28. C'est au tour du fou de jouer.

-Monsieur parkinson ?

Mon dieu mais ce mec a vraiment un nom de famille en maladie ? Enfin je dis ça mais mon nom de famille c'est presque une insulte, un peu comme la prof d'anglais si on y réfléchit bien. Je fixe le vieux monsieur avancer lentement vers le médecin, celui-ci semble déprimé de la lenteur à laquelle son patient arrive.

Je me dis qu'à cette vitesse je pourrais clairement repeindre tout l'hôpital. Non parce que le vert d'eau avec le jaune pisse c'est pas fameux tout ça. Et le vieux ne pourrait toujours pas arriver face au médecin.

-Bonjour comment allez-

La conversation se coupe lorsque la grande porte se ferme et je retourne donc a mon ennuyante observation de l'environnement. Comment veut-ils qu'on guérisse alors que cet hôpital ressemble à un cimetière ? J'ai plus envie de sauter par la fenêtre que d'aller danser, et pourtant j'ai aucune intention suicidaire moi d'origine.

Je baisse le regard vers mes mains et fixe le plâtre avec un long soupir. Ses derniers temps j'en avais presque oublié qu'il était là, et pourtant il est très chiant, il bloque mes actions bien plus qu'il ne me soigne.

-Mademoiselle Putero ?
Y : Madame.

Je relève le regard et me relève, je me trouve vers un vieux médecin qui semble aigri. Tiens la conversation va être joyeuse avec une momie vivante.

-Oui, bien sûr. Vous êtes là pour retirer votre plâtre ?
Y : Oui.
-Suivez-moi.

Je le fixe longuement avant de le suivre à travers les couloirs tous plus déprimants les uns que les autres. Finalement nous nous trouvons dans une salle, ce n'est pas une chambre mais un lit est présent. Je m'y assied alors qu'il s'apprête à le demander et il rigole en attrapant ses..outils.

-Tu me semble bien extraverti..ou plutôt introverti ?
Y : Les deux sont totalement opposés Monsieur. -Je sais mais il est dur de te cernée.

J'hausse un sourcil et lui tends mon bras, il approche une scie et j'aurais été sûrement terrifié mais je sais d'avance que cette " scie " n'en a pas une et qu'elle ne coupera que le plâtre. Owen s'est déjà cassé la jambe et nous avons tout raconté en détail.

Finalement pendant qu'il s'évertue de m'enlever cette horreur nous discutons ou plutôt débattons de la fréquence à laquelle les jeunes se blessent. Il est étonnant de voir que certains jeunes viennent pour rien et que d'autres ne viennent pas alors qu'ils en ont besoin. Enfin, il est étonnant pour lui, moi je ne trouve pas vraiment ça étonnant. Et ce n'est pas la particularité des jeunes, tous font ça. Ça dépend si on préfère avoir de l'attention ou se débrouiller entièrement seul.

-Et voila, tu es libre.
Y : Je vous en remercie !
-Merci a toi, tu es incernable mais ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un débat aussi structuré.

J'hoche un sourcil avec un sourire et après une dernière salutation de politesse je me dirige vers l'extérieur en bougeant lentement mon poignet. Que ça fait du bien de retrouver toutes les capacités, bien entendu je dois l'utiliser pour palier à son immobilier d'un mois mais si j'arrive à bien le faire seul alors je n'aurais pas besoin d'aller voir le spécialiste. Ce qui m'arrangerait fortement.

Arriver à l'extérieur, je relève le regard vers le ciel fixant les nuages gris de mon regard avec un certain intérêt. Que faire maintenant ? Il est à peine onze heures.

Une envie soudaine d'aller à la bibliothèque me vient alors je me dirige vers celle-ci, j'entre en saluant la dame et pars dans la section roman. Mes yeux parcourent les couvertures sans un réel intérêt avant de s'arrêter sur une. Rédemption.

