. En ce début avril, je devais franchir une étape importante de ma vie : entrer à l'école primaire.

Ce matin-là, j'étais en larmes. Des gouttes salées inondaient mon visage et ma tristesse se reflétait dans mes yeux flous, tandis que je voyais la silhouette de ma mère s'éloigner. Je ne voulais pas qu'elle me laisse là. J'avais peur qu'elle m'abandonne. Je me souviens aussi d'avoir ressenti de la colère envers elle.

Je ne me rappelle pas vraiment à quoi ressemblait la cour de l'école. C'était flou dans ma tête, sauf cet arbre qui se fondait parfaitement dans la saison printanière.

Mes larmes ont cessé de couler lorsque j'ai entendu un hurlement plus fort et plus brutal que le mien. Mon petit cœur d'enfant s'est adouci à ces cris. J'avais l'impression de ne pas être seul dans ce cauchemar, d'être accompagné dans ma tristesse.

Ce garçon pleurnichard, encore plus que moi, avait de splendides cheveux blond à lueur cendré. Il avait un côté flamboyant et admirable. Même s'il était à un mètre de moi, je savais qu'il avait ma taille, peut-être même qu'il était plus grand. Je n'y ai pas vraiment prêté attention à cette époque.

Sans en être conscient, je l'ai regardé intensément. Il a fini par sentir cette interaction. Je me souviens avoir eu le souffle coupé. Mon cœur s'est emballé, battant la chamade. Mes pupilles se dilataient d'admiration en croisant ses yeux rubis.

En nous regardant, nous avons tous deux cessé de pleurer.

Ce contact visuel est un souvenir que je ne peux effacer de ma mémoire. C'était trop intense, trop... Je ne savais pas vraiment. Mon cerveau d'enfant ne comprenait pas ce que j'avais ressenti à ce moment-là. Pourtant, j'ai rapidement associé ce garçon à l'adjectif  « beau ».

Ce fut ainsi, durant la saison printanière. A ma première rentrée scolaire. Que je l'ai rencontré pour la première fois.

J'ignorais si c'était le fruit du hasard.

Enfin lorsque les maîtresses ont arrangé nos places respectifs. Je me souvenais avoir eu droit d'avoir une place près de lui. Dans ma salle de classe, il n'y avait que deux tables avec plusieurs petites chaises autour. Un groupe entourait une table et un autre groupe entourait l'autre.

Ce garçon était derrière moi, nos deux chaises étaient opposées. J'étais vraiment incapable de le revoir lui et ses yeux. Je me souvenais que cela m'a frustré. J'avais envie de le regarder, je ressentais ce besoin indispensable de connaître cet inconnu.
Ma curiosité avait prit le déçu.

Alors, quand la sonnerie de la récrée avait retentit. Je n'avais pas hésité une seconde pour l'interpeller.

_ Salut! Souriais je.

Je me rappelais encore à l'époque. J'étais plus extravertie que lui, j'arrivais à socialiser avec tout et n'importe qui. Enfin, mon coeur battait la chamade quand j'ai osé le parler pour la première fois, et je me souvenais avoir ressenti du soulagement d'avoir une telle qualité.

_ Salut... rougissait t il, les sourcils froncés

_ Comment tu t'appelles? Questionnais je, ma curiosité supérieure à ma raison.

_ Bakugo... Bakugo Katsuki..

_ Kats-...Kasan-... je mis mes doigts sur mon menton. Katchan!

Frissonnant et compliqué comme nom, avait chanté dans ma conscience. C'était un peu trop complexe pour ma langue alors j'ai décidé de l'épeler ainsi. Je m'amusais beaucoup de ses rougeurs à ce moment là. Étant enfant, son visage était vraiment facile à lire. Le surnom que je l'avais donné, alors qu'on était que des simples inconnu l'un de l'autre ne l'avait pas plus.

_ Je préfère qu'on me surnomme Katsuki... rougissait t il.

_ Pourtant Katchan, c'est plus mignon.

Il avait écarquiller les yeux, semblant pas du tout apprécié mon insistance sur ce surnom. Alors, il avait fini par soupirer et me regarda dans les yeux. Une fois de plus, mes yeux bruns plongeaient dans ses pupilles carmins. Je me rappelais de son expression doux, calme et tendre. Je ne le connaissais à peine, je ne savais de lui que son prénom, dont j'y ai inventé un surnom. Je l'appréciais déjà.

