Chapitre 34
« À force de contempler le ciel, tu vas finir par avoir des étoiles pleins les yeux. »
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Mon plafond couvert de petites étoiles fluorescentes ne m'apportait pas de réconfort.
Non, ce soir, ces petites lumières elles ne suffisaient pas à repousser mes peurs.
Ni à éloigner les monstres qui se terraient sous les lits dans l'espoir de saisir les chevilles des enfants trop téméraires.
Non, ces monstres-là n'existaient pas, à part dans notre imagination...
Non. Les vrais monstres étaient plus proches qu'on ne le pensait. Ils portaient tous un masque pour se confondre avec les humains.
Ils offraient souvent des sourires bienveillants et des paroles rassurantes, cachant pourtant une âme perfide et une noirceur destructrice.
Oui, lorsqu'ils enlevaient leur déguisement, c'était un visage démoniaque qui finissait par se dévoiler, des traits démontrant toutes les horreurs dont ils étaient capables de commettre.
Non, ils ne ressemblaient pas à des créatures aux yeux flamboyants dans les ténèbres, ni à des bêtes aux crocs aiguisées et aux griffes acérées.
Et c'était ça, le plus angoissant...
Autour de nous, il y avait forcément une personne aux traits angéliques, mais au cœur démoniaque.
Des individus qui n'hésitaient pas à nous promettre de belles choses pour mieux nous blesser.
Tremblante, je me retins de hurler, comme il me l'avait ordonné, alors qu'il caressait ma joue d'une main en affichant un sourire, quand l'autre couvrait ma bouche pour faire taire mes gémissements.
Comme tétanisée, j'arrêtai de bouger quand il pressa un peu plus sa main contre mes lèvres tremblantes, et que ses yeux m'observèrent longuement, son sourire s'intensifiant.
Un sourire si cruel.
Si trompeur...
— Chht, ne fais pas de bruit..., s'éleva sa voix douce.
Un hurlement déchirant traversa l'orée de mes lèvres, quitte à irriter ma gorge sous la puissance de ce cri. Je m'agitai violemment alors que mes membres tremblaient, et j'ouvris brusquement les paupières, dans l'espoir de ne plus voir son visage, assourdie par les battements sourds de mon cœur pleurant sa douleur.
Mes yeux humides scrutèrent rapidement la pièce dans laquelle j'étais, et en constatant que je n'étais pas dans mon ancienne chambre, un souffle précipité m'échappa. La bile irritant ma gorge, je passai une main maladroite contre mon front couvert de sueur, et j'avalai péniblement ma salive, dans l'espoir d'apaiser ma gorge en feu.
Les seules lumières présentes traversaient le rideau pour illuminer faiblement le lieu où je me trouvais.
Il n'était pas ici...
Ce n'était qu'un cauchemar...
Je me concentrai sur ma respiration haletante en posant une main contre ma poitrine meurtrie, et je fixai le plafond pour ne pas m'égarer, chacun de mes souffles me faisant souffrir.
Je devais me calmer.
Ce n'était pas réel...
Une grimace tordit mes traits quand je compris que j'avais probablement réveillé Kyle en hurlant ainsi... Je ne l'espérais pas.
Je fermai les paupières en ignorant la chaleur insoutenable émanant de ma peau, et essayai de m'endormir, mais mes démons sourirent en me tendant leurs mains. Je rouvris les yeux en déglutissant.
Pourquoi ? Pourquoi ne quittait-il pas mes souvenirs ?
Pourquoi restait-il là, ancré dans ma mémoire ?
Détruire mon corps ne lui avait donc pas suffit ?
Il fallait en plus qu'il bousille mon esprit à vie ?
Je m'agitai sous les draps en ignorant mon estomac crispé, incapable de repousser son image de mon esprit...
Oui, il avait détruit ma vie.
Je n'étais qu'une âme de plus à avoir été souillée, éternellement blessée et glacée par les coups de la vie, de la cruauté de l'être humain.
Oui, une femme de plus humiliée par un homme qui n'avait pas hésité à me détruire, corps et âme.