Je m'approche et attrape doucement ce livre en caressant la couverture, je le retourne puis lis le résumé et mon choix est fait. Je vais prendre ce livre. Ce n'est pas le premier livre de cet auteur qui attire mon regard mais l'idée qu'un démon aime sa victime est quelque chose qui attise ma curiosité. En effet je veux savoir comment c'est possible, ce qu'il se passera et qui ils sont. Et..si c'est un démon, normalement je n'aurais pas de passage niais et complètement hors du thème de ce livre...enfin je l'espère, mais normalement connaissant Alex ce sera bon.

Je fixe le livre et commence lentement à le lire en me laissant tomber dans un fauteuil, je glisse mes cheveux derrière mon oreille et tourne lentement les pages découvrant l'histoire de Vic. Après quelques chapitres et la découverte que ce démon est des plus sarcastique mon ventre grogne.

Je me relève donc et pars l'emprunter avant de partir dans le café de la vieille dame que j'avais rencontré. Ce qu'elle fait est un vrai délice et malgré son air persistant et sa curiosité sans faille, elle est d'une compagnie..appréciable ?

-Ma chérie ! Je me demandais quand je te verrais !
Y : Oh Merry je m'excuse, il y a eu l'anniversaire de ma tante et puis j'ai retirer mon plâtre et les cours et j'ai pas vraiment eu le temps de venir.
M : Ne t'en fais pas, il n'est pas avec toi à aujourd'hui ?
Y : L'hôpital n'aurait pas apprécié.

Elle rigole et je m'assieds à la même table, bientôt elle arrive avec un chocolat chaud un sandwich et un muffin au Nutella. Je salive devant tout cela et déguste pendant qu'elle me raconte les derniers potins de la ville.

Vous voulez une source sur ? Venez chez Merry au 13 rue Pierre Bottero, 24500 Stenyl.  J'en deviendrais presque surprise qu'elle ne soit pas un témoin clé de mon enquête, enfin celle de mes parents.

M : Mais du coup on as des nouvelles ?
Y : De ?
M : L'enquête, tu semblais en savoir beaucoup la dernière fois.
Y : Merry, tu es bien trop curieuse.
M : Oh tu sais...il ne me reste que ça, il ne se passe rien de bien passionnant ici.
Y : Ce n'est pas pour ça que tu dois te réjouir de ce meurtre ?
M : Je ne m'en réjouis pas, mais..la petite..leurs filles. Elle doit être remplie de haine.

Je soupire et termine mon muffin puis essuie lentement mes lèvres avant de relever mon regard dans le sien. La vieillesse floute ses pupilles et je penche la tête de côté, serait-elle en dégénérescence visuelle ?

Enfin, ce n'est pas vraiment le sujet. Je souris un instant et réfléchis, que lui dire…?

Y : Je ne suis pas rempli de tant de haine que ce que tu crois Merry.
M : Normal Tu-

Elle s' arrête, relève le regard, fronce les sourcils avant de rougir de honte et de comprendre. Directement elle s'exclame et pose ses mains sur les miennes.

M : Mon dieu ma chérie j'aurais du comprendre..
Y : Ne t'en fais pas.

Je lui souris rassurante et dévie le sujet sur sa jeunesse. Elle ne semble pas le remarquer, ou du moins pas en apporter une réelle importance puisque c'est avec joie qu'elle me raconte son enfance et sa rencontre avec son mari maintenant décédé.

Au début d'après midi je profite d'une arrivée d'un groupe de lecteur du troisième âge pour partir, après un dernier au revoir des plus affectifs je commence à vagabonder dans la ville.

-Hey ! Yuma !

Je sursaute, coupe dans mes pensées et tourne vers la voix grave qui m'a appelée de loin. De loin je remarque une voiture de police et une personne appuyer contre celle ci, mais ce n'est pas cette femme qui m'a appeler, non a tout hasard je dirais que c'est un inspecteur qui court droit sur moi avec des cernes aussi longue que mon avenir.

-Yuma...ah je t'ai trouver.

