Chapitre 2
J'ouvris les yeux et j'observai ce qui m'entourais. Un bandage recouvrait ma blessure au cou. J'étais installé sur un lit, dans une sorte d'hôpital, mais il devait faire nuit dehors, car je ne voyais pas grand chose. Mon lit était encadré par deux rideaux, me séparant des autres lits. J'avais énormément soif et je fus soulagée de voir un verre d'eau posé sur une table près de moi. Je le calai à une vitesse fulgurante, mais malgré tout, j' avais encore soif.
-Il y a quelqu'un?
Un silence me répondit par la négative. Je me levai pour aller me chercher de l'eau. Je fis le tour de la pièce, mais ne trouvai aucune salle de bain. Mais où était cette fichue salle de bain? J'ouvris une grande porte en bois ancien qui était a ma gauche. Un couloir menait à une porte semblable à celle que je venait de franchir et un grand escalier de granit descendait vers un niveau inférieur. La porte devant moi était entrouverte et des raclements métalliques étaient audibles. Je m'approchai tranquillement et jetai un coup d'œil à l'intérieur de la pièce. Deux personnes s'y battaient à l'épée dans une salle d'entraînement. C'était vraiment un drôle d'hôpital.
-Prenons une pause..., dit l'un d'eux.
Il se retourna soudain et lança son épée, qui atterrie à environ deux centimètre de ma figure. Je lâchai mon verre sous le coup de la surprise. Le fracas du verre se brisant résonna longuement dans le couloir.
-...quelqu'un nous espionne.
-Je ne vous espionnait pas, je cherchais les toilettes et de toute façons, même si je vous avais espionner je ne crois pas que ce soit une raison valable pour essayer de me tuer!!
-J'ai le droit de faire ce que je veux.
-Tu n'a aucun droit sur ma vie, espèce d'ordure! Tu es vraiment ignoble et mal élevé pour penser avoir du pouvoir sur quelqu'un!
L'autre personne nous regardait nous disputer sans rien dire et blêmit quand je commençai à insulter celui qui avait failli me tuer.
-Tu as de l'audace de me parler ainsi! Tu ne viens pas d'ici car sinon je t'aurais remarqué vu ton manque de respect!
-Et? Qu'est-ce que ça change? Tu te prends pour qui?? Le maître du monde??? Tu n'est pas mieux que les autres, que je sache!
-Non, mais pour le prince de se château!!!
Je partis à rire.
-Le prince?? Sérieusement? Et puis, qu'est-ce que je ferais au château?
Quelqu'un en costume avec une serviette suspendue à son bras entra et se courba devant le « prince ». Ses cheveux et ses gants blancs lui donnait un drôle d'air.
-Bonjours prince, j'ai entendu du bruit et je me demandais si tout allait bien, dit-il.
Et si s'était vraiment le prince? Je remarquai un lustre de cristal au-dessus de ma tête, ce qui me donna des doutes sur le fait d'être dans un hôpital. Suis-je dans un château? Tout était blanc, or et reluisait, détail que je n'avait pas enregistré sur le moment. Je ne suis définitivement pas dans un hôpital.
-Tout va bien Albert, merci de vous être assurer que tout allait bien. Je ne fais que discuter avec cette demoiselle.
-De rien, vous m'appellerai si vous avez besoin de moi, dit-il en se retirant.
Le garçon se prenant pour le prince ouvrit la bouche pour parler, mais je ne lui en laissai pas le temps et je partie en courant. Je dévalai le grand escalier en marbre, glissant sur les marches polies. Je me rattrapai à la rampe au dernier moment et continuai ma course folle. Je tournai dans un grand nombre de couloir, jusqu'à ce que je tombe sur une porte en bois massif. Je la poussai et respirai l'air frais du début d'hiver. La petite couche de neige au sol me ralentissait, mais je continuai à courir à l'aveuglette dans le noir. Qu'est-ce que je viens de faire? Pourquoi je suis dans un bordel de château?? La douleur se réveilla dans mon cou, mais j'étais trop paniqué pour m'arrêter. Je percutai quelque chose et me retrouvai étendue dans la neige sous la force de l'impact. Je grelotais et mes dents claquaient. Un faisceau de lumière m'éclaira.
-Ça va? Demanda celui qui m'avait sauvé dans la forêt.
Je me relevai et le secouai par les épaules.
-Dit moi que je ne viens pas d'insulter le prince et que je ne suis pas dans un château!!!
-Quoi?? Tu viens d'insulter le prince?? Pourquoi?
-Quoi?? C'est vraiment le prince?!!
Il me regarda.
-Il faut que tu te reposes. Allons parler au prince, je lui dirai que c'était les effets d'un choc postromatique.
-Pas question que je retourne là-bas!! Pis, qu'est-ce que tu fais dehors d'ailleurs??
-Tu vas devoir y retourner un jour de toute façon, tu le sais aussi bien que moi! Et tu sauras que je suis en charge des écuries!!
Je vais devoir improviser si je veux pouvoir me sauver.
-Tu as vu le beau goéland là-bas, dis-je en désignant le ciel derrière lui.
C'était la première idée qui m'était venue à l'esprit, aussi désespérer soit-elle. Il me fixa dans les yeux, sans se retourner.
-Il n'y a pas de goéland à se temps-ci de l'année, ils on tous migré vers Gaelia.
-Ah.
Un étourdissement me pris et je chancelai. Il m'attrapa par le bras pour me soutenir.
-Tu vois bien que tu as besoin de repos!
-Mais tu sais bien que le prince vas me tuer si j'y retourne!!
-T'inquiète pas, je ne le laisserai pas gâcher tous les efforts qu'on a mis pour te sauver, moi et son frère.
-QUOI????
-Tu ne le savait pas?
-NON!!
