35. CELUI QUI PARLAIT À SA MÈRE
Avachis dans l'un des fauteuils du foyer, Eden et moi attendions avec patience Inès. Cette dernière passait sa deuxième épreuve sportive du bac, celle qu'elle avait prise en option à la rentrée. Le genre d'option que je ne connaissais même pas, qui était écrite nulle part sur les fiches d'inscription, mais qu'un élève faisait tous les ans au sein du lycée. Nous l'attendions donc, en bons amis que nous étions, et je devais bien avouer que Eden me cassait les pieds. Parce que depuis dix bonnes minutes, son sujet de conversation était le même : ma péripétie dans l'ascenseur. Mon histoire avait fait rire tous ceux qui en avait entendu parler et franchement ? Au départ, j'en avais rigolé de bon cœur, mais au bout de la centième blague sur les couples coincés dans les ascenseurs, j'avais décrété que tout ça n'était pas drôle du tout.
– Désolé c'est juste que... il m'a rabattu les oreilles avec toute la soirée après !
J'ouvris de grands yeux. Il avait fait quoi ? Je me tournais lentement vers Eden, les yeux plissés. Non, je ne devais pas m'engouffrer dans la porte ouverte qu'il venait juste d'ouvrir, juste pour moi. Je connaissais bien Eden maintenant, et je savais qu'il aimait me tendre des perches pour que je crache mon venin et que je lui pose un tas de questions. Mais raté mon petit gars, je garderais mes interrogations pour moi.
Mais cependant, maintenant, je me posais des questions : il lui avait rabattu les oreilles pendant la soirée du quatorze ? Je secouais la tête : je n'avais pas de raison d'être jaloux de quoi que ce soit. Bien que cela soit extrêmement tentant. Et puis, qu'est-ce que cela pouvait me faire après tout ? Rien. Strictement rien. Voilà, c'était très bien, que Adel et lui continuent de passer de bons moments agréables ensemble, je n'allais pas en faire toute une histoire. Non mais.
– Louis, je peux te poser une question qui vas t'agacer ?
– Vas-y...
Avec lui je ne savais jamais trop à quoi m'attendre. Depuis que nous étions... Juste redevenu de très bons amis, notre relation était étrange. Elle ne me déplaisait pas, bien au contraire : j'étais heureux de l'avoir comme ami. Malgré le fiasco de la soirée de Noël. Malgré tout ce que cela avait engendré. Il avait merdé, il l'avait reconnu, mais je devais reconnaître une chose : il m'avait fait grandir d'un coup.
– Tu me le dirais si tu avais un crush sur quelqu'un ?
Ok. Alors je m'étais attendus à tout un panel de question, mais pas à celle-ci. Je soupirai, et me tournai vers lui, un air terriblement sérieux sur le visage.
–Non., répondis-je platement.
Voilà, c'était dit.
– Mais....
– Et ce n'est pas contre toi ! C'est juste que je n'aime pas étaler ce genre de chose. En dehors de ma meilleure amie, personne d'autre ne serait au courant, rassures-toi, ce n'est pas contre toi.
Parce que plus on s'étalait, plus on s'exposait. C'était comme ça que je voyais la chose. Et puis mince, pourquoi me posait-il ce genre de questions aussi ?
– Moi je te le dirais., me lança-t-il, pensant sans doute me faire changer d'avis.
– Eden...
– Ça va, j'arrête avec ça ! Inès vient vers nous !
Ma sauveuse ! J'aurais été plus tactile avec d'autres gens que Maya que je lui aurais sauté dans les bras. Inès revenait avec le sourire, et elle avait de quoi : son épreuve c'était visiblement très bien déroulée. Elle qui avait besoin de points à tout prix pour compenser certaines matières... elle se sentait déjà beaucoup mieux. J'avais envie de lui dire que tout ne se jouait pas sur une épreuve sportive, mais je n'en eus pas le courage en voyant toute la joie sur son visage.