_ Alors, si tu continues de m'appeler Katchan, je vais te nommer. Disait t il en réfléchissant, sans arrêter de me regarde. Le nerd... avec tes lunettes, ça t'irai comme un gant!

J'avais sûrement oublié de le préciser. Depuis ma plus tendre enfance, je portais toujours des lunettes. Enfin, pas depuis ma naissance, mais depuis cette nuit ténébreuse dont je n'ai littéralement pas envie de mettre des mots dessus.

Il ricana à son tour, alors je vis une nouvelle facette de lui. Une facette qui ne me plaisait guère, même aujourd'hui. Ce comportement d'être agaçant. Je savais très bien que j'avais commencé avec les surnoms, pourtant j'avais trouvé cruel de sa part de m'appeler ainsi. De m'appeler par la marque qui a rendu mon enfance aussi obscure avant d'avoir commencé l'école primaire.

Alors, mon petit cerveau d'enfant a trouvé un adjectif qui le correspondait.
« Cruel ».

_ J'aime pas ce surnom... je me défendis.

_ T'avais qu'à pas commencer. Le. Nerd.

Je détournais les yeux. Sans dire un mot.
Ensuite, soupirant je secoua la tête de gauche à droite dans l'espoir qu'il ne s'habituait nullement à ce surnom trop hideuse. Et surtout cruel.
Ma curiosité sur Katchan était plus supérieure que ma colère envers ce dernier.

Alors je l'ai posé divers questions, chaque réponses m'ont permit de plus le connaître. Je savais maintenant qu'il vivait chez ses deux parents, qu'il n'avait jamais connu ses grands parents et qu'il adorait les tigres. Il possédait une vie tellement envieuse à mes yeux. J'étais tellement absorbé par mes questions et de faire connaissance que seul le chant de mon ventre me ramenait à la réalité.

J'avais faim.

Un sourire gêné sur les lèvres, je me précipitais vers mon cartable pour prendre le gâteaux fait maison que maman m'avait préparé. Suivit par le ricanement de mon nouvel ami. Je me réinstallait à ma place initiale, la chaise à côté de lui. Je lui lançais des yeux noir lorsque je constatais qu'il se moquais toujours de moi.

Je soupirais encore et lui demanda.

_ Quel est ton plat préféré?

Arrêtant ses rires, ses carmins me questionnèrent avant de secouer la tête. Je n'avais pas compris pour quel raison ma question l'avait désespéré, alors je continuais de le regarder attendant sa réponse et essayer de lire ce qu'il pensait.

Bien que ce soit facile de lire sa facette, savoir quand il était heureux, triste, gêné, ou amusé. J'ignorais toujours ce qu'il cachait derrière la tête. J'étais, et je le suis encore, incapable de savoir ce qu'il pensais.

_Je n'en ai pas... soupira t il.

Le ton de sa voix était si basse qu'il m'avait fallu plusieurs minutes pour comprendre ce qu'il me marmonnait. Rapidement, je posais mes yeux sur le plat que maman m'avait préparé avant qu'un élan d'idée me venait en tête. Alors souriant de tous mes dents, je déclarais.

_ Je suis sûr que tu en aurais si tu goûtais le gâteau de maman!

Il me regardais intrigué alors que je coupais un petit morceau du gâteau. Je lui tendais la petite part, hésitant un instant, il l'avait avalé d'une bouchée.
Mâchant doucement pour mieux sentir le goût, mon coeur, d'après mes souvenirs, avait raté des millions de battement lorsque je vis ses yeux de sang s'illuminés. Ils étaient décorés de plusieurs étoiles magnifiques.

Son sourire s'agrandit alors qu'il dégustait le gâteau dans sa bouche, gonflant sa joue.
A cet instant, j'avais associé Katchan à l'adjectif « Mignon ».

_ C'est trop bon! S'était t il exprimer

L'écho de sa voix m'avait réveillé de ma trempeur alors je souriais à mon tour avant de déguster à mon tour le gâteau de ma chère mère. Prenant du plaisir, la bouche pleine, avant de m'exprimer à mon tour. Sentant un regard sur moi.

_ T'as vu? Le gâteau que maman fait sont les meilleurs!

