Un chien de décoration
Comme des chiens galeux qui jappent dans des ténèbres de crasses, on a bu des trombes d'eaux polluées que les tombes avalent en nombre, dans les chaleurs pourries du sol. On est sorti dans les jours baignés de bile, cherchant à sortir de nos esprits spongieux enveloppés dans des cocons trop sales de notre inaction. On a cherché à oublier nos actions répétées et nos héritages empoisonnés. Ce chien qui gueule son internement au monde, aux étoiles aveugles, se guérit de sa mélodie en sachant qu'il n'y a de différents horizons que des barrières, des îles humaines plus bas encore que derrière, des "Autres" sans visage condamné à payer le prix sans jamais plus de retour de marchandises, d'autres animaux errants qui s'affament et s'étirent dans des temps qui s'allongent, des semblables qu'il ne sait, qu'il ne voit. Autant que d'Hommes qui cherchent espoirs dans des soirs périmés, près à savourer la lie jusqu'au confins d'avis dérisoires, ne se permettant que des mauvaises plaintes nourries par des mauvaises fées, qui se perdent sans rumeur au fond d'un dépôt clandestin. Eux se vainquent de comédies de douleurs ostentatoires pour se croire martyre, quand d'autres le montrent dans des cris de terreurs nocturnes et de haine viscérale. Les clébards de rue, et les braillards, et les harmonies du soir, et les combats de clôtures, et les instances de dépotoirs, et les yeux qui se liquéfient sur des vitres qui pleurent, sont faites pour se voir dans ces secrets cachés, visibles comme des oriflammes éteintes. Au milieu de tous ces légumes et de ces habits de conserve, qui hument sous capes et conserve la lactescence des miasmes, seuls quelques fruits trop mûrs, des figures de marasmes, des éclopés d'air ou de têtes, des Gavroches oubliés et muets, triturent leur conscience et disent; Oui, je hais la race humaine. J'ouvre des mixtures putrides en hurlant les gloses, et même abosme, j'appesantis l'appesart de l'avare, je crie pour que vous me laissiez pleurer en paix, nager en silence, couler en raz-de-marée égocentriques, dans ces chacun-pour-soi, piétiner ces apophtegmes et dire que je suis comme vous, un chien, un solitaire, un moins-que-rien, abruti des terres endurcies, un ouvrier des nuits blanches. Mais ce qui me différencie des animaux plantés, des terres-cuites empaillées de turpitudes indifférentes, est que je sais toute la merde qu'il y derrière des yeux et des fils électrique, derrière mes yeux et mes fils électriques. La différence entre ces héros enterrés, ces anti-héros qui cessent de se terrer dans leur cerveaux, c'est que moi, du plus profond de mon inconscience gluante, de mon sentiment principal, de mes libertés inexprimées, du plus profond de mes enfances, de mes entre-deux profonds et ratatinés, jusqu'à mes adolescences confuses et mes savoirs gâchés, ce qui me différencie d'un canidé, d'un révolté ou d'un carnivore, c'est que j'ai appris, jusqu'à aujourd'hui, et que j'ai - fermé ma gueule.
Comme un forcené sous la contrainte prolongée d'une autorité révolue.
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