– C'est adorable de m'avoir attendu les gars ! Il ne fallait pas !
– Tu rigoles ! Maintenant, tu vas nous raconter tout ça !
Eden avait passé un bras par-dessus ses épaules et ils commencèrent à marcher, l'un à côté de l'autre. Dans ma poche, mon portable vibra, et je vis un message de Maya.
Elle venait d'arriver.
– Les gars...
Ils se retournèrent ensemble.
– Maya vient juste de poser ses valises chez moi je...
– Super !
Eden venait littéralement de faire un bond de joie.
– Je vais enfin pouvoir la voir, en chair et en os !
– Euh mais vous...
– Ça me ferait plaisir aussi !
Ok. Inès qui voulait voir Maya. Rien n'allait.
– Vous voulez venir chez moi ?
– Oui !, répondirent-ils en choeur.
Et merde. J'envoyais un message immédiatement à cette dernière, lui indiquant que j'arrivais avec une petite surprise. Je n'osais pas imaginer sa tête quand elle verrait ces deux-là débarquer, sans prévenir.
* * *
Maya attendait, assise dans le salon. Ma sœur était là elle aussi, et ce fut elle qui nous ouvrit la porte. En voyant les deux autres qui m'accompagnaient, elle m'interrogea du regard et je lui fis comprendre que tout allait bien. Et puis, nous entrâmes, Sacha nous annonça, et Maya se leva de son fauteuil avant de me foncer dans les bras.
– Louis !
Elle me serra contre elle, jusqu'à m'étouffer, et ne se décolla plus de moi pendant quinze bonnes secondes. Quand elle nota enfin la présence d'Eden et Inès derrière moi, je la sentis se crisper contre moi. Par réflexe, je passais une main dans ses cheveux, pour l'adoucir. Je la gardais encore un peu contre moi, les yeux clos, conscients qu'Eden et Inès attendaient que je leur fasse face pour commencer à se présenter, mais je voulais profiter de ce moment. Sa chaleur m'avait manqué, son amour aussi. Elle m'avait manqué.
– Louis., souffla-t-elle dans mon oreille, tu nous présentes ?
Je la reposais par terre et me retournais, un sourire béa sur le visage.
– Tu connais Inès. Et Maya, voici Eden. Eden, voici Maya.
Évidemment qu'elle savait qui il était. Évidemment, elle savait tout. Elle regarda à peine Inès pour se focaliser sur l'autre garçon et le détailla des pieds à la tête. Sa bouche se tordit en un drôle de sourire et Eden fronça légèrement les sourcils.
– Salut je -
– Je t'imaginais plus grand.
Bam. Elle commençait déjà. Eden faisait un bon mètre quatre vingt, mais bon, il fallait croire que Maya avait envie de râler sur quelque chose. Et puisque, physiquement, il n'y avait rien à redire sur lui... Eden me lança un regard un peu paniqué et je ne sus pas trop quoi répondre à ça. À ses côtés, Inès se dandinait d'un pied sur l'autre, visiblement mal à l'aise. Il fallait dire que Maya pouvait mettre, d'un seul geste ou regard, les gens très mal à l'aise si l'envie lui en prenait.
– J'te taquine rooh !
Le visage de ma meilleure amie se fendit en un large sourire et elle s'approcha pour leur faire la bise, à tous les deux.
– Tu es déjà trop grand pour moi, je dois me mettre sur la pointe des pieds.
Eden rigola, aussitôt suivit d'Inès et quant à moi, je me sentais soulagé. J'avais eu peur, l'espace d'un instant que Maya ne leur mène la vie dure.
– Et toi, ça va comment ?
Inès mit deux secondes à capter que oui, elle s'adressait bien à elle.
– Euh, bien....
– Tu as coupé tes cheveux. Tu es beaucoup mieux comme ça. C'est cool que tu te sois enfin cassé de ton groupe de pouffes !
