Les épreuves du camp

J'ouvre les yeux... Qu'est ce qui s'est passé ? Aïe ! Ma tête ! Je remarque que je suis enchaînée à un bureau, un questionnaire et un crayon sur la table.

"C'est quoi ce bordel ?!

- Lucy !

- Levy !"

Levy se trouve derrière moi, à ma diagonale gauche.

"Ou est Lisanna ?

- Derrière moi !"

Lisanna dort encore.

"Que s'est-il passé ?

- On s'est fait avoir ! criais-je, énervée de ne pas avoir réussi mon coup.

- Et c'est quoi ce questionnaire ?

- Une plaisanterie de très mauvais goût !

- Ceci n'est pas une plaisanterie."

La voix stridente réveille Lisanna.

"Hé, c'est Fried ! remarque aussitôt celle qui était assoupie il y a quelques secondes.

- Sors de ton trou espèce de kidnappeur !

- Je te conseille de te calmer Heartfilia si tu ne veux pas finir comme tes prédécesseurs.

- Pff... Quels prédécesseurs ?"

Le vidéoprojecteur s'allume, et presque aussitôt, Levy vomit sur sa fiche, et Lisanna, eut un haut le coeur. Il était affiché sur le tableau blanc des images d'adolescents décapités, le tout, accompagné d'une musique morbide.

"Vous avez deux moyens pour survivre et ainsi, intégrer le camp Ebène. Un, suivez les étapes de l'examens, ou deux, tuez les autres participants. Dîtes "Couteau" pour manifester à tout moment, l'envie de passer au moyen deux. Si vous ne choisissez aucun des deux choix, vous serez exécutez.

- Espèce de malade mental ! Aucune chance que ma soeur et mon frère soit dans un endroit pareil ! Mirajane est militante pour tellement de cause que les tabloïdes l'appelle "la reine des casse-pieds" ! Et Elfman, même s'il ressemble à un gangster, est quelqu'un de sensible qui n'a recours à la violence que pour protéger ses amis ! Et puis... Vous pensez sincèrement que je tuerais mes amies juste pour entrer dans votre camp ?!

-... Votre soeur et votre frère ont pourtant éprouvé de l'enthousiasme en pensant à votre arrivée... Quel dommage...

- Arrête de te foutre de moi !

- Lisanna non ! alerta Levy trop tard malheureusement."

Lisanna se reçut une décharge électrique si puissante qu'elle la força à se rasseoir.

"Tu vas bien ? s'inquiéta Levy.

- Il en sera de même si vous essayez de vous défaire de vos liens. Et si je vous vois à tricher, c'est l'exécution. 

- Parce qu'on doit répondre à ce test ?

- Vous croyez qu'il était là pour décorer ?

-...

- Je vais vous en donner un autre puisque vous avez vomi sur celui-ci qu'on vous a donné.

- C'est ridicule... C'est tellement ridicule que ça m'énerve... COMMENT NOS PARENTS ONT-PU NOUS INSCRIRE DANS UN ENDROIT PAREIL ?!!!!! hurlais-je si fort qu'ils ont fait trembler les murs... LITTERALEMENT !

- ... Vos parents pensent qu'il s'agit d'un simple camping, où l'on dansent autour d'un feu de joie... Où l'on fait du canoë entre amis... Ou l'on monte des tentes... Là où vous êtes, les chances pour que ce genre de chose arrivent sont de... 1 %, et encore, je suis optimisme. Réussissez... Et je vous en dirais plus. A vos crayons mesdames. Vous avez soixante minutes à compter de maintenant."

Après un grisaillement, Fried ne se manifesta plus. La copie de Levy fut prélevé par un bras mécanique et sa place fut nettoyé. Un seau fut déposé à gauche de son bureau. Un silence lugubre était tombé sur la salle. Des caméras étaient braqués sur nous.

"... Vous voulez faire quoi les filles ? leur demandais-je, sombre.

- Que veux tu dire ? questionne Levy

- J'ai pas envie de mourir, et en tant qu'amie et future chirurgienne, il est hors de question de vous tuer. Néanmoins, qu'en est-il de vous ?

-... Je.... Je veux pas vous tuer mais... J'ai peur Lucy... Vraiment... Très peur...

-... Moi aussi... Et toi Lisanna ?

-... Tout ce que je veux... C'est voir Mirajane et Elfman... Et leur demander c'est quoi ce merdier ?! En espérant... Qu'ils répondront négativement... Mais... Je ne veux pas vous tuer non plus ! Même si pour être honnête... Pendant un centième de seconde, cette idée a parcouru mon esprit...

- ...

- ...

- ... 

