Bon matin lecteurices;

L'auteur a demandé une critique à l'issu de ma lecture. Tout d'abord, je dois lui présenter des excuses, car j'ai mis un temps considérable pour l'écrire... (Mon emploi du temps irl est surchargé ces dernières semaines, mais je ne m'en plains pas : j'aime mon métier.)

Ensuite merci à elle pour ses commentaires pertinents et constructifs sur la Bataille des Arches. 🙏🏼

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Titre : Oeris, liés par le sang
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Auteur : TilaKadalys
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240 vues 📖, 43 votes ⭐️ et 12 parties 🖊(1 préface et 11 chapitres, cette histoire est en cours.)

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Couverture/Titre/Résumé :

La couverture :

C'est une très belle couverture, aux couleurs agréables, et la présence du feu qui semble embraser la jeune fille donne un goût de fantasy. Le seul petit hic serait l'homme dissimulé dans la fumée, qui l'est un peu trop ^^ (ou je dois changer de lunettes)
Sinon, les codes d'une littérature new fantasy/young adult sont bien présents, le lectorat visé se reconnaîtra facilement et je pense que cette couverture saura les convaincre.

Le résumé :

J'avais déjà donné mon avis à l'auteur, qui a su argumenter ma critique avec intelligence.

Le résumé m'avait laissé mi-figue, mi-raison, intriguée et critique.

Explications :

« C'était tout ce dont j'avais toujours rêvé. Le problème ? Ce que j'avais pris pour un rêve n'était en réalité qu'un cauchemar. »

(Ce genre d'accroche ne m'enchante pas si l'auteur se revendiquait SFF, mais ici, j'ai cru comprendre, qu'il désirait expérimenter la littérature dite : Romance Young adult/ado. Dans ce contexte, cette accroche fonctionne, même si je la trouve un peu lourde.)

«Ever a toujours observé avec envie les Protecteurs : ces sorciers les plus puissants, chargés de combattre les monstres qui menacent Fallerias. Tout comme elle a toujours été attirée par le ténébreux Kyllian, le meilleur d'entre eux.»

(Je trouve le début de ces deux phrases un peu bancal, ne trouvant pas le lien de cause à effet dans "Ever a toujours observé avec envie les Protecteurs... Tout comme elle a toujours été attirée par le ténébreux Kyllian, .." je vois bien le lien "envie"/"attirance", sans en comprendre la mise en parallèle (c'est peut-être moi, et n'hésitez pas à donner votre avis.) L'auteur m'explique que ce parallélisme est désiré, tout comme la rupture syntaxique. Pour rappel : Le parallélisme (substantif masculin), du mot français parallèle, est une  figure de style qui consiste en la répétition d'un segment de phrase semblablement construit et d'une longueur similaire ; la figure se fonde donc principalement sur la juxtaposition et sur la coordination de deux syntagmes, de deux phrases ou de deux vers semblablement construits. D'ailleurs ici, nous sommes en présence d'un hypozeuxe : "elle a toujours observé/ elle a toujours été attirée".)

«En tant que sorcière commune, et ado réaliste, elle ne peut malheureusement aspirer ni à l'un, ni à l'autre.»

(petit rappel  : On ne met généralement pas de virgule devant cette conjonction lorsqu'elle lie deux mots ou deux segments courts, sauf si on veut insister sur le second élément)

«Son sort était tout tracé : devenir une enchanteresse civile. Et sans doute devoir quitter le Domaine, le plus grand bastion de sorciers, pour mettre de la distance entre elle et cet homme inaccessible dont elle est si bêtement amoureuse. »

(Personnellement, j'aurais mis une virgule entre "devenir une enchanteresse civile et "et sans doute devoir quitter le Domaine..." pour lier l'idée que ces deux éléments font partie de son sort tout tracé.)

«Mais quand elle se retrouve liée à Kyllian par un rituel ancien, tout bascule ! Elle devient à la fois sa petite amie et une Protectrice. »

(J'aime bien l'introduction de l'élément perturbateur, jusqu'ici le résumé est bien construit, car il fait état de la situation présente de notre héroïne, introduit l'élément perturbateur et les enjeux qui en découlent.)

«Malheureusement, ce n'est pas aussi merveilleux qu'elle l'imaginait. Kyllian ne voit en elle qu'une gêne et le danger est grand pour les Protecteurs. Les monstres n'ont jamais été aussi redoutables et décidés à envahir Fallerias que maintenant...»

En soi c'est un bon résumé, bien construit et je n'ai donc que des détails à soulever.

Premières impressions après la lecture des 12 parties :

Préface :

Pour moi, la préface n'en est pas une.

Définition cnrtl : Texte placé en tête d'un ouvrage pour le présenter et le recommander au lecteur, en préciser éventuellement les intentions ou développer des idées plus générales.

Il ne faut pas confondre le prologue avec d'autres formes introductives tels que la « préface » ou l'« avant-propos »
Le prologue s'inscrit de manière fluide et naturelle dans la narration, c'est un éclairage. Un éclairage sur les évènements, les lieux, l'espace, l'environnement, les personnages. Il donne le ton et l'ambiance du roman.