Et pour couronner le tout, elle lui flanqua une grande tape dans le dos. Eden haussa les sourcils, un peu surpris. Pourtant, je l'avais mis en garde un million de fois : Maya était une fille brute de décoffrage. Inès rigola doucement, mais au fond, je sentais qu'elle était heureuse que Maya lui parle ainsi : les deux files ne s'appréciaient pas plus que ça. Inès étant sortie avec moi, Maya l'avait par principe jugé d'A à Z, avant de décréter qu'elle n'était pas assez bien pour moi. Et tout comme moi, Maya n'avait jamais aimé les filles avec qui elle traînait autrefois. Mais Inès avait changé, pour le mieux. Elle s'assumait peu à peu, comme elle voulait, s'écartant des mauvaises personnes qui l'avaient emprisonné de trop longues années.
– On mange un truc ?, proposais-je.
– Je meurs de faim !
Et Inès me suivit aussitôt dans la cuisine. Derrière moi, Eden nous suivit timidement, collé par Maya qui l'inondait de questions.
– Louis avait raison, t'es vraiment ultra canon. Encore mieux en vrai qu'en photo.
Je levais les yeux au ciel tandis que Eden retrouvait son sourire. Pourquoi ne pouvait-elle pas s'en empêcher ?
– Vraiment, il dit ça ?
– Oh, tu n'imagines pas les semaines et les semaines à lire des messages sur toi...
– Maya..., je râlais.
– Eden est magnifique, Eden est génial !
Pour la faire taire je dégainais la carte tartine au Nutella qui eut tout de suite son effet. Nutella basque s'il vous plaît, parce qu'il était moins sucré et que Maya ne jurait que par lui. Étrangement, la suite de l'après-midi se déroula très bien. Eden et Maya accrochèrent beaucoup plus que prévu. Évidemment, elle ne résista pas à aborder le sujet douloureux de mon outing, mais ils engagèrent une discussion intéressante par la suite. Et Maya, puisque j'avais pardonné à Eden il y a quelques semaines, fit de même.
Et puis, prit d'un élan soudain d'amitié, je leur proposais de rester ce soir-là. Nous étalâmes des matelas dans ma chambre. Et aucun de nous n'arriva à fermer l'œil de la nuit. Nous avions trop à nous raconter, sans doute. Inès se sentait à l'aise, Maya racontait toutes ses galères dans son nouveau lycée, et Eden participait avec joie à l'échange. Cette nuit-là, j'eus l'impression pour la première fois de ma vie de faire partie d'un véritable groupe d'amis. Petit, certes, mais soudés. Unis par nos relations passées et présentes. Par les merdes que nous avions traversé ensemble. Je voulais que cela dure encore longtemps.
* * *
Ce samedi matin, je me réveillais tard. Eden, Inès et Maya dormaient encore tous dans ma chambre. Maya, étalé dans mon lit ronflait doucement la bouche grande ouverte. Certaines choses ne changeaient jamais. Je jetai un coup d'œil à mon réveil. Dix-heures. J'attrapai mon portable, les yeux encore gonflés de sommeil et vis que j'avais plusieurs messages non lus. Un de mes parents qui m'annonçaient qu'ils partaient faire les courses, et qu'ils rentraient en début d'après-midi pour le déjeuner. Je m'empressai de leur répondre avant de regarder les autres. Adel m'en avait envoyé un ce matin, à sept heures. Bon sang, que faisait-il debout si tôt un samedi matin ?
« Hey, tu fais quelque chose aujourd'hui ? »
Je me sentis sourire, sans trop savoir pourquoi. Je me retournais dans mes draps, pour m'assurer que Maya, si elle venait à se réveiller, ne pourrais pas lire nos messages. C'était idiot, nous n'avions rien à cacher mais... j'éprouvais quand même ce besoin.
« Je suis avec Maya, Inès et Eden actuellement. Je suis le seul réveillé. »
« Ils ont passé la nuit chez toi ? »
« Ouais. »
« Ok. »
Et puis, plus rien. Plus rien pendant de longues minutes. Mais je refusais de finir notre échange comme ça. L'espace d'un instant, j'avais cru que nous allions papoter de longues minutes, comme souvent ces derniers temps. Alors, frustré, je pris mon courage à deux mains.
