Prologue
Publication surprise, pour prendre la température avec vous chères lectrices :-D
Bisous tout plein !
Samedi 28 janvier 2017
Il était une fois, moi.
Catalya Cerafi, vingt cinq ans depuis le onze août dernier. Heureuse habitante du berceau du romantisme, du rêve des amoureux. Paradoxe puisqu'à Venise les seuls amoureux sont les touristes et non les habitants.
Bon d'accord, j'exagère peut-être un peu. Ma conclusion n'est que le reflet de ma vie sentimentale. Mais ce n'est rien. Je ne m'en plains pas. J'aime ma tranquillité et mes petites habitudes. Une vie bien rangée et ponctuée par un heureux huit-seize heures en hôpital où j'exerce comme secrétaire de direction.
Le dernier homme qui est entré dans ma vie a, comme ses prédécesseurs, pris ses jambes à son cou en prétextant mon caractère bien trop trempé et mon tempérament dictatorial.
N'importe quoi messieurs.
Excusez-moi de savoir ce que je veux dans ma vie. Sous mon toit. Dans mon lit.
Donc, chaque jour je regagne tranquillement mon petit appart, seule, décoré avec la même touche stérile et impersonnelle que mon lieu de travail. Pas que je sois sans vie, mais j'aime ce qui est net. Aucun encombrant, pas de ramasse poussières, rien de superflu.
Quelques exercices d'assouplissements suivis d'une bonne douche, je me prépare à souper. Ou plus tôt, je réchauffe le premier plat qui me passe sous la main dans le frigidaire puis m'installe devant mon PC.
La cuisine n'a jamais été un don. Je penses pouvoir dire que j'aime autant la bonne bouffe que je déteste la préparer.
En revanche, s'il y a une chose dans ma vie que j'aime par dessus tout, c'est écrire. M'inventer un univers dans lequel il n'y a ni maladies, ni personnes mourantes. M'évader de mon quotidien et quand votre meilleure amie partage cette même passion alors les soirées et les trames d'histoires prennent une tournure des plus... Particulières.
Il est vrai qu'il y a plus de fous rires et de débordements entre Enza et moi que de concret dans nos histoires mais qu'est-ce qu'on en rit et c'est tout ce qui compte !
Enza et moi nous connaissons depuis toujours. Nos mamans étaient elles même les meilleures amies du monde étant jeunes.
Née six jours plus tard que moi, nous avons partagé le parc pour bébé puis le bac à sable durant notre tendre enfance. Inséparables depuis toujours, chaque moment partagé avec elle n'est que complicité, confiance et fous rires.
Les quatre cent coups, on peut dire que nous les avons faits.
À l'âge de cinq ans par exemple nous nous cachions dans des endroits improbables juste pour pouvoir continuer à jouer alors que nos parents en panique cherchaient partout après nous.
Ensuite vers treize ans, nous sommes passées un niveau au dessus en matière de mauvais plans comme crever le pneu de vélo d'un petit con qui s'était mal comporté envers Enza ou, deux ans plus tard, voler tous les vêtements des gars qui se moquaient de nous à l'école car nous refusions de faire partie de leur tableau de chasse. Tout ceci sous la surveillance à distance et la protection de mon frère Gio qui n'a pas hésité à aller apprendre la vie à un gars d'une vingtaine d'années qui nous avait demandé si nous étions intéressées pour faire l'amour contre 50 Lire Italienne et une trousse de stylos plume. Nous avions un peu moins de la moitié de son âge, ignorantes quant aux choses du sexe. Après ça nous n'avons pu jamais été seules au marché pendant quelques temps.
Au delà de toute la joie et la bonne humeur qui constitue notre bulle, il y a eu aussi les moments forts qui ont consolidés notre amitié déjà sans faille.
Elle a été l'appui le plus fort que j'ai eu lorsqu'on a diagnostiqué la maladie de Huntington à maman ainsi que les quatre années de dégénérescence qui ont suivies et lui ont coûté la vie. Nous n'avions que quinze ans à l'époque.
Elle m'a aussi beaucoup soutenue il y a six ans lorsque Gio, mon grand frère, est parti vivre sur Chicago North pour travailler chez Arboth & Co.
Notre père ayant toujours été aux abonnés absents depuis ma naissance, je peux dire que ma famille, c'est elle.
Et Gio évidemment. Lorsque son travail et le décalage horaire lui permettent de me téléphoner sinon nous devons nous contenter d'E-mails interposés.
Pas de belle sœur en vue puisque ce jeune homme de trente et un an ne vit que pour ses microscopes et ses recherches. Pourtant, il ne manque pas de charme entre son mètre quatre vingts, sa tignasse blonde et ses merveilleux yeux verts. Oui merveilleux car nous partageons les mêmes !
Par contre sa blondeur... C'est certain qu'elle est à l'opposé de ma crinière brune foncée. Comme maman à l'époque.
En parlant du loup, l'E-mail fraternelle du jour vient d'arriver.
Étrange objet d'envoi "Besoin de toi. Fais ta valise."
Mon frère a toujours respecté mon horreur des grosses villes américaines et par conséquent mon refus d'aller le voir là-bas.
Si c'est une blague, je la trouve de très mauvais goût.
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Retrouve d'autres histoires chez c-lynne et chez DiantreEtPardi !
Merciiiiiii
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