Les préfaces expliquent souvent la genèse du projet d'écriture. Elles ne sont pas systématiquement rédigées par l'auteur. Leur contenu donne souvent une portée généraliste ou universelle au récit. La préface, par ailleurs, donne à son auteur l'opportunité d'expliquer pourquoi et dans quel but il a écrit son œuvre et de mentionner ceux qui l'ont aidé à progresser dans son travail et comment ?

Les avant-propos relèvent généralement d'une critique constructive. Ils ne sont presque jamais écrits par les auteurs eux-mêmes. Ils peuvent faire référence en matière culturelle ou d'éducation. C'est un bref avertissement qui précède un ouvrage. Comme un prélude, un préliminaire. S'il y a un avant-propos, une préface, et un prologue : l'avant-propos sera mis en exergue en priorité. Pourquoi ? Parce que c'est le texte le plus détaché du récit, la préface lui succède, et le prologue suit.

Le prologue faisant pour ainsi dire partie de la narration est placé dans la plupart des cas juste avant le roman ou la pièce. L'autre différence essentielle, c'est que les personnages principaux ne sont généralement pas représentés même si on peut parler d'eux ou des événements qui les touchent de près.

(source article du 19/08/2108, écrit par Chrisophe Lucius, sur monbestseller)

Le petit point mamie-relou passée, revenons à nos moutons ;) 🐑🐑🐑🐑

Donc cette préface, qui pour moi est plus un prologue, est un passage que l'on va rejoindre plus tard dans le livre et il n'est pas anodin que l'auteur nous le présente avant de commencer l'histoire : il est directement lié à l'élément perturbateur.

Le récit dans sa globalité :

L'auteur fait attention à son orthographe, sa syntaxe, sa grammaire, sa conjugaison, etc... Il connaît le français et sait l'utiliser. Le défi qu'il s'est donné est étonnant : il veut écrire une romance young adult sous des tons de fantasy. C'est ainsi qu'on retrouvera un point de vue interne à la première personne : Ever, un niveau de langage et un registre adaptés à ce personnage/narrateur. Une immersion. C'est plutôt réussi. Au début, j'avais un peu de mal, mais au fur et à mesure, on s'y habitue et Ever devient notre guide, nous l'entendons parler à nos côtés.

Le thème est assez simple : une jeune fille amoureuse se retrouve bien malgré elle liée au garçon qui lui fait tourner la tête, elle se rend compte qu'il n'est pas si beau et si parfait... Oui, mais l'histoire ne se restreint pas à cela. N'oublions pas Fallerias est menacé, les monstres s'enhardissent, les secrets se révèlent et le monde dans lequel elle pensait vivre n'est pas exactement l'image qu'on lui a donnée. Ever n'est pas douce, n'est pas docile, n'est pas la fille dépeinte par florence foresti. C'est une tête brûlée, pas très douée à l'école, une rêveuse désabusée, mais en même temps, elle ne peut s'empêcher de croire qu'elle vaut plus. Sa faiblesse : le manque de confiance en soi, sa force : la petite voix qui lui dit qu'elle vaut mieux. Elle vaut mieux que Kyllian, mieux que ceux qui se positionnent au-dessus d'elle.

Ever me fait rire, m'arrache un sourire attendri : sale petite trogne... Pour une fois, l'héroïne est complexe, humaine, ambivalente. Je pense que c'est ce qui me plait le plus dans cette histoire.

J'ai eu quelques passages que je n'ai pas trop apprécié : la scène de sexe, trop explicite, pas assez de préliminaires, sans mauvais jeu de mots^^ Je l'ai trouvé cru, technique. Peut-être était-ce une volonté de l'auteur pour marquer "le fatum" de cette scène, comme une force invisible et impérieuse, ils ne peuvent s'y soustraire... ? Et patatras, Ever se retrouve liée ... En même temps, c'est aussi un message : l'acte sexuel ne doit pas être anodin, prenez garde, protégez-vous (physiquement et émotionnellement)...(mamie-relou sort de ma tête)

Les personnages peuvent paraître clichés, ils ne le sont pas. Les enjeux sont-ils vraiment aussi bateaux ? Non plus Ever n'est pas ce qu'on veut nous faire croire. Le lien évoqué est pour moi nébuleux et je crois comprendre qu'il n'est que la partie émergée de l'iceberg. Les monstres, les elfes, les sorcières, une guerre se profile et ce lien du feu aura sûrement une finalité dans tout cela.

Pari réussi pour l'auteur ? Oui ! Romance ado/young adult, bien menée.

Pourquoi je pense que l'auteur nous réserve des surprises ? Car à l'image d'Ever, l'histoire n'est pas ce qu'on pense, que je perçois que l'histoire d'amour n'est qu'un prétexte pour développer un monde de fantasy plein de potentiel.

Est-ce que je m'emballe ? Peut-être...

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En conclusion :

Bonne histoire, qui même si elle est éloignée de mon genre de prédilection, reste bien écrite, travaillée et possède un beau potentiel.

Je donne : 3,5/5 ⭐️⭐️⭐️💫

Félicitation, curieuse de voir où l'auteur nous emmènera et comment Ever va gérer la situation. (et surtout comment elle va lui mettre des vents monstrueux à ce vilain de Kyllian! 😈😈)

Je ne peux que vous conseiller de lire son histoire et de commenter les mésaventures de cette jeune sorcière.

Amicalement, Yiig.