Une fois le gâteau terminé. Une question me venait en tête, j'ignorais pour quel raison je voulais tant connaître sa réponse. Alors, quand la journée allait bientôt se terminer, le ciel qui commençant à avoir une couleur orangé. Dont au alentour les arbres printaniers décoraient la ville.

Dans la cour d'école, mon sac jaune sur le dos. Je l'avais demandé.

_ Quel est ton rêve?

Je me souviens qu'il avait eu le souffle coupé par mon interrogation. Il cligna plusieurs fois ses pupilles de rubis avant de tourner son regard vers moi. Pour la troisième fois ce jour là. J'étais plongé dans un océan rouge, ébranlé par la beauté de ses deux simples organes qui se collait parfaitement à son visage d'enfant.

_ Mon rêve? Il répéta, gardant toujours ses yeux plongés dans les miennes. Euh...

À mon plus grand désespoir, il baissa les yeux, ses joues rougis pourtant la mine triste.

_ Je... chepa trop...

A mon tour, je baissais aussi mes yeux, attristés par sa réponse. Alors, prenant mon souffle et le courage à deux mains. Je retourna mon regard vers lui.

_ Moi mon rêve c'est pouvoir prendre soin des personnes que j'aime!

Il tourna alors ses carmins vers moi ensuite.

Comme si mère nature lui même voulait mettre en œuvre la plus belle des toiles. Les rayons orangés du soleil ont illuminé son visage et l'arbre rose de la cour d'école fut poussé par le vent. Faisant tomber ses feuilles et volait en suivant le souffle du vent.

Ils arrivèrent jusqu'à décorer la vue devant moi, Katchan avait sourit. Ses cheveux aux couleurs flamboyants fut lui aussi poussé par la brise et ma conscience avait enregistré ce fragment de seconde.

L'image où les feuilles roses du printemps dansaient autour de lui alors que la couleur orangé du coucher du soleil décorait parfaitement la toile.

_ Oui, t'a un très beau rêve.

Alors, à la fin de ma première rentrée scolaire, alors que la saison printanière teintait magnifiquement ma ville d'enfance. J'ai rencontré Bakugo Katsuki. Et... je les associés à l'adjectif: « Merveilleux ».

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Éclosion des cerisiers: la promesse qu'on s'était fait

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Je me souviens encore.

L'hiver allait arrivé à sa fin, et la rentrée approchait à grands pas. Bien que ce n'était que dans quelques semaines, mon anxiété avait prit le dessus sur moi. J'appréhendais le jour où je devais franchir un pas plus imposante que la primaire: entrer au collège.

Le ciel commençait à être éclairci ce jour là, pourtant la neige n'avait pas encore fondu sous mes pieds. Je regardais ce paysage plus ou moins glaciale, dans ce parc de mon enfance, un manteau sur mes épaules. Je soufflais dans l'air et un sourire illumina mon visage lorsqu'une bouée de fumée froide en sortait. Je recommençais ce mouvement à encore et encore, m'amusant pour une chose aussi futile.

Je me souvenais que ce jour là, les feuilles des arbres commençaient à naître, la température ayant monté ses derniers temps. Enfin lassé de mon jeu de fumée, je commençais à piétiner la neige sous mes pieds, protéger par mes grosses bottes rouge. Tournant encore et encore, je piétinais le sol jusqu'à ce qu'il devienne liquide, cette activité aussi m'avait amusé alors j'avais continué. J'avais continué à étendre mon territoire, jusqu'à en oublier de regarder devant moi.

C'était alors que je me suis persécuté sur une personne, mon derrière arrivé au sol, que j'ai cessé de rêvasser. Mes lunettes tombant sur la neige fondante.

_ T'es vraiment qu'un bon à rien, Deku. Se moqua la personne persécutée.

Je n'avais pas besoin de lever les yeux pour savoir qui il était. Normal, à cette époque là, il était le seul qui me nommait ainsi, comme moi j'étais le seul qui le surnommait « Katchan ». Je gardais alors le regard baisser, gonflant au préalable ma joue.

Ensuite, je sentis deux doigts me touchée le menton, forçant mon visage à se lever vers lui. Et une fois de plus, mon coeur arrêtait de battre, ou le contraire? J'ignorais si c'était le froid ou juste son sourire taquin qui m'empêchait de respirer, mais dès l'instant où nos regards se sont croisés, j'avais perdu le souffle. Il avait commencé à grandir depuis la primaire, il possédait toujours ses inoubliables yeux carmins et perçants, son visage se faisait plus dure et déjà mature et le tout décoré par la touffe blond cendré sur sa tête.