Les femmes n'étaient-elles pas des œuvres d'art ?
Des sculptures à admirer, et non à abîmer ?
Des déesses ?
Moi, je n'en étais pas une.
J'étais simplement atroce.
Répugnante, mais surtout répugnée.
Face à mon propre reflet, je peinais à soutenir mon propre regard par peur de voir mon corps se figer à nouveau, et à jamais.
J'étais marquée par un terrible malheur.
Médusa n'était pas la méchante, mais la victime de cette malédiction.
De son histoire.
Cela faisait-il de moi un monstre également ?
Un terrible venin mortel coulait dans mes veines, menaçant sans cesse d'atteindre mon cœur déjà paralysé.
Je n'étais rien de plus qu'un serpent hideux effrayé par le monde qui l'entourait.
Profanée, je ne souhaitais qu'une chose : m'ôter ce cœur ô combien lourd en mon sein, et purifier mon corps en espérant pouvoir le faire à nouveau mien.
Oui. Je voulais tant m'approprier à nouveau de mon propre corps.
Mais il me répugnait trop pour cela...
Sachant que je ne retrouverais pas le sommeil, je me relevai, fouillai dans mon sac pour saisir mes clopes et mon briquet, et je sortis de la chambre à pas de loup pour constater que la baie-vitrée dans le salon était ouverte, et que Kyle était dehors, accoudé à la rambarde, une cigarette entre les lèvres, et le nez levé vers le ciel noir.
Hésitante, je soupirai et le rejoignis prudemment, honteuse de me dire qu'il m'avait probablement entendue hurler. Quand il m'entendit, il tourna la tête vers moi, et la surprise peignit ses traits.
Le cœur au bord des lèvres, je soufflai :
— Je suis désolée, je me doute bien que je t'aie réveillé...
— Tu n'as pas à t'excuser, répliqua-t-il dans un murmure. J'ai voulu te rejoindre pour essayer de te calmer, mais...
Il s'interrompit en se perdant à nouveau dans les étoiles, et il avoua :
— Je me suis dit que ça n'arrangerait rien.
Troublée par son aveu, je gardai le silence pour contempler son profil. Il se tourna à nouveau et, devant mon regard appuyé, il fronça les sourcils.
— Tu devrais dormir, me conseilla-t-il en reportant son attention vers le ciel. Tu es toute pâle.
— Je n'y arrive pas, répondis-je en m'accoudant à mon tour. Toi aussi, tu as l'air crevé...
Il haussa les épaules en expirant la nicotine, les yeux rivés vers les étoiles. Une douce chaleur se propagea devant ses pupilles brillantes et son air plus apaisé.
Plus vulnérable.
Comme lui, je posai mon attention sur les astres qui ornaient cette toile sombre en affichant un sourire. C'était splendide. Comparable à un ballet lumineux. Les étoiles semblaient être suspendues à des petits fils reliaient entre elles afin de donner ce doux chef d'œuvre.
Kyle ne dit rien. Il ne m'interrogea pas quant à mon cauchemar, et je lui en étais reconnaissante.
Rares étaient les personnes qui ne nous assaillaient pas de questions lorsqu'elles se questionnaient quant à notre comportement.
Ce n'était pourtant pas la première fois qu'il me voyait dans un tel état, pourtant.
Et même si j'avais lu dans ses yeux la curiosité qui le dévorait, il n'avait pas prononcé un mot.
Il respectait mon silence.
— T'aimes te perdre dans les étoiles, pas vrai ? demandai-je soudainement.
Il opina en inspirant de la fumée avant de fermer les paupières, un petit sourire étirant ses lèvres pleines. Mon estomac se contracta devant ses fossettes, et mes jambes tremblèrent.
— Ça nous fait un point commun, répondit-il, moqueur.
Un petit rire m'échappa. Il tourna la tête vers moi en arquant un sourcil, intrigué. Je sentis ma gorge s'assécher devant l'intensité de ses yeux bleus.
Le ciel étoilé n'avait rien à envier à ses iris.