- Dans ce cas, il nous faut réussir le test qu'on nous a donné... annonçais-je, logique

- Mais ces questions sont impossibles !!! désespéra Levy en me montrant sa fiche.

- Elle a raison. Je prends une question au hasard. Quel est la capitale en 546 du Bénin. Une fois cela fait, définissez sa position en longitude et en latitude. Autre question. Un homme porte une Rolex Oyster d'origine 1916 selon la date de fabrication donné par un vendeur ambulant vénitien et qui daterait de la première guerre mondiale. Définissez le prix de la montre ainsi que la fortune de l'homme qui l'a acheté en dollars, euros, livre sterling, yuan chinois ainsi qu'une autre monnaie de votre choix, en tenant compte des changements saisonniers et à l'affluence de touristes à Venise. lit Lisanna, irritée

- Je peux vous aider.

- Eh bah tiens ! Tu oublies l'avertissement selon lequel on sera EXECUTE si on triche !

- Prends le problème à l'envers.

- Mmh ?

- Tricher, verbe transitif direct : tromper au jeu, ne pas respecter une convention. Verbe intransitif : enfreindre une règle. C'est quoi le bon usage et surtout, rappelle-moi quand a-t-il citer les règles ?

-... C'est ce qu'on appelle jouer avec le feu...

- C'est ce qu'on appelle tourner les règles à son avantage tu veux dire !

-... Pff. T'es complètement folle. lâche Lisanna qui a retrouvé le sourire.

- C'est de la faute de Fried, c'est LUI qui n'a pas cité les règles, n'est ce pas ? prononçais-je en regardant tour à tour Lisanna et Levy qui souriait."

Soixante minutes plus tard...

"Je vais ramasser les copies. annonce Fried à travers le haut-parleur une nouvelle fois."

Lisanna, Levy et moi, on envoya des bisous passionnés aux caméras qui nous regardait. Comme quoi, mon raisonnement était le bon !

"Vous avez toutes eu 100. Première fois que ça arrive.

- Normal, on est trop intelligentes ! N'est ce pas les filles ?

- Lucy a raison !

- Carrément ! affirme Lisanna, blasée."

Les chaînes se brisèrent et une porte s'ouvrit.

"En route pour la deuxième épreuve.

- Tch. Je vous avais dit que ce serait trop simple s'il n'y avait qu'une seule épreuve. Il fallait qu'on nous emmerde avec une deuxième !"

Moi en tête de la file, Levy et Lisanna me suivirent jusqu'à un dojo. Trois mannequins noirs et luisants étaient disposés. En un coup d'oeil, Lucy comprit ce que c'était.

"Oh merde.

- C'est le mot, effectivement. dit Fried une nouvelle fois, en haut-parleur. C'est des mannequins en carbyne. Aucun humain ordinaire ne peut détruire ce matériau qui est quarante fois plus résistant que le diamant.

- Quarante fois ?! s'exclama Lisanna, choquée.

- Pour réussir, vous devrez exploser chacune un mannequin grâce au matériel fourni. Vous avez cinq minutes à compter de maintenant."

Le grisaillement du haut-parleur nous donna le top départ. Nous nous rendîmes au fond de la salle. L'âme de bricoleuse de Levy parla car elle avait commencé à fabriquer quelque chose. C'est alors que je vis les mannequins commençaient à bouger. Ils n'allaient pas très vite, enfin, pas moins que nous mais ils bougeaient. Réfléchis Lucy... Réfléchis... Attends...

"Levy, j'ai une idée !

- Parle tant que je suis en phase préliminaire.

- Tu peux faire trois dispositifs d'ultra-sons ?

- ... Je vois... Excellente idée Lucy !"

Levy détruit ce qu'elle avait construit au départ et commence un des dispositifs.

"Je vais essayer de gagner du temps !

- Merci Lisanna, tu gères ! lui dis je, rassurée."

Tel un félin, Lisanna joua de sa souplesse pour faire tourner les mannequins robotisés en rond.

"Il vous reste deux minutes et demie. annonce une voix robotique et féminine" 

Levy me passe un des appareils que je place sur le mur d'en face. Lisanna qui se démène comme un chien réussit tant bien que mal face aux inépuisables machines. Levy m'en passe un deuxième que je lance à Lisanna. Celle-ci l'accroche dans l'arête gauche du mur opposé.

"Il vous reste une minute."

Levy termine la dernière machine que je relance à Lisanna. Cette fois, c'est l'arête droite. Levy active à distance les trois machines. Elle appuie sur le détonateur et les dispositifs envoie des bruits qu'on ne peut pas percevoir mais qui néanmoins, fait effet puisque les mannequins de carbyne disjonctent jusqu'à s'écrouler au sol comme des cadavres... Morbide comme comparaison...