Enfin, sans mes lunettes, il était un peu flou, pourtant je le trouvais toujours aussi splendide.

_ Tu faisais quoi, Deku?

Ce jour là, il portait sur ses épaules un énorme gilet orange, sur son cou une écharpe grise.

_r- Rien de spécial... marmonnais je, remettant mon regard au sol. Je piétinais juste la neige, pour la faire... fendre

_ Sérieusement? Ricanna t il. Tu sais que le printemps s'en chargera?

_ Oui mais, c'était vraiment amusant de le faire fendre!

Je remarquais sa silhouette entrain de s'éloigner un peu, ensuite il s'était baissé comme pour ramasser quelques choses avant de revenir vers moi. Je levais la tête pour mieux voir ce qu'il faisait mais dès l'instant où je mettais mes yeux sur lui, je sentais mes lunettes s'installer sur mon nez et mes oreilles. Et ma vision arrêta d'être flou, je voyais en grand le visage rayonnant de Katchan.

Plaçant délicatement mes lunettes sur mon visage, il gardait ses petites doigts sur celle ci, ne clignant pas des yeux. Plutôt, je crois, qu'ils s'étaient dilaté. Son visage proche du mien, je pouvais sentir son souffle froid et une fumée blanche sortie de sa bouche.
Ce n'était pas la première fois qu'on restait immobile ainsi, moi admirant sa facette et lui, sûrement, observant le mien.

Clignant une fois des sils, je pouvais voir ses joues se teinter de couleur rouge, peut-être à cause du froid et ses lèvres se pincés.

_ Faut vraiment être un bon à rien comme toi pour avoir des envies aussi débile. Déclara t il, mettant fin à notre contact visuel.

Il se leva et me tendit sa main, nos gants d'hiver se frotta l'un contre l'autre lorsque j'attrapais celle ci. Je n'arrivais plus à parler, j'avais complètement oublié notre sujet de conversation. Mon coeur était trop submergé par cette instant qu'on avait partagé l'un de l'autre. Mon cerveau d'enfant ne comprenait pas encore ce qui m'arrivait.

Alors, je baissais la tête, mon visage ayant monté de température. J'avalais ma salive, ma main toujours dans la sienne avant de finir par trouver mes mots.

_ Pourtant, c'était amusant...

_ J'ai dit que c'était débile, pas que ce n'était pas amusant. Me répondit t il, son sourire toujours sur le visage.

Il lâcha ma main, s'éloignant de moi avant de se mettre lui aussi à piétiner la neige. Il sautait de nombreuses fois dessus, ce geste me retirant un rire maladroit, jusqu'à ce que la neige sous ses pieds fondent.

_ C'est pas mal... disais t il, mettant sa tête sur le côté en hochant la tête.

_ T'a vu! M'extasiais je, faisant la même chose que lui.

On continuait ainsi, on ne sautait pas seulement sur la neige, on faisait même la course. Rapidement, un des plus beaux souvenirs de cette époque, Katchan et moi avions inventé des milliers d'activités. J'avais tellement rigolé ce jour là que mes cotes commençait à me faire mal, on n'avait même pas remarqué que sur notre tête, le soleil allait terminé son travail.

Alors le souffle court, une petite migraine sur le front pour cause d'avoir trop bougé et rigolé, Katchan à côté de moi, on fit l'étoile sur le sol.

_ Il y a déjà presque plus de neige... réussis à articuler Katchan, entre deux soupir essoufflé.

_ Et le printemps ne va pas tarder à arriver... soufflais je.

À mes côtés, je sentis mon ami d'enfance bouger et intrigué par son mouvement, je tourna la tête vers lui et ma poitrine avait frémi lorsque nos visages ont été ultra proches. Voir même nos lèvres étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Il avait juste tourné le regard vers moi, ayant fait le même mouvement.

Une fois de plus, mes yeux se sont noyés dans ses innombrables lueurs enflammées et saignantes. Alors, je le vis faire une mouvement avec sa main, celle ci arrivant jusqu'à mon visage. Mon corps se tendit dès l'instant où j'ai sentis sa main sur mes lunettes, elle était chaude, ses gants n'étant plus là pour la couvrir.