— À force de contempler le ciel, tu vas finir par avoir des étoiles pleins les yeux, dis-je dans un souffle.
Ses sourcils se froncèrent avant qu'il ne me détaille à son tour. Je sentis la tension s'alourdir avant qu'elle ne s'embrasse, quitte à me consumer. Des frissons dévalèrent mon échine, et mon cœur se mit à battre encore plus fort. Kyle s'attarda sur mes lèvres incurvées en un petit sourire, et sa mâchoire se crispa, avant que son souffle précipité ne se joigne au mien, tandis qu'on continuait de s'observer en silence.
Et, quand un éclat brûlant embrasa ses pupilles, je tressaillis encore en m'interrogeant sur ce que je désirais.
Ses lèvres ne cessaient de m'appeler. Je voulais tant m'approcher à nouveau de lui. Réessayer...
Mais en serais-je capable ?
Aurais-je le courage de lui dire ?
— Melina..., souffla-t-il devant mon attention rivée sur ses lèvres.
Il se les humecta avant que ses pupilles élargies ne s'attardent sur ma bouche. D'un pas prudent, je m'approchai de lui, et je manquai de vaciller quand sa chaleur m'étreignit, et que mon sang s'enflamma encore, protégée de ses larges épaules noueuses.
Bientôt, il pencha lentement son visage vers le mien, sans jamais se détourner, et nos nez se frôlèrent, quand nos lèvres s'effleurèrent, sans jamais se toucher. Les mains tremblantes, je serrai les poings, agacée par toutes les questions que je me posais, chamboulée par l'intensité de ses pupilles, envoûtée par sa bouche brûlante qui caressait la mienne.
Je voulais essayer, encore une fois.
Ses yeux papillonnèrent de mon regard probablement brûlant à mes lèvres entrouvertes. Plusieurs choses traversèrent ensuite ses iris. Doute. Désir. Appréhension.
Quand je hochai légèrement la tête, ses épaules se tendirent davantage, et il s'approcha un peu plus, le regard fiévreux, caressant ma peau.
Et, pourtant, même si tout de son corps m'indiquait qu'il mourrait d'envie de briser cette proximité, il patienta en laissant sa bouche frôler la mienne, sans jamais oser la rencontrer.
Alors, désireuse de rencontrer à nouveau ses lèvres, je pris les devants en me mettant sur la pointe des pieds, et mes mains s'enroulèrent prudemment autour de sa nuque. Bientôt, ma bouche se posa contre la sienne.
Une drôle de sensation sembla imploser dans ma poitrine quand nos peaux se rencontrèrent, quitte à intensifier la chaleur régnant au creux de mes reins. Mon cœur s'accéléra, alors que mon ventre se crispait. D'innombrables fourmillements traversèrent ma chair alors que je me maintenais davantage à Kyle en sentant mes jambes vaciller, par peur de m'écrouler.
Ce baiser n'avait rien à voir avec celui que nous avions échangé hier soir, en bord de mer.
Celui-ci était explosif. C'était un feu d'artifice en mon sein, et j'avais l'impression de m'embraser...
Il recula légèrement, le souffle haletant, et devant mes joues rouges et mes traits autant désireux que les siens, un sourire rassuré fendit son visage avant qu'il ne se rapproche à nouveau pour m'embrasser.
Encore une fois.
Sa main agrippa doucement ma taille, et en constatant que je ne reculai pas, il me rapprocha de son corps brûlant. Je le serrai davantage en poussant un soupir quand un long frisson me traversa. Mon sang, devenu lave, bouillonna dans mes veines, balayant avec courage la froideur qui y régnait constamment.
Et ça faisait un bien fou, de ne plus ressentir ce froid glacial.
De ressentir autre chose que de la peur...
Mon cœur battait violemment.
Et je savais que ce n'était pas d'effroi.
Pas cette fois.
Non, il pulsait pour repousser mes démons. Mes angoisses. Il se battait avec courage.
Et moi aussi, je voulais me battre avec courage.