« Tu voulais qu'on fasse un truc ? »
« Oui. »
« Balance alors >_> »
« Si tu es occupé je veux pas gâcher vos retrouvailles. »
« Tu ne gâches rien du tout. »
« Profite de Maya, on se verra quand elle sera reparti ! »
« On peut se voir avec elle si tu veux. Elle mourrait d'envie de te rencontrer ! »
« Elle me l'a dit ouais. »
Mon cœur se mit à battre un peu plus vite. J'oubliais si souvent que ces deux-là échangeaient...
« Tu me tiens au jus alors ! Bye, je dois y aller ! »
« D'accord ! »
J'effaçais immédiatement les smileys que je m'apprêtais à rajouter. Ce n'était pas Maya. Les smileys cœur par dizaines n'avaient pas leur place dans ce genre de discussion, et surtout pas avec lui.
– Tu parles avec qui ?
La voix à peine réveillée de Maya me parvint aux oreilles. Elle se pencha par-dessus mon épaule, mais je verrouillais mon portable, plus rapide que l'éclair.
– Oh, tu nous fais des cachotteries dès le matin..., pouffa-t-elle avant de me serrer dans ses bras.
– Dis pas n'importe quoi...
Elle rigola, et son rire réveilla les deux autres. Aurais-je dû lui dire ? Non, certainement pas. Maya aurait voulu en savoir plus, elle aurait sans nul doute pinaillé, et je n'étais pas prêt, dès le matin, à subir un interrogatoire de ma meilleure amie sur ma relation avec Adel.
Mes parents avaient été étonné de nous trouver tous les quatre dans la cuisine, en train de déjeuner à une heure aussi tardive. Il fallait dire qu'en dix-sept années d'existence, je ne les avais pas vraiment habitué à ramener des amis chez moi, en dehors de Maya. Évidemment ma mère ne put s'empêcher de s'attarder un peu trop sur Eden, avant de se reprendre, et de parler un peu à Maya à propos de son nouveau lycée. Je sentais Eden mal à l'aise, parce qu'il savait le climat tendu que ma mère avait instauré ici, et je l'étais autant que lui. Pourtant, je pris sur moi et fis comme si de rien était. Mon père était toujours là pour détendre l'atmosphère.
* * *
En fin de journée, quand Inès et Eden quittèrent la maison après une partie de Monopoly aussi interminable que drôle, Maya la quitta à son tour pour rejoindre d'autres connaissances en centre-ville. Et ce fut à ce moment précis que ma mère décida de toquer doucement à la porte de ma chambre. Elle entra et je l'avisai de la tête aux pieds, curieux de la voir ici. Depuis mon coming-out, c'était bien simple, elle n'avait pas fichu un seul pied dans cette pièce de la maison. Alors bien sûr, j'étais surpris. J'étais affalé sur mon bureau, dans l'optique de faire du tri dans mes révisions pour les examens à venir, mais elle m'avait coupé net dans mon élan.
– Louis ? Je ne te dérange pas ?, me demanda-t-elle d'une drôle de voix.
– Non non.
Elle referma la porte avant de passer une main dans ses cheveux. Et puis elle prit place sur mon lit. Toujours assis sur ma chaise de bureau, je pivotais vers elle, les mains posés sur les genoux. J'avais un peu peur du genre de discussion qu'elle voulait avoir avec moi : cela faisait des semaines et des semaines entières que nous n'avions pas parlé rien que tous les deux. Ma mère fuyait la discussion, me fuyait moi tout court. Et ça m'avait blessé bien plus que ce que je voulais bien admettre.
– Je voudrais te parler quelques minutes.
Je hochai de la tête, en silence. Cependant, ma mère mit quelques secondes à reprendre, comme si elle s'attendait à ce que je lance moi-même la conversation.