"Youhou ! s'écrie Lisanna, heureuse.

- Topez-la ! encourage Levy en nous offrant des mains dans lesquels taper. D'ailleurs, on s'en prive pas !

- Vous avez réussi l'épreuve en quatre minutes et trente-trois secondes. C'est plutôt long pour ce que c'est. annonce Fried.

- On a pas demandé ton avis que je sache... murmurais-je, saoulée par ces commentaires froids."

Trois nouvelles portes s'ouvrirent.

"Pour cette dernière épreuve, vous devrez vous débrouiller toute seule. Chacune de vous prendra une porte différente. J'annoncerais les consignes une fois que tout sera prêt."

Nouveau grisaillement insupportable avant de s'évaporer.

"Bon... Bonne chance ? lançais-je sans conviction face à ce qui nous attendait.

- Ouais. lâche Lisanna, encore moins rassurée que moi.

- Vous aussi. dit Levy avant de nous saluer et de prendre la porte du milieu. Celle-ci se renferma aussitôt.

- Bon... Je prends celle de gauche...

- Et moi... Celle de droite...

-... Attends Lucy !

-...

- Si...

-...

- Si jamais, on réussit... Enfin... Qu'on réussit ces épreuves... Qu'est ce qu'on deviendra à ton avis ?

-... Je ne préfère pas savoir si tu veux mon avis... Et... Plus je suis ici... Plus je me dis que m'échapper est mission impossible..."

On inspire toutes les deux un bon coup, et nous nous engouffrâmes vers notre destin. Je commence à marcher dans le noir. J'entends comme des bruits de cassements... Je sens une odeur de pourrie... Je pénètre dans une pièce éclairée. Une table d'opération avec divers outils est disposé. Outils médicaux... Ou outils de tortures ? J'eus ma réponse en voyant un homme d'une cinquantaine d'années ligotée sur une chaise, en train de pleurer.

"Mais qu'est ce que..."

Le vidéoprojecteur s'allume, et peut voir Lisanna et Levy. Lisanna est avec une vieille octogénaire et Levy avec un petit garçon de dix ans.

"Bienvenue à la dernière épreuve les filles.

- C'est quoi ce cirque encore ?! s'énerve Lisanna, à bout.

- C'est simple. Vous avez en face de vous, des "gêneurs", vous devez les supprimer. Qu'importe la méthode employée.

- Hors de question ! m'exclamais-je. En tant que chirurgienne, je ne peux pas...

- Vous n'avez pas prêté le serment d'Hippocrate et votre casier et CV sera vierge. Problème résolu.

- Je préfère qu'on m'exécute !

- Non Lucy ! supplia Levy. Ne fais pas ça ! Tu ne peux pas... Tu es mon amie...

- Cet homme ne mérite pas la mort !

- Et s'il la méritait ? proposa Fried.

- Ce n'est pas le cas et même si cela l'était, je ne le ferais pas ! Sur mon honneur de futur médecin !

-... Très bien."

Les liens de l'homme se défit, et aussitôt, il me sauta à la gorge et commença à m'étrangler.

"Lucy !!! hurlèrent mes amies.

- Je suis désolé.... Je suis désolé... Je suis désolé... Je suis désolé."

Ce type a été drogué ! Quelle bande de malades ! Je repousse mon assaillant et m'empare de fil dentaire. Alors qu'il fond sur moi, j'utilise le fil pour le faire trébucher. IL refond sur moi désespérément. Je recommence l'action. Il s'ensuit cinq minutes de course et de chute jusqu'à qu'il décide de s'arrêter, de son propre gré.

"Pitié... Laissez-moi vous tuer... Pitié... Ils... Ils tiennent en otage ma femme et ma fille. Elle n'a que deux ans !!! Si je... Si je ne vous tue pas, ils mourront !!!

-... Je suis désolé monsieur...

- Je ne veux pas que vous soyez désolé ! Laissez-moi vous tuer ! Un peu de compassion !

-... Je vais vous soigner...

- Hein ?

- Votre cerveau à été endommagé par la consommation prolongée de drogues dures et hallucinogènes. De plus, votre esprit est embrouillé à cause de l'enlèvement de votre femme et de votre fille. Je vais vous débarrasser des toxines de votre corps... Libre à vous après de me tuer ou pas...

-... Vous... Vous êtes stupide...

- En tant que future médecin, ça me déchire le coeur de voir l'état dans lequel vous etes maintenant.

-...

- Si vous voulez me tuer, je demanderais un couteau, comme ça, j'aurais une mort rapide et sans douleur... Mais si vous voulez que je vous soigne, installez-vous sur la table d'opération.

-..."