-Arrête de crier! Tout le continent doit t'entendre!
J'inspirai tranquillement par le nez, après avoir essayer de tuer le garçon avec mon regard. Je lui fit ma plus belle tentative de sourire forcé et je détalait en courant. Malheureusement, sûrement dû à mon épuisement, je n'allai pas très loin avant qu'il ne m'attrape par les bras.
-Qu'est-ce que tu fais? Il faut aller au château!
-Je t'es dit que je n'irais pas alors fiche moi la paix!!
Mes jambes cédèrent et je me ramassais par terre. L'écuyer avait lâcher mes bras et j'en profitai pour m'accrochai au premier lampadaire qui trainait.
-Si tu veut que je vienne, il va falloir que tu emportes le lampadaire avec!!
-Qu'est-ce que je vais faire de toi...,dit-il en soupirant profondément.
Il me tira par les jambes, mais ce fut sans succès. Une mèche de cheveux s'engouffra dans mes yeux, ce qui n'était pas particulièrement agréable. Je lâchai ma prise quelque seconde pour dégager mes yeux, mais le traitre en profita pour me tirer par les jambes. Je poussai un grognement plaintif et enragé.
-Tu parles dauphin ou gobelin maintenant?
Le connard. J'aurais vraiiiiiiiiiiiiiimmmmennnnt aimé avoir un couteau à disposions, c'est toujours très pratique... J'essayai de me raccrocher au poteau à toute vitesse, mais il avait prévu le coup et m'en empêcha. Il me prit dans ses bras et je le rouai de coups.
-Lâche-moi imbécile!!!
-Non, je fais ça pour ton bien.
-Tu n'est pas très convainquant. Tu sais que tous les tueurs en séries disent ça?
Il avançait vite, sans réagir à mes coups. Nous venions juste de rentré à l'intérieur du château, quand il me déposa par terre. Il me pris par les poignets et dit :
-Maintenant calme toi, nous allons voir le prince et tu lui fera tes excuses. Tu sais très bien que tu ne pourra pas éviter cette situation toute ta vie.
-Qu'est-ce qui te prouve le contraire? Tu sous-estimes ma capacité à disparaître, j'espère que tu le sais!
Il soupira longuement. Résignez, je me laissai guider dans les dédales de couloirs que j'avais traversée sans les enregistrer. En voyant le grand escalier et le prince tout en haut, j'essayai de me dégager et il lâcha mon coude. Nous finîmes par arriver tout en haut où mon pire cauchemar me regardait dans les yeux, les bras croisés. Le silence pesant était une preuve de l'ambiance froide et tendu.
-J'attends tes excuses, dit le prince, de son sourire arrogant et hautain.
-...
-Ne te presse surtout pas!
-...
Je n'étais plus une enfant depuis longtemps (l'avais-je déjà été?) et j'étais prête à assumer les conséquences de mes actes, peu importe soient-elles.
-Vous pourrez toujours attendre, mais vous n'aurez aucunes excuses de ma part.
-Quoi??
-Tout ce que j'ai dit je le pensais, s'il faut que je meurs parce que je vous est dit la vérité en vous considérant comme tout le monde, et bien, qu'il en soit ainsi. Je ne m'excuserai jamais d'avoir dit la vérité et le fond de ma pensée, car la liberté d'expression est un droit que toute personne possède.
-Je ne m'attendais pas à ça, me dit-il.
L'expression de son visage avait l'air d'hésiter entre rire et m'étrangler sur le champs.
-Enfin quelqu'un qui n'a pas peur de dire la vérité, peu importe les conséquence!! Je cherchais quelqu'un comme toi depuis longtemps. Je t'engage comme ma conseillère personnelle! Dès que tu te sera assez reposez, tu viendra me voir pour que nous discutions.
Trop abasourdie pour répondre, je le regardai avec des yeux ronds et exorbités.
-Je ne suis pas sûr que ce soit une bo..., commença le chef des écuries.
-Ne vous en faites pas, je vais bien m'occuper d'elle. Je vous conseille maintenant de retourner à votre travail et de laisser cette demoiselle se reposer.
Et puis sur ce, le maître de l'arrogance parti retourner à son combat d'épée comme si de rien n'était.
-Que..?
-Viens, je vais te reconduire à l'infirmerie. Nous réglerons se malentendu avec le prince demain.
-Merci. Au fait, pourquoi ne pas juste m'avoir déposé à l'hôpital du coin, ça aurait été beaucoup plus simple.
-Parce que les meilleurs médecins du continent sont ici même et que tu étais vraiment mal en point. En plus, nous serions revenu ici après. Le frère du prince, Carl, à tenu, tout comme moi à te transporter ici de toute urgence. Tu étais dans un état critique. Les médecins on dû te mettre sous sédatifs pendant à peu près trois jours. Tu as perdues beaucoup de sang lors de l'attaque, mais tu t'en est sortie, appuya-t-il d'un sourire.
-Merci. Merci pour tout ce que tu as fait pour me sauver, je ne t'en serai jamais assez reconnaissante.
-Ça fait plaisir, me dit-il en me prenant l'épaule.
-Nous sommes qu'elle date?
-Le 16e jour après la fête en l'honneur de la reine elfique Élmérenda.
Un silence s'installa pendant que nous continuons à marcher. Ça voulait dire que ça faisait une semaine déjà que j'avais quittée l'orphelinat. En ce cours laps de temps j'avais réussi à me faire attaquer par un saigneur et par-dessus le marcher j'étais maintenant devenue la conseillère de vie du prince du royaume. J'avais la tête en ébullition et mes pensées tourbillonnaient à toutes vitesses. Nous arrivâmes à l'infirmerie. J'étais épuisé et dès que ma tête toucha l'oreiller, je m'endormi, dépassée par les événements.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top