Katchan enleva mes lunettes, le laissa sur la neige avant de remettre sa main sur mon visage. Ma vision devint rapidement flou mais mon corps sentait bien le contact de sa peau. Ce n'était pas la première fois qu'il le faisait, pourtant à chaque fois, je perdais la notion du temps. J'oubliais presque comment respirer.

Avec son pouce, il caressait d'abord mes taches de rousseurs, étant éparpillé sur tous mes joues, ensuite, il glissa ses doigts, dessinant l'extrémité de mon visage avant d'arriver vers mes lèvres. Il joua avec son pouce dessus et malgré ma vision trouble, je pouvais deviner ses carmins baisser son regard là avant de la remonter vers mes yeux. Rapidement, son doigt quitta mes lèvres pour me faire une pichenette sur le front.

_ Aieuh... boudais je.

Ricanant, Katchan se leva, me tendant mes lunettes. Je les mis et il me donna sa main pour que je me relève.

_Nous devons rentrer. Déclara t il, levant le regard au ciel presque étoilé. Si je traîne trop, la vieille va me tuer.

Gardant toujours ma main dans la sienne, on marcha dans le silence d'hiver. Le ciel était encore éclairé mais il était plus sombre que la matinée, des réverbères s'allumaient déjà et la neige sous nos pieds devenait plus épais.

_ Ah, dire qu'on serait bientôt au collège... déclara Katchan, coupant le silence.

_ Oui, Katchan, tu ferais du basket?

_ Ouais... et toi Deku?

_ Je ne sais pas trop...

Katchan arrêta de marcher un instant, montant la tête vers le ciel. Il retira sa main qui était dans la mienne pour le mettre dans ses poches.

_ Dis moi ce qui ne va pas.

_ Hein?

Je cligna une ou deux fois des yeux, ne comprenant pas ce qu'il voulait dire. Avant d'avoir un déclic, mon visage se teintant rapidement de couleur rouge.

_ Avant de te rejoindre de le parc, Deku, je t'avais vu être inquiet sur quelques choses. Même en ce moment.

Je baissais le yeux, les larmes voulant couler sur ma joue. Même à cette époque, Katchan lisait en moi comme dans un livre ouvert, et ce jour là, il savait très bien que je ne me sentais pas bien. Vraiment pas du tout.

_ J'ai peur... avouais je, une larme coulant sur ma joue.

_ De quoi? Demanda t il, restant à sa position initiale, mais je savais très bien qu'il savait que j'étais entrain de pleurer.

_ Pour la rentrée... j'ai peur... je ne sais pas ce qui va arriver une fois là bas. Je suis inquiet si à cause de ça on finit par...

J'avala une larme, snifant fort avant de déclarer.

_.. par être séparé toi et moi...

Le silence s'était installé, seul le bruit de mes pleurs étaient audibles dans ce chemin épais non peuplé de personnes.

_ C'est tout? Demanda Katchan, se tournant enfin vers moi.

Pour seul réponse, j'hocha simplement la tête, impossible de faire sortir un quelconque bruit de ma bouche. Ensuite, j'entendis ses pas m'approcher et je leva les yeux vers lui pour admirer son air sérieux.

_ D'abord, t'a pas à avoir peur pour le collège... bien que ce serait différent du primaire, je serais à tes côtés... alors, ne pense pas qu'on serait séparé tous les deux.

Ma bouche fut entre ouverte avant qu'il ne continue.

_ Je resterais à tes côtés. Il leva son auriculaire vers moi. On est meilleur ami après tout.

_ Promis?

_ Promis.

Je mis alors mon auriculaire dans la sienne, scellant nos deux doigts. Un sourire orna mon visage alors qu'avec mon autre main j'essayais de sécher mes larmes.

_Meilleur ami pour la vie? Demandais je, le voulant vraiment.

_Meilleur ami pour la vie.

Sans retirer son auriculaire du mien, il s'approcha un peu plus de moi pour essuyer avec douceur mes larmes. Ensuite, il prit ma tête et le mit sur son torse, me forçant à me baisser un peu. Le son du battement de son coeur chantant dans mes oreilles, je sentis le mien s'extasier pourtant ce n'était pas inconfortable, c'était plutôt agréable.

_ Merci, Katchan...