Sans dire un mot, il s'approche de la table et se couche dessus. Je prépare une tisane 080, efficace pour arrêter de consommer la drogue. Il me fait sentir le besoin d'uriner donc je détache. Manque d'urinoir, il fait ses besoins dans un coin de la pièce. Il s'essuie avec une serviette et se lave les mains au gel hydroalcoolique. Je le rattache puis je lui prépare un jus citron-pomme-gingembre... N'empêche, à quoi peuvent bien servir de la nourriture dans une séance de torture ? Je lui fais boire la boisson puis je l'endors. Je décide de regarder ce que vont faire Levy et Lisanna.

"... Désolé Lucy... Je... Je ne suis pas comme toi... Je... Je ne peux pas risquer ma vie comme tu le fais... Et... Cette dame veut mourir de toute façon...

- Ce n'est pas auprès de moi que tu dois t'excuser... C'est auprès de ta conscience...

- Oui... Tu as raison... Je suis désolée... Madame... S'il y avait une autre solution... Je... Je l'aurais fait.

- Je n'ai plus envie de vivre. Achève-moi... souffle la vieille dame d'une voix faible."

Je vois de grosses larmes sortir des yeux de Lisanna. Arme en main, elle fonce sur la personne âgée... Fermant les yeux, sa lame s'enfonce dans la chair de sa victime qui se vide de son sang.

"... C'est drôle... Je m'attendais à que ça fasse plus mal... Mais en réalité... C'est agréable... Je sens une douce chaleur m'envahir... C'est... Si doux..."

La vieille dame ferme les paupières, sombrant dans les bras de Morphée, pour l'éternité... Lisanna s'écroule de chagrin et pleure à grosses larmes. Levy tremblait.... Ses larmes brouillaient sa vision...

"Pourquoi vous pleurez madame ?

- C'est... C'est la fatigue... Ne... Ne t'inquiète pas...

- Vous savez... Vous ressembles à l'héroïne du dessin animé de ma soeur ! C'est une lycéenne qui cache son identité de super-héroïne ! Enfin... C'est une série pour fillettes ! Mais vous êtes si jolie que je pourrais m'y mettre !

- Pff. T'es un dragueur c'est ça ?

- J'ai sept amoureuse madame !

- T'es polygame ?

- Ca veut dire quoi ?

- C'est... C'est avoir plusieurs chéries en même temps...

- Bah non... J'en ais une, pour chaque jour de la semaine !"

Levy rigole faiblement, et se met à caresser un morceau de métal. Elle se met à bricoler. Ses larmes coulent abondamment, mais elle continue de bricoler...

"Vous faîtes quoi ?

- C'est... C'est une surprise...

- Super ! J'adore les surprises !

- Tu... Tu n'as pas peur ?

- Peur de quoi ?

- De... Non, oublie..."

Levy lui montre une petite libellule de métal.

"Wouaw ! C'est trop beau !

- Ca se commande grâce au mouvement, regarde."

Levy bouge son doigt et l'insecte suit son mouvement.

"Trop cool madame ! Vous êtes trop forte ! On dirait Tony Stark !!!

- Si on veut. Tu veux y jouer ?

- Oh oui ! Oui ! Oui !"

Levy détache l'enfant et connecte l'insecte à l'enfant. La lumière que l'invention émet passe du violet au rouge. L'enfant bouge son doigt et l'insecte est dix fois plus rapide qu'avec Levy.

"Vous avez vu, vous avez vu ?!

- Eh ! Mais t'es meilleur que moi ! dit Levy avec un faux sourire

- Il vous reste deux minutes et demi. annonce la voix de l'épreuve précédente.

- Deux minutes pour faire quoi madame ?

- Pour jouer. Profite.

- OUI !"

L'enfant émet des bruitages d'avions et d'insectes. L'enfant invite Levy à jouer. Elle fait un super-méchant et une jolie guerrière amazone. Et alors que la guerrière et l'aviateur fait par le garçon avait vaincu le méchant, le garçon s'évanouit subitement. La lumière de l'insecte s'éteignit et je compris... C'est l'insecte qui a tué l'enfant petit à petit sans qu'il s'en rende compte. Levy embrassa son front avant de pleurer sur son cadavre. Comment peut-on nous forcer à faire des trucs pareils ?! Je jure de m'enfuir et de les dénoncer à la police... Si je réussis... Je retourne vers l'homme dont je m'occupe. Oh non... NON ! Je me précipite vers lui et inspecte son pouls. Crise cardiaque... Il est mort. Est-ce ma faute ? J'ai merdé ? C'est alors que le même gaz présent dans l'aéroglisseur nous envahit. Sans mon carré de soie, je m'endormis, sans faire d'histoire.



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