Je fronce les sourcils et il se stop face à moi les mains sur ses cuisses en respirant fort. Les inspecteurs ne sont-ils pas censés avoir une bonne condition physique ? Enfin..l'inspecteur James me semble très épuisé.

Y : L'inspecteur James ? Que se passe -t-il ? Vous allez bien ?
J : Oui, ne t'en fais pas. Et toi ?
Y : Disons que oui ?
J : Tu as retiré ton plâtre ?
Y : Oui je viens juste de le faire !

Je lui montre mon poignet avec un grand sourire et un léger sourire se dessine sur ses lèvres. Mais je vois bien vite dans son regard qu'il a quelque chose à me dire. Et je pourrais mettre ma main a couper, la gauche, pas celle que je viens de retrouver quand même, que c'est en rapport avec l'enquête et donc son état pitoyable.

J : Peux-tu me suivre au poste ?
Y : Bien sûr. J'ai besoin de tendre les poignées où tu m'emmènes avec toi pour simplement m'éviter le trajet à pied ?

Il rigole un instant alors que nous partons vers la voiture.

J : Je t'emmène juste pour éviter les trois kilomètres à pied, je me sens généreux.
Y : Je suis flatté de cet honneur monsieur l'inspecteur.

Je lui fais un clin d'oeil et il frotte mes cheveux, tiens, depuis qu'il a coucher avec ma tante il s'autorise bien plus de proximité. Ce n'est pas tant dérangeant que ça, mais faudrait pas que mes cheveux finissent en nid de poule tout de même.

-Bonjour, je suis là collègue de l'inspecteur James.

Elle me sourit confiante et je la salue, nous nous dirigeons après vers le commissariat mais une fois arrivée ce n'est pas vers le bureau de James que nous partons mais vers une salle plus au fond. Noir et avec un vidéoprojecteur.

J : C'est une salle de projection.
Y : Je pensais l'avoir compris, mais..pourquoi ?
J : Nous avons longuement travailler avec les spécialistes pour reconstituer le ..le meurtre de tes parents.
Y : Oh..et..je suis là pour le voir ?
J : Tu m'as dis vouloir savoir les avancer et j'ai l'autorisation de ta tante et de ta psychologue. Donc a moins que tu ne t'en sentes pas prêtes oui, nous sommes là pour te le montrer.

Il pose sa main sur mon épaule et je la fixe un instant avant de remonter mon regard sur tout son bras et de le planter dans le sien. Suis-je prête à le voir ?

Y : Oui. Je souhaite le voir.
J : Je m'en doutais, tu es douter d'une telle force mentale Yuma..je suis sur que tes parents seraient fière de toi.
Y : Merci monsieur.

Il hoche la tête et pars lancer le film avant de s'asseoir près de moi face à l'écran. "
Directement mon attention se concentre totalement sur ce que je vois et donc sur mes souvenirs.

Ici, le noir laisse place à une reconstitution de ma maison, une personne dont nous voyons pas le visage puisque nous connaissons pas son identité, toque a la porte. Ma mère part l' ouvrir lui sourit et laisse cette personne entrer. X et mon père discutent puis X part voir ma mère dans la cuisine et ..l'assomme. Je sens la main de l'inspecteur attraper la mienne et la serrer alors que X pars vers ma mère et la tue..à coups de couteau. Je me vois descendre alors qu'il tue mon père avec autant de violence. Alors je cours vers eux mais il enfonce le couteau dans mon ventre, on se bat un long moment et après que je sois tombé sur le devant de la cheminée et que l'est brise le feu se propage. Je fuis en courant à l'extérieur, il me rattrape et m'assomme. Je tombe à la renverse et X disparaît.

Le film redeviens noir et je laisse mon regard planté sur ce noir. L'image était si réelle..je pourrais presque y croire.

J : Tu vois Yuma...on va y arriver..

L'étau se referme, je souris à un James déterminé. C'est au tour du fou de jouer.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top