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Certains prostituent leurs tréfonds: ils ouvrent tout grand leur putréfaction ruisselante aux flancs luisants, débordent de leur sucs épatants d'accommodements, en échange de quelques remerciements et louanges. A quoi bon se déchirer, si c'est pour le vendre au plus offrant ? Et pourtant moi-même je m'ouvre à l'inquisiteur du dimanche, à la harpie du festin de plâtre, au grand et magnifique mangeur de ténèbres. Les fanges de soliloque que je pose en pâture, qui cuisent sur les échafauds littéraires, ne se rassasieront des barbaques concupiscentes, de leur propre repaître, de la carne incarnée par des charognes remontant la ligne des âges. Mais je ne me ferai fou du public, et plutôt que des oublis bloqués qui ahanent, je me vomis jusqu'à sortir de mes enveloppes épuisées. Et des flaques d'acides qui se déversent dans les bas-fond des planchers, je laisse mes cadavres et mes allégations crucifiés au bouche aspirantes des lecteurs, à défaut d'inspirer, je me range à la vue de mes très chers, de mes très horrifiants, de mes semblables. Je ne serai que l'hypocrite des sous-sols, et je laisserai aux pédants prédicateurs la reconquête des foules. En haut de la plate-forme pendent donc mes esprits ou mes dérangements, qui n'ont pour patrie que leur eux-même étranglé. Et même au gré des influences, je ne laisserai les doigts plonger dans mon grès pour me remodeler, avec des afférences indolentes, enfoncer les ongles écailleux dans mon gosier par des puits de philtre faux. Je ne mange que de mon pus, et ne ravale que pour cracher l'ingurgité dérobé aux regards un avenir nouveau, sur des sangs affutés et des émetteurs racornis, sur les réceptacles embryons des souillures et récepteurs déguisés qui se retournent, et ne voient pas le remisé qui décèle les poésies noires de mes vergetures, la remise visible et si bien cachée de mes accouchements primitifs, de mes idées étalées qui suintent et toussent, l'indélébile aux listels évadées se repoussent, s'embrassent sur mes vifs éclatements. Voyez-donc vos yeux dans les miens, et dans ces évadés qui coulent de mes stigmates, la cause et la conséquence, le passé prisé et les prismes anciens, les futurs de vos restes. Et sur ces lieux d'affrètements, je ne serais que le pharaonique tombeau dépouillé de ses superstitions, là où l'analogue pullule et pendouille lamentablement.
Mes lacunes de bauge sont mes expositions.
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