– Je voudrais m'excuser pour mon comportement des dernières semaines.
Elle ne m'avait pas quitté des yeux en disant cela, et je la regardais, boche bée. En temps normal, c'était l'inverse. C'était le gosse insupportable qui s'excusait auprès de ses parents. La situation me mettait mal à l'aise.
– Je n'ai pas su réagir correctement quand tu nous a... fait cette annonce, à ton père et moi. Et j'en suis profondément désolé. J'étais surprise, en colère et je... je crois que j'étais déçue aussi.
Je tâchais de garder la tête haute. Déçue ? Je pouvais comprendre. Après tout, comme toutes les mères du monde, la mienne avait dû s'imaginer dès le départ que je reviendrais un jour avec une fille mignonne. Que je lui pondrais tout un tas de petits enfants. J'avais balayé tous les rêves qu'elle nourrissait pour moi d'un geste de la main.
– Et j'avais peur également. Peur que mon petit garçon souffre de tout ça et que...
Elle se reprit, je vis ses yeux s'humidifier et j'eus l'envie subite de la prendre dans mes bras. Mais je restais assis. Je devais attendre la suite de ce qu'elle avait à me dire.
– Mais en réalité, je t'ai fais souffrir plus que tout. J'avais peur que l'on se moque de toi au lycée, que tes camarades te harcèle, mais mon ignorance ces dernières semaines ont été pires que tout ça. Je suis désolée Louis, et je veux que tu saches que je n'ai jamais cessé de t'aimer, d'accord ?
Je sentais tout l'effort que cela lui demandait de me dire tout ça. Pourtant je ne décollais pas mes fesses de mon siège. J'en étais incapable. Je la regardais, les yeux ronds, en me demandant comment réagir. Ce que je devais dire, maintenant qu'elle s'était excusée. J'avais attendu une discussion comme ça depuis des semaines, avant de finalement y renoncer. J'avais fini par croire que ma propre mère refuserait de me parler pour le restant de mes jours.
Est-ce que mon père y était pour quelque chose dans cette prise de parole soudaine ? Je voulais croire que non. Je voulais croire que ma mère venait me parler aujourd'hui sans avoir été poussé par mon père. J'avais remarqué leurs disputes de plus en plus fréquentes. J'avais culpabilisé, de peur que tout cela soit de ma faute. Je m'étais senti en trop ces dernières semaines. J'étais le fils qui avait fait foirer leur relation, qui gâchait leur petite famille idéale. C'était comme ça que j'avais perçu les choses.
Je baissais la tête, soudain penaud. Du coin de l'œil, je vis ma mère pencher la sienne, comme pour sonder mon regard. Ni elle, ni moi ne disions mot. Et puis soudain, j'éclatai en sanglots. Ces mêmes sanglots que j'avais retenus des semaines durant devant elle, pour ne pas me voit dans cet état. Parce que j'avais voulu rester fier au nom de ma fierté mal placée.
– Louis ?
Alertée, elle se leva, s'agenouilla devant moi, et me prit dans ses bras. Par réflexe, j'enfouissais immédiatement la tête dans son gros pull d'hiver qu'elle portait ce jour-là. Je reniflais, comme un môme de quatre ans qui n'avait jamais appris à se moucher. Je sentais la main de ma mère dans mon dos, réconfortante.
– Louis, parle-moi...
– Pardon maman...
J'avais envie de me donner des claques. Pourquoi m'excusais-je encore ?
– J'ai tout gâché..., murmurais-je.
– Non Louis, c'est moi., me chuchota-t-elle.
Et on resta ainsi pendant de longues minutes. Elle me berça, comme quand j'étais tout gosse, passant sa main dans mes cheveux, sur le haut de mon dos. Tout ça m'avait atrocement manqué. Et j'espérais qu'elle le sente.
* * *
Petit chapitre que j'avais hâte de vous poster hé hé, qu'en avez-vous pensé ?
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