Mes mains finirent par remonter jusqu'à ses cheveux soyeux. Il tressaillit avant de se raidir, et ses lèvres se détachèrent des miennes avec lenteur. Il me contempla à travers ses paupières mi-closes, la respiration aussi précipitée que la mienne, et je retins mon souffle face à ses pupilles dilatées qui me dévoraient avec avidité.
Avec désir.
Bercée par sa chaleur, subjuguée par son odeur, je le contemplai, nos souffles se confondant, nos yeux se défiant.
Je pouvais entrevoir ses doutes, au fond de son regard.
Mais si je doutais également, je voulais mettre sous silence mes tourments le temps d'un instant.
Et auprès de lui, mes démons ne riaient plus autant.
— Embrasse-moi encore, Kyle, lui demandai-je dans un murmure. Aide-moi à ressentir...
— Melina, hésita-t-il.
Et quand je caressai d'un geste hésitant sa mâchoire qu'il contracta à mon toucher, il fonça à nouveau vers moi pour sceller ses lèvres aux miennes.
Le baiser était plus téméraire.
Plus passionnel.
Plus brûlant.
Et si j'avais peur de me brûler les ailes, je me sentais pourtant pleine, bercée par sa présence.
Envoûtée par son regard.
Captive de ses bras.
Oh oui, ses baisers me faisaient oublier à quel point j'avais mal.
J'en voulais, encore et encore, quitte à devenir ivre.
Qu'importait si je finissais par devenir malade.
Fiévreuse, je le laissai me repousser doucement contre la baie-vitrée qui m'aida à ne pas m'écrouler sous mon poids.
Sous le poids des flammes qui me dévoraient.
Lentement, il détacha ses lèvres des miennes pour effleurer mon cou. Son souffle s'échouant contre ma peau me fit tressaillir, et je levai le menton pour laisser sa bouche déposer un baiser contre ma chair brûlante.
Et, quand le rire lointain de mes démons résonna, et que le sourire cruel de mon cauchemar traversa mes paupières closes, je retins mon souffle, et mes jambes tremblèrent. Kyle recula en entendant ma respiration s'alourdir, et devant l'inquiétude qui luisait au fond de ses pupilles enténébrées, je me mis à suffoquer.
Sa main se plaça sous ma taille avant que je ne m'écroule sous le poids de mes tourments, et la bile remonta dans ma gorge. Ma vision se brouilla, alors que les pulsations de mon cœur se joignaient aux rires de plus en plus sinistres de mes démons.
— Respire, Melina, l'entendis-je. S'il te plaît, concentre-toi. Tout va bien...
Luttant contre une énième crise, je m'emplis difficilement les poumons avant ma gorge ne s'obstrue. Les jambes lourdes, je m'éloignai de Kyle pour foncer dans la salle de bain, l'estomac s'emplissant d'acide. Une fois devant les toilettes, je me laissai tomber à genoux pour cracher la bile qui irritait ma gorge, et mes yeux se mirent à brûler.
Je me mis à vomir encore, le front brûlant, et les joues rouges, l'estomac piétiné par son image, écrasée par la répulsion.
Pas le dégoût ressenti à mon égard.
Bien vite, Kyle empoigna mes cheveux alors que je continuais de vomir de la bile en toussant, le souffle haletant, la vision troublée. Il patienta sans mot dire, pendant que je cherchais à lutter contre ma nausée, les yeux égarés et le corps parcouru de tremblements.
Je mourrais de froid.
Plus encore maintenant que cette douleur constante s'était à nouveau infiltrée dans mes veines...
— Je suis désolée, dis-je entre deux souffles.
Et je m'essuyai les paupières, les lèvres tremblantes, honteuse quant à ce que je venais de faire. Il ne répondit rien. En voyant que je n'avais plus de nausées, il m'aida à me relever et me soutint jusqu'à l'évier, et je me rinçai la bouche avant de me laver les dents en frottant avec violence, culpabilisant.
Pourquoi avais-je laissé le désir me saisir ?
Pourquoi avais-je laissé mes démons m'assaillir ?
Pourquoi avais-je souhaité ressentir ?...
Pourquoi ? Pourquoi ?
