Les mois passèrent et ton état s'aggravait.

J'avais le sentiment d'être impuissant, te voyant disparaître peu à peu devant mes yeux.

J'étais tout ce que tu avais, et tu étais tout ce que je voulais.

Pourtant, on savait tous les deux qu'on finirait par se séparer. 

Tu n'oubliais pas uniquement tes jours de cours ou ton adresse, ça devenait de moins en moins facile de tenir un stylo. Tes jambes fonctionnaient sans que tu ne leur en donnes l'ordre et ta voix deraillait dès que tu te sentais fatigué.

Mais malgré ça, tu souriais.

Tout peut disparaître, tant que le rire de Jimin continue de s'élever dans les cieux.

Je ne te laisserais pas tomber. Je n'ai pu être là au début, mais je resterais Jusqu'à la fin. Je te le promets.

On parlait beaucoup mais au final je ne savais pas grand chose sur toi.

Comment s'est passé ton enfance ? Où as tu grandi ?

Des fois on aurait dit que ta vie a commencé, quand tu as mis tes pieds dans cette ville mouvementée.

Mais tu venais de Busan et moi aussi.
Busan est une ville merveilleuse, beaucoup plus calme que Séoul. Elle est apaisante, un peu comme toi.

Les fils du destin semblaient s'amuser à nous jouer des tours, nous empêchant de nous rencontrer, grandissant pourtant si près toi et moi.

Avais tu une copine ? Un copain ? Une famille à contacter si les choses dérapaient ? Comme si elles n'étaient pas déjà hors de contrôle.

En y repensant, on avait jamais parlé de ta famille. Elle devait être merveilleuse pour que tu en sois le résultat.

Où était- elle ? Je ne la voyais jamais à l'hôpital avec toi.

C'est quand tu es parti que j'ai su que tu n'en avais pas.

Tu étais toujours aussi beau, même couché sur ce lit d'hôpital. C'est vrai qu'il t'arrivait de ne pas pouvoir aligner 3 mots. Mais c'était uniquement les mauvais jours.

Tu en as eu des tas, de mauvais jours, mais rien ne pouvait m'empêcher de me me battre avec toi.

A nous deux, on ne pouvait rien faire. Mais tu sais quoi ? David n'a pas eu besoin d'une armée pour vaincre Goliath. Quoi qu'il arrive, on ne baissera pas les bras.

Répète après moi, tu ne partiras pas sans moi.

Comment continuer de vivre si tu n'es plus là ?