Deux semaines s'étaient écroulées, la neige avait fondu, accueillant avec lui le printemps. Notre collège devant nos yeux, Katchan entoura mes épaules de son bras collant notre corps l'un contre l'autre avant de chuchoter à mes oreilles.

_ allons y.

Alors, on s'élança et les feuilles de cerisiers pleuvaient sur nous, dansant sur les élèves allant faire leur premier pas vers ce collège.

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Éclosion des cerisiers: le jour où l'on s'est embrassé.

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Je me souviens encore.

Le collège était enfin terminé.
T'étais devenu le meilleur basketteur de ton équipe et j'ai suivis les activités normales d'un simple collégien. Durant cette d'hiver là, la nouvelle année approchait et je voulais non la passé avec ma famille ou des amis, mais avec toi.

Portant mon bonnet sur ma tête, je soufflais dans l'air, un sourire ornant mon visage. Mettant mes mains dans les poches de mon gros suite, je m'élançais hors de ma maison, souhaitant une bonne journée à ma mère et mon beau père. Je ferma lentement la porte derrière moi, mes joues enflammées par la température baissante. La neige tombait avec un calme délicat et je soufflais dans mes gants pour réchauffer un peu plus mes mains.

Me perdant dans mes réflexions, mes pieds marchant mécaniquement, j'arrivais rapidement devant la maison de Katchan. J'enleva un instant mes lunettes, pour frotter déçu afin d'enlever l'humidité qui s'était collé, avant de le replacer sur mon nez. Ouvrant les yeux pour mieux m'adapter, je sentis une grosse impact contre l'arrière de mon crâne.

Tombant presque, je mis ma main sur l'endroit agresser constatant que c'était... de la neige.

Je tourna la tête derrière moi avant de subir une autre attaque, exactement réussi. La neige m'impacta en plein face, pestant sur la personne dont je savais déjà qui il était, j'enleva le liquide froid de mon visage. Sous le rire de mon meilleur ami.

_ Ahahahaha! Si t'avais vu ta tête.

_ ah. Ah. Ah. Très drôle. M'agaçai je, enlevant une seconde fois mes lunettes.

Durant mon mouvement, j'entendis Katchan s'approcher de moi, continuant de se moquer ouvertement. Alors, lorsque je sentis qu'il était de la même hauteur que moi, je me baissa rapidement pour prendre un maximum de neige et le lui lança. Sous le choque, il n'avait pas réussi à esquiver ma vengeance, me retirant un sourire de fierté.

Comme on dit: faut pas provoquer les plus petits, ils ramasse les pierres plus vite.

_ Toi... pesta t il.

_ T'avais qu'à pas commencer! Rigolais je en tirant la langue. Maintenant mes lunettes sont remplis de neige par ta faute!

Alors que Katchan essayait de se débarrasser des traces de mon attaque, je replaçai mes lunettes sur mon nez et tourna le regard vers lui, le sourire toujours aux lèvres.

_ C'est pas ma faute aussi, quand t'es dans tes pensées, impossible de t'en faire ressortir. Bouda t il.

Je rougissais à sa remarque, alors rapidement je détournais le regard, le tournant le dos.

_ Bah, t'avais qu'à m'appeler au lieu de m'attaquer par derrière!

_ C'est plus marrant comme ça, j'adore ton air agacé.

Une fois de plus, mon coeur rata un battement, intensifiant mes rougeurs. A cette époque là, je savais déjà ce que je ressentais et l'anxiété me submergea lorsque je me rappelais de la véritable raison pour lequel je voulais passer la nouvelle année à ses côtés.

Alors, ne le regardant toujours pas dans les yeux. Je m'élançais vers notre destination: les festivités organisées spécialement pour fêter la nouvelle année. Durant tout le trajet, on n'avait échangé aucun mot, je me rappelais que cela avait intensifié mon anxiété. Bien que Katchan me taquinait quelques peu, ça s'arrêtait là.

Une fois arrivé, le ciel se couchant déjà, les stands étaient déjà remplis par de trop nombreuses personnes. De là où on était, on voyait les lampes au lumière orangé accroché à des files décorées les alentours des stands. L'odeur de la nourriture planait l'air et les bruits des passants nageaient l'espace dans un tourbillon de son.

Mes yeux étaient remplis d'étoiles, la peur et l'angoisse étants remplacer par les différents activités s'offrant à nous. Il y avait des stands de tir, t'attrape poisson, d'activité pour avoir des récompenses et autre encore plus extra les uns que les autres. Rapidement, j'attrapa Katchan par la poignée, et le tire vers le vendeur de grillades, l'odeur de la nourriture ayant ouvert mon appétit.

_ Quatre grillades de poisson, s'il vous plait! Déclarais je au vendeur, les yeux déterminés.

_ Toute suite!

_ Oi.

Je leva la tête vers Katchan, voyant son visage contrarié, je l'interrogea du regard.

_ T'a intérêt à ne pas te perdre. Déclara t il en levant nos deux mains lié. Déjà qu'à peine on a commencé la soirée, t'es déjà entrain de te jeter dans tous les sens.

Instantanément, mon visage entra en fusion, j'avais littéralement oublié que j'avais attrapé sa main. Alors, incapable de parler et ma poitrine se serrant fortement, j'hocha la tête. Nos commandes arrivèrent mais bizarrement, mon appétit s'était refermé, mon esprit trop concentré sur nos mains liées.

On visita les stands, réussissant à gagner quelques défis, en particulier Katchan et la nuit s'était bien installé. Regardant l'heure sur mon portable, je constatais que minuit arrivait à grand pas et aussi... la déclaration que je me suis promis de le lui faire. Alors, on se dirigea vers la foule qui s'était formé près de la rivière, près des stands.

Je pouvais voir de nombreuses personnes s'extasier. Les bruits s'élevaient dans l'espace, pourtant, je ne pouvais entendre que l'écho des battements chaotique de mon coeur.

Je l'avais prévu, ce jour là ou jamais!

Avant la nouvelle année, je lui dirais ce que je ressentais pour lui!

Qu'à mes yeux, il n'était pas qu'un simple ami!

Le son des comptes à rebours commença:

10!

Mon coeur se serra et sans m'en rendre compte, j'intensifiais plus fortement le contact de la main de Katchan dans la mienne.

9!

Ma bouche s'entrouvrit, j'essayais de faire sortir un son pourtant en vain. Je sentis une chaleur douloureuse dans ma poitrine, ma gorge devenait sèche.

8!

Comme soudain réveillé, je tourna le regard vers la personne qui fait palpiter mon coeur, je serra ma main sur ma poitrine, mes lèvres tremblantes.

7!

Sentant mon interaction, Katsuki se tourna vers moi, un sourire au coin des lèvres. Il baissa un peu les yeux et finit par chuchoter quelques choses que je n'entendais pas.

6!

5!

4!

Je pris une inspiration, mes yeux déterminés. J'avalais ma salive avant d'enfin ouvrir la bouche:

3!

2!

Et là-

1!

Bonne année!

_ Bonne année, Deku.

Je n'avais pas réussi.
J'avais perdu mon courage durant un instant.

Durant cet instant, les images des moments de moi et Katchan me sont revenus et durant ce fragment de seconde...

_ Bonne année, Katchan.

... j'appréhendais sa réponse. J'avais peur que si je lui disais que je l'aimais, lui, me détesterait.

Enfin la fatigue nous a consumé, je m'étirais fortement sur le chemin isolé alors que Katchan continuait son chemin devant moi. C'était bête, je m'étais dit, il n'existait aucune chance que ce garçon que j'aime ait des sentiments en retour. J'étais déçu, déçu de ne pas avoir eu le courage de le lui dire, pourtant, j'étais soulagé.

Quel malheur notre relation subira seulement à cause d'une amourette d'un adolescent?

Je vis une boule blanche tomber du ciel, suivit par d'autre. Et entre eux, je voyais la silhouette de Katchan s'éloignant de moi. Bien que je considérai mes sentiments comme une simple amourette d'adolescent, je voulais vraiment y croire. Croire que Katchan et Deku sera possible au delà de l'amitié. Pourtant, j'avais tord, j'avais même pas eu le courage de le lui dire alors jamais, jamais j'aurais mes chances.

Ce fut dans ses pensées là qu'on avait atterrit devant la maison de Katchan. Il avança en premier, moi j'étais resté immobile devant l'entrée, ce fut une fois qu'il avait mit la clé de la serrure que je me décidais de me tourner pour me diriger chez moi.