Je continuai de me brosser les dents, sous le regard inquiet de Kyle qui me dévisageait, tendu. Ensuite, il me raccompagna dans sa chambre.
— Je ne serais pas allé plus loin sans ton accord, murmura-t-il.
La bouche pâteuse, je hochai la tête pour lui faire comprendre que j'en avais conscience, et je m'assis contre le lit, à même le sol froid, le front toujours brûlant, en opposition avec mon corps tremblant de froid. D'effroi.
Oui, je le savais. Il n'était en rien fautif. C'était moi, le problème.
Je l'avais embrassé en pensant être capable de battre mes démons.
Alors que je n'étais pas assez forte...
— Je le sais..., chuchotai-je enfin.
D'un geste lent, il s'agenouilla face à moi, et je retins mon souffle devant toutes les émotions qui se mêlaient dans ses yeux. Il était tourmenté, lui aussi. Quelque chose le dévorait. La culpabilité l'entravait.
Pourtant, ce n'était pas lui, qui m'avait terrifié.
Non, c'était ce que j'avais ressenti.
Ce désir, je ne voulais pas qu'il m'anime...
Kyle garda le silence et approcha doucement sa main de mon visage. Je fermai un instant les paupières quand il replaça une mèche de mes cheveux, profitant ainsi de son contact. De sa chaleur.
— Tesoro, je t'ai déjà dit que tu avais le droit de ressentir des choses, me dit-il alors que je rouvrais les yeux.
Il fronça les sourcils en me dévisageant, et il ajouta :
— Est-ce que c'est du désir, dont tu as peur ?
Je ne répondis rien. Ma langue pesait trop lourde pour cela. Je me contentai de soutenir son regard, et je soupirai devant son air tourmenté.
Il fallait que je lui fasse comprendre qu'il n'était pas la cause de cette peur. Que oui, c'était de ressentir, dont j'avais peur... L'angoisse qui me dévorait chaque jour avait été légèrement étouffée grâce à lui, ce soir.
Mes démons s'étaient tus un instant quand ses lèvres avaient trouvé les miennes.
Oui, pour la première fois depuis tant d'années, je n'avais pas été répugnée...
Ignorant mes joues encore chaudes, je chuchotai d'une voix faible :
— Je sais que tu culpabilises de cette soirée, mais ça prouve que tu es quelqu'un de bien, Kyle. Quand tu disais que tu n'étais pas l'homme qui m'a fait face, ce soir-là, tu disais vrai, et je te crois. Si j'arrive à oublier, tu peux en faire autant...
Ses muscles se tendirent violemment. Quand son regard s'obscurcit et qu'il recula légèrement, je retins ma respiration.
— Oublier, hein ? répéta-t-il.
Il baissa la tête sans rien ajouter, la mâchoire serrée et le regard perdu, hanté.
Je l'observai sans mot dire, étreinte par le chagrin face à son air si brisé.
Si tourmenté.
Mais qu'avait-il vécu pour être ainsi ?
Bien vite, son masque insondable recouvrit ses traits, et ses yeux retrouvèrent de leur éclat. Il releva le nez vers moi, et devant son air plus vivant, je me détendis, assaillie pourtant par le doute.
— Repose-toi, souffla-t-il avant de sourire légèrement. Bonne nuit, gamine.
Et il se redressa pour sortir, me laissant seule, troublée. Je pressai les paupières en ignorant les plaintes de mon cœur meurtri.
Il saignait si abondement. J'en avais encore la nausée...
J'avais mal. Si mal.
Je me dégoûtais tant...
Comment avais-je pu laisser mon corps s'embraser ainsi ? Comment avais-je pu le laisser ressentir tant de désir ?
C'était répugnant... Dangereux...
Au fond, je comprenais pourquoi j'étais tant terrorisée.
Tant dégoûtée.
C'était parce que pour la première fois, depuis tant d'années, mon corps avait ressenti autre chose que du dégoût.
Et ça m'effrayait...
Hello mes petits !
Vous allez bien, j'espère ?
Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? Des avis ?
Gros bisous à vous !
~Chapitre revu~
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