_ Alors, bonne nuit Katch-

_ Passe la nuit ici! Déclara tout d'un coup la voix de mon amour perdu.

Je me tourna vers lui, le choque bien lisible sur mon visage. Ce n'était pourtant pas la première fois mais, ce soir là, lorsque je vis le visage littéralement rouge de Katchan, rouge du menton jusqu'au front. J'avais cette sensation que si j'acceptais sa demande...

_ Oui, si tu veux...

... plus rien ne serait comme avant.

Une fois engouffré dans la maison, j'enlevais mon menton alors que Katchan se dirigeait vers le chauffage. La chaleur de celui ci me détendit instantanément, je relâchais tous mes muscles en retirant mes bottes, je me déplaçais dans le salon. Habituer, je m'installais avec aise sur le canapé, mettant l'arrière de mon crâne sur le dos du canapé.

Katchan me rejoignit quelques minutes plus tard, avec deux chocolats chaud dans les mains. Lui souriant tendrement, je pris ma tasse et boit le liquide. La chaleur de celle ci s'étalait dans ma gorge, alors je soupira de confort avant de fermer les yeux.

Enfin, mon ami d'enfance ouvrit une conversation, on échangeait des banalités, des anecdotes que l'autre avait raté, parler de ce que l'on aime et plus encore. Katchan me taquinait une énième fois, lui adorant me voir frustré.
Les heures défilaient et la fatigue m'avait bien eu, alors je bayais malgré moi, retirant un rire taquin à mon meilleur ami.

_ T'es déjà KO? Se moqua t il.

_Evidement, il est genre 2 heure du matin là... déclarais je, avant de bayer à nouveau.

Et soudain, je sentis un regard intense sur moi, m'obligea à tourner mon regard vers Katchan. Celui ci défilait ses magnifiques carmins de mon cou, jusqu'à observer mes lèvres et il leva son regard vers mes yeux. Il ne savait surement pas que je le regardais déjà, car dès l'instant où nos regards se sont croisés, il avait sursauté. Mais son choque se retira, ne voulant pas couper le contact.

Je sentis mon coeur s'enflammer une fois de plus lorsque je vis la main de Katchan venir vers mes lunettes pour me les retirer. Je le laissais faire, incapable de bouger et de d'évier le regard. Maintenant que je voyais un peu flou, je distinguais le sourire au coin de mon meilleur ami et sa bouche s'écarta pour dire:

_ Deku, est ce que je peux t'embrasser?

Suite à cette question, je n'entendais rien d'autre que le battement accéléré dans ma poitrine. J'ignorais même comment j'avais fait pour bouger ma tête afin de la hocher. Alors, ma vision toujours troublée, je sentis ses lèvres se coller aux miennes et c'était là que la relation Katchan et Deku s'était transformé...

🌸🌸🌸🌸

Quelques mois se sont écroulés depuis ce baiser partager. Depuis je n'arrête pas d'entrer dans cette réflexion, alors que je passe la grille de la cour d'école de mon lycée. La pluie de cerisier me tombant sur la tête, je vois en loin la silhouette de mon copain, mon premier amour, s'avancé vers moi.

Nos pas nous rapprochant.

Ma réflexion elle, me souffle toujours:

« Je me souviens encore et je m'en souviendrais toujours.
Le jour où nous sommes rentrés en primaire,
si je ne t'avais pas entendus pleurer... »

Maintenant, Kacchan se trouve à ma hauteur, installant ses mains dans ses poches, les feuilles roses dansantes autour de nous. Le mouvement du lycée n'intégrant pas dans notre bulle.

« Est ce que j'aurais trouvé cette debut d'année,
Toujours aussi splendide aujourd'hui?...»

Il met sa main sur ma joue et se penche un peu pour que nos deux visages soient en face.

« Si le froid d'hiver ne nous avait pas épargné
Et que le printemps n'avait pas teinté sa plus belle toile pour nous.
Est ce qu'aujourd'hui, nous en serons là?... »

Il scelle mes lèvres aux siens...

« A nous embrasser,
A cette Eclosion de cerisier nouvelle? »

Je frémis au sourire qu'il m'adresse aujourd'hui, oubliant les regards curieux autour de nous, il me prend la main. Sa main chaude réchauffant le mien, et ensemble, on s'élança pour cette nouvelle rentrée scolaire...

~Eclosion des cerisiers~

END